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Habitant·e de Calléis
another casualty of
this misguided war
tell me it won't be this way forever - i can't do this for much longer.❞

avec
eylian lewis-duval

période
mardi 15 novembre
fin de matinée
Lentement, je rabats ma capuche sur mon crâne, et ramène mes genoux contre moi, avec mille précautions arrachées à mes grimaces douloureuses. La fenêtre, ouverte, laisse entrer un air frais et bienvenu, qui m’arrache un frisson de temps à autres. Il pleut, dehors. Le bruit est paisible, un peu doux, absurde et familier tout à la fois, mélodie tranquille qui détonne à l’horreur qui n’a pas tout à fait relâché son étreinte sur mon coeur. Tout mon corps lance, tout mon corps brûle - débris des os et des chairs, sutures fragiles, peau pansée, bandée, le bras en écharpe, et l’être lourd, lourd, lourd - et la conscience chape de plomb.
Des images cauchemar sur l’écran noir de mes paupières, à chaque fois que je ferme les yeux.

Le ballet des messages, sur mon portable, a fini par s’arrêter - j’ai rassuré qui devait l’être, qui demandait, des vagues et des vagues de ça va, de je vais bien qu’on assène par principe (je suis en vie sous-entendu mais c’est bien tout ce dont on est certain). Le coeur bat, le sang pulse, j’ai mal alors j’existe encore - mais comme un bruit blanc, dans le crâne, j’sais pas c’que j’suis censé ressentir. Parce que l’ordre des choses a été bousculé, quelque chose a déraillé, parce que tout a perdu son sens et qu’à quoi ça rime, maintenant, et-

Un soupir, au bord de mes lèvres. J’observe par delà les vitres ouvertes - on n’aperçoit que les bois, d’ici, que la verdure tranquille que la déchirure d’Harmon’île n’a pas atteinte. Je ne sais pas à quoi ça ressemble, maintenant ; maintenant que tout est terminé et que le jour s’est levé. Je ne sais pas ce qui m’attend, à quelle image je vais me heurter, jeudi, en sortant. À quelle réalité…
Les gestes prudents, je m’appuie sur ma main saine (si l’on ignore le tiraillement des sutures de mon épaule) pour m’approcher du bord du lit et jeter mes jambes au vide. Un coup d’oeil sur la table de nuit - on a retrouvé, pour moi, mon sac et le carnet de notes abandonnés au pied de l’arbre où je me tenais, avant- Avant. Je pose les pieds au sol - la fraîcheur traverse le tissu de mes chaussettes, et je fronce le nez.

La gêne, dans ma cheville, me laisse un peu boitant - mais on m’a juré que ça passerait vite, qu’il n’y avait rien et que ce serait bientôt comme si de rien n’était. Le seul ravage de cette nuit qui n’aura pas laissé d’empreinte sur mon corps - la pensée acerbe.
Je m’extirpe de ma chambre sans un bruit ; un coup d’oeil dans le couloir, et je remonte l’allée, pour m’arrêter une nouvelle fois devant la même porte. J’ai hésité toute la matinée, sans bien savoir ce que j’espère à rôder ; sans savoir ce que j’aurais à dire, pourquoi je me tiens ici comme si j’avais quelque chose à accomplir mais-

(Mais t’étais quand j’ai cru que tout était terminé ;
t’étais là, et tu me promettais que tout allait bien aller.)

J’inspire, j’hésite, j’avance, recule et piétine. Coup d’oeil à gauche, à droite ; un peu de bruit à l’intérieur, des voix, je plisse les yeux, j’devrais p’t’être- Allez, Noah, bouge-toi - je lève la main et heurte la porte, trois coups légers d’un bord de phalange, non loin de la poignée, et puis j’attends qu’on m’intime d’entrer pour la baisser. J’entrouvre, pas bien sûr de moi encore, un « Salut » maladroit au bord des lèvres et- Oh, pas seul.

T’es bien là - pas d’erreur de chambre -, mais quelqu’un, avec toi, et que je n’ai jamais vu, avant - pas Calléisien. « Noah ? » J’ouvre la bouche, la referme comme tu fais mine de te redresser, des questions en bousculade au bord des lèvres et- « God, Eylian, be careful- » Oh, même pas Lentois, alors ? « Je- J’peux repasser, j’voulais pas dé- » L’inconnu se redresse, en refermant l’ordinateur portable qui était posé sur ses genoux. « Pas la peine, j’rêvais d’un prétexte pour aller fumer, » et un rictus qu’il t’adresse - je détourne le regard quand il se penche dans ta direction (c’est laid, quand même, le crépis sur les murs), ne relève la tête que lorsqu’il s’approche et- Ah, j’avance d’un pas à l’intérieur de la chambre, décale d’un autre pour libérer le passage.

