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Physique : Tu es petit. Très petit. Tu n'as jamais eu cette crise de croissance qu'on parle tant, et tu ne comprends pas pourquoi. Mais tu détestes être petit, tu déteste devoir regarder les gens en levant la tête, toujours l'impression qu'eux, ils te regardent de haut. Et tu n'aimes tellement pas te faire remarquer, toujours les yeux rivés sur ton bouquin, assis sur le coin d'un trottoir, ou sur ta montre qui n'a plus de batterie depuis des siècles. Tu ne te casses pas la tête pour ton linge, mais ce n'est pas non plus comme si tu avais l'embarras du choix. Des chemises, noires ou blanches, rarement de couleur. Des trucs amples. Parce que tu n'aimes pas te sentir pris. Et des pantalons noirs bien simples également. Pour les souliers, tu n'en as qu'une paire, usée à souhait mais tu l'as depuis tes quatorzes ans. Depuis que tu es arrivé à Kopadia. Tu portes ton sac à dos sur ton épaule gauche seulement, et tu te demandes pourquoi tu accumules les douleurs à cet endroit. Mais tu ne prends pas soin de toi, Bae. Tes cheveux bruns courts sont presque toujours en batailles, les mèches retroussées. Tu ne mets pas de parfum, tu dois sentir un mélange de ruelle et va savoir quoi. Mais ce n'est pas pour autant que tu sens mauvais. Et il y a tes yeux… ils sont si beaux. Tu les aimes comme tu les détestes. Parce qu'on t'a dit maintes et maintes fois à quel point ils ressemblaient aux siens, à quel point le vert de jade était propre à son sang. Tu chéris cette partie de toi autant que tu la méprises.

Caractère : Méthodique × Indécis × Serviable × Colérique × Méfiant × Obsessionnel × Culpabilise sans cesse × Arrogant × Attentionné × Doux × Impulsif × Explosif × Impatient × Compréhensif × Compatissant × Fragile × Sensible × Tendre × Cynique × Désagréable × Possessif × Égoïste × Protecteur × Motivé × Secret × Dynamique × Incertain ×

Tu es la tempête - celle qui prend, qui étouffe ; le cyclone qui dévaste, ne laisse que des débris sur son passage. Tu les brûles et pourtant, constamment, ce ne sont que des essais répétés de te réparer, de ramener sur la table toutes les pièces éparpillées aux quatre coins du monde.
Tu es la tempête - celle qui épuise, qui laisse le souffle court, quand on se heurte à tes discours. Que ceux-ci suivent un fil logique que ne soient qu’un argumentaire sans but. Tu es cette catastrophe naturelle, ce monstre et même si on n’a cesse de te dire que les véritables monstres ne se qualifient pas ainsi, comment pourrais-tu te décrire autrement ?

Sur tes épaules, le poids de la culpabilité traîne. Vive, insidieuse, constante, elle est un véritable poison qui accompagne tous tes gestes, tous tes mouvements, toutes tes activités. Elle s’infiltre dans tes relations alors que tu resserres l’étau. Parce que ceux autour de toi, ceux qui comptent, ceux dont ton regard ne peut se passer sont tiens. La jalousie ardente te consume en te poussant à les traiter comme des possessions. Tu sais bien qu’ils sont humains et libres de leurs décisions, mais tu ne peux t’empêcher de les enchaîner à ta présence.

Tu es la tempête et tu es son calme également, quand la douceur se peint sur tes traits et que tes mots s’enrobent de sucré. Envers les personnes importantes, envers les personnes autour de toi également, parfois, la tendresse tache tes prunelles.
Mais ce n’est que l’halte, l’instant offert par le cataclysme pour respirer, parce que les explosions ne sont jamais très loin. Suffit d’une parole de travers, d’un regard trop appuyé, suffit d’un mauvais tournant dans la discussion.

Tu es la tempête, celle qui se lève d'un coup, sans crier gare. Tu es son vent, celui qui ne sait pas dans quel sens tourner, qui se lève puis se calme, mais tu y reviens sans cesse. Tu n'oublies pas. Tu désires. Tu désires tout pour toi, tout ce que les autres ont, parce que pourquoi tu n'en aurais pas le droit, toi ? Tu es ce que tu redoutes le plus. Tu es lui bien plus que tu ne voudrais l'avouer. Tu es son froid et le secret qu'il cache, tu es l'arrogance qui le définit si bien.

Tu es la tempête, mais tu es aussi l'eau qui coule dans la rivière. Celle qui inonde, celle cherche à prendre toute la place. Mais tu es aussi elle ; fragile, sensible, aimé de plusieurs bien que tu te demandes pourquoi. Comment font-ils pour tolérer les soupirs, les commentaires désagréables, les pensées contraires à tout ce dont tu essayes de faire preuve ? Comment font-ils pour tolérer les mots qui s'échappent, le doute constant qui te perturbe ?

Tu es cette flamme, vacillante, qu’un rien ne peut éteindre, cette flamme qui s’étend, éclaire, mais projette des milliers d’ombres à la fois. Flamme obsessionnelle, ardente, dans laquelle on se perd. Le cœur qui s’attache ne démord pas, et l’affection devient déraison. Mais le feu entoure et empêche quiconque de traverser, en cela : protège. De toutes tes forces, avec tout ce que tu possèdes, ne jamais accepter que l’on ne fasse du mal à ceux vers qui tes pensées te tournent toujours. Ces êtres qui pourront toujours trouver refuge en tes bras, écoute en tes oreilles et soutien en toi. L’eau, quand elle s’apaise, détend ; de sa chaleur ou sa froideur, comprend. Tu es cette eau capable d’appréhender les tourments des âmes importantes. De cette compassion naturelle, pourtant étouffée, éprouvée envers les êtres importants et envers tous également ; la main vient se tendre pour que l’autre se relève, se tendre pour aider qu’importe les circonstances.

Pour tout effacer, mettre de côté, que les incertitudes traînant dans le sillage de tes décisions ne soient que mauvais souvenirs, petites attentions redoublées envers elle et tous ceux restants, s’accrochant, ignorant les flots bousculés. Tendre la main et accomplir toutes les tâches petit à petit, morceau par morceau, règle après règle, ne jamais sauter d’étapes. Tu es l’engrenage, celui qui se démarque par sa motivation à tourner, à tout faire fonctionner ; malgré les obstacles, ne jamais se laisser abattre et toujours, toujours entretenir la flamme d’une motivation se liant à une énergie constante, ce besoin d’agir, de bouger. Ce besoin
… d’exister