Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

2 participants
URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
...
Tumulte ambiant - Ike Kai en effervescence. L'agitation n'a pas diminué du mois - tes prunelles caressent tout ce qui détonne. Guirlandes, fausse neige, vitrines criardes, kitsch environnant, écœurant. Pas le cœur fête, pas l'esprit Noël - jamais vraiment connu la magie ; ou t'as oublié après tes huit ans, c'était quand la dernière fois ? et oh, oui, Olympe, et puis y'avait Meera, un doute, est-ce que Leo était là ?, p't'être bien, y'avait sa meuf aussi non ? et puis Allen aux abonnés absents et- Uh, un coup de klaxon et l'esquisse d'un pas en arrière, à peine un sursaut, moins crainte que confusion. Ton regard suit - carrosserie rutilante qui roule au pas. La foule ignore les lignes blanches au sol, traverse au hasard - les gamins courent et crient d'une boutique à l'autre, de stand sucré à stand sucré. Parents les bras chargés de paquets, les traits tirés - une fête aux excès.

L'esquisse d'un rictus au bord des lèvres, étouffé dans une bouffée nicotinée.

Bascule de l'attention - rouge piétons mais tout le monde s'en fout alors toi aussi. Le pied au dessus du caniveau, une brève hésitation et le pas en avant, pressé, à peine une œillade à droite, à gauche, oh, le magasin de jeux est fermé ?, l'attention éparse, ah- (trébucher) putain d'trottoir, cendre éparpillée, il est quelle heure et le portable tiré et- Un rire, à gauche. T'as un problème ? en venin dans les idées, pensée qui crépite, froideur brusque jetée dans la direction de quelqu'un qui ne te regarde même pas. Sensation d'être épié, observé, rumeur qui dérange, picotements épars.

Les notifications balayées, le portable rangé, des pas en avant, j'ai pas r'gardé l'heure et un soupir réprimé, une bouffée, les yeux levés, une grimace, c'est quoi c'monde, la place pleine à craquer, putain Harmon'île va exploser, rictus, plus rien. Sensation vague et un peu vide, un peu acide, un peu douleur, des sentiers sinueux dans les idées. Des images comme des flashs, des souvenirs de peur ; penser Harmon'île c'est penser novembre, c'est penser horreurs, c'est penser elle (non non non non non), c'est penser lui, j'ai pris mes cachets ?, c'est penser les flammes (arrête arrête arrête), c'est penser à la lettre froissée et putain et une inspiration fébrile, la main libre enfoncée dans la poche au tissu froid, synthétique, de la veste en similicuir, vaguement abîmée par l'usure et le temps.

J'devrais annuler, murmure balayé - comme un pas le droit qui s'impose parce que les fracas ont été assassins et tu ne peux pas (ne veux pas) te dérober une nouvelle fois. Pas après l'avoir fait mentir, pas après lui avoir fait payer le prix de tes propres dérives (j'y peux rien), pas après l'avoir blessé (ça compte pas), pas- Une grimace quand tonne un cri strident d'enfant.
Je veux (que ça s'arrête) un peu de paix.

(C'est toujours auprès de lui que tu l'as trouvée.)

La file avance ; une minute, trois bouffées, le mégot éteint contre un mur et glissé dans le paquet, distance franchie - quelques secondes et-

Putain, fait froid.

Un frisson le long de l'échine, les paupières plissées dans la clarté désagrégée, tu rentres la tête dans les épaules un instant avant de relâcher. La première inspiration brûle, froide et humide, désagréable, et te fait froncer le nez. Quelques pas en avant, les prunelles en quête et- Boum entre les côtes, encore, toujours, éternel ; il t'attend et ça suffit, c'est assez. C'est assez qu'il soit là (pour moi), parce que tu lui as demandé (parce qu'il me déteste pas), c'est assez, juste ce qu'il faut (malgré tout).
Une aiguille qu'on ôte au travers du cœur - une distance qu'on avale en quelques foulées un peu plus enjouées.

« Hey » au bord des lèvres - et un sourire (pas si éternel) qu'on lui destine parce que c'est plus facile quand il est là. « J't'ai pas trop fait attendre ? » Déjà les regards en biais ; son visage et puis les sentiers, « J'crois qu'j'ai traîné, j'suis parti en r'tard, et y'avait du monde et, » (les mots débités trop vite, qui s'emmêlent, se bousculent, trébuchent) son attelle et puis la forêt, « et puis ils savent vraiment pas conduire à Ike Kai, c'est n'importe quoi, » (les syllabes qui se fondent les unes dans les autres) le Togepi blotti sur son épaule, « et puis y'avait une ou deux rues barrées et- Uh, bref. » (temporiser) l'horizon qui s'efface entre les arbres.
Ton poids qui bascule, d'un pied à l'autre, le geste presque imperceptible, « J'te suis, c'est toi connais, » il est pas censé faire chaud à Calléis ?, mordillements répétés du barrel à ta lèvre, quitte à faire froid il pourrait au moins neiger, l'anneau au pouce que tu t'acharnes à faire tourner et tourner et tourner à l'infini entre les doigts de ton autre main. « Ça dérange si j'libère Frenzy ? Les voitures la font encore flipper, j'ai pas osé la lâcher à Kopa'. » Prendre le soin de détacher les syllabes, donner le change.

Inspirer, chercher ses yeux.
« C'est bon d'te voir. »
bring me the horizon - follow you
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

Eylian ne put s’empêcher de glisser un coup d'œil à l’hôpital lorsqu’il claudiqua devant, pausant un instant, béquilles sur la terre et hésitation nerveuse. Il y avait passé presque la matinée entière, et ils lui avaient promis de l’avertir en cas de réveil, mais- Tu peux rien faire de plus, pensée piquante mais pure vérité, et il soupira. Aki lâcha un petit bruit inquiet, perché sur une de ses épaules et agrippé à ses cheveux. « Don’t worry ‘bout it, » murmure rassurant envers le petit Togepi, puis il se remit en route ; avancée maintenant rapide à force de l’habitude, mais toujours plus lente que ne l’aurait été une marche normale.

Marcher lui manquait vraiment.

Un regard vers l’attelle passée par-dessus le jean, sur son genou gauche, et une vague d’impatience l’agita ; le premier rendez-vous pour déterminer s’il allait pouvoir à nouveau poser le pied était programmé le surlendemain. Plus que deux jours, espoir vif, soulagement en attente ; avec un peu de chance, en tout cas. Il ne pourrait toujours pas faire de sport, quatre à six mois avant de pouvoir courir, mais il ne serait plus obligé de se déplacer avec deux béquilles - quelque chose qui lui aurait été bien utile le matin même.

Franchir l’immense faille scindant Harmon’île en deux lui prit un peu plus de temps que d’ordinaire, son genou lui tirant un élancement vif au milieu de ses mouvements - juron réprimé mais grimace bien visible. Merde. Il s’était efforcé de ne pas aggraver sa blessure, mais transporter un adolescent inconscient sur plusieurs centaines de mètres avait clairement eu un effet… eh bien, pas spécialement positif sur sa jambe. Mais- rien de grave, normalement. Il l’espérait.

Il parvint aux téléporteurs à l’heure prévue et s’y posta, un peu à l’écart, ouvrant son téléphone pour vérifier ses éventuels messages. Un flot de gens se déversait régulièrement, les tenues plus ou moins chaudes selon leur île d’origine. Les Adamantois étaient faciles à repérer ; c’étaient les seuls, ou presque, qui se découvraient dès leur trajet terminé, ôtant de larges manteaux pour se les nouer autour de la taille ou les plonger dans leurs sacs. Eylian réprima un sourire en entendant un couple se ravir de la chaleur avant de ciller, Aki ayant tiré sur ses cheveux et l’observant attentivement. « Qu’est-ce que- Ah. Il va arriver, » répondit-il doucement, sourire aux lèvres.

Le Togepi parvenait de plus en plus à rester seul, voire à s’éloigner en compagnie de Chiyoko lorsque celle-ci surpassait sa jalousie pour l’accompagner ; mais l’afflux d’inconnus l’avait rendu craintif, et il ne s’était pas détaché d’Eylian depuis que celui-ci avait claudiqué hors de l’hôpital. Découvrir Adamante quelques heures plus tôt n’avait de toute façon pas aidé son anxiété, loin de là, surtout face à l’urgence qu’Eylian n’avait pas su contenir en essayant de le ramener le plus vite possible dans un coin safe.

Quelques minutes passèrent, l’attente s’allongeant peu à peu, et- comme un doute, quelque part, une hésitation. Il va arriver, prononcé avec certitude précédemment, mais il n’arrivait pas- et après les quelques derniers jours, cette presque-distance instaurée par un silence régulier quoique sans être complet, peut-être que- Non. Non, il avait proposé lui-même. Et c’était venu comme une surprise ; un inattendu, un soulagement, aussi, un peu, apaisant les quelques graines de culpabilité qui avaient manqué se planter dans les pensées. Parce que t’as rompu ta promesse et qu’il savait qu’il n’avait pas eu le choix, mais tu l'as quand même fait. Et le goût amer que ça lui laissait sur le palais n’avait fait que peu à peu s’amplifier plus les messages se faisaient… inhabituellement lents.

Et puis, finalement ; silhouette familière, les vêtements sombres, à rentrer les épaules puis les relâcher ensuite, à chercher dans le paysage - puis à l’apercevoir, enfin, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Romeo les rejoignit en quelques enjambées, et Eylian laissa toute la tension précédente s’écouler loin, comme fermer les yeux après une longue journée. Il est venu. Et il n’en avait pas douté, ou presque, mais- mais.

« Hey, » un sourire, hey comme un bonjour, comme une habitude, hey comme eux, « hey » en réponse. « J't'ai pas trop fait attendre ? J'crois qu'j'ai traîné, j'suis parti en r'tard, et y'avait du monde et, et puis ils savent vraiment pas conduire à Ike Kai, c'est n'importe quoi, » et il parlait vite, vite, comme si les mots voulaient s’enchaîner sans se laisser le temps d’être prononcés ; et ses yeux naviguaient, eux aussi, volant vers le paysage comme vers lui-même, changeants de direction toutes les secondes. Eylian le dévisagea, attentif - de la nervosité ? « Et puis y'avait une ou deux rues barrées et- Uh, bref. »

Tout son être renvoyait des signaux de stress, ou du moins de manque d’aise. Le débit précipité ; les regards évasifs ; le mordillement de la lèvre, la posture, l’ensemble - Eylian ne l’avait jamais vu comme ça. « J’te suis, c’est toi qui connais, » et il hocha la tête en guise de réponse, un sourire le plus doux possible aux lèvres - pour rassurer. Tendant le bras pour récupérer ses deux béquilles, laissées de côté pendant l’attente, il s’interrompit lorsque Romeo reprit la parole. « Ça dérange si j'libère Frenzy ? Les voitures la font encore flipper, j'ai pas osé la lâcher à Kopa'. » Il parle plus lentement, déjà. Frenzy- Ah, oui, sa Rocabot. « Ah, non, vas-y- Enfin, je pense pas que ce soit interdit. J’ai bien Aki avec moi. » Et Chiyoko quelque part dans le camp, probablement occupée à piquer les décorations installées un peu partout. Tant qu’elle ne cherchait pas à dérober les offrandes aux temples, Eylian supposait que ça irait. S’il te plaît, Chiyo, ne va pas fouiller les temples.

Une inspiration - Romeo le regarda. « C’est bon d’te voir. » Quelques mots à peine, et la sensation de safe en retour ; une poignée de syllabes, et une aurore sous les plexus, une expiration qui relâche, un peu de fatigue ôtée. « Yeah, » sourire - le regarder à son tour. « Ça fait du bien. » Après cette semaine un peu étrange ; après la dernière soirée, drôle de goût sur le palais ; mais même en-dehors de tout ça. Après ce début de journée ; après la matinée en panique, malgré le Solem et les nouvelles sombres que la réunion en cours allait probablement apporter, bref élancement - finalement le retrouver était comme ôter un poids.

Souffler et se sentir apaisé.

« Okay, j’te guide, » et les béquilles passées au bras, pression désormais familière, commencer à avancer ; « et t’inquiètes, j’ai pas attendu longtemps. » Un sourire aux lèvres, un coup d'œil vers lui, pointe d’amusement. « Y avait moins de trafic, ici. » Un petit rire comme ponctuation, un peu de légèreté, et ils avancèrent. Les gens s’éparpillaient peu à peu, ignorant les lézardes sur le sol d’Harmon’île comme si celles-ci n’existaient pas ; comme si un mur ne la séparait pas en deux ; et Eylian comprenait. Il fallait que la vie continue ; il fallait avancer, malgré les fissures, malgré les blessures, malgré tout.

Même si la terre gardait en mémoire - même si les marques s’y étaient imprimées, sur le sol comme sur la peau.

« T’as pas trop froid, comparé à Kopadia ?, » avec un sourire vers ce qu’il avait enfilé ; blouson de cuir, sweater, jean. Eylian avait passé le blouson pour préférer un gros pull, n’ayant jamais été spécialement frileux, mais lui vivait à Calléis ; il supportait ces températures depuis des semaines déjà - plus ou moins, sans compter les quelques séjours en-dehors d’Harmon’île après, eh bien, l’attaque, puis la manifestation. Pour quelqu’un qui avait l’habitude d’une vingtaine de degrés grand minimum de manière quotidienne, c’était une autre histoire. « J’ai vu des gens enlever la moitié de leurs fringues en arrivant ici, c’étaient cent pourcent des Adamantois. »

Eylian marqua une pause en arrivant en vue de la faille, une vague de lassitude montant lentement à l’idée de devoir à nouveau la franchir pour accéder aux temples. Oh- « D’ailleurs, je sais pas si tu t’es renseigné, » et il pivota vers son ami, Aki protestant le mouvement un peu brusque avec un cri, « crap, sorry, uh mais oui, j’espère que t’as apporté de quoi faire des offrandes aux temples, » dit-il, petit sourire en coin, quelques bulles de rire dans l’estomac. Étrangement, il en doutait.

S’appuyant un peu plus sur ses béquilles, Eylian se pencha vers lui. « Sinon j’ai sûrement de quoi faire rapidement quelque chose dans ma tente. On peut offrir de la nourriture, des objets, parfois des dessins, ce genre de choses. » Un rire, des pétillements dans les yeux. « Hâte de revoir tes bonhommes bâton. »
(c) TakeItEzy pour Be.Wild
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
...
Sensation de mains vides ; et l’anneau qui tourne, tourne, tourne et comme une envie de cigarette, pressante, insistante. Tu portes encore l’odeur du tabac brûlé mais pas encore froid sur les vêtements, son âcreté vive sur le palais - mais c’est comme si ça faisait des heures, une éternité. Geste réflexe, à tâtons contre le coeur mais pas de chemise, vrai, « Yeah, » et le geste qui ralentit un peu, l’empressement qui s’étiole parce que sa voix, ses yeux, son sourire, comme à des années lumières des contresens de la dernière fois et des silences à peine rompus distillés depuis.
Ta faute.
Tes orages, tes initiatives, tes intentions - rancoeur dont tu n’es même plus certain de savoir dans quel terreau elle puisait ; reproches évanouis au fil des jours au profit d’une culpabilité dévorante, lancinante.

(Une alerte ignorée dans les idées ; sentir que quelque chose déconne, savoir qu’on sait mais refuser de s’écouter - les gélules oubliées sous prétexte de je vais bien et ne surtout pas s’interroger sur les déraillements de la machine au dedans.)

« Ça fait du bien. » Et- Oui. Le sourire qui s’adoucit peut-être un peu, l’agitation qui diminue comme une vague (mais l’anneau qui tourne, tourne, tourne et le poids qui bascule toujours et les prunelles qui continuent de s’enfuir et de revenir et de fixer et de se disperser). Oui, ça fait du bien ; un peu de chaleur au dedans, quelque chose qui tamise les incendies - ceux qui consument mais pas de la même façon que vos soirées d’avant.