« For Zamazenta’s sake, » (Galar, donc ?) « le laisse pas faire le con, si ça tenait qu’à lui il s’rait d’jà en train d’courir un marathon autour d’Harmon’île, » et- « Oh my g- va fumer ta cigarette, toi, j'ai pas dix ans. » D’accord ; un sourcil haussé, un coup d’oeil par dessus mon épaule, l’autre rit en refermant la porte derrière lui et-
… D’accord.

Je bascule mon attention dans ta direction « Sorry about this- », secoue la tête, et- Et mes prunelles s’attardent sur ton genou bandé, une seconde, avant de remonter sur ton visage. « How do you feel? » Uh- Je hausse les épaules (grimace) et mon regard fuit. Des picotements au bout des doigts et une douleur rampante dans les os que même les cachetons ne dissipent jamais totalement - comment tu te sens et la pensée presque amusée, comme si un requin avait essayé de m’arracher l’bras (ça m’arrive tous les dimanches, on s’y fait) et je réprime, malgré moi, même si ça fait monter un rire silencié en travers de ma gorge (raconte pas des trucs comme ça). « J’ai connu mieux, j’imagine… Mais ça va. » Ça va - je suis en vie, et mes Pokémons aussi, et toi aussi, et- Ça va.

Mes prunelles s’éparpillent un instant, se posent sur l’ordinateur abandonné sur l’assise d’une chaise, sur le blouson oublié sur le dossier, sur le sac ouvert au pied du lit, puis tombe sur les carreaux derrière lesquels il pleut toujours au fond de la pièce. Il y a quelque chose, dans mon estomac, qui demeure inlassablement noué - j’ai à peine trouvé la force d’avaler quoique ce soit, sans appétit, sans envie, un peu éteint et ça m’effraie.
(Je connais par coeur ce vide-là.)

J’inspire, je relève les yeux, j’essaie de me façonner plus d’assurance que je n’en éprouve réellement - je laisse mes yeux courir sur tes traits. « …Ravi d’voir qu’j’suis pas l’seul à avoir une gueule de déterré, » une risette, « c’est pas flatteur les lumières de l’hosto’. » Un instant de flottement ; je m’appuie avec précaution contre le mur, à côté de la porte, un peu en biais, tout juste assez pour ne pas presser contre les blessures de mon épaule.
« T’es sûr que j’dérange pas ? J’voulais pas avoir l’air d’mettre ton mec à la porte ou quoi- » Une réalisation, mi-douleur mi-douceur, au dedans (Mana’arii me manque) et une envie de lui écrire, soudaine - mais j’ai laissé mon portable là-bas, sur la table de nuit de ma chambre et- Tant pis, après, mes yeux posés sur toi, ça va ? en travers des idées mais comment ça pourrait encore aller et pas même le courage de demander.
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https://i.imgur.com/KQtsa0H.pnganother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) VCAnfM6another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) OrR9IQOanother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Miniature_0778_SL another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Miniature_0725_SL another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Miniature_0586_Hiver_XY another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Oh0kxu5https://be-wild.forumactif.com/t24-does-hope-hurt-more-than-giving-up-noahhttps://be-wild.forumactif.com/t38-i-m-just-a-symbol-to-remind-you-that-there-s-more-to-see-noah575132320/03/20221371
Noah S. Shaw
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
03-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
03-04.1-150- LENTIS-MYST.BOX
Offre 50% DE RABAIS sur la Boîte Mystère du mois (Permanent)
03-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
03-06.2-275- LENTIS-POKÉMON
Permet de faire apparaître UN POKÉMON AU CHOIX par mois.
03-07.2-325- LENTIS-PRIME-EXP
Permet de gagner de L'EXP lors de la résolution d'une Recherche
03-08-400- LENTIS-NBR.PKMN
Fait apparaître DEUX POKÉMONS lors d'une demande d'apparition.
03-09.1-525- LENTIS-HORS.ZONE
Permet de faire apparaître UN POKÉMON par mois HORS DE SA ZONE D'APPARITION.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.

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another casualty of
this misguided war
w/ l'amour de ma vie
Dormir lui avait fait du bien. Il avait fui le sommeil bien trop longtemps ; il avait refusé à ses yeux un mérité pendant une éternité (une trentaine d'heures) par crainte de ce qu'ils verraient une fois l'obscurité retrouvée ; il avait gardé conscience jusqu'à en avoir des crampes partout, jusqu'à sentir ses épaules tirer, parce que la dernière fois qu'il avait clôt les paupières, une explosion l'avait réveillé ; parce que la dernière fois qu'il avait fait confiance à la nuit, il avait failli y laisser la vie. Il avait lutté si longtemps ; terreur et angoisses et (vide) dans le crâne, un peu partout, choc tremblant sous la poitrine et les mains douloureuses, traces de dent sur les phalanges gauche, là où il avait mordu pour s'éviter un hurlement de plus ;

mais, au final, dormir avait été une libération.

