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Privilégiée – elle a évolué dans un univers où tout était donné; quand sa main s’étirait pour attraper l’inatteignable, on remuait terre et ciel pour le lui offrir. Facilité amère qui l’a toujours révoltée; parce que pour ceux que l’on hisse si haut, d’autres sont délaissés. Elle a préféré faire de son combat l’abolition des lignes qui les séparaient, offrir à ceux qui galéraient un espoir auquel s’accrocher. Alice s’est ainsi rapprochée de son peuple; a franchi la distance mise par les racines nobles; par son père; par les anciens dirigeants.

Refusant de laisser ses batailles inachevées, elle a posé son pied à terre pour imposer ses idées. Elle ne se laissera jamais influencer par autres idées, par plus grands, par plus imposants; sa prestance n’est pas à prouver et son rôle ne peut être nié. Elle dégage cet aspect qui hurle son rang et la fierté qui en découle. Jamais elle n’acceptera de courber l’échine ou qu’on lui marche sur les pieds.

S’inscrivant pour autant dans la continuité du respect des traditions, elle a fait d’elle une dirigeante à l’écoute, celle qu’on va voir pour discuter. Parce qu’Alice prendra toujours en compte les idées qui lui sont apportés et surtout, elle s’imposera toujours pour le peuple qui compte sur elle.

Le côté hypocrite que l’on reproche à sa nation coule sur son dos sans l’atteindre; trouvant dans les apparences bien soignées le réconfort d’une vérité acerbe bien maniée. Elle dira éternellement ce qu’elle a à dire, mais mettra les formes pour que jamais on ne puisse venir lui reprocher un mauvais comportement.

Alice ne sera pas celle qu’on entendra constamment dans les conversations, davantage dans le silence bien mesuré ; préférant écouter et observer. On trouve davantage d’armes lorsque toutes les informations sont possédées. Mais également : elle n’observe aucun intérêt aux mots débités sans autre intérêt que celui d’exister.

Néanmoins, elle n’hésitera jamais à s’impliquer dans les conversations possédant un but, un débat, quand les opinions et faits se doivent d’être prononcés. Il n’y a rien de plus agréable qu’une bonne discussion animée.

Malgré tout, ce n’est pas la dirigeante que l’on connaît. La noblesse pousse à masquer tout ce qui pourrait être considéré comme faiblesse et ériger des murs qui ne tombent même pas dans la sphère privée. Alice est inatteignable et semble, derrière toute sa préoccupation pour son peuple, avoir un cœur aussi froid que la glace qui recouvre les montagnes d’Adamantia. Les émotions n’affluent pas sur son visage trop souvent de marbre et ne s’éloigne pas de son sérieux exemplaire.

Les rumeurs vont bon train sur sa santé; mais elle ne daigne ni les infirmer, ni les confirmer. Presque condescendante par rapport à ceux qui s’adonnent à écouter les ragots, Alice encourage tous à se former leur propre avis.

Pour autant, le respect prédomine chez la dirigeante. Depuis toujours, elle a démontré un respect envers tous. Ce respect s’étendant jusqu’aux traditions : elle refuse de les laisser couler, et continue aujourd’hui encore à vénérer autant l’histoire que les Illuminas eux-mêmes. Elle sera la première à affirmer que Calléis est effectivement les derniers à avoir vu leur Illumina et que leurs fleurs cherchent aujourd’hui encore à briller.

Alice est de ceux sur qui on peut compter; ne laissera jamais tomber la confiance de quiconque ayant décidé de la placer en elle; avec son accord bien entendu. Pour toujours loyale, à ses idéaux, et à ceux qui importes, elle fera de son mieux pour satisfaire les attentes qui se posent sur ses épaules.

Travaillante, toujours vaquant à des occupations, peu importe lesquelles elles se trouvent à être, elle ne sait pas se poser et relaxer. Bourreau du travail, on pourrait presque dire qu’elle est mariée à son travail, ou à sa nation. Nul ne peut avoir prétendu l’avoir déjà vu porter intérêt en quiconque d’une autre manière que diplomatique.