Changement d’objectif dans tes gestes - c’est en direction de la sacoche (cuir usé, éraflé) en bandoulière jetée contre ta cuisse que tes mains se dirigent. « Okay, j’te guide, » Trois pioches et les premiers pas en avant ; Pokéball à droite (puisqu’il a dit que ce n’était pas interdit), paquet de cigarettes et briquet à gauche. « et t’inquiètes, j’ai pas attendu longtemps. » Tu presses le mécanisme de la première, libères le faisceau rougeoyant dans un cliquetis qui laisse apparaître la petite chienne haute comme trois pommes à vos pieds et, tandis qu’elle tourne sur elle-même sans reconnaître l’endroit, tu laisses retomber la balle au fond du sac et glisses une cigarette entre tes lèvres. Tête relevée, yeux croisés. « Y avait moins de trafic, ici. » Et un sourire, qui retarde la première bouffée sur le tabac embrasé ; et un rire - infime ; un souffle entrecoupé - qui éparpille la fumée l’instant d’après.

Frenzy t’emboîte le pas, tantôt sur tes talons, s’évertuant à vouloir passer entre tes chevilles plutôt que de les contours, tantôt plus en avant. Curieuse mais inquiète, elle finit toujours par faire demi-tour et revenir se ficher dans tes pas, presque collée à ton mollet, et tu dois prendre soin à chaque fois de ne pas lui marcher sur la patte. « T’as pas trop froid, comparé à Kopadia ? » Cigarette coincée entre index et majeur, nuage gris recraché dans les airs, tu rétorques d’un haussement d’épaules nonchalant. « Un peu, ça va. J’me suis un peu trop habitué au climat Kopédien, j’crois, parce qu’à Galar ça tombait quand même plus bas qu’ça et j’ai paaas spécialement souvenir d’en avoir souffert. » Intonations pressées, moins mesurées - t’as déjà oublié de faire attention et la cadence tonne un peu précipitée.

Tes prunelles, elles, s’égarent plus loin - sur Harmon’île et sa surface déchirée, ses entrailles ouvertes sur le ciel et les bois, vestiges déjà contemplés quelques semaines auparavant mais qui continuent de serrer le coeur, malgré toi, quand tu te souviens.
Un pas de côté, imperceptiblement - rien qu’une dérive légère, dans sa direction - les prunelles qui effleurent les béquilles et puis l’attelle ; résidus d’inquiétude malgré toi, malgré tout (terreur de perdre profondément enracinée dans les entrailles).

« J’ai vu des gens enlever la moitié de leurs fringues en arrivant ici, c’étaient cent pourcent des Adamantois. » Un sourire, un peu plus prononcé, bouffée brûlante exhalée en cercle dispersés. « Y’a qu’eux pour considérer qu’un décembre à sept degrés c’est un peu août en vrai. » Et, dans l’horizon, la faille. Comme un mur, une brèche en dénivelé, dressée là, imposante ; rappel permanent d’une nuit d’horreur que tu n’as pu qu’imaginer - au fil de son récit, ton imagination occupée à combler les vides. Regard mauvais à l’égard de la preuve immonde de ce qui a fait trembler les Calléisiens, blessé Eylian - comme si le reproche suffisait à effacer ce qui est arrivé.
Mais elle ne disparaît pas, ne se résorbe pas ; fière et inébranlable, comme pour se moquer de ceux qu’elle a abîmés ou tués. Comme pour qu’ils se rappellent, n’oublient jamais… Ce que Lentis leur a infligé, ou bien qu’ils y ont survécus.

J’me mets à penser comme les gens d’ici,  raillerie au dedans, rictus, une nouvelle bouffée. « D’ailleurs, je sais pas si tu t’es renseigné, » et une plainte, et ton regard qui se jette dans la direction d’Eylian et- Oh, oui, le minuscule Togepi sur son épaule, le sourire qui s’attendrit un peu, malgré toi - parce que le petit Pokémon a fini par devenir une habitude, lui aussi, quelque part, « crap, sorry, uh mais oui, j’espère que t’as apporté de quoi faire des offrandes aux temples, » Et-
Et même pas de surprise feinte - qu’un sourcil haussé dans la fumée dispersée. Ces choses-là ne te ressemblent pas. Ce n’était qu’un prétexte, c’était pour lui et pas pour les traditions, pas pour les prières, pas pour les recueillements.

T’es pas de ceux qui adressent des messages aux Cieux - sinon pour les défier de reprendre cette vie qu’ils t’ont donnée et que tu t’acharnes à risquer.

« inon j’ai sûrement de quoi faire rapidement quelque chose dans ma tente. On peut offrir de la nourriture, des objets, parfois des dessins, ce genre de choses. » Acquiescement, haussement d’épaules, un j’te suis dans les idées même si les regards se perdent, dispersions erratiques. « Hâte de revoir tes bonhommes bâton. » Uh- « Eh- Me sous-estime pas, j’dessinerai bientôt mieux qu’toi. » Dans aucun monde, dans aucune vie.

Un regard en biais sur Frenzy, qui s’est éloignée pour renifler le pied des arbres et des herbes mortes, et tu esquisses un pas en avant, deux. Ta cigarette ramenée en arrière, près de ta cuisse, là où la brise emporte les volutes loin d’Eylian, tu tends la main libre en direction d’Aki, pour effleurer le sommet de sa tête d’une caresse affectueuse. « Salut toi, sorry, j’t’ai pas oublié, » l’attention un peu dispersée, des temps de retard sur ce qui devrait compter. « C’est qu’tu grandis bien, fiston, » et un coup d’oeil en direction du dresseur, à côté, « your mum is taking good care of you. » Un peu de douceur, un peu de rire, se rappeler des instants qui venaient avant les orages, ceux qui reviendront peut-être, les éclaircies qui vaudront peut-être la peine qu’on endure tes cataclysmes.

Ta main retombe, d’un rien. Sous prétexte d’ennuyer avec espièglerie une patte du Togepi, le bord de ta main s’est posé sur l’épaule d’Eylian - un instant, une seconde ou deux, avant que tu ne t’écartes, recules, éparpilles la cendre et tires une taffe sur la cigarette de nouveau glissée entre tes lèvres. « Okay, » voix étouffée, tu récupères la clope entre le pouce et l’index pour articuler. « Du coup on passe d’abord à ta tente pour faire un truc ? Parce que, yeah, non, c’est- I mean, you’re the Calleisian one, these are your traditions now. » Et les mains levées, comme un signe de reddition. « J’ai rien prévu du coup. T’façon, uh… C’est quoi, déjà, tu laisses un truc et tu prends un message ? On peut bien faire un message pour deux ou alterner, right » Un rictus - évidemment. « C’est toi l’hôte. »

La tête inclinée, l’esprit vif mais pas si acéré - les idées qui s’emmêlent et des questions qui se multiplient. « On est censés en faire quoi, des messages, d’ailleurs ? C’censé être des prières ? Des résolutions ? Des voeux ? Uh, en vrai j’te d’mande mais tu sais p’t’êt’ pas, vrai qu’ça fait pas- Damn, j’ai l’impression qu’ça fait une éternité que- Eh, on s’connait pas depuis si- Oh, quand même, ça commence à faire, mais- Uh » Une interruption - la cendre qui tombe d’elle-même à force de se consumer dans le vide. « Je disais qu- Oh, oui, uh, du coup c’est- On doit faire quoi, au juste ? Parce que j’ai lu sur le net, un peu, mais c’est- On dirait qu’ils s’adressent à des initiés, quoi. » Pause. Nez froncé. « Et j’suis pas un initié. »
rob vischer - kiss me
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

« Eh- Me sous-estime pas, j’dessinerai bientôt mieux qu’toi. » Et- un rire, qui sortit sans problèmes, sans souci, amusement et soulagement mêlés. Quelques marques retrouvées, les taquineries habitude, un peu plus de légèreté. « Hâte de voir ça. »

Romeo s’avança légèrement et Eylian le suivit des yeux, silhouette détonnant légèrement avec le fond coloré de Calléis, en fond - les vêtements noirs et les cheveux teints. s’approcha d’Aki, tendit la paume vers lui, présence que le Togepi avait appris à tolérer, puis apprécier, lorsqu’ils étaient restés quelque temps chez lui juste après- après l’attaque sur Harmon’île. Une caresse sur la petite tête d’Aki, qui s’y pressa après une hésitation. Eylian sourit, bulles d’affection dans l’estomac. « Salut toi, sorry, j’t’ai pas oublié. C’est qu’tu grandis bien, fiston, » et un éclat de rire - fiston, la blague restée, les conneries échangées sur fond de déconnades, « your mum is taking good care of you. » et hausser un sourcil, hocher la tête, « ’course I do. Il faut bien, pendant que le père est absent. » Et puis un faux regard de reproche en direction dudit père, avant de sourire, encore.

Un contact, sa main sur l’épaule, inattendu mais proximité familière ; il embêtait Aki, qui plissa les yeux, boudeur, puis décida de l’ignorer et de se cramponner - aie - aux cheveux d’Eylian tandis que Romeo reculait, tirant sur sa cigarette. « Okay. Du coup on passe d’abord à ta tente pour faire un truc ? Parce que, yeah, non, c’est- I mean, you’re the Calleisian one, these are your traditions now. » Sauf qu’il n’était pas- Enfin, Il était Calléisien, maintenant, techniquement, mais ce genre de traditions s’adoptaient en y étant élevés ; bien moins en déménageant simplement. Face à lui, il leva les mains. « J’ai rien prévu du coup. T’façon, uh… C’est quoi, déjà, tu laisses un truc et tu prends un message ? On peut bien faire un message pour deux ou alterner, right…, » et il lui adressa un sourire. Eylian réprima le sien - right. « C’est toi l’hôte. » Si prévisible.

Heureusement que la tente n’avait été qu’un prétexte - il y avait laissé ses propres donations, oui, mais il devait surtout passer chercher quelque chose d’autre avant de se diriger vers les temples. Romeo pencha la tête sur le côté, ouvrit la bouche - et tout un flot de questions en sortit. « On est censés en faire quoi, des messages, d’ailleurs ? C’censé être des prières ? Des résolutions ? Des voeux ? Uh, en vrai j’te d’mande mais tu sais p’t’êt’ pas, vrai qu’ça fait pas- Damn, j’ai l’impression qu’ça fait une éternité que- Eh, on s’connait pas depuis si- Oh, quand même, ça commence à faire, mais- Uh… »

Eylian- cilla. Uh… Okay. Okay ; retrouver le fil, d’abord ; qu’est-ce qu’était les donations, depuis combien de temps se connaissaient-ils, et… C’était tout, non ? Alors- « Je disais qu- Oh, oui, uh, du coup c’est- On doit faire quoi, au juste ? Parce que j’ai lu sur le net, un peu, mais c’est- On dirait qu’ils s’adressent à des initiés, quoi. » Il s’interrompit, fronça le nez - Eylian réprima un autre sourire. « Et j’suis pas un initié. » Oui, non, ça, c’était certain.

Un rire léger, tandis qu’il inspirait longuement, captant les odeurs boisées de l’île, les rumeurs du monde autour, les discussions, la morsure du froid sur la peau - et secouer la tête. « O-kay. Alors, uh, attends. » Il avait dit- Oui. D’abord - ce en quoi ça consistait. « Ouais, oui. À la base, le temple principal est interdit d’accès aux étrangers. Là, on- enfin, ils- » parce que lui-même n’avait pas pu participer, malgré son envie d’aider à les bâtir. Un coup d'œil rapide vers sa jambe, frustration rapide mais ignorée, et il reprit ses explications, désignant la direction générale des temples d’une main. « Ils ont érigé des petits temples en bois, cinq, et ceux-ci sont ouverts à tout le monde. On y va, on fait une donation, on récupère un des charms qui y sont déposés, et c’est à peu près tout. » Un sourire, jusqu’à- soupirer. « Les donations, c’est- pour les dieux, oui, mais aussi pour, tu sais- par rapport à tout ce qui s’est passé. » Le regard dévia vers la faille, vers les gens qui y passaient - vers le bonheur ambiant, fragile, aussi ; qu’ils s’efforçaient de préserver malgré tout, même dans leur sécurité à peine ressentie, si relative.

Eylian cilla, okay, tourna la tête vers Romeo ; un filet de tension le quitta, le sourire revint, plus calme, plus doux. « Je suis loin d’être aussi croyant que- ‘fin, j’suis pas d’ici, je viens d’Illumis, quand même, » et il rit - il venait d’une capitale immense, ses rues bondées et sa modernité de pointe, ses allées de béton et de vitres et ses boutiques innombrables ; Harmon’île, à côté, était vraiment - un autre monde. Les Luminescents, il n’était pas certain d’y croire vraiment ; la ligne entre légendes et foi s’était floutée depuis longtemps sur les pages des récits de cet endroit. Mais quelle importance ? « C’est important ; certaines donations iront aux habitants, par exemple. »

Aki, peut-être perturbé par l’ambiance légèrement moins paisible, lâcha un petit couinement ; Eylian cilla, lui jeta un coup d’oeil, s’équilibra sur une béquille pour lui gratter doucement la tête, un rire aux lèvres. « Tout va bien, » et un sourire avant de s’adresser à Romeo, « sinon, les charms, je sais absolument pas ce qu’on va y trouver, alors ce sera la surprise, je suppose. » Reposant le bras sur sa béquille, il désigna la faille d’un geste du menton. « On y va ? »

Franchir l’immense mur - ou creux, selon le coin duquel on venait - séparant Harmon’île en deux fut, comme toujours, compliqué. Les premières marches furent entamées avec prudence, béquilles en avant et puis une avancée après l’autre, puis- oh, sérieusement, et une pointe d’impatience, les deux objets serrés sur une main, Aki déposé à Romeo après une demande rapide et puis le reste effectué à cloche-pied. J’peux poser le pied dans deux jours, c’est bon, l’argument agacé face à ses propres remontrances. Au milieu du déplacement, son genou se réveilla - les impacts répétés, même s’ils n’étaient que sur l’autre jambe, se traduisant en un élancement vif et inattendu. Une grimace, une ignorance, c’est à cause de ce matin ? et finalement, il fut de l’autre côté, reprenant Aki comme béquilles dans chaque main avec un soupir. « Vivement après-demain, » le marmonnement étouffé.

Le chemin jusqu’à la tente fut bien plus calme, Eylian s’arrêtant juste devant avec un geste de la main faussement solennel. « Eh bien, bienvenue chez moi, » le rire en ponctuation. « J’crois que celle-ci, tu l’avais pas vue. » Et sa précédente yourte n’avait été qu’en ruines, lorsqu’il était venu, de toute façon. Il entra rapidement, ouvrant grand l’auvent de la tente pour l’y inviter. Le lit était relativement fait ; le bureau contenait son ordinateur rangé dans un coin et trois bloc-notes de croquis mal empilés au milieu, avec une demi-douzaine de crayons plus ou moins cassés sur le côté ; quelques chaussures traînaient dans un coin, une pile de vêtement mal pliés sur la chaise de bureau, et surtout- « ...okay, fait pas gaffe aux chaussettes partout, c’est Chiyoko. » Elle devait encore avoir fait un cauchemar en s’endormant dans le tiroir à chaussettes.

Deux claudications vers les rangements, son sac à dos récupéré et un autre tiroir ouvert, il se tourna vers Romeo pour lui adresser un sourire. « J’prends mes trucs, c’est le moment de faire tes oeuvres d’art si t’es encore motivé, » et un rire malice, et il se détourna. Okay, les cinq boîtes n’avaient pas bougé - il s’était méfié de Chiyoko, mais la petite Doudouvet avait dû réaliser leur importance, parce qu’il semblait que les donations n’avaient même pas été effleurées. Il les plaça délicatement dans son sac, le referma avec un bruit de zip et puis fourra à nouveau ses doigts dans le tiroir.