Il n'aurait pas pu le faire, sans lui – le bras glissé autour de ses épaules, là encore, un ordi ouvert sur les genoux et une série, pardon, un animé à l'écran, auquel il avait décidé de l'introduire, puisqu'il n'avait un peu rien d'autre à faire ; puisqu'ils, apparemment, n'avaient rien d'autre à faire. Xerneas, s'il ne s'était pas pointé la veille au matin, avec l'expression livide de ceux qui ne s'attendent pas à- à ça (il aurait , le lui dire, qu'il était à l'hôpital ; parce que l'omettre avait causé bien plus de mal que de bien, au final), Eylian ne savait pas quand est-ce qu'il aurait fini par se sentir suffisamment safe pour pouvoir s'endormir.

Mais Romeo était arrivé, première personne devant laquelle il ne sentait pas obligé de carrer les épaules et de faire semblant d'être en meilleure santé, en meilleure forme que la réalité ; dès neuf heures du matin, peut-être pas du jamais vu mais loin d'être une habitude ; et- et- il était resté. (Il allait rester ; jusqu'à la fin de la semaine, jusqu'à ce qu'on le libère ; il allait rester, et même si ça ne faisait qu'une journée environ depuis qu'il s'était pointé, Eylian se sentait déjà un peu mieux respirer).

Il se cala un peu plus contre lui, fixant l'écran avec- une seconde, c'était un nouveau personnage, lui ? Sa tête lui disait quelque chose, mais- « C'est quoi, déjà, le nom de, euh, lui, là ? Avec les cheveux bruns- » Comme si la moitié des personnages n'avaient pas déjà les cheveux foncés. Il tendit le doigt pour essayer de désigner la silhouette mouvante, perdant un peu le fil des sous-titres, et- trois coups brefs, presque trop bas avec la force du son de ce qu'ils regardaient, et- « Entrez, » lanca Eylian, sans bouger – il avait déjà demandé à ce que Romeo puisse rester. Normalement, les infirmiers étaient déjà au courant. Sauf que la porte ne s'ouvrit pas sur un infirmière, un médecin ou un quelconque membre du service médical ; à peine bougée, la silhouette difficilement reconnaissable à travers l'interstice, et- « Salut, » d'une voix qui- Arceus, « Noah ? »

Noah ; et tout un tas d'images, de souvenirs, ses hurlements et sa silhouette semi-inconsciente gisant sur l'herbe, une Carchacrok terrifiante à deux bas, bataille rudement menée face à un Bruyverne décidé à ne pas la laisser passer ; Noah, qu'il avait essayé de rassurer, encore et encore, des ça va aller sans aucun sens face à des j'veux pas mourir qui déchiraient encore le coeur. Noah, et est-ce qu'il allait bien ; est-ce qu'il était encore affecté, est-ce que son poignet était sauvable, et Eylian bougeait déjà, la jambe droite se décalant pour- oof. « God, Eylian, be careful- » râla Romeo, à côté, et- okay, oui – il avait, l'espace d'un instant, complètement oublié qu'il avait une jambe hors-service. « Je- J’peux repasser, j’voulais pas dé- » Non – le mot même pas articulé qu'à côté de lui, Romeo bougeait déjà, ôtant son bras de ses épaules (un peu de froid surprenant) et refermant rapidement son ordinateur. « Pas la peine, j’rêvais d’un prétexte pour aller fumer. »

Il était allé fumer un quart d'heure auparavant, juste avant de lancer l'épisode. Bouffée d'affection au creux de l'estomac, Eylian lui adressa un sourire merci, le message dilué mais le soulagement profond – Noah préférerait probablement ne pas être en compagnie d'un parfait inconnu pour venir lui dire ce qu'il était venu, eh bien, dire. Un baiser sur la pommette reçu plus tard (picotis) et quelques pas vers l'entrée, le Kopadien- « For Zamazenta’s sake, le laisse pas faire le con, si ça tenait qu’à lui il s’rait d’jà en train d’courir un marathon autour d’Harmon’île. » Et- « Oh my g- va fumer ta cigarette, toi, j'ai pas dix ans. » For fuck's sake. Ce n'était pas sa faute s'il oubliait toutes les dix minutes qu'il était blessé ; il avait passé sa vie entière sur ses deux pieds, il n'allait pas s'habituer à être incapable de marcher du jour au lendemain.

