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D’Haptos, Jenna n’a surtout que des souvenirs heureux avec sa famille, ces être qui ont toujours été le centre de son univers. Son père, sa mère, Hyacinth comme premier enfant de la fratrie, fruit d’une première union de son père, ce détail et les douze ans les séparant n'empêchait pas à la jeune fille d’être proche de son adelphe, sans doute enfant ayant bien trop besoin de sa présence au quotidien. S’en est suivi d’autres enfants, que Jenna a aimée tout autant, s’essayant d’être une bonne grande sœur à l’image de l’ainé.e.

Enfant active et curieuse, elle s’est essayée à plusieurs loisirs sans vraiment s’y attacher réellement, pourtant il y avait bien une chose qui faisait naître en elle une passion sans pour autant en avoir chez elle : Les Pokémon. Elle avait bien voulu en avoir, mais ses parents n’étaient pas pour au vu de la famille déjà grande à leurs yeux. Bien trop respectueuse de sa famille, elle n’a pas insisté, se contentant de tous les médias pour en apprendre plus sur les créatures.

Elle était heureuse auprès de sa famille, son cocon dans lequel elle se sentait en sécurité. Son calvaire, il était en dehors, quand ils n’étaient plus à ses côtés. A l’école, elle se sentait mal à l’aise, bien trop intimidée pour oser approcher qui que ce soit, ne prenant très peu la parole en classe également, elle s’est mise à rester dans son coin. Alors quand on a commencé à l’approcher à sa place, elle s’en est sentie soulagée, pourtant elle n’était pas persuadée être à la hauteur de l’attention que lui portaient les autres.

Elle écoutait toujours, parlait très peu et laissait les autres prendre les décisions. Incapable de mieux, elle a grandi en considérant autrui bien plus interessant, se refermant peu à peu les années passants. Si peu fière d’elle, absolument pas assurée, Jenna était persuadée que c’était mieux ainsi.

Au collège, rien ne s’est amélioré. Et le peu d’amis qu’elle avait se sont tournés sur d’autres rencontres, la laissant de côté. Pour des gens qu’elle a jugée elle-même plus intéressants, sans doute n’était-ce pas une réelle surprise à ses yeux, pourtant elle s’en est sentie déchirée. Mais c’était sûrement normal, après tout. Elle a excusée, s’est blâmée à la place. Parce que les autres sont forcément mieux.

D'autres ont approchés, se sont ouverts à elle, mais elle ne savait pas comment changer. De ses tentatives de s'ouvrir, elle ne ressentait que nervosité.

Son refuge, Jenna le trouvait en dehors de la ville, dans le désert, qu'elle rejoignait souvent une fois les cours terminés. Elle y passait du temps,à observer les Pokémon qui y vivaient sans jamais les approcher par crainte de les effrayer ou les mettre en colère. De ces instants, il y a eu ce Crabicoque, celui qui a fait le premier pas vers elle en s'amusant à la surprendre. Cette créature un peu étrange, avec qui la verte s'est liée d'amitié aux hasard des rencontres. Elle qui ne savait pas bien communiquer avec les humains a trouvé dans ce petit Pokémon un compère.

Alors le jour où elle le trouva blessé, elle n'hésita pas à le ramener chez elle. Si ses parents n'étaient pas en premier lieu ravis de cette action sans leur en avoir fait part, ils l'ont aidé à prendre soin du Pokémon. Mais des quelques jours à l'abriter chez eux, Jenna n'avait pas cœur à le ramener dans la nature, et ses parents l'ont réalisé avant même qu'elle prononce la moindre demande. Hésitants au début, ils ont finalement accepté le Crabicoque dans la famille de façon définitive, voyant quand les autres enfants semblaient heureux de sa présence.

Le collège achevé, Jenna n'était pas réellement plus assurée dans ses relations, souffrant toujours de ses silences pour laisser autrui prendre toute la place. Si ennuyante, elle se l'est répété, l'a entendue aussi par inadvertance de celles avec qui elle a réussi à se lier d'amitié. Elle en souffrait, toujours, et pourtant elle voulait changer.

Alors le lycée venu, Jenna s'y est tentée. D'être plus vive, de s'ouvrir, mais elle est encore aujourd'hui bien apeurée des interactions. Et pourtant, elle aimerait bien réussir, à tendre la main, sourire et pouvoir un jour être quelqu'un sur qui compter.