Les doigts refermés autour du paquet, Eylian s’éloigna finalement pour se diriger vers son ami. Il se glissa à côté de lui, proche - les épaules côte à côte, sans se toucher. « Hey » pour attirer son attention, un sourire esquissé, ses ambres croisées. « Joyeux Noël, » et son cadeau tendu- petite boîte carrée empaquetée d’une main loin d’être experte, un vieux faux-ruban de plastique collé avec un morceau de scotch, et un carton rectangulaire qui ne contenait pas son prénom mais un croquis réalisé à la va-vite, représentant Romeo lui-même, de dos, penché sur sa guitare, Diesel attentif à côté de lui.
(c) TakeItEzy pour Be.Wild

https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
...
Un rire pour accueillir le flot désordonné de tes mots enchevêtrés - une bouffée nicotinée pour étouffer les prochains qui viendraient. « O-kay. Alors, uh, attends. » Et ton poids qui bascule, encore, reprendre le fil. « Ouais, oui. À la base, le temple principal est interdit d’accès aux étrangers. Là, on- enfin, ils- » Et- Oui, ils, le regard brièvement suivi. « Ils ont érigé des petits temples en bois, cinq, et ceux-ci sont ouverts à tout le monde. On y va, on fait une donation, on récupère un des charms qui y sont déposés, et c’est à peu près tout. » Un échange, donc. Donner un peu, prendre un peu. Laisser quelque chose pour tout ce que l’on a dérobé. Makes sense, I guess. « Les donations, c’est- pour les dieux, oui, mais aussi pour, tu sais- par rapport à tout ce qui s’est passé. » Le regard qu’on suit, une nouvelle fois ; la faille, les gens. Les Calléisiens et puis les autres - personne, à Lentis, n’a de toute façon été épargné.

Tous les ravages n’ont pas été semblables - Calléis et Adamantia ont souffert plus que leurs voisins ; Haptos n’a pas affronté d’Obscur en pleine ville mais les attaques se sont multipliées aux abords de la ville, jusqu’à doubler, tant et si bien qu’aujourd’hui, retirer les monolithes relèverait probablement de l’inconscience, voire du suicide. Tous n’ont pas payé le même tribu - mais tout le monde a tremblé, à sa façon. « Makes sense, » à voix basse.
Ces traditions ne te ressemblent pas. Tout autour du monde, les religions se multiplient, la genèse de votre univers raconte le rôle de Pokémon créateurs qui n’ont pas tous la même importance d’un endroit à l’autre ; mais toi tu viens d’un pays où l’on parle moins de création que de guerre. Vous n’avez pas vraiment de Dieux, à Galar ; que des héros de légendes, le bouclier qui défend et l’épée qui pourfend, deux frères vainqueurs de bataille.

Calléis, Lentis sont à des années lumières de tout ce que tu connais… Mais, pour aujourd’hui, tu peux bien essayer. Au moins pour lui - pour celui pour qui, ici, tu as tremblé. « Je suis loin d’être aussi croyant que- ‘fin, j’suis pas d’ici, je viens d’Illumis, quand même. » Illumis ; des images dans la tête, tirées des films, des séries, d’internet - version idéalisée d’un endroit que tu n’as jamais vu. Ce doit être un peu comme Haptos, ce doit être un peu comme Winscor - grand et animé, toujours en mouvement, plein d’écrans, de lumière, de vie, un endroit qui fourmille sans jamais s’arrêter. « C’est important ; certaines donations iront aux habitants, par exemple. » Et il suffit d’observer la terre, retournée, déchirée, fendue ; Harmon’île un peu plus éparpillée que dans tes souvenirs, lointains, d’une soirée de juillet (pointe au coeur) pour savoir qu’ils en ont besoin.
Que même s’ils ont réinstallé des yourtes, bâti des rampes, des marches, repris leur vie, les cicatrices dans les mémoires sont aussi profondes que les stigmates portés par le sol.

Une plainte, toute petite, toute légère, attire brusquement vos attentions sur le Togepi. Un sourire plus tard, un « Tout va bien » confié au bébé Pokémon encore si inquiet du monde, et l’attention d’Eylian bascule de nouveau sur toi, et la tienne sur lui. « Sinon, les charms, je sais absolument pas ce qu’on va y trouver, alors ce sera la surprise, je suppose. » Un hochement de tête, un haussement d’épaules, une bouffée âcre. « On y va ? » et un « Allez, » doux, peut-être un peu moins enjoué - de peur de trancher avec la gravité des secondes écoulées - avant l’escalade entamée des quelques marches qui permettent désormais de franchir la faille.

Un regard en biais, à chaque fois - une ou deux marches d’avance mais toujours le coup d’oeil par dessus l’épaule, attentif et préoccupé. Frenzy est déjà au sommet, aboyant après vous, occupée à tourner en rond, s’arrêter, vous fixer, grogner, recommencer. « Frenzy, » l’intonation sévère - un aboiement. « Frenzy, sit. » Un grognement - tu jettes tes prunelles sur elle, sourcils froncés et, après une seconde ou deux, elle finit par obéir, s’asseyant dans la terre, les pattes agitées dans l’herbe.
L’ombre d’une impatience devinée, à tes côtés, un Togepi qui change de porteur - « oh, yay, viens voir papa » minaudé (mal articulé, cigarette entre les lèvres) en cueillant le Pokémon entre tes bras -, tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter, rien qu’un peu ; de la stabilité des marches, l’idée qu’il puisse glisser, se (re)faire mal ou- Une grimace, Aki tenu d’un bras et l’autre main tendue dans sa direction, le contact n’arrive jamais. Pas un mot, mais qu’un regard en biais, sur les quelques marches qui restent à grimper, trop d’occasions encore de s’y abîmer.

Et puis, enfin, l’arrivée - la terre ferme, Aki rendu, la cendre éparpillée, la dernière bouffée et le mégot écrasé contre un bord du paquet et glissé à l’intérieur, le paquet rangé dans la poche de ton blouson. « Vivement après-demain, » marmonné à côté ; tu lèves la tête, un sourcil haussé, en ponctuation par dessus ton oeil préoccupé. « Essaie d’pas t’refaire mal d’ici là. » Parce que ce serait retarder d’autant tout le reste ; un quotidien bousculé un peu plus longtemps, un avant qui tarderait encore un peu à retrouver ses marques…

Les sentiers sillonnés Frenzy sur les talons, agitée, déterminée à renifler tout ce qu’elle ne connaît pas - soit approximativement tout -, tu finis par te baisser pour la cueillir au sol lorsqu’elle file - une nouvelle fois - entre tes pieds, et la tenir contre toi malgré ses protestations. « Calm down, for Zamazenta’s sake, » marmonné en tâchant d’éviter l’éraflure sur les rocailles au cou du chiot. Elle finit par s’apaiser, se taire, peut-être lassée de cette bataille qu’elle ne remportera de toute façon pas - et les dernières dizaines de mètres sont avalées sans plus l’ombre d’une agitation.

« Eh bien, bienvenue chez moi, » ponctué d’un geste, probablement pas si différent que celui que tu as toi-même esquissé la première fois qu’il a mis le pied chez toi - bien que le tien ait probablement été bien plus théâtral et définitivement plus exagéré que la situation ne le nécessitait. « J’crois que celle-ci, tu l’avais pas vue. » Une réalisation, soudaine, qui t’arrache un haussement de sourcil presque surpris. « J’avoue qu’j’étais jamais venu, » pas si surprenant dans les idées, « en même temps c’plus drôle de critiquer votre manque d’intimité que d’venir le constater par moi-même. » Frenzy libérée, tu l’observes se diriger en direction des arbres et des fourrés environnants, d’un oeil perplexe. Bah… Elle est trop peureuse pour ne pas revenir, de toute façon - alors, tu te détournes et te glisses sous la toile aux battants ouverts.

Moins étroit que ce que tu aurais imaginé, plus aménagé, aussi - et pas si inconfortable que tu le craignais. Peut-être que ce n’est pas si pire, de vivre ici - si l’on oublie que tous les bruits d’Harmon’île parviennent à l’intérieur sans filtre, et que tous les bruits de l’intérieur doivent s’éparpiller bien au delà des limites de l’abri aussi. Un lit aux draps tirés, un ordinateur flambant neuf, des fringues vaguement éparpillées- « ...okay, fait pas gaffe aux chaussettes partout, c’est Chiyoko. » Et- D’accord, un sourire, les prunelles qui cherchent sans trouver. « Elle est où, d’ailleurs ? J’ai mis mes bagues les plus brillantes juste pour elle, » un peu de jeu dans la voix, les doigts qui pianotent dans les airs pour faire danser les reflets.

L’attention en bascule, blocs de feuilles sur le bureau, une oeillade en biais, est-ce que tu peux…? « J’prends mes trucs, c’est le moment de faire tes oeuvres d’art si t’es encore motivé, » les prunelles accrochent les crayons disséminés, les feuillets, « challenge accepted. » Tu te saisis d’un crayon de papier, relativement taillé, et ouvre l’un des blocs - le plus abîmé des trois. Peut-être parce qu’il est plus familier ; parce que tu l’as déjà vu entre ses mains, tu l’as déjà vu penché sur les pages, mine entre les doigts, parce que c’est celui-là qui le suit. Tu fais défiler les pages par automatisme, tes prunelles glissant sur les tracés - des paysages, certains que tu reconnais pour les avoir admirés mille fois depuis ton balcon, Chiyoko, une adoles- un.e adolescent.e, correction en pensée quand tu finis par associer le nom et l’identité au visage, et puis- Toi. Tu tournes un peu moins vite les pages, sourire au bord des lèvres - sentiment un peu étrange que celui de se voir au travers des yeux d’un autre ; pas les mêmes détails relevés que dans un miroir, beau mais d’une autre façon, comme un peu de poésie dans les lignes.

Et puis- Quelques secondes ; quelques instants suspendus pour reconnaître la terreur personnifiée sur les pages, la créature qui, sur papier seule, croquée comme elle l’est, suffit à t’arracher un frisson glacé. Toi aussi, tu crées quand t’es terrifié, et quand tu aimes, et quand tu détestes, et sous le coup des éclats de bonheur, de colère ou de peine - un besoin de construire, peut-être, inlassablement, que le monde vive ou s’effondre autour de toi.
Âmes d’artistes.

Un sourire aux lèvres, première page vide trouvée et le crayon toujours en main, tu te penches pour griffonner - avec bien trop de soin accordé à tes traits pour le fruit de tes réelles capacités. Petit bonhomme souriant que tu daignes habiller d’un pull et d’un pantalon, arrondis maladroits en guise de chaussures, tu t’appliques sur le petit nuage de coton aux grands yeux que tu dessines à côté. Ton chef d’oeuvre achevé en moins d’une minute, tu griffonnes that’s you (et petit soleil) à gauche du personnage ; and Chiyoko (petit coeur) à droite du Pokémon, et- « Hey » Léger sursaut, oh, le carnet qu’on laisse se refermer, le crayon posé à côté. « Wow, r’gard- Oh. » Oh sur une stupeur, oh sur un regard croisé, oh sur un- Oh sur un paquet, tendu dans ta direction. « Joyeux Noël, » et sucre et miel au dedans ; un peu d’amusement balayé pour plus tard.
Évidemment.

« You didn’t have to, y’know ? » Petites étincelles à l’intérieur, crépitements d’affection, chaleur douce, élan de tendresse mais qui pousse à baisser les yeux plutôt qu’affronter son regard. Tes mains cueillent le présent tandis que tes prunelles échouent sur le croquis - quelque chose d’un peu semblable à ce qu’elles ont caressé plus tôt, sur les pages du bloc, un semblant de sur le vif, d’inachevé qui suffit pourtant à raviver les picotements tièdes au coeur. Ton pouce effleure, avec précautions, la petite silhouette de Diesel aux côtés de ton alter-ego de papier et de plomb. « J’crois qu’j’te dis pas assez combien t’es doué… » Et c’est avec autant de soin que tes doigts s’en prennent à l’emballage, pour ne rien abîmer qui ne devrait pas l’être (comme s’il y avait vraiment quelque chose à en sauver) - malgré tes gestes un peu fébriles, pics d’énergie difficilement contenus depuis des jours,

Emballage ouvert, tu soulève le couvercle de la boîte et- Tête inclinée, tu glisses ta main à l’intérieur. Tes doigts, presque à tâtons, butent contre quelque chose que tu attrapes et extirpes, avant de poser la boîte sur le bur- Oh, quelque chose bouge encore à l’intérieur, mais uh, wait, et l’autre main libérée, ton regard posé sur- Une autre boîte, bien plus petite, qui- C’est une boîte à bijou ?, hésitation dans les gestes - tu lèves vers Eylian un regard curieux, perplexe, comme avec un semblant de réalisation dans les idées. « T’as pas…? » Boîte ouverte, le geste un peu lent, un peu nerveux, une pensée de j’mérite pas brièvement glissée dans le crâne, balayée par le oh, l’énième, qui claque au dedans.

Bracelet d’acier morcelé, comme fendu sur toute la longueur en son milieu, cranté d’or et de noir. Je connais ce bracelet, je l’ai déjà vu, je l’ai- Oh- tu effleures les reliefs d’un regard incrédule, que tu relèves bientôt en direction de ton hôte. « Comment t’as- Damn, t’as vraiment retenu- Il est superbe. » Tu ôtes avec précaution le bracelet de son support - l’acier froid entre tes doigts. « You didn’t have to, » répétition un peu hébétée, « like- Damn. Can you- Can you help me ? » Les manches remontées d’un rien sur ton bras droit, le bracelet glissé au poignet, l’acier toujours froid, tenu en place pour l’empêcher de glisser, le fermoir offert à des doigts plus habiles que les tiens dans l’instant.

Et puis- Du bruit dans la boîte, un poids qui s’est déplacé quand tu l’as posée, et, really? « Ça suffisait pas ? » Tu secoues le poignet, doucement, pour laisser les bracelets et tes manches reprendre leur place, et- Oui, la boîte, y glisser la main, sentir quelque chose mais sans trop comprendre comment c’est fichu… Tu te penches pour jeter un oeil. Une seconde, deux, le temps de comprendre, et tu tires le carnet de la boîte. Couverture rouge, battant gravés de texte que tu ne déchiffres pas tout de suite, parce que tes prunelles se lèvent - encore, et encore, et encore, tu finis toujours par le regarder de cet air de ne pas savoir où te mettre ni bien quoi faire - en direction d’Eylian. « I know someone who’s seen my countless notebooks spread across my apartment » Enfin, un regard sur les gravures - texte noir et doré et- « Orwell, huh? I don’t read a lot, but I’m pretty sure I’ve read one of his books when I was in high school. »
Battant ouvert, tu fais défiler les pages en attente d’être griffonnées de tes prochains textes, quand tes prunelles accrochent, dans un coin de l’intérieur, une aspérité qui les pousse à s’attarder. Quelques mots, comme écrits au- Oh, okay, l’écriture d’Eylian. Paupières plissées, déchiffrer, comprendre, faire des liens et-

Et un rire, juste comme ça, qui éclate malgré toi ; un rire stupeur, un rire joie, petit bonheur sincère dérobé aux orages. « God, Eylian, vraiment ? Joyeux 48 ans ? » Rire un peu trop vif, et qui s’attarde, mais c’est doux, c’est drôle, c’est vous. « Okay, donc j’l’utilise pas avant mes quarante-huit ans, c’est ça ? Dang, c’est pas demain la veille que j’vais composer mes prochains albums dedans. »

Le calme, doucement - petites vagues chaudes tandis que tu refermes le carnet, relèves la tête et- Et lui, là, face à toi ; son sourire, les éclats dans ses yeux, ses traits qui ne se sont jamais départis de la tendresse qu’il t’a toujours destinée… Picotements sous la peau. « Thank you- Merci. » Un souffle, une hésitation. Un pas en avant, pas trop précipité - pour lui laisser le temps de voir venir, gérer ses appuis, ne pas risquer la bousculade ni la douleur quand tes bras l’entourent. L’un sur son épaule, l’autre sous son bras, l’étreinte légère mais qui se raffermit au bout d’un instant - parce que c’est comme le retrouver, soudainement. « Je- I’m sorry. Pour la dernière fois. Et pour- Les jours d’après. » Murmure sur murmure. « Thank you, » encore, plus bas, et peut-être un peu plus profond, aussi.

Tu ne t’écartes que quelques secondes plus tard, encore, parce que tu prolonges un peu cet instant soustrait aux yeux du monde mais, se faisant, tu replonges aussitôt au fond de ses yeux à lui. Un peu trop longtemps, peut-être. « Okay, je- Damn. » Encore un peu de confusion et pourtant, et pourtant, évidemment.
Une inspiration, un soupir, le regard à la dérive, le carnet toujours entre tes doigts. « Okay, bon, on d’vrait p’t’être bouger avant que j’vire en emotional mess. Même si j’t’avoue qu’avec tout c’que tu m’as dit, j’culpabilise un peu, maintenant, d’avoir rien amené pour les temples. » Une grimace, sur le bord des traits - peut-être que si tu avais lu moins en travers ; si tu avais été plus intéressé par Calléis et moins par la seule idée de te rattraper, tu aurais pu faire les choses un peu mieux.
Peut-être que tu aurais pu te souvenir que lui aussi, désormais, était Calléisien, comprendre que les temples comptaient, que lui aussi, peut-être, ça l’impacterait.