Romeo s'éclipsa avec un dernier rire, referma la porte, et Eylian reporta son attention sur l'adolescent. « Sorry about this- » les excuses balayées d'un geste de la tête. Il avait le poignet en écharpe, les bandages n'indiquant aucunement la gravité de sa blessure, et lui-même aurait été incapable de se souvenir exactement des endroits où Noah avait été heurté l'avant-veille (une éternité plus tôt) – les traces de sang, sur l'herbe, n'aidaient pas la mémoire. Elles la brouillaient. « How do you feel?, » les mots prononcés en Galarois avant de réaliser. À peine plus de vingt-quatre heures à côtoyer l'autre idiot, et il recommençait à se mélanger. Noah haussa les épaules – okay, pas besoin de traduire, il avait l'air d'avoir compris – et son visage fut traversé d'une drôle d'expression, un instant ; des semblants de pensée qu'il n'aurait pas su décrypter. Comment tu te sens ? Après tout ça ; après une poignée d'heures infernales, après tes cris de défi, après tes hurlements de douleur, après- après.

Ça lui fendait encore l'âme, de se dire qu'un gosse pas même majeur avait vécu ça avec eux. (T'as que vingt-trois ans, toi aussi.) « J’ai connu mieux, j’imagine… Mais ça va. » Mieux, hein ? Un tu m'étonnes réprimé, Eylian lui adressa une grimace de compassion. On lui avait flanqué suffisamment d'antidouleurs dans le corps pour qu'il ne sente qu'à moitié son genou, mais il supposait que ce que l'adolescent subissait devait être semblable. Le corps en coton, les membres faiblesse et le cerveau en turbine, spirales et vide abyssal qu'il n'évitait que de justesse (que parce qu'il était venu).

(Il pleuvait, dehors ; une trombe d'eau qui serrait un peu le coeur, parce qu'un peu de soleil aurait été le bienvenu ; un peu de chaleur, un peu de lumière, un peu d'espoir.)

« Ravi d’voir qu’j’suis pas l’seul à avoir une gueule de déterré, » et- oh, really, le sourire qu'on rend, le sourcil haussé, « c’est pas flatteur les lumières de l’hosto’. » Un peu de malice, dans son ton, en face ; et Eylian lâcha un rire, secouant la tête. « Okay, 'fais jamais médecin, » même s'il doutait que le garçon soit le genre à vouloir s'enfermer plus de huit ans dans une pièce pour éplucher une bibliothèque de bouquins de cours pour ensuite finir ses jours en cabinet ou en hôpital, « c'est pas que je doute de tes compétences mais on a fait mieux, comme top ten des trucs à dire à un patient. » Il ne devait pas avoir tort, n'empêche – Eylian devait probablement arborer un visage reflétant comment il se sentait, soit une épluchure de légume asséchée par le temps.

Noah finit par bouger, sans quitter son coin proche de la porte, pour s'appuyer contre le mur ; doucement, prudemment, les gestes calmes comme pour éviter d'agiter quelque chose. Probablement ses plaies, et la pensée faisait mal – ça n'aurait pas dû arriver. « T’es sûr que j’dérange pas ? J’voulais pas avoir l’air d’mettre ton mec à la porte ou quoi- » Pas avoir l'air de- ..hein ? Et Eylian- cilla, le rire sortant l'instant suivant. Oh, Arceus, okay – il comprenait que ç'aie pu lui paraître comme ça, mais (c'est pas comme ça). Il avait juste eu besoin (de présence, de safety, d'un peu de chaleur, de lui). « Mon- c'est pas mon mec, juste un pote. Mais non, pas de souci, » absolument aucun. « Dans tous les cas, tu déranges pas. » Il serait venu de lui-même dès que possible, s'ils ne lui avaient pas dit que Noah était inconscient – et si on ne l'avait pas sermonné pour ne pas vouloir arrêter de s'agiter. « J'serais venu te voir moi-même, si j'avais pas- » une jambe quelque peu hors service.

Une grimace plus tard, et il balaya la pensée.

Noah était toujours calé contre le mur, l'air- « D'ailleurs, hésite pas à t'asseoir, » dit-il, balayant l'endroit des yeux pour trouver une chaise. Il y avait celle sur laquelle Romeo avait posé l'ordinateur, puis une seconde, de l'autre côté du matelas ; « 'fin, c'est comme tu veux, mais te force pas à rester debout pour rien, quoi. » Peut-être qu'il était juste venu pour prendre des nouvelles rapides, ou parler, mais il semblait vouloir rester pour un peu plus longtemps, vu la façon dont il hésitait, non loin de l'entrée mais la porte toujours close dans son dos. Et les gestes un peu encombrés, et le plâtre, et- « ...Ça ira, pour ton poignet ? Pas trop de, uh, séquelles ? Ou de trucs à faire, style rééducation, ou… »

Il était trop jeune, putain.

