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Quand la pureté masque le venin insidieux; mensonges sur les lèvres comme les perles de rosée s’accrochent aux feuilles le matin – sous son regard charmant et charmeur se déroule un champ de bataille aux finalités insoupçonnées. L’ennui est transformé en un champ de fleur à la beauté laissant miroiter un mystère qu’on ne saura jamais percer et toujours, s’éloigner quand les fantaisies sont tâchées par l’amère réalité.
« Bonjour, je m’appelle Axiom » Certaines contrevérités, à force d’être répétées, deviennent évidences et tangibles.Axiom était cette règle, ce principe, improuvable, improuvé. Axiom était la seule identité désirée, la seule qui avait du sens, un chez soi tant pourchassé enfin retrouvé. Elle avait fait de sa nouvelle identité un foyer; vivait des idéations et scénarios que son esprit pouvait dessiner, former.

N’avait sur les lèvres que douceurs mensongères, compliments vides de sens – qu’une hypocrisie qui ne laissait point entrevoir une pointe d’une personnalité. Axiom s’adaptait. Sous la colère, elle était tantôt punching ball tantôt psychologue improvisé pour délier l’esprit. Toujours auprès de quelqu’un, ne trouvait sa valeur que dans la proximité et dans le regard de ceux qui l’entouraient; toujours entourée, mais toujours seule.
Elle se laisse attraper dans les toiles d’araignées de ceux dont la toxicité suinte de tous les pores de leur peau, voit clair dans leur jeu manipulateur, mais n’a pas l’instinct de survie de fuir. Tout au contraire : s’impose comme cible, se laisse utiliser – comme pour se prouver qu’elle a raison d’être brisée. De leurs habitudes, de leurs mensonges et manipulations multiples, elle prend note; utilise les mécanismes sur ceux qui lui veulent uniquement du bien; pour les lacérer ou les faire fuir. Elle ne sait pas trop.

Elle donne son corps et son esprit; et pourtant, elle prend – elle prend sans redonner, n’offre aux autres que la joie de pouvoir poser leurs mains sur sa peau terriblement douce; de pouvoir la prétendre « leur » pour une seule nuit. Axiom déborde d’un égoïsme habilement dissimulé sous le masque de la générosité et du détachement; ne supporte point la solitude qu’elle s’impose pour autant. Lèvres souriantes; cœur débordant d’une incompréhension et une impression de « trop plein »; vide béant; permanent. Prétendre savoir qui elle est et enfouir les insécurités pour laisser transparaître une prétendue confiance en elle. Axiom n’a pour vérité que l’apparence qui se reflète dans le miroir; elle est construite pièce par pièce par des histoires changeantes, différentes à chaque rencontre. Axiom n’est pas gentille, ni méchante, elle n’est pas patiente, ni impatiente – elle n’a pas de personnalité propre; se confond, caméléon.