« Sorry, » encore, et encore. « J’aurais dû prendre le truc un peu moins- Un peu plus au sérieux. » Un souffle, un aveu. « J’ai été un peu égoïste sur c’coup-là. »
VOILÀ - Therapy
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

Hey, et il avait sursauté, les pages de l’un des bloc-notes se refermant d’un coup, une réaction rapide, puis- oh. Lui tendre le paquet, joyeux noël en murmure doux, et sourire. Sourire face à sa réaction, sa surprise, ses ambres - sourire. « You didn’t have to, y’know ? » et Eylian haussa vaguement les épaules sans dévier. Peut-être, mais il en avait eu envie ; de marquer l’instant, marquer l’occasion, premier Noël à Lentis et premier cadeau à lui offrir, aussi ; il en avait eu envie, de trouver l’objet parfait, la meilleure idée possible, pour voir sur son visage les lueurs qu’il arborait chaque fois que quelque chose le rendait heureux.

Romeo finit par prendre le paquet, les yeux baissés, peut-être même un peu évitants. Quelques instants de silence, son doigt passant sur le petit croquis - qu’Eylian avait gravé rapidement, un peu trop, d’ailleurs, l’oubli d’avoir collé une étiquette comblé par la vision du rectangle de carton qui comportait désormais son illustration. Il aurait pu simplement écrire le prénom de son ami, mais vu l’état désastreux de son écriture, il avait préféré éviter.

« J’crois qu’j’te dis pas assez combien t’es doué… » Picotis dans l’estomac, un rire bref, un haussement d’épaules - oh, le contentement un peu chaleureux, parce qu’il le savait, qu’il dessinait bien ; mais l’entendre en compliment faisait toujours plaisir, surtout lorsque c’était inattendu ; surtout de cette façon. Combien t’es doué et le sourire un peu plus large, l’attente un peu moins patiente, allez, ouvre dans les pensées.

Le papier ouvert avec bien plus de précaution qu’il n’en méritait, Eylian n’ayant jamais été au professionnel des paquets-cadeaux, plutôt du massacre de ceux-ci, il l’observa plonger la main dans la boîte et en sortir le premier présent, petit carré assez reconnaissable. Les yeux remontés, un mélange d’émotions dans son regard, « t’as pas ..? » sa phrase avortée. Pas quoi, le reste se perdit dans l’ouverture du cadeau, mais probablement. Il ne savait pas quoi, mais - probablement.

La hâte au ventre, il réprima un sourire face à son expression lorsqu’il aperçut finalement ce qu’il lui avait offert ; surprise, incrédulité, pétillements dans l’estomac et Romeo sembla doucement caresser le bracelet avant de relever la tête et de le fixer à son tour. « Comment t’as- Damn, t’as vraiment retenu- Il est superbe. » Et rire face aux mots entrechoqués ; bien sûr, qu’il l’avait retenu, son intérêt pour ce bijou-ci lorsqu’ils avaient fait les boutiques ensemble, quelques semaines plus tôt, (une éternité plus tôt, avant cette manifestation, avant que les îles ne se décorent pour décembre, qu’un semi-silence remplace les messages pendant quelques jours). Un geste pour l’ôter de la boîte ; « You didn’t have to, like- Damn. Can you- Can you help me ? »

Help- oh, réalisation, et Eylian s’appuya tant bien que mal sur sa jambe intacte pour tendre les mains vers son poignet et faire fonctionner les attaches du bracelet, métal froid sous les doigts et petit clic satisfaisant au bout d’une poignée de secondes. Puis- un regard de sa part, « ça suffisait pas ? » et il secoua la tête, une merveilleuse envie de rire dans les côtes. « Nope. » Parce qu’il avait beau lui avoir déjà offert un cadeau de Noël, il y avait autre chose, aussi ; qu’il en profitait pour célébrer, pour souhaiter, un peu.

Il mit plus de temps à récupérer l’objet, cette fois, probablement parce que le carnet rentrait à peine dans la boîte ; ses yeux firent la navette entre la couverture rouge et le visage d’Eylian, qui se contenta d’attendre, bulles sous le plexus. « I know someone who's seen my countless notebooks spread across my apartment… » et- oui, il avait vu. Il avait même failli s’asseoir sur l’un d’eux, une fois, se rattrapant au dossier du canapé au dernier moment. « Orwell, huh? I don’t read a lot, but I’m pretty sure I’ve read one of his books when I was in high school. » Orwell- Oh.

Eylian se garda de lui dire qu’il n’avait absolument pas lu.

Quelques grammes d’impatience tandis qu’il ouvrait le carnet, parcourait les pages avec négligence, jusqu’à s’arrêter sur l’intérieur de l’un des battants - et de plisser les yeux. Et encore. Et encore. Jusqu’à- son rire.

Son couleurs et étincelles, son joie, qui détendait, qui donnait envie de respirer à fond, de l’écouter encore. « God, Eylian, vraiment ? Joyeux 48 ans ? » Et d’autres éclats, et il aurait voulu répondre, mais l’hilarité l’empêchait de respirer ; souvenirs de conversations, de son refus de lui donner sa date d’anniversaire, et même son âge ; si ça se trouve t’es giga vieux et t’as fait de la chirurgie, remarque faussement sérieuse sortie avec une méfiance feinte. « Okay, donc j’l’utilise pas avant mes quarante-huit ans, c’est ça ? Dang, c’est pas demain la veille que j’vais composer mes prochains albums dedans. » D’autres rires, un haussement d’épaules, « t’as qu’à me dire quel âge t’as. »

Les rires s’évanouirent peu à peu, bien-être remplaçant l’empreinte des éclats dans l’estomac, vague de chaleur dans le corps. Il a l’air mieux. Mieux que lorsqu’il avait dépassé les téléporteurs et s’était approché de lui, nervosité visible et les yeux fuyants ; mieux que la semaine précédente, et la fois d’avant, aussi, le goût amer de cette soirée adouci par son expression. Eylian le contempla, et- « Thank you- Merci. » glissés à voix basse avant de le voir bouger. Au ralenti, un peu ; et oh, okay, la compréhension rapide, un élan difficile à réprimer - t’es en béquilles, idiot qu’on se rappelle à soi-même ; et il accueillit son étreinte avec bonheur, un bras autour de ses épaules et l’autre autour de sa taille. Un instant, ses bras qui resserrent - Eylian sourit et laissa tomber sa tête contre la sienne, doucement.

« Je- I’m sorry. Pour la dernière fois. Et pour- Les jours d’après. » Tout bas. Comme un aveu, comme un secret, murmures chuchotés et puis « thank you, » un cran en-dessous encore. Quelque chose le serrait, à l’intérieur ; quelque chose qui n’attendait qu’à être libéré, à être oublié. « You’re welcome, » (I know you’re sorry). La tête un peu plus fermement contre la sienne, et « it’s okay, » parce que ça l’était ; parce que ce n’était pas grave, parce qu’il n’avait pas vraiment compris, mais que c’était sans importance. « I’m sorry too. » Pardon de t’avoir fait mentir, de n’avoir pu ralentir le chiffre ; pardon d’avoir promis et d’avoir été incapable de conserver cette promesse. I tried but I failed, and I’m sorry.

Un détachement, ensuite ; un regard croisé, de l’or un peu lumineux, des nuages en flottaison à l’intérieur. « Okay, je- Damn. » Un rire. C’est si surprenant que ça ? Ses yeux jetés au loin, puis « Okay, bon, on d’vrait p’t’être bouger avant que j’vire en emotional mess. Même si j’t’avoue qu’avec tout c’que tu m’as dit, j’culpabilise un peu, maintenant, d’avoir rien amené pour les temples. » Malgré sa grimace, Eylian haussa une épaule. Il l’avait prévu ; Romeo avait toujours été détaché de tout ça, sceptique, même. Ses dieux n’étaient pas les leurs ; et puis, Calléis avait beau être fervente en ses croyantes, ce n’était pas le cas de chaque île ; et Lentis comme Kalos ne partageaient pas la même foi ni les mêmes légendes non plus, malgré les divinités semblables ; alors il comprenait. Galar, pays d’origine de son ami, ne facilitait pas vraiment son intérêt. Et de toute manière, ça dépendait des gens, aussi. « Sorry. J’aurais dû prendre le truc un peu moins- Un peu plus au sérieux. » Et, plus bas - « J’ai été un peu égoïste sur c’coup-là. »

Le t’inquiètes déjà préparé au bord des lèvres s’évanouit aussitôt, surprise mêlée de réalisation étouffant le mot avant qu’il puisse sortir. Egoïste, disait-il ; et il avait lui-même proposé d’aller aux temples ensemble, et juste après une semaine à peu lui répondre, après- oh. Parce que l’avait déjà compris, que cette sortie servirait à réparer, à passer outre, à effacer les saveurs fades et amères de la dernière fois ; mais pas qu’elle constituait en elle-même une excuse. Il n’avait pas comprit qu’il faisait tout ça, quelque part, pour lui.

« Oh, » et ciller, et- okay, sourire. « C’est pas- » et sourire un peu plus, une aurore au creux du ventre. « T’inquiètes pas. It’s okay - tout le monde ne donne pas forcément. Et d’autres le feront juste pour le geste, ou parce que, enfin, comme moi, par exemple. » Une hésitation, puis il recula un peu, s’appuya sur ses béquilles et commença à se diriger vers l’ouverture de la tente après un signe de tête vers lui, récupérant Aki qu’il avait précédemment posé sur son matelas. Le Togepi s’agrippa aussitôt à ses cheveux - ouch. « Et puis c’est déjà- » Il s’arrêta avant de sortir, se tourna vers lui ; un autre sourire, plus doux. Fouiller les iris de miel. « Ça m’fait plaisir que tu sois là, » souffle murmure - que t’aies proposé ça.

Quelques secondes à le contempler, et il sortit finalement.

Le chemin vers les temples était moins ardu, principalement parce qu’il n’existait une de mur de sol entre chaque bâtiment de bois. Eylian balaya les yourtes des yeux tandis qu’ils avançaient. C’était comme si rien ne s’était passé, et parfois, ça rendait la scène assez irréelle ; chaque tente flambant neuve voire commençant à se salir, les piquets tendus sur la terre, les passants marchant sans pauses. On dirait que tout va bien, et c’était probablement le plus perturbant.

« Oh- Pour Chiyoko, justement, dis-moi si tu la vois, parce que je l’ai pas croisée depuis que j’suis sorti de l’hôpital ce matin et ça fait des jours qu’elle s’intéresse aux constructions. J’ai un peu peur qu’elle décide de fouiner les dons. » Un soupir, un regard vers Romeo, équivoque, amusé ; puis, en croissant son expression- une réalisation. « Uh, c’était pas- j’étais pas à l’hôpital pour moi, promis, » les mots précipités, réflexe de tendre une main vers lui rapidement réprimé lorsqu’il se rappela qu’il était en béquilles. « J’ai, euh, je faisais une marche ce matin, le long du fleuve, » j’en avais marre de rester sans rien faire muet mais qui allait sans dire. Il s’était réveillé bien trop tôt, cinq heures vingt-sept indiquées sur l’écran de son téléphone - et il s’était levé presque aussitôt, débordant d’énergie, d’impatience, le besoin de bouger partout à l’intérieur.

J’en ai marre de pas pouvoir marcher.

« Et j’ai- trouvé un gamin, ‘fin un adolescent, il doit avoir dix-sept ou dix-huit ans, inconscient. » Et- merde, parce qu’il n’avait aucun moyen de finir sa phrase sans mentionner avoir dû le porter sur plusieurs centaines de mètres, ce qui, dans son état- n’était pas recommandé. Mais- soupir. Il ne voulait plus mentir ; avoir dissimulé la vérité une fois avait suffi à lui faire comprendre qu’il valait mieux toujours dire les choses. Même lorsque les choses signifiaient une rotule brisée et des marques de dents sur la jambe. « C’était con mais j’avais pas vraiment le choix, j’ai dû le porter jusqu’au camp. J’allais pas le laisser là, » un autre soupir, un sourire tout de même - tentative d’alléger les mots. « Il était pas en bon état- » il sentait le brûlé, pensée abrupte et malaise, qui lui tira une grimace. « Super frêle, l’air d’avoir passé des semaines en pleine nature - c’est ce que j’ai entendu dire, en fait. Des marques sur la peau, on pense qu’il s’est pris la foudre. Dans le coma, mais il va se réveiller, normalement. »

L’inquiétude lui serra le ventre, et Eylian fut incapable de s’empêcher de tourner la tête vers là-bas - hôpital qu’il connaissait un peu trop, maintenant, et dont la vue ne lui plaisait pas tant, mais dans lequel il s’était résolu de passer à nouveau dès que possible. « Enfin, » dernier soupir, un coup d’oeil vers son ami, un nouveau sourire, plus léger. « Je vais bien, » lui assura-t-il. « J’ai réussi à ne pas poser le pied, j’ai mis une plombe à rentrer à cause de ça mais normalement ça devrait pas avoir aggravé quoi que ce soit. » Et puis- il aurait posé vingt fois le pied au sol plutôt que de lâcher l’adolescent là.

Premier temple en vue, il pressa le pas, un éclat de joie en y voyant quelques personnes déjà recueillies. Chaque île venait ; pour soutenir, pour aider, pour prier ; les raisons étaient diverses, mais beaucoup s’étaient déplacés, et ça réchauffait le cœur. « Okay, on suit les gestes, j’offre, tu prends un charm, on laisse la place et on le lit ensuite ? » Un sourcil haussé, un rire - une pensée amusée. « D’ailleurs, ton dessin de tout à l’heure, j’pourrai le voir ou je dois attendre qu’il soit fini ? »
(c) TakeItEzy pour Be.Wild
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
mille voeux
Ne me demande pas pardon coincé entre les côtes, t’as rien à te faire pardonner mais ça s’étrangle dans la trachée. C’est moi le menteur, c’est moi la fêlure, c’est moi qui déconne, c’est moi qui fais peser sur les autres le poids de mes erreurs ; c’est moi qui tiens jamais le coup mais qui vous demande d’assumer - mais pas un mot, qu’un silence, une étreinte qu’on lâche et une fuite en avant, un rire, chasser les ombres pour ne garder que les cieux bleus et les douceurs, ignorer les décharges dans les veines.

Parler d’égoïsme pour parler de toi, de lui, de vous.

« Oh, » et les prunelles qui fuient, s’agitent ; agitation tamisée. « C’est pas- » Les mêmes qui reviennent, sur lui, surprendre le sourire et j’ai dit quoi ? « T’inquiètes pas. It’s okay - tout le monde ne donne pas forcément. Et d’autres le feront juste pour le geste, ou parce que, enfin, comme moi, par exemple. » Un haussement d’épaules, léger, toujours un peu confus - j’aurais aimé faire les choses autrement, parce que ça reste, parce que ça s’agrippe aux sentiments, l’impression d’enchaîner les faux pas, les failles et les mauvais moments.
Des idées mal ajustées, qui s’imbriquent de travers les unes dans les autres - parce que c’était comme un sentiment d’urgence à mesure que les heures et puis les jours de silence s’alignaient ; un irrépressible besoin de réparer, d’abolir la distance érigée de tes propres regrets.

J’avais besoin de te voir, qu’on reste pas là-dessus, que je laisse pas la peur m’éloigner pour de bon, parce que si j’étais parti trop loin, j’aurais fini par ne jamais revenir, je crois.

Carton détaché avec soin, le croquis glissé entre les pages du carnet, le carnet refermé et glissé, avec la boîte à bijoux, dans la sacoche en bandoulière à ton épaule - tes prunelles s’assurent n’avoir rien oublié tandis que tu plies, avec un peu trop de soin, sans doute (comme si tes mains cherchaient à tout prix à s’occuper) l’emballage malmené sur un coin de bureau.