Et s'il avait été plus rapide ; s'il avait fait attention aux alentours, s'il avait évité ce putain de Griknot, s'il avait gardé ses jambes intactes ; s'il l'avait atteint plus tôt, peut-être qu'il aurait pu éviter ça ; peut-être qu'il aurait pu éviter les crocs de cette créature dans sa peau, peut-être qu'il n'aurait pas eu à lui tenir la main, serrer ses doigts poisseux entre les siens à faire cette stupide promesse mensongère que tout irait bien. Parce qu'il avait prononcé ces mots, et qu'un cadavre immensément lourd s'était écroulé sur eux les secondes d'après. Et Eylian- Eylian dévisagea les traits de l'adolescent, le coeur serré et un millier de mots au bord des lèvres, incapables de sortir. (T'aurais jamais dû vivre ça ; pardonne-moi d'avoir menti ; j'aurais dû être plus rapide)« Noah- …j'suis désolé. »
(c) TakeItEzy pour Be.Wild
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pnganother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 547another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) HC1aqVjanother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 755another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 668another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 350another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

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période
mardi 15 novembre
fin de matinée
Je laisse mes yeux courir sur le crépis des murs ; il est léger, presque lisse, pas comme celui qu’on trouve parfois à l’extérieur et sur lequel on s’érafle trop facilement si l’on passe tout près. Celui-là c’est à peine, il faut être comme moi, fuir les regards pour le discerner, pour réaliser que la surface n’est pas tout à fait plane. Les murs sont blancs mais ont l’air gris, dans la clarté étrange de la journée pluvieuse dont le bruit familier (réconfortant) entre par l’entrebâillement d’une fenêtre au cadre de bois. La brise qui entre dans la pièce fait ballotter le rideau fin et transparent devant les vitres ; les opaques, qu’on tire pour la nuit, sont repoussés sur les bords, pour laisser entrer le plus de lumière possible dans la pièce et, pourtant, il y fait toujours sombre comme une fin d’après-midi d’hiver.

« …Okay. »
Okay, pas son mec (uh.) - okay, je dérange pas (…uh.).

Mes prunelles se reposent sur toi - sur ton lit d’hôpital, à peine écarté du mur, derrière, présence imposante dans la pièce exiguë (parce qu’Harmon’île ne peut pas se permettre les mêmes installations que les hôpitaux qu’on voit, ailleurs, sur les autres îles ou même dans les séries devant lesquelles on bavarde avec Liang chaque soir que je passe là-bas). Ici, qu’une petite poignée de chambres, sobres et fonctionnelles, tout juste assez de place pour circuler- Un lit, une table de nuit, des appareils médicaux, et deux chaises.
L’une, déjà investie - l’ordinateur portable fermé par ton, uh, pote, posé là, un blouson de cuir noir sur le dossier - et une autre, de mon côté, de celui de la porte. Y’a pas de table, dans cette chambre, réalisation vague tandis que je m’avance finalement, pour m’installer sur le siège libre - tout de bois fait, qui racle le linoléum du sol et m’arrache une grimace, et qui grince même un peu dessus quand je m’assois.

Usée par le temps et les usages - je crois qu’on a les mêmes chaises en cours ; peut-être même qu’elle vient de là-bas, tiens, mais en meilleur état, parce que personne, ici, n’a écrit au marqueur noir dessus ni taillé des initiales à la pointe d’un compas (j’ai jamais compris l’intérêt).

Je prends soin de ne pas m’appuyer contre le dossier, trop solide, trop ferme, trop dur pour ne pas presser douloureusement contre mon épaule qui je m’y risque - mais tout lance malgré tout, les sutures de mon omoplates, celles de mon buste, et même mon poignet, je sens mon coeur battre dans tous les morceaux de moi, même si les cachetons ont suffisamment engourdi la douleur pour que le moindre mouvement ne me brouille plus la vue de larmes.
La chaise est bancale, un peu - j’ignore si ce sont les pieds qui sont mal alignés, ou le sol irrégulier, et-

« …Ça ira, oui. ‘Fin ils- Hm, » je lève les yeux, laisse mon regard traîner sur toi en esquivant le tien. « Ils ont dit que ç’aurait pu être pire, mais qu’elle a- ‘Fin, elle a surtout touché les os, alors c’est- Ouais, » Pas seulement - et j’aurai de longs mois de rééducation devant moi (j’en suis fatigué d’avance ; fatigué d’avoir mal avant même d’avoir commencé) - mais ç’aurait pu être pire ; ç’aurait pu être pire, et je saurai m’en contenter, me satisfaire de ce point pire de n’avoir pas totalement perdu l’usage de ma main (de mon bras) qu’elle a manqué, putain, qu’elle a manqué m’arracher.
Mes yeux tombent sur la table de nuit, là-bas, de l’autre côté du matelas et des draps froissés - bouteille d’eau à moitié entamée, verre vide, jeu de clefs qui donne l’air de porter plus de grigris inutiles que de clefs, et- Ce sont des bagues ? Des anneaux d’acier, dont je ne parviens pas à discerner les motifs même en plissant les yeux pour tenter de-