Dans l’angle de ton champ de vision, mouvements, bruits qui t’incitent à lever la tête  et emboîter le pas. « Et puis c’est déjà- » Une pause dans les gestes - les siens, les tiens qui s’immobilisent par ricochet, le regard croisé et la tête inclinée. Tu t’efforces de soutenir, même si tes pupilles s’éparpillent sur ses traits, incapables de se limiter aux frontières des siennes. « Ça m’fait plaisir que tu sois là, » un murmure comme un aveu, quelque chose qui réchauffe un peu, c’est bon d’te voir, comme une assurance, j’t’en veux pas, j’te déteste pas, ça m’plaît encore de passer du temps avec toi.
Quelques secondes, perdues dans un silence, un sourire, petits crépitements réconfortants entre les côtes - I’m sorry encore dans les idées, malgré toi, malgré tout.

Tu lui emboîtes le pas lorsqu’il sort finalement.

Un aboiement enjoué t’accueille presque aussitôt - rapidement suivi d’un heurt contre ton mollet, qui t’arrache une grimace, comme en réflexe d’une douleur qui ne vient pas. Un soupir, tu l’observes qui tourne, court, s’éloigne, revient, mange l’herbe et « Frenzy » et elle n’en a rien à faire et « Frenzy- » encore, un peu plus fort, plus agacé, parce que si elle rend c’est au milieu des temples, ou sur toi, ou chez toi et qu’aucune des finalités ne t’égaie vraiment. « Crache ça, » un souffle en la cueillant au sol, de nouveau, pour lui dérober le centre de ses intérêts, les doigts en quête des brins d’herbe glissés entre ses crocs pour les dégager malgré ses plaintes et ses grondements aigus. « La ferme, tu m’grogneras dessus quand ça r’ssemblera pas à un miaulement, » pince-sans-rire mais l’élan d’affection dans le geste quand tu glisses une caresse entre ses oreilles, pressant le pas pour rejoindre Eylian qui ne t’a qu’à peine devancé avant de t’attendre.

« Oh- » Tu relèves la tête, écartant tes doigts de la gueule de la Rocabot qui a manqué se refermer sur une phalange. « Pour Chiyoko, justement, dis-moi si tu la vois, parce que je l’ai pas croisée depuis que j’suis sorti de l’hôpital ce matin (Quoi ?) et ça fait des jours qu’elle s’intéresse aux constructions. J’ai un peu peur qu’elle décide de fouiner les dons. » Tes regards, qui s’éparpillaient encore une poignées d’instants auparavant, ont échoué dans sa direction, surmontés de sourcils froncés, dans l’expression un quelque chose entre stupeur, inquiétude et questions (peut-être, peut-être, une étincelle d’agacement qui n’attend que certitude pour s’allumer). Il ne se heurte à ton attitude qu’un instant plus tard - comme s’il réalisait brusquement. « Uh, c’était pas- j’étais pas à l’hôpital pour moi, promis, » et un geste avorté que tu ne vois même pas, concentré sur ses traits, à la recherche de réponses, d’une suite, d’un quelque chose pour dénouer les noeuds qui traînent dans les fonds de tes idées.

« J’ai, euh, je faisais une marche ce matin, le long du fleuve, » et les souvenirs d’impatience, dans les escaliers, et vivement après-demain, et un besoin de bouger que tu comprends parce que ça lui ressemble. « Et j’ai- trouvé un gamin, ‘fin un adolescent, il doit avoir dix-sept ou dix-huit ans, inconscient. » Et- Bon sang, dans les idées ; bon sang parce qu’il pourrait s’arrêter là que, quelque part, tu sais déjà. Un regard qui coule, en direction de son attelle, c’est parce qu’il a voulu aider un môme qu’il a été blessé, parce que c’est lui, parce que- « C’était con mais j’avais pas vraiment le choix, j’ai dû le porter jusqu’au camp. » Évidemment ; un évidemment un peu moins sucre, un peu moins miel, un évidemment un peu désabusé, un peu désemparé, un évidemment affection malgré tout. « J’allais pas le laisser là, » soupir, sourire ; tu lèves les yeux au ciel, décontenancé mais sans argument. T’aurais probablement pas passé ton chemin non plus.

« Il était pas en bon état- » Une grimace sur les traits, et tu comprends, sans peine, que ce devait être inquiétant, difficile ; de quoi ne pas avoir le coeur à s’éloigner, même un instant, t’aurais pu aller chercher de l’aide un peu vain entre les côtes - parce que son expression suffit à savoir qu’il n’aurait pas pu quitter son chevet après l’avoir trouvé. « Super frêle, l’air d’avoir passé des semaines en pleine nature - c’est ce que j’ai entendu dire, en fait. Des marques sur la peau, on pense qu’il s’est pris la foudre. Dans le coma, mais il va se réveiller, normalement. » Et- Okay. « Damn. » Un quelque chose comme une chape de plomb au dedans, qui s’allège un peu sur le souffle, damn parce que- Y a-t-il de toute façon autre chose à dire ?
Tes prunelles fuient.

Le geste un peu réflexe, un peu instinct, tu lèves la main pour la poser sur son épaule, la laisser glisser contre son omoplate - le geste doux, contact léger, it’s okay dans le silence. « Enfin, » et le sourire qu’on rend un peu. « Je vais bien. J’ai réussi à ne pas poser le pied, j’ai mis une plombe à rentrer à cause de ça mais normalement ça devrait pas avoir aggravé quoi que ce soit. » Un autre regard, les béquilles, l’attelle, une inspiration, un soupir. « I wish I could scold you, » une grimace, « but you did what you had to do. » Le sourire qui s’élargit un peu, malgré toi - parce que c’est lui, et que ça suffit. « You may have saved a life, today, Eyli. » Un peu doux, un peu blague mais un peu vrai, aussi ; qui sait combien de temps aurait pu s’écouler avant qu’on le trouve, qui sait ce qui aurait pu arriver.

La main retombe, l’étreinte se resserre d’un rien sur Frenzy, un peu moins agitée contre toi. Les premières constructions apparaissent déjà, plus loin - la distance avalée avec plus de simplicité sans dénivelé à franchir -, et Eylian un peu plus pressé, un sourire sur le bord de tes lèvres quand tu l’imites, ravi d’une cadence un peu plus soutenue, un index posé sur la truffe humide de la Rocabot lorsqu’elle jappe pour attirer ton attention.
Il y a foule - moins épaisse qu’à Kopadia, moins bruyante aussi ; mais présente et respectueuse. Plus vraiment d’éclats de voix - presque que des murmures, un étrange silence seulement rompu de souffles, prières adressées quelque part, à quelqu’un ou quelque chose qui te dépasse résolument.

« Okay, on suit les gestes, j’offre, tu prends un charm, on laisse la place et on le lit ensuite ? » Un acquiescement, lent, peut-être un peu trop solennel - une attention que tu t’évertues à ne pas laisser s’égarer trop loin. « Va pour ça, j’te suis. » Et- Un regard suspicieux, parce que tu te heurtes à son expression, et ça ne peut qu’être- « D’ailleurs, ton dessin de tout à l’heure, j’pourrai le voir ou je dois attendre qu’il soit fini ? » Uh, ton dess- Oh, oh, oui, vrai - ce que tu griffonnais sur son bloc tandis qu’il- Oh, qu’il récupérait le paquet (un sourire malgré toi). « Alors- Oui, tu pourras l’voir. Quand tu seras seul. » Un mouvement, le menton qui désigne le premier autel, déjà couvert d’offrandes en tout genre. « On y va ? »

Tu observes les gestes de ceux qui vous précèdent ; ceux qui posent et puis prennent, ceux qui posent sans rien prendre, ceux qui marchent simplement, ceux qui murmurent, ceux qui circulent, ceux qui s’arrêtent et puis joignent les mains, ceux qui se recueillent et qui prient. Un pas après l’autre, avancer sans bousculer, laisser le temps à ceux qui étaient là avant - les visages s’emparent de traits tantôt fermés, tantôt inquiets, tantôt sourires ; tu surprends le geste d’un revers de main prudent qui essuie des larmes, plus loin, et tu laisses tes prunelles courir alentours.
L’ambiance est étrange, un peu lourde sans être oppressante ; elle rappelle le calme reposant des églises où tu t’es quelquefois égaré même si ce n’est jamais ton coeur ni ta foi qui t’y ont conduit.

Votre tour - un coup d’oeil en direction d’Eylian, tu pioches avec précaution l’un des charms, petit bout de papier roulé que tu gardes précieusement dans ta main libre, tu effleures des yeux l’offrande de ton hôte avant de lui emboîter le pas pour vous éloigner, céder la place. Tes regards continuent de s’attarder sur tous les détails ; bougies, fleurs, offrandes alimentaires, dessins, grigris cousus, sculptés, tricotés, messages écrits à la main, et tout te serre un peu le coeur malgré toi.

À l’écart, tu t’appuies dos contre le mur, les yeux levés en direction d’Eylian. « C’est- fort, comme atmosphère. » Un aveu à voix basse, une inspiration, tu t’acharnes à ouvrir soigneusement le charm sans laisser Frenzy l’atteindre de ses crocs qui n’appellent qu’à mâchouiller tout ce qui passe à portée. Petit bandeau de papier défait, tes prunelles courent sur les premières lignes et- « Oh, damn, okay, c’est l’heure des confidences, va falloir réfléchir. » Grimace légère, rictus effacé, tu te racles la gorge avant d’entamer ta lecture.

« Mille voeux aux étoiles ou mille prières aux dieux ; vous avez toujours attendu, espéré. Cru bon de croire et de demander. » Des prières, des voeux ; tu te demandes déjà, après quoi j’ai déjà espéré que je ne lui ai pas déjà raconté ? « Il y a tant d’espoirs disséminés dans ce monde, et vous en frôlez quelques-uns du bout des doigts. Voeu d’amour ou de bonheur, voeu de gloire et de richesse, vœu de vivre ou de trouver sa place ; on a tous réclamé au vide quelque chose de ridicule ou d’insensé, de tendre ou de désespéré. » Pincement au coeur, léger. « Ou on aimerait le réclamer… Que les choses soient simples, qu’un vœu suffise. Que l’univers entende et nous réponde. » Une pause, le papier relâché d’un côté qui s’enroule sur lui-même. « Goddamn. »

La tête renversée contre le mur, les prunelles jetées loin, un peu dans le vague mais toujours agitées, jamais fixes, jamais paisibles, et même les battements de paupières de temps à autre un rien trop précipités. Tu roules et déroules le papier, besoin d’occuper les mains, comme un jeu d’empêcher la Rocabot de l’attraper tout en tâchant de ne pas la laisser s’agiter sous ton bras. « On fait quoi ? On fait comme nos questions de tête-à-tête romantique en bord de plage ? On raconte un truc chacun notre tour, pour se plonger dans l’esprit de Noël ? » Une risette, l’intonation un peu badine, et puis un haussement d’épaules, léger.
Okay.

« J’ai déjà prié. » Un coup d’oeil de côté, un sourire en coin. « J’l’ai jamais dit à personne. » Parce que c’était pas important. « C’était au foyer, j’devais avoir- J’sais pas, onze ou douze ans, p’t’être treize, c’est flou- Treize, j’crois, parce que j’crois qu’j’étais déjà chez ma dernière famille d’accueil et- Bref. » Le débit de nouveau trop rapide ; vaine tentative de diminuer la cadence pour oublier l’instant d’après. « Y’avait cette fille- J’suis sûr que j’t’en ai déjà parlé, mais j’sais pas à quel point, celle avec qui on faisait le mur, et avec qui on- Celle qui m’a offert c’te bague, » et un tapotement de l’index gauche sur la chevalière à droite, côté main qui tient Frenzy prisonnière. « J’ai prié pour elle. Elle… Elle a toujours eu du mal avec- l’injustice de notre situation. Parce qu’on payait pour les erreurs des autres. Parce qu’on était qu’des gosses et qu’on avait rien d’mandé. » Un haussement d’épaules. « Elle avait juré qu’elle se battrait contre- Tout ça. Pour que y’ait plus de gamins comme nous, qu’on bousille à force de les bazarder de famille en famille, et… Yeah. »

Une pause, un rire. « Damn, sorry, j’overshare de ouf et- Ah, oui. J’ai prié pour elle, une fois. Parce que ma famille d’accueil était pratiquante, ils étaient pas Galarois, ils étaient à fond sur Arceus et tout, pis… Yeah, j’sais pas, la daronne m’a dit un truc, genre, que même si on n’y croyait pas, ils nous écoutaient, qu’ils nous entendaient parce qu’on est leurs enfants de toute façon, t’sais. Alors j’ai- Un soir, j’ai prié pour elle. » Un sourire, un peu vague, un peu lointain - et le tempo des syllabes qui ne diminue pas. « J’ai demandé qu’on veille sur elle, qu’on l’aide, et qu’elle trouve du sens à tout ça… » Tu reposes les yeux sur lui. « J’l’ai recroisée, en septembre. Après huit ans sans jamais la recroiser, huit ans sans nouvelles. Elle vit ici, à Lentis, et elle a une fille… » Toute l’attitude qui s’attendrit, ce petit quelque chose qui tremble encore, au dedans, de se demander, qu’est-ce que notre vie aurait été, si on n’avait pas cru qu’à seize ans on n’était rien ?

« Damn, for real, j’ai prié une seule fois dans ma vie, et c’était même pas pour moi. » Une pause, un rire, une étincelle de malice au fond des yeux. « Et sinon, j’rêve toujours de remonter sur une vraie scène, de refaire une tournée, un deuxième album solo, de rejouer avec les Void, et- Et d’avoir un rôle dans un film et d’me faire hypnotiser. » Rappel doux, joueur ; une époque lointaine mais qu’on garde près du coeur.
L’instant d’après, le papier tendu en direction d’Eylian, comme une invitation. « À toi, tell me your deepest secrets, » susurré à voix basse, boutade dans la voix - petits éclats de douceur glissés dans les veines.
Death Cab for Cutie - I Will Follow You Into The Dark
covered by David Michael Frank & Jaclyn Glenn
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

Eylian ne put s’empêcher de rire, surtout face à son expression un peu méfiante, avant de poser sa question - son dessin. Un instant de flottement, puis il le vit sourire. « Alors- Oui, tu pourras l’voir. Quand tu seras seul. » Seul ? Le sourire qui s’étend, un brin d’amusement - pourquoi seul ? C’est si mauvais que ça ?, une question qu’il réprima lorsque Romeo désigna l’’autel. « On y va ? » Hochement de tête, et puis « allez. »

Le temple était magnifique ; pour quelque chose qui n’avait été bâti que ces dernières semaines, c’était du grand art. Eylian laissa ses yeux dériver sur l’endroit, le bois, les gens, les offrandes ; brun clair un peu partout, dans le fond, planches et colonnes ; les papiers soigneusement enroulés, charms accessibles que chacun prenait avec délicatesse ; et puis les donations, finalement, desquelles il s’approcha en douceur. Elles étaient diverses, colorées pour certaines, quelques fleurs et bouquets ayant été déposés au milieu des boîtes de nourriture, des bougies allumées, des quelques oeuvres, croquis, et tout un tas d’objets qui avaient probablement été faits main ; formes taillées dans le bois, silhouettes gravées sur de la roche, bouts de tissus aux mailles tricotées, longues lettres et courts mots, parfois.

Il sourit à ceux qu’ils croisèrent en s’avançant. Les Calléisiens le reconnaissaient, peut-être par ses béquilles mais probablement parce qu’il était leur voisin depuis maintenant des mois, lui souriant à leur tour ; un hochement de tête pour certains, parfois, et le chemin libre, finalement. Il fit passer son sac à dos devant lui, murmurant à Aki de s’approcher. Le petit pokémon observait tout ça avec un mélange de crainte et d’émerveillement, probablement affecté par toutes les émotions contenues. Les Togepi n’étaient-ils pas censés pouvoir accumuler la joie et porter chance ?

De la chance - ils en avaient besoin.