« Noah- …j'suis désolé. » Uh. (Je cille). Mes prunelles cessent de chercher ce que sont les deux toutes petites boîtes de cartons empilées près des bagues pour revenir sur toi. Désolé, désolé, désolé de quoi ? Les images sont floues ; je ne me souviens que de la douleur et (du sang qui gouttait sur mon visage), des flammes, quelque part, de Dichotomie, de la peur, des images troubles qui se superposent au calme placide de la chambre et de l’hôpital et de la pluie qui tombe dehors, (je me souviens d’un bruit d’explosion et puis des hurlements d’horreur d’une Harmon’île réveillée par un glas de mort). « …Je- Je sais pas de quoi tu t’excuses, » je souffle, prudemment, et mes prunelles ne trouvent rien d’intéressant, sur l’autre table de nuit, pour occuper mon attention qui ne sait plus où se poser.

« J’me- ‘Fin, j’me souviens pas de grand chose. Enfin, à partir du moment où elle m’a mordu, j’ai- Ouais, c’est un peu comme, uh, t’sais, quand t’essaies d’te rappeler de ton rêve au réveil mais que plus tu cherches et plus c’est trouble ? » Je hausse les- (oof), grimace, nez froncé, tout le corps qui tend (les doigts de ma main saine serrent le bord de la chaise, entre mes cuisses, et mes ongles s’enfoncent dans les rainures et les stries de la matière mal poncée) une seconde avant que je (respire) et que je détende lentement mes muscles noués (putain, ça va m’soûler). « Et même tout avant, c’est- J’sais pas. »

Je me souviens d’avoir valsé avec la Mort ; et c’est glaçant d’y songer - de l’avoir vue se personnifier, s’habiller d’un pelage sombre comme le néant et d’yeux rouges comme le sang, qui luisaient en repères malveillants dans la nuit déchirée. Je me souviens d’avoir dit viens m’chercher et qu’elle est venue, qu’elle s’est approchée ; faucheuse mortelle prête à me glaner - prête à taire mes provocations de sa sentence et de mon silence. Elle était muette et, pourtant, elle me susurrait ma fin à l’oreille et déversait la glace de ma condamnation dans tous mes os. Froide et détachée - elle m’intimait de renoncer ; que mon heure était venue et qu’il était trop tard pour lutter, qu’il n’était plus temps de gagner.
Que pour mes hardiesses et mes bravades, j’allais enfin payer.

Elle m’ordonnait de m’effondrer - de craindre tout ce dont j’ai passé des éternités à me louer de n’avoir jamais eu peur. De ployer, de mettre le genou à terre - de m’incliner face à celle qui m’avait écouté ; celle qui était venue me chercher. Cette Mort aux mille visages, et qui a finalement emprunté le seul dont je m’étais toujours vanté qu’il ne m’ait jamais fait trembler -  inhumain et implacable, si déterminé que rien n’aurait dû pouvoir m’en sauver.

Les carreaux du sol, jonctions entre carré de linoléum et autre carré de linoléum, sont un paysage réconfortant, à la régularité simple qu’il est facile de suivre des yeux pour fuir les tiens - j’inspire, un peu lourdement, et ça sent si fort les produits antiseptiques que ça m’arrache une grimace que je n’essaie même pas de réprimer. « …Il s’est- » Une hésitation - je finis par cesser de suivre les lignes de démarcation du sol pour te regarder. « Je sais que- Qu’on a gagné, » de l’amertume, dans la voix ; (peut-on vraiment parler de victoire, quand c’est notre monde tout entier qui s’est effondré, notre sentiment de sécurité, nos espoirs de paix et nos prières d’être entendus par nos Dieux fatigués ?) « Je sais aussi qu’Harmon’île est défigurée. »
Et j’ai peur d’y poser les yeux et de ne pas la reconnaître ; peur de mes affaires ravagées parce que je vivais en plein centre du village, moi, là où elle était, là où tout ça s’est passé-

Cette fois, je suis des yeux les enchevêtrements des câbles des machines débranchées, de l’autre côté du lit, même si, à mi-chemin, ton matelas finit par soustraire à ma vue la suite de mes distractions. « Mais il- Il s’est passé quoi ? De votre côté, pendant que j’étais- Pendant que j’l’occupais ? » Parce que c’était ça, je crois ; parce que c’était pour l’éloigner, parce que c’était pour les séparer, c’était- (Mes prunelles filent sur ton genou, remontent sur ton visage). « Et après ? Après qu’elle m’ait mordu ? Il s’est passé quoi ? »
Il s’est passé quoi - quand tout s’est éteint à l’intérieur, quand la douleur a tout bousculé, quand ma raison a cédé place aux instincts terreur et que je n’ai plus été capable de penser ; iIl s’est passé quoi, de cet instant de bascule jusqu’à celui où j’ai ouvert les yeux sur une pièce comme celle-là,

blanche, vide, triste, silencieuse et pleine de regrets informulés ?
Défi 01. Écrire un RP incluant, tout au long du post, des éléments de description précis du décor.
Défi 04. Intégrer une allégorie d’au moins 50 mots dans un post RP.

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https://i.imgur.com/KQtsa0H.pnganother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) VCAnfM6another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) OrR9IQOanother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Miniature_0778_SL another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Miniature_0725_SL another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Miniature_0586_Hiver_XY another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Oh0kxu5https://be-wild.forumactif.com/t24-does-hope-hurt-more-than-giving-up-noahhttps://be-wild.forumactif.com/t38-i-m-just-a-symbol-to-remind-you-that-there-s-more-to-see-noah575132320/03/20221371
Noah S. Shaw
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
03-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
03-04.1-150- LENTIS-MYST.BOX
Offre 50% DE RABAIS sur la Boîte Mystère du mois (Permanent)
03-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
03-06.2-275- LENTIS-POKÉMON
Permet de faire apparaître UN POKÉMON AU CHOIX par mois.
03-07.2-325- LENTIS-PRIME-EXP
Permet de gagner de L'EXP lors de la résolution d'une Recherche
03-08-400- LENTIS-NBR.PKMN
Fait apparaître DEUX POKÉMONS lors d'une demande d'apparition.
03-09.1-525- LENTIS-HORS.ZONE
Permet de faire apparaître UN POKÉMON par mois HORS DE SA ZONE D'APPARITION.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.

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Habitant·e de Calléis
another casualty of
this misguided war
w/ l'amour de ma vie
Je suis désolé, et des excuses qui n'ont plus de sens, au fond – à quoi bon les prononcer, lorsque tous ses actes, tous ses gestes, tout ce qu'il avait essayé de faire n'avait pas suffit ? Noah se tenait sous ses yeux, vivant mais loin d'être indemne, et il n'avait rien fait pour l'aider. Il s'était contenté de s'effondrer à côté de lui et de lui promettre des mensonges jusqu'à l'inconscience. « …Je- Je sais pas de quoi tu t’excuses, » murmura Noah. C'était douloureux – de tout. De n'avoir pas su empêcher cette créature de le blesser ; d'avoir tenté de l'atteindre à temps sans y parvenir ; de n'avoir pu le protéger, lui et ses quinzes petites années ; de n'avoir servi à rien dans cet affrontement, alors qu'il était l'aîné de la troupe – d'avoir dit que tout irait bien quand tout irait mal. « J’me- ‘Fin, j’me souviens pas de grand chose. Enfin, à partir du moment où elle m’a mordu, j’ai- Ouais, c’est un peu comme, uh, t’sais, quand t’essaies d’te rappeler de ton rêve au réveil mais que plus tu cherches et plus c’est trouble ? » Une grimace, sur ses traits, comme en réflexe à un geste qu'Eylian n'avait pu voir. « Et même tout avant, c’est- J’sais pas. »

Il fut incapable de le regarder plus longtemps.

Il n'avait jamais été courageux – jamais vraiment. Affronter ses peurs, aller au-devant du danger, s'efforcer de vaincre chaque crainte, ça n'était pas pour lui. Mais bon sang, il n'avait pourtant jamais été trop lâche, non plus ; alors pourquoi, à terre mais avec un gosse ayant besoin de son aide plus que tout à quelques mètres, avait-il manqué abandonner ? Comment est-ce qu'il pouvait se regarder en face, quand s'il avait simplement continué, sans hésitations, sans la tentation d'abandonner, peut-être qu'il serait arrivé à temps pour que Noah ne souffre pas d'un poignet en vrac et toute une masse de souvenirs traumatiques supplémentaires ? Si ç'avait été Gaby, est-ce que tu aurais manqué l'abandonner, al aussi ?