Première offrande placée au milieu des donations - prise au hasard, pile de macarons d’Illumis à l’odeur délicieuse, les formes rondes empilées dans une boîte en plastique abandonnée sur l’autel - Eylian se détourna, replaçant son sac à dos sur son épaule, et s’éloigna finalement, un coup d’oeil vers l’arrière pour repérer son ami. Ils se posèrent un peu plus loin, Romeo s’appuyant contre le mur, Frenzy dans les bras et un charm à la main. « C’est- fort, comme atmosphère. » Et- « ...yeah, » le souffle un peu étouffé, un regard vers la petite foule, à nouveau. Les démoralisés, les plein d’espoirs, les endeuillés, ceux portés par la solidarité ; tous se mélangeaient les uns aux autres dans un silence solennel, voire lourd, quelque part.

« Oh, damn, okay, » exclamation qui happa son attention. «  » Oh ? L’intérêt piqué, Eylian se décala tant bien que mal vers le mur à son tour, y posant une béquille avant de s’y appuyer de l’épaule. « c’est l’heure des confidences, va falloir réfléchir. » Une grimace en ponctuation, expression surprenante pour l’instant, Romeo se racla la gorge.

« Mille voeux aux étoiles ou mille prières aux dieux ; vous avez toujours attendu, espéré. » Un clignement de paupières - oh, okay. Il comprenait mieux la réaction - le charm creusait bien plus que prévu, le texte long, les mots choisis avec un soin particulier. Attendu, espéré. « Cru bon de croire et de demander. Il y a tant d’espoirs disséminés dans ce monde, et vous en frôlez quelques-uns du bout des doigts. » Un sourire, là ; Eylian leva une main vers Aki, l’effleurant doucement. « Voeu d’amour ou de bonheur, voeu de gloire et de richesse, vœu de vivre ou de trouver sa place ; » damn. Les phrases touchaient juste - trouver sa place, et quelques vagues souvenirs d’enfance, le gosse innocent qu’il avait été, un peu trop naïf, un peu trop vulnérable. « On a tous réclamé au vide quelque chose de ridicule ou d’insensé, de tendre ou de désespéré. » Un souffle coincé, d’un coup. Réclamer au vide quelque chose de désespéré.

Il laissa retomber ses doigts, les refermant sur une sangle de son sac à dos - prise forte. Des images montèrent, un instant ; une nuit sombre et des yeux écarlates, une douleur insupportable et toute une litanie de suppliques, muettes, peine perdues. Un torrent de arrête et lâche-moi et de prières, de voeux, stupides et inutiles - Eylian cilla, plissa les yeux, s’efforça de s’accrocher à l’instant présent. « ...suffise. Que l’univers entende et nous réponde. »

Le court silence, une fois le papier lu, semblait décalé.

« ... Goddamn, » réaction qui lui arracha un rire ; un peu instinct, à peine forcé. « Ouais. Goddamn, comme tu dis. » Quelque chose qu’il avait toujours voulu ; quelque chose qu’il espérait, au point de la demander au monde, d’en formuler l’espoir face aux divinités qui le régissaient ; et son esprit revenait vide, les seules idées qu’il avait associées à cette recherche trop sombres pour la circonstances - et encore trop vives pour être prononcées à la légère. Goddamn, effectivement. «  » Un peu de chaleur, d’amusement - les dernières tensions oubliées, le poids du charm finalement allégé. Eylian répondit à son sourire par le sien - un merci dans un coin du cœur. « Vas-y, montre le tien, d’esprit de Noël, » un peu de malice. « Commence ? »

« J’ai déjà prié. » Oh- étonnement, surprise, un autre sourire lorsqu’il remarqua son regard. « J’l’ai jamais dit à personne. » Et un oh à nouveau. « C’était au foyer, j’devais avoir- J’sais pas, onze ou douze ans, p’t’être treize, c’est flou- Treize, j’crois, parce que j’crois qu’j’étais déjà chez ma dernière famille d’accueil et- Bref. Y’avait cette fille- J’suis sûr que j’t’en ai déjà parlé, mais j’sais pas à quel point, celle avec qui on faisait le mur, et avec qui on- Celle qui m’a offert c’te bague, » La bague, celle dotée d’un joli Funécire aux pierres noires, celle qu’il l’avait empêché d’ôter, ce soir-là, nope, j’l’enlève jamais celle-là en murmure ensommeillé. « J’ai prié pour elle. » Elle - la fille des toits de Motorby, celle qui rendait les nuits d’été plus particulières. « Elle… Elle a toujours eu du mal avec- l’injustice de notre situation. Parce qu’on payait pour les erreurs des autres. Parce qu’on était qu’des gosses et qu’on avait rien d’mandé. » Romeo haussa les épaules - et Eylian le regarda, un petit serrement de cœur. Elle a raison. « Elle avait juré qu’elle se battrait contre- Tout ça. Pour que y’ait plus de gamins comme nous, qu’on bousille à force de les bazarder de famille en famille, et… Yeah. » Son rire comme si ça n’était rien ; toujours une petite crampe, à l’intérieur. Vous méritiez pas ça dans un coin, mais un soupir interne, ensuite ; c’est déjà trop tard.

« Damn, sorry, j’overshare de ouf et- Ah, oui. J’ai prié pour elle, une fois. Parce que ma famille d’accueil était pratiquante, ils étaient pas Galarois, ils étaient à fond sur Arceus et tout, pis… Yeah, j’sais pas, la daronne m’a dit un truc, genre, que même si on n’y croyait pas, ils nous écoutaient, qu’ils nous entendaient parce qu’on est leurs enfants de toute façon, t’sais. Alors j’ai- Un soir, j’ai prié pour elle. J’ai demandé qu’on veille sur elle, qu’on l’aide, et qu’elle trouve du sens à tout ça… » Un peu de chaleur, à l’intérieur ; de l’imaginer jeune, bien plus jeune, sans croire à rien mais priant quand même, pour quelqu’un d’autre, et - ça lui ressemble. Romeo le regarda, Eylian lui sourit, instinct naturel. « J’l’ai recroisée, en septembre. Après huit ans sans jamais la recroiser, huit ans sans nouvelles. Elle vit ici, à Lentis, et elle a une fille… » Ciller - une surprise, un étonnement, quelque chose qui fond à l’intérieur en entendant son ton changer. « Oh…, » murmure ; et puis sourire, à nouveau, un peu plus. Oh. Après huit ans ; qui l’aurait cru ? « Peut-être que ta prière a marché, » doucement, la voix basse.

« Damn, for real, j’ai prié une seule fois dans ma vie, et c’était même pas pour moi. » Ironique ; et son rire fit écho à ses mots, comme s’il avait entendu la pensée. Ironique, mais pas tant ; parce que ça lui ressemblait, encore une fois. Se penser damné mais vouloir y croire pour quelqu’un d’autre. Un éclat espiègle dans ses yeux - « Et sinon, j’rêve toujours de remonter sur une vraie scène, de refaire une tournée, un deuxième album solo, de rejouer avec les Void, et- Et d’avoir un rôle dans un film et d’me faire hypnotiser. » Eylian rit. « Vrai. » Vrai ; confidences partagées en milieu d’été, lumières de la lune et sable un peu partout, le bruit des vagues et la falaise franchie. Souvenirs un peu décalés, un peu chers, un peu précieusement gardés. « T’y arriveras. » Certitude. Peut-être pas pour tout, peut-être pas de la façon à laquelle il s’attendra - les vœux ont tendance à se réaliser par des voies détournées - mais il y arriverait.

Romeo bougea ; finit par lui tendre le charm, une expression plus malice sur le visage. « À toi, tell me your deepest secrets. » Un sourire en réaction, picotis sur la peau - sourcil haussé. « Qu’est-ce qui te dit que j’en ai ?, » sur le même ton. Puis il se détacha du mur, s’appuya sur sa béquille, lenteur experte pour ne pas déranger Aki ; main libre en direction de son ami, il hésita puis l’étendit un peu plus loin, vers Frenzy ; esquivant ses potentiels coups de crocs, il lui offrit une gratouille derrière l’oreille avec un petit sourire. Elle est mignonne, même si agitée et impatiente ; caresses interrompues, il récupéra finalement le charm, balaya les mots à nouveau et puis lâcha un soupir réflexif, ses yeux balayant l’endroit avant de retourner sur son ami.

« En vrai, pour les prières… Je l’ai beaucoup fait, mais j’ai jamais vraiment su à qui. » Un sourire amusé, un vague haussement d’épaules. « Parce que la famille étendue, tout ça. Like- côté maternel, c’est vers Xerneas, quoique les légendes changent selon Kalos ou Lentis. » Kalos était centrée autour de la guerre sur la plupart de ses mythes, Yveltal s’y mêlant parfois. « Du côté de mon père… Eh bien, ‘y a les racines Galaroises, » un petit hochement de tête en sa direction, un sourire pour l’accompagner, « puis y a toute la branche à Sinnoh. Et là- » Un rire lui échappa, imprévu mais - plein de sens.

« Là, t’ajoutes plein de dieux. Arceus, évidemment, mais aussi Palkia, Dialga, puis Créfadet, Créhelf et Créfollet… » Sourire en coin. « Et d’autres. Mon père a jamais été tant croyant que ça, mais ma grandma- » Elle lui avait répété et répété les mythes et légendes, son grandpa écoutant calmement sur le côté, ajoutant parfois une anecdote volontairement fausse de manière à ce qu’elle puisse le corriger avec fierté. « Puis mes grand-parents ont Shaymin, aussi, c’est- » une interruption, un autre rire. « Okay, no, je vais pas te faire le cours. But like- j’ai jamais trop su à qui m’adresser, puis ni même si on est vraiment écoutés. » Haussement d’épaule, un regard vers Aki, sur son épaule. « Mais j’le fais quand même. » Le Togepi lui rendit son regard, une expression un peu confuse sur le visage, avant de lui adresser une trille curieuse. Bulles d’affection dans l’estomac, Eylian haussa un sourcil. « Quoi, j’devrais pas ? » Une autre trille, plus assurée, et il rit, jeta un coup d'œil à Romeo. « Regarde, il devient comme toi. »

Quant à ses rêves, ses espérances et ses espoirs… Il avait beaucoup espéré, oui. Sans forcément y croire ; mais espéré être compris, espéré être accepté, plus jeune, la timidité et l’incompréhension face à la méchanceté d’enfants dont la cruauté n’avait d’égale que l’innocence, pourtant ; puis plus tard, prié pour que la spirale s’arrête, que la colère s’apaise, parfois prié pour une revanche, aussi, même si c’était une part dont il aurait toujours honte. « Okay, déjà, oui, toujours grimper le Mont Couronné. Ça doit être vraiment incroyable, d’y dormir, aussi. Et la vue- Ouais. » Sourire au vide, sourire à l’imagination. Un jour, j’le ferai. « Trouver c’que je veux faire de ma vie, aussi, un jour, ce serait bien. » Bon sang ce qu’il n’en avait aucune idée - il aimait tout, beaucoup de choses, mais que pourrait-il en faire ? « Dunno if it’s really a wish, tho. » C’était plutôt une vague espérance ; mais calme, lente, de celles pour lesquelles on ne s’en fait pas tant, parce qu’on sait qu’elles viendront.

« Oh- Si, j’adorerais cartographier, genre- tout Lentis. » La main un peu levée, qui s’agite - avant de se rappeler Aki, « shit, j’suis désolé, » et le Togepi en protestations un peu anxieuses, « j’suis la pire épaule, sorry. » Il le récupéra délicatement pour le serrer contre lui, petite créature doucement plaquée par son bras. « Better ? » Un dernier sourire, une grimace de oups vers Romeo, et- où est-ce qu’il en était, déjà ? Ah- « oui, cartographier. De vraies belles cartes, détaillées et tout, jusqu’à loin dans les terres. » Le genre de projet qui prendrait sûrement des années, une préparation complexe et surtout de quoi échapper aux dangers sauvages, surtout au vu de ce qui rôdait maintenant hors des- Non, plus vraiment hors des villes. Vague malaise, un élancement sur le genou, et ses yeux fliquetèrent rapidement vers celui-ci avant de fuir, stop.

Stop- Les cartes, donc. « ’Faudra sûrement que je demande à quelqu’un d’autre chaque fois que ‘faudra écrire quelque chose, par contre, » l’humour dans la voix. « Tu sais, histoire que mes cartes soient genre, lisibles. » Ce serait quand même le comble. Un rire - « J’devrais peut-être souhaiter que mon écriture s’améliore, en fait. »

Il le dévisagea, ensuite ; ses traits et ses yeux, quelques éclats de douceur dans le plexus, sans retenir le sourire s’épanouissant sur ses lèvres. « And, yeah, faire un hug à un Galifeu, puis te voir jouer toi dans un film aussi. » Blagues, taquineries, un fond de vérité, aussi. S’il pouvait un jour parvenir à dépasser cette phobie, à s’approcher de flammes sans se paralyser, surtout après l’attaque sur Harmon’île (vagues images de déflagrations, balayées aussitôt), il s’en porterait bien mieux ; et le voir obtenir un rôle quelconque - le voir réaliser ses propres rêves, surtout. Être heureux - se sentir mieux.

Si Eylian devait prononcer un seul vœu, ce serait celui-ci ; le voir, les voir plein de joie, Gaby en première pensée dans la tête. Lia voir grandir ; s’épanouir, sourire, toujours.

« So... Pas trop lourds, mes deepest secrets ? » Sourire en coin, continuer à le fixer ; hausser un sourcil. Puis, un peu après ; « On va au deuxième temple ? »
(c) TakeItEzy pour Be.Wild


Dernière édition par Eylian Lewis-Duval le Dim 25 Déc 2022 - 21:26, édité 1 fois
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
première neige
cw // mentions de drogues et d'addiction

Peut-être que ta prière a marché ; des mots résidus dans la tête, quelque chose en vagues un peu douces qui s’insufflent entre les rocailles des pensées acérées et leurs tourbillons sans fin, quelque chose qu’un peu plus apaisé. Peut-être que ta prière a marché - tu t’es souvent demandé. Demandé si, malgré les années, la distance, ton départ, ton silence, il restait quelque chose de toi auprès d’elle, quelque chose qu’elle n’avait pas enterré, quelque chose qui en valait la peine. Quelque chose qui valait bien le prix d’un sourire, plutôt que celui des rancoeurs.

« Qu’est-ce qui te dit que j’en ai ? » Ton regard bascule - sur tes lèvres un sourire qui ne revient pas d’où tes idées se sont égarées ; près d’elle et de vos récits inachevés. Tant de pages blanches qui restent à raconter ; des années pour les remplir de tout ce que tu ne laisseras pas te filer entre les doigts une deuxième fois.
(T’as trop perdu pour t’imaginer sans la moindre des présences qui gravitent autour de toi.)
« Everyone got secrets, » soufflé du bout des lèvres et Frenzy, comme en protestation, jappe et s’agite, relève la tête et tente de s’étirer entre tes bras, comme pour se coller un peu plus aux affections d’Eylian à son égard. Un rire, léger, sur le bord de tes lèvres - un peu las, un peu fatigué, tandis que le papier t’échappe des doigts et que la mâchoire de la Rocabot claque dans le vide (loupé amusé dans les pensées).

« En vrai, pour les prières… Je l’ai beaucoup fait, mais j’ai jamais vraiment su à qui. » Oh. « Parce que la famille étendue, tout ça. Like- côté maternel, c’est vers Xerneas, quoique les légendes changent selon Kalos ou Lentis. » Hochement de tête, léger - vrai, ici aussi, c’est Xerneas. Un emploi du temps de ministre, sarcasme pince-sans-rire dans les idées. Les gestes distraits, répétés à l’infini, de ton pouce et de ton majeur, tu fais tourner l’anneau d’argent à ton index - tout juste suffisamment à portée de crocs de Frenzy pour qu’elle entreprenne d’observer le comportement de sa prochaine cible avec un intérêt que tu ne remarques pas. « Du côté de mon père… Eh bien, ‘y a les racines Galaroises, » et le sourire qui sait, les légendes qu’on porte un peu au coeur malgré soi, parce qu’enfant, les histoires de chevaliers, c’était assez intéressant pour qu’on les apprenne jusqu’à savoir presque les réciter, « puis y a toute la branche à Sinnoh. Et là- » Un rire de sa part, un haussement de sourcil en réponse.

« Là, t’ajoutes plein de dieux. Arceus, évidemment, mais aussi Palkia, Dialga, puis Créfadet, Créhelf et Créfollet… » Des noms qui évoquent plus ou moins d’images, d’idées, de concept, création, temps, espace, et puis- C’est quoi, déjà ? La sagesse ? La vérité ? La volonté ? Les sentiments…? Les concepts fondateurs de l’humanité - des choses un peu trop allumées pour toi, qui n’allument dans tes prunelles que les étincelles d’intérêt que tu porterais à des anecdotes lancées ivre. « Et d’autres. Mon père a jamais été tant croyant que ça, mais ma grandma- Puis mes grand-parents ont Shaymin, aussi, c’est- » Et- Non, ça, j’ai pas. Mais un rire, ton sourire en retour. Tu relèves le pied contre le mur, seconde de réalisation, tu reposes, t’agites un peu. « Okay, no, je vais pas te faire le cours. But like- j’ai jamais trop su à qui m’adresser, puis ni même si on est vraiment écoutés. » On l’est pas.

Tu n’as jamais vraiment voulu croire le contraire ; parce qu’elle est terrifiante, un peu, l’idée… Que des choses, plus grandes que vous, aient un tel pouvoir sur vos existences (des peurs d’immensité).
Parce que c’est cruel, aussi. Si ta vie, si tes failles, si tes erreurs, si tes douleurs, si l’avoir perdue (tais-toi tais-toi tais-toi) était la volonté d’une entité sacrée - qu’a-t-elle seulement de sacrée ? Qu’est-ce qu’un dieu, s’il fauche si simplement les vies qu’il a prétendument données ?

Ne sont-ils pas censés écouter, protéger, veiller, guider, conseiller ? Ne sont-ils pas censés être- Ouch, les crocs de Frenzy ont heurté l’anneau à ton index, éraflé tes phalanges - une pichenette de ta main libre sur sa truffe suffit à la faire reculer, plainte aiguë en travers de la gorge. « Mais j’le fais quand même. » Et le regard qui revient sur lui, la tête légèrement inclinée - et Frenzy qui tente d’attraper une mèche de cheveux, quelques centimètres hors de portée. Mais j’le fais quand même, sans savoir, sans être certain- Pourquoi ? et un peu de confusion, ça lui ressemble et un semblant d’évidemment mais- Pourquoi ? À quoi bon, si l’on n’est jamais certain- Tu l’as fait aussi mais c’était qu’une seule fois, comme un dernier recours, une supplique à l’univers, t’avais que ça, que la force de croire que la vie serait meilleure pour elle qu’elle ne l’avait été pour vous.

La scène qui se déroule sous tes yeux, douce (parenthèse), t’arrache un rire ténu (attendri). Confusion, exclamation comme en question dans l’attitude du petit Pokémon perché sur l’épaule de ton ami, et comme un quelque chose qui pousse à couver l’instant d’un regard attentif. « Quoi, j’devrais pas ? » Une nouvelle exclamation, moins question qu’affirmation, et le regard croisé. « Regarde, il devient comme toi. » Tu pouffes, malgré toi, secoues la tête et la redresses juste à temps pour empêcher Frenzy d’attraper les mèches qui courent jusque sur la ligne de ta mâchoire. Un rire, tes doigts glissés dans tes cheveux pour les repousser en arrière et de l’autre côté de ton visage, écarter les tentations des dents du Rocabot - tu prends les traits d’une moue pas si désolée. « Bien l’fils de son père, ça, » comme l’intonation un peu fière, mais qui se fend d’un nouvel éclat tandis que tu bouges encore, bascules ton poids d’une jambe à l’autre, cherches un autre appui contre le mur (envie de bouger). « Pis vu comme sa demi-soeur essaie d’bouffer les charms, j’pense qu’elle a un avis tout aussi arrêté qu’lui. » Et l’étreinte affectueuse, sur l’intéressée, qui n’a aucune idée qu’on se moque d’elle.

« Okay, déjà, oui, toujours grimper le Mont Couronné. Ça doit être vraiment incroyable, d’y dormir, aussi. Et la vue- Ouais. » Le sommet du monde, quelque part. Un horizon à perte de vue, sans fin - une autre immensité. « Trouver c’que je veux faire de ma vie, aussi, un jour, ce serait bien. » Interrogation classique - même à ton âge la plupart sont paumés, pas si certains de savoir à quoi consacrer leur vie pour la quarantaine d’années à venir. T’as juste eu de la chance dans ton malheur, de rencontrer Olympe, de gratter tes premiers accords sur sa guitare, de rêver aussi haut qu’elle et puis bien plus encore, et que d’autres vous aient suivis quand vous n’étiez personne. Tu t’es demandé, parfois, ce que t’aurais été si t’avais pas eu ça, si t’avais pas eu eux - mais toutes les réponses, si elles n’étaient pas au mieux grises et insipides, t’ont simplement terrifié. T’as arrêté d’y penser. « Dunno if it’s really a wish, tho. » Un haussement d’épaule - juste une, pour ne pas déranger Frenzy qui ne mérite que ça. « Could be. »

« Oh- Si, j’adorerais cartographier, genre- tout Lentis. » Tout Lentis. Énième immensité, des kilomètres et des kilomètres de vide qui ne t’évoquent que danger - et le visage d’une fille aux grands yeux bleus, toujours confondus à la nuit, qui te parlait des terres sauvages comme d’un écrin d’adrénaline et de défi. J’pourrais faire ça, moi aussi instinctivement balayé par les plaintes inquiètes du Togepi qui braque ton attention sur lui. « Shit, j’suis désolé, » et malgré tout un peu d’amusement sur les traits, « j’suis la pire épaule, sorry. » Situation réparée - « Better ? » - la main libre tendue comme de réflexe pour offrir une caresse réconfort sur la tête du petit Pokémon, une affection pas si souvent destinée et- « oui, cartographier. De vraies belles cartes, détaillées et tout, jusqu’à loin dans les terres. » Danger, encore ; parce que c’est ce qu’on t’a raconté, parce que tu as fini par comprendre - parce que tu n’y croyais pas, il n’y a encore pas si longtemps.

Parce que les terres sauvages de Galar, tu les connais par coeur ; tu t’y perdais par défi, c’était tes premières ordalies, et tu te sentais grand de survivre là-bas. Pourquoi aurait-ce dû être différent, ici ? Tu les trouvais risible, de craindre ce qui s’étendait par delà les villes quand, à douze ou treize ans, ça t’amusait de t’échapper des murailles de Motorby.
Et puis, la peur. Un peu lourde, un peu sourde, la peur venin, la peur poison, qui prend la gorge et les entrailles, qui rend fou et paralyse.
Tu n’as pas eu besoin de te perdre au fond des yeux au vermeil luisant de ces créatures dont tous les médias parlent - dont les dirigeants parleront sans doute encore aujourd’hui, dont ils ont tout intérêt à parler désormais - pour les craindre.
Parce qu’ils auraient pu te l’arracher, les béquilles en rappel permanent, les grimaces qu’on surprend, la cadence des pas qu’on a adaptée parce qu’il le fallait - et parce que tu l’as vu terrifié, lui aussi ; parce qu’il y avait quelqu’un qui comptait et qu’il craignait qu’on lui enlève, aussi, à l’autre bout d’un réseau saturé qui prolongeait un silence asphyxiant.

…Si ces monstres-là ont pu s’inviter jusqu’au coeur des villes qui n’ont jamais érigé de monolithes pour les invoquer ; qu’est-ce qui l’attendra, par delà les frontières dont il espère s’affranchir pour dessiner ?
Le regard en fuite, un instant.

« ’Faudra sûrement que je demande à quelqu’un d’autre chaque fois que ‘faudra écrire quelque chose, par contre, » Uh- Un pourquoi au fond du crâne, secondes de flottement - on parlait de, oh, oui, les cartes mais, écrire ? « Tu sais, histoire que mes cartes soient genre, lisibles. » Oh- Oh, oui - l’étincelle de compréhension ; le rire qui fissure le bloc froid d’inquiétude qui s’est installé entre tes côtes. « J’devrais peut-être souhaiter que mon écriture s’améliore, en fait. » Un clignement de paupières, un rictus… « You better ask for the winning lottery numbers, eh- J’pense même Xerneas peut rien pour ta calligraphie. » Un aboiement de Frenzy - un regard en biais. Même elle, elle est d’accord, crépitements enjoués derrière les côtes.

« And, yeah, faire un hug à un Galifeu, puis te voir jouer toi dans un film aussi. » Et- Un rire, malgré toi, encore, toujours, facile. Un peu doux, malgré tout - sounds a lot like you, ces rappels d’un autre temps, d’une autre époque, pas beaucoup d’insouciance mais encore les armes pour le prétendre, et le coeur un peu moins lourd.
Quelques brûlures de moins sous les bracelets, quelques court-circuits de moins dans les idées, quelques promesses pas encore gâchées - des projets, timides (de crainte de s’y abîmer encore), balayés avant d’avoir réellement existé.

Une inspiration - un peu chargée, un peu difficile, le regard de Frenzy levé dans ta direction, le tien sur lui, chercher la paix. « So... Pas trop lourds, mes deepest secrets ? » La tête secouée, hochement négatif. « J’m’en remettrai. » Envie de fumer, le regard en esquive, les prunelles agitées, encore ; un vide, un creux béant au milieu du coeur, et rien pour vraiment le combler, appels du vide mais sans danger pour s’y abandonner ; Icare sans soleil pour s’y brûler. « On va au deuxième temple ? » Tu t’écartes du mur - salvation. C’est presque un bond, pas si loin d’un pas de danse, un pivot un peu trop exagéré, le poids en bascule et l’équilibre rompu une demi-seconde avant que le deuxième talon touche de nouveau terre ferme. « J’te suis ! » Peut-être un peu trop fort - le coup d’oeil sorry alentours en réalisant qu’on a peut-être dérangé, le pas qui s’emboîte en fuite sans protester.

Sur le sentier d’autres âmes croisées, des silences, des murmures, des larmes et des sourires, de la douleur et de l’espoir, des blessures mais la force d’y croire, ou plus rien d’autre que ça, peut-être dépouillés et plus rien que la foi. Un regard en direction du ciel, mordillement du barrel à la lèvre, j’ai rien à voir avec eux mais une aiguille en travers du coeur - parce que c’était chez elle, aussi, fut un temps ; parce qu’il reste encore un peu d’elle, ici, de son sang, de son nom, de- Arrête.
(Malgré toi, malgré tout, tes prunelles cherchent un visage qui ressemble au sien dans la foule recueillie.)

Le deuxième temple est semblable au premier - beau, empli de monde, lourd d’une atmosphère difficile à décrire, qui prend à la gorge et apaise tout à la fois, j’suis pas à ma place ici malgré tout, une distance, j’suis pas comme eux pour se convaincre, j’ai rien à prier, j’ai rien à pleurer pour s’en protéger - des feux qui enflent par vagues.
Les gestes qu’on répète quand la place est cédée ; l’offrande entre ses mains à lui, le charm entre les tiennes, et puis sortir, inspirer l’air frais - tu repères, sur le côté du temple, un banc inoccupé. Mouvement de tête, risette aux lèvres - l’un comme l’autre un peu las de l’immobilité, lui et sa rotule brisée, toi et tes pics d’énergie désordonnés ; que des envies de courir et s’y épuiser tout entiers.

Frenzy reposée à tes pieds, tu la laisses arpenter les bosquets qui vous entourent et t’affales au bord du banc, épaules contre le mur du temple dans votre dos. L’instant d’après, tes doigts déplient le charm, tes prunelles caressent son contenu et- Une grimace. « Ce pavé, damn. » Une inspiration. « Wokay… J’vais p’t’être pas tout lire, eh. » Quelques grimaces arrachées aux bribes saisies, un soupir. C’est parti.

« Première neige ; ou peut-être dernière ? Était-ce la première aperçue sur les sommets d'Adamantia quand vous aviez quatre ans ? » Quelques images au fond du crâne - c’était beau, Motorby sous son manteau blanc. « Celle que vous avez l’impression d’admirer pour la première fois de l’autre côté de la vitre, attablé.e dans une brasserie, chocolat chaud entre les mains, assailli.e par la nostalgie ? » Des tablées, tasses brûlantes, dans la cuisine de la mère d’Olympe, des éclats de voix, des rires, un débordement de vie (le tempo de tes intonations qui s’emballe un peu). « Ou peut-être même que vous ne l’avez jamais vue, jamais vécue, cette première neige ; peut-être que vous êtes nés dans chaleur étouffante d'Haptos ou sous le soleil chaleureux d'Ike Kai, » et le souvenir des rues de New Pyra, du bruit des basses qui diffusaient depuis les enseignes, vous deux bousculés au milieu des allées, une soirée comme une autre mais la dernière et- Putain, j’ai failli annuler, reporter, j’ai failli dire qu’on pourrait faire ça la semaine prochaine et- « ou que ce sont vos yeux qui ne- » Une pause ; une fraction de seconde, quelque chose qui cille dans la voix. « -qui ne s’extasient plus de ces beautés qui font toutes les premières choses… » Un coup près du coeur.

« Peut-être que vos neiges sont des souvenirs perdus, peut-être que ce sont des victoires valeureuses, peut-être que vos neiges sont des hivers qu'on ne ressent qu'à l'âme, ou peut-être balayées par- » Une pause, encore - le débit, rapide, qui tressaute et se tait brusquement. Qu’un silence, et tes prunelles qui terminent de lire sans que ta voix suive - peut-être balayées par l'été tendre de vos sourires ou les automnes diluviens de vos luttes acharnées pour continuer. Mais pour continuer… Ne faut-il pas au moins commencer ; pour marcher ou pour tomber ne faut-il d'abord pas… un premier pas ? Une inspiration, une hésitation - tu secoues la tête et tends le morceau de papier à ton hôte. « Christmas spirit, la blague, c’est badant leur truc, » un peu bas, sans le regarder.

Tu te redresses, t’accoudes à tes genoux tandis que Frenzy galope dans ta direction, déterminées à cueillir affection au creux des mains que tu lui offres sans rechigner, glissant avec contentement non feint tes doigts froids dans son pelage chaud. « Uh… J’sèche un peu, not gonna lie. » Inspiration, soupir - le schéma répété. « J’ai pas- C’est con, hein, mais j’crois le seul truc qui me manque vraiment, à Ike Kai, c’est la neige. À Galar, on en a à tous les hivers… Pis, j’sais pas, on est le vingt-quatre décembre et j’pourrais encore traîner en débardeur à Kopadia, t’sais, c’est- Yeah, it doesn’t really feel like Christmas… Well, for all I care. But it doesn’t feel like winter though. » La voix un peu basse - un peu lointaine. Comme un aveu un peu plat, quelque chose qui-

Un premier pas ? « I never told you how I met Diesel, right? » La question probablement balayée par un longue histoire un peu bateau ou un quelconque j’ai trop (ou pas assez) bu pour ça, ton de vanne, léger, qui ne présageait rien des ombres dont il t’a réellement tiré. « Okay, this is gonna be some really deep shit, » et un rire, tout bas, une putain d’envie de fumer et tu résistes pas, « Okay, j’ai, uh, deal avec- Well, problèmes de drogue, addiction… Tout ça, » les mains qui plongent dans la saco- Ah, non, ta poche, une pause. Un regard en biais, chercher le sien. « Héroïne. » Un aveu du bout des lèvres - mais l’intonation indéchiffrable. L’instant d’après, paquet tiré, « Ça m’a duré pas mal d’années, à me sevrer, à rechuter, réessayer d’me sevrer, replonger, encore et encore, bref- Typical pattern of junkies, right, » cigarette entre les lèvres, la roulette d’acier sous le pouce, la flamme, le crépitement du papier, du tabac, la première bouffée.