« …Il s’est- » Ciller, s'arracher aux pensées troubles, aux spirales de honte et aux sensations d'impuissance pour lever les yeux et reporter son attention sur l'adolescent. Il lui devait bien ça, après tout. « Je sais que- Qu’on a gagné, » (mais l'avaient-ils vraiment fait ?) Son ton amer reflétait ce que l'ensemble des Calléisiens pensaient ; leurs assaillants avaient été vaincus, oui, mais à quoi bon appeler ça une victoire ? Quatre morts ; plusieurs blessés ; des dizaines de tentes en ruines et déchirées ; de l'horreur pour seuls souvenirs à conserver. « Je sais aussi qu’Harmon’île est défigurée. »

Grimace – elle est fendue en deux, oui. Il n'avait pas pu le voir en détails, puisqu'il avait été trop concentré sur le fait d'avancer, d'ignorer une douleur impossible à calmer, et qu'une fois les secours arrivés, il s'était contenté de se laisser porter, les yeux clôts et une envie de pleurer sous le plexus. « Mais il- Il s’est passé quoi ? De votre côté, pendant que j’étais- Pendant que j’l’occupais ? » Fuck. Il s'était passé l'horreur, il s'était passé deux créatures aux yeux rougeoyants les agressant jusqu'à manquer en emporter son genou, il s'était passé- « Et après ? Après qu’elle m’ait mordu ? Il s’est passé quoi ? » Bon sang, il voulait vraiment tout le récit ?

(Voulait-il vraiment la description d'à quel point tout ça était injuste, qu'ils n'auraient- qu'il, surtout, pas encore majeur, n'aurait jamais dû le vivre, et d'à quel point Eylian avait échoué la moindre de ses tentatives d'apporter de l'aide ?)

Eylian soupira. « J'te dirais bien que ça va pas être un récit joyeux, mais tu le sais déjà. » Probablement plus que quiconque – et ses yeux dérivèrent sur son poignet, un instant, crispation culpabilité sur les traits avant de se râcler la gorge. « On était aux prises avec, uh, les deux Griknot. » Des civils non-entraînés, à moitié réveillés, face à deux créatures couleur nuit aux instincts déchaînés. « J'ai, uh, voulu me précipiter quand la- Carchacrok s'est jetée sur toi, au début, et j'ai pas vu l'un d'eux, donc j'me suis fait choper. » Le geste vague vers le genou, les détails étouffés. Il ne raconterait pas ; la douleur, l'horreur, l'incapacité de faire autre chose que de simplement hurler. Ce n'était pas quelque chose à dire, à prononcer, et il n'y aurait qu'une seule personne qui l'entendrait en entier (une seule dont les bras promettaient suffisamment de sécurité pour finalement s'autoriser à tout relâcher).

« À partir de là, je sais pas trop- les autres sont parvenus à le faire me lâcher. On était quatre, environ ? Elles ont affronté les Griknot, j'ai essayé de ramper pour- ben, te rejoindre. » Pitoyable et lent, si lent, à s'efforcer de se traîner contre l'herbe pour rejoindre quelqu'un même s'il serait inutile ; même s'il n'avait ni de quoi se défendre, ni de quoi se protéger lui-même (Chiyoko hors de vue, petite guerrière-nuage occupée à tenir tête à deux Obscurs sortis de ses propres cauchemars). « Pour ce qui s'est passé quand elle t'a mordu, c'est- j'ai pas son nom, mais le Bruyverne d'Alice qui t'es venu en aide, je crois. Il a éloigné la Carchacrok de toi, et je t'ai rejoins avec, uh, Calliope, voilà. » Des tentatives maladroites de le rassurer sur un fond de cris et grondements sauvages, deux Pokémons aux mâchoires et aux griffes d'acier se battant telles deux furies à quelques pas d'eux. « On a pas pu faire grand-chose, jusqu'à ce que le Bruyverne l'emporte et- le corps de la, de la Carchacrok nous est tombés dessus. » Et Noah s'était réveillé, plus ou moins, les sanglots désespérés et de la terreur dans le voix, des semblants de "je veux pas mourir" qui brisaient le coeur et Eylian lui-même lui promettant que tout irait bien, qu'il allait s'en sortir, quelques secondes à peine avant de se prendre cent kilos de poids mort et sanglant sur le dos.

Il n'avait fait qu'être en retard, mentir et ne servir à rien.

Je suis désolé, Noah.

« C'est à peu près tout, » et dit comme ça, l'histoire semblait si simple ; bien moins horrifiante qu'elle n'avait réellement été. Peut-être qu'elle sonnerait de la même manière une fois sur les journaux, peut-être que ça serait romanisé, rendu plus héroïque, moins réaliste – mais aucun mot ne conterait jamais vraiment ce qu'ils avaient vécu.
(c) TakeItEzy pour Be.Wild

https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pnganother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 547another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) HC1aqVjanother casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 755another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 668another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) 350another casualty of this misguided war. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
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Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
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Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
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Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
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