Clope coincée entre les doigts, fumée crachée dans les airs, tu hausses les épaules. « I was a mess when I first moved to Ike Kai. » Les souvenirs pas si lointain - toujours penché en avant, tu tiens fermement (mais prudemment, de crainte qu’elle ne se fasse mal sur un geste brusque) un bâton, ramené par Frenzy, sur lequel elle s’amuse à bondir, attraper, tirer, lâcher, recommencer. « C’était le- vingt-neuf janvier de cette année. À New Pyra, un type avec un carton, trois p’tits Zigzaton de Galar, minuscules et pas encore sevrés. J’ai pas- J’ai pas eu le coeur à les laisser là. » Le coeur un peu serré - le souvenir de la chaleur, étouffante, d’Haptos ; de l’odeur immonde qui montait du carton. « Y’en avait un qu’était déjà clamsé, l’autre qui m’a claqué entre les doigts à l’appart. Il restait que lui, » douceur dans la voix, « et il pouvait pas- Il avait besoin qu’on le nourrisse à la main toutes les quatre ou cinq heures, qu’on le réchauffe, qu’on veille sur lui et- » J’aurais pas pu le laisser mourir, j’aurais pas pu le confier à quelqu’un d’autre, pas même à un centre Pokémon, je pouvais pas. « C’était ma responsabilité. »
Il comptait sur moi.

« J’ai passé- Je sais pas. J’ai un souvenir très- flou, en vrai, de tout ça. J’sais qu’j’ai passé les dix heures les plus longues de toute ma vie avant d’pouvoir prendre un truc- » Réalisation, le regard qui bascule - de Frenzy à Eylian, la tête qu’on incline. « Uh, quand tu dors chez moi, quand j’prends mes cachets, là, t’as p’t’être vu- Y’a un truc c’pas une gélule, j’le bois, ben- C’est ça. C’est- Uh, pour- C’est pour éteindre les symptômes du manque, en gros. » Une addiction remplacée par une autre - sans la paix que la froideur dans les veines apportait avec elle. « J’sais- Ouais, c’est flou. Mais faut croire qu’j’ai fait c’qui fallait, puisqu’il est encore là, et- En pleine forme, vu l’énergie qu’il déploie à m’épuiser et à me réveiller à six heures du mat’ quand il a faim. » Un rire, léger - Frenzy s’enfuit et tu laisses le bâton retomber dans l’herbe, te redresse, bascules de nouveau contre le mur.

Tu jettes tes prunelles en direction du ciel. « Trois cent vingt-neuf jours que j’ai pas r’touché. » Un haussement d’épaules. « C’était Diesel, mon premier pas. » Ma première neige.
Un éclat de rire, un soupir - la cendre éparpillées dans l’herbe parce que la cigarette a continué de se consumer tandis que tu parlais en l’ayant oublié, une bouffée. « Sorry, I overshared again, » mais pas l’ombre de l’être vraiment - à prendre ou à laisser dans le fond des idées et trop allumé pour t’inquiéter vraiment de ce qu’on pourrait penser.
« Your turn, » l’invitation douce ; deux syllabes et un sourire, éparpillés dans la fumée.
Skillet - Stay 'Til The Daylight
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:


Dernière édition par Romeo Parrish le Lun 26 Déc 2022 - 14:06, édité 1 fois
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

On va au deuxième temple ? et puis tout un enthousiasme ; Romeo s’écarta du mur d’un bond presque trop, un « j’te suis ! » en exclamation qui lui attira quelques regards. Eylian réprima un sourire tandis qu’ils s’éloignaient, les claquements réguliers des béquilles sur le sol accompagnant leurs pas avec des bruits malheureusement familiers.

Le temple principal présidait aux cinq autres, à distance les uns des autres mais dont on devinait les positions au vu des visiteurs, petits groupes et silhouettes isolées s’éparpillant peu à peu sur l’herbe avec des expressions diverses. C’était beau, en un sens ; aussi beau que le bois travaillé, les conversations douces et privées, le calme respecté ; c’était douloureux, aussi, un peu, quand on savait. Mais la solidarité primait ; même s’ils n’étaient pas Calléisiens, même s’ils n’avaient rien à donner, même s’ils n’y croyaient pas - et Eylian glissa un regard vers son ami, à côté de lui - les Lentois venaient.

Il inspira longuement l’odeur du second temple, un peu plus boisée, un peu moins prenante ; il y devait y avoir eu moins d’offrandes de bougies parfumées. Les visages étaient différents mais les expressions semblables ; de l’espoir et de brefs sourires, du deuil et des larmes ; des douleurs, parfois, mais l’ensemble était plein d’une foi forte - de ces émotions indescriptibles qu’on ne peut expliquer ; que quiconque d’autre ne pourrait comprendre. Ils suivirent le mouvement, patients et lents, peut-être un peu trop, fichues béquilles en pensée interne. Romeo récupéra délicatement le charm tandis que lui-même plongeait sa main dans son sac avec maladresse, essayant de ne pas déranger Aki. Echarpe d’un joli vert jade piochée au hasard, il la déposa derrière une sculpture de bois et puis ils sortirent, la fraîcheur de décembre devant s’imprégner sur leurs peaux.

Un coup d’oeil vers Romeo, et il le vit faire un signe de tête, drôle de sourire aux lèvres ; qu’est-ce qu’il, ah, oui, et Eylian sourit à son tour, un soupir réprimé entre les lèvres. Un banc ; pour s’asseoir, parce qu’il valait mieux reposer son genou que rester plantés debout ; mais le rictus las, parce que l’immobilité devenait lourde. Ils s’y assirent donc, Aki déposé sur la pierre froide et Frenzy lâchée - quelques bulles d’amusement lorsqu’elle fila aussitôt. Les béquilles de côté, un bref élancement dans le genou, peut-être que m’asseoir est une bonne idée, en fait et il suivit Romeo des yeux tandis qu’il dépliant le charm pour ensuite- grimacer ? « Ce pavé, damn. Wokay… J’vais p’t’être pas tout lire, eh. » Haussement d’épaules, vague curiosité en le voyant à nouveau grimacer. « T’es pas obligé, » et un sourire. « J’sais encore lire, » la pointe malice.

« Première neige ; ou peut-être dernière ? » Et- oh. Oh, okay ; pas le même genre de sujet, alors ; la neige, et des images commencèrent à défiler, Illumis et ses flocons nimbés des lumières des boutiques, Sinnoh et la maison de ses grand-parents avec la vue sur les montagnes. « Était-ce la première aperçue sur les sommets d'Adamantia quand vous aviez quatre ans ? » Un rire, à l’intérieur - vrai qu’Adamantia n’était pas trop mal, dans le genre enneigé. « Celle que vous avez l’impression d’admirer pour la première fois de l’autre côté de la vitre, attablé.e dans une brasserie, chocolat chaud entre les mains, assailli.e par la nostalgie ? » Une inspiration. Observer la neige depuis un café ou une brasserie - les seuls thés qu’il avait pris depuis qu’il était à Lentis avaient eu comme cadre Kopadia comme Haptos, et la neige y était bien rare. Portant les yeux vers les visiteurs et les temples, Eylian expira doucement. Parfois, Illumis manquait.

« Ou peut-être même que vous ne l’avez jamais vue, jamais vécue, cette première neige ; peut-être que vous êtes nés dans chaleur étouffante d'Haptos ou sous le soleil chaleureux d'Ike Kai, ou que ce sont vos yeux qui ne- » Une interruption, un déraillement, une alerte - Eylian cilla et tourna la tête vers son voisin, attentif. « -qui ne s’extasient plus de ces beautés qui font toutes les premières choses… » Son expression, sa voix, cette pause brève - pointe d’inquiétude au milieu des côtes. « Peut-être que vos neiges sont des souvenirs perdus, peut-être que ce sont des victoires valeureuses, peut-être que vos neiges sont des hivers qu'on ne ressent qu'à l'âme, ou peut-être balayées par- » Et les mots s’enchaînaient, la neige oubliée au profil d’un symbolisme bien plus lourd, éparpillé. Des souvenirs, des victoires, des hivers, et il s’était à nouveau arrêté, les yeux rivés sur le papier. La pointe un peu plus forte, Eylian attendit - récupérant doucement le charm lorsqu’il finit par le lui tendre.

« Christmas spirit, la blague, c’est badant leur truc. » Un coup d’oeil vers lui, une hésitation - à ce point ? et il finit par tourner son attention vers les mots inscrits, malgré l’envie de réparer qui prenait place, sans savoir exactement quoi. ...peut-être que vos neiges sont des hivers qu'on ne ressent qu'à l'âme, ou peut-être balayées par l'été tendre de vos sourires ou les automnes diluviens de vos luttes acharnées pour continuer. Mais pour continuer… Ne faut-il pas au moins commencer ; pour marcher ou pour tomber ne faut-il d'abord pas… un premier pas ?

Un silence ; un clignement de paupières. « Okay, yeah, that’s- J’comprends le sentiment mais damn, ‘y avait des formulations moins- yeah. » Les yeux relevés vers Romeo, qui avait commencé à couler ses doigts le long du pelage de Frenzy, ravie. « Uh… J’sèche un peu, not gonna lie. » Soupir. Il semblait toujours abattu, en quelque sorte ; et la pointe ne partait pas, inquiétude en retrait mais toujours présente. Aki s’agita sur son coin du banc, se hissant sur ses genoux pour y chercher de la chaleur. « J’ai pas- C’est con, hein, mais j’crois le seul truc qui me manque vraiment, à Ike Kai, c’est la neige. À Galar, on en a à tous les hivers… Pis, j’sais pas, on est le vingt-quatre décembre et j’pourrais encore traîner en débardeur à Kopadia, t’sais, c’est- Yeah, it doesn’t really feel like Christmas… Well, for all I care. But it doesn’t feel like winter though. » Une grimace de compréhension, quelques souvenirs nostalgiques des lumières des décorations de Kalos en tête, yeah et l’envie de tendre la main vers lui ; de faire quelque chose, de changer ce ton un peu défait, un peu plat.

Puis- « I never told you how I met Diesel, right? » Oh. Diesel ? Il lui avait demandé, une fois, la réponse vague aux intonations désinvoltes. « Not really. » « Okay, this is gonna be some really deep shit, » son rire - contraste avec ses mots. Eylian le considéra, un brin prudent - toujours un peu inquiet. « Okay, j’ai, uh, deal avec- Well, problèmes de drogue, addiction… Tout ça, » Mouvements, un peu flous ; il restait concentré, sur les mots, sur son expression. Okay, yeah, le léger hochement de tête pour montrer qu’il écoutait. Il n’était pas tant surpris, en un sens. Romeo interrompit ses gestes, lui glissa un regard. « Héroïne. » Héro- oh, okay.
Ses gestes repris, et « Ça m’a duré pas mal d’années, à me sevrer, à rechuter, réessayer d’me sevrer, replonger, encore et encore, bref- Typical pattern of junkies, right, » et les mots étaient un peu durs, un peu lourds, l’ironie mordante qu’on dirige à la fois vers le monde comme soi-même - quelques glaces dans les côtes.

Cigarette finalement tirée, Romeo laissa un nuage s’échapper. Eylian suivit les volutes des yeux un instant avant de les baisser sur lui. « I was a mess when I first moved to Ike Kai. » Mouvement, Frenzy de retour avec un morceau de bois, un jeu lancé, la petite canidé surexcitée et une affection brève pour apaiser les préoccupations. « C’était le- vingt-neuf janvier de cette année. À New Pyra, un type avec un carton, trois p’tits Zigzaton de Galar, minuscules et pas encore sevrés. » Et- oh, la conclusion rapide. Pas encore sevrés ; et trois et how I met Diesel et un petit pincement au coeur en réalisant. « J’ai pas- J’ai pas eu le coeur à les laisser là. » Un hochement de tête - tu m’étonnes. « Y’en avait un qu’était déjà clamsé, l’autre qui m’a claqué entre les doigts à l’appart. Il restait que lui, et il pouvait pas- Il avait besoin qu’on le nourrisse à la main toutes les quatre ou cinq heures, qu’on le réchauffe, qu’on veille sur lui et- » et sa voix avait pris un timbre plus doux, plus soft - Eylian comprenait. « C’était ma responsabilité. »

« J’ai passé- Je sais pas. J’ai un souvenir très- flou, en vrai, de tout ça. J’sais qu’j’ai passé les dix heures les plus longues de toute ma vie avant d’pouvoir prendre un truc- » Une interruption, au milieu des mots calmes ; il l’observa les dévisager, Frenzy puis lui-même, avant de reprendre la parole. « Uh, quand tu dors chez moi, quand j’prends mes cachets, là, t’as p’t’être vu- Y’a un truc c’pas une gélule, j’le bois, ben- C’est ça. C’est- Uh, pour- C’est pour éteindre les symptômes du manque, en gros. » Oh. Okay. Okay- et hocher la tête, encore, d’acc, et- Il venait de lui expliquer, petite réalisation rapide. Un autre souvenir, une étreinte dans le noir, I mean, I trust you. « J’sais- Ouais, c’est flou. Mais faut croire qu’j’ai fait c’qui fallait, puisqu’il est encore là, et- En pleine forme, vu l’énergie qu’il déploie à m’épuiser et à me réveiller à six heures du mat’ quand il a faim. » Autre rire, joyeux, vrai ; la glace disparue, cette fois, l’inquiétude apaisée - et Eylian rit avec lui. « Il est en pleine forme, ouais. »

Et sa tête levée, les yeux dans l’immensité. « Trois cent vingt-neuf jours que j’ai pas r’touché. » Trois cent- damn. « C’était Diesel, mon premier pas. » Son premier pas ; de ceux que le charm avait mentionnés. Ces premiers pas qui permettent de continuer, d’avancer, de reprendre ; de se refaire, peu à peu. Ces premières neiges vers la reconstruction, vers aller mieux, parfois. Arceus, Romeo avait raison - on était loin de l’esprit de Noël tout en légèreté.

Mais un coup d’oeil vers son ami, qui riait à nouveau, bref éclat lumineux. J’suis heureux qu’il l’aie trouvée, cette première neige. « Sorry, I overshared again. » Un sourire - doux. « Aucun souci, » la voix basse. Il pouvait lui donner tout ce qu’il voulait ; lui raconter ce dont il avait envie ; il n’y aurait jamais d’oversharing. Ce n’étaient que des parts qui le constituaient - en quoi pourraient-elles être trop, si elles étaient lui ?

Un peu de fumée, un peu de calme - un peu de paix. « Your turn. » Un sourire. « My turn, » sur le même ton. Mais avant ça ; avant ça, il s’appuya doucement sur le banc de pierre, les mains à plat en soutien pour éviter d’utiliser son genou par réflexe ; il se déplaça de quelques centimètres de côté vers lui, Aki agrippé à son manteau avec force. Un peu plus proche qu’avant, un « hey » glissé avec un sourire. « Eh, ça fait presque un an, du coup. » Une main sur la petite tête de la créature, blottie contre lui - une caresse brève. « Don’t worry about oversharing. C’est pas- I don’t mind. » Prendre ce qu’on voulait bien lui donner ; pas plus, pas moins.

Le charm entre les doigts, Eylian relut rapidement les mots avant de secouer la tête, un rire dans la gorge. « Bon sang, ça ouvre beaucoup trop de trucs à la fois, j’sais même pas quel genre raconter. » Première neige au sens littéral ; première neige au sens victoire, au sens hiver, au sens espoir, au sens premier pas ? Dernière neige, aussi ? « The thing is- à Illumis, la neige, c’était pas si rare. J’pense pas pouvoir me souvenir de la première - et la dernière, c’est quand j’me suis rendu à Adamantia ; mais je m’y attendais, à celle-ci. » Un regard en direction de Romeo, un haussement d’épaules. Mais les plus belles ?, et une pensée, un songe. « J’ai toujours préféré celles de Sinnoh, though. Le village de mes grand-parents… Il est très fleuri, » et un sourire, une pointe de malice dans les yeux, dans le coup d’oeil qu’il lui adressa. « J’pense pas que t’aie déjà vu un coin aussi fleuri. Mais comme il est au pied des montagnes, t’sais, le Mont Couronné et celles d’autour, chaque fois qu’on s’y élevait un peu, les paysages étaient magiques. » Les roches givrées, les couleurs irréelles, du blanc et du bleu pâle sur le brun chaud des feuilles et des arbres éternellement hivernaux ; les épines de sapin, les nuages blancs dans le souffle, les tenues épaisses et les bonnets. Sauter dans la poudreuse et faire des anges, aussi ; et- uh, Eylian cilla, revint à l’instant présent. « Uh, sorry. »

À nouveau ancré à la réalité, il avisa Frenzy qui s’approchait de sa béquille et la décala du bout du pied, amusé. Puis- un soupir. Première neige, le thème déjà bafoué ; mais pour marcher ou pour tomber ne faut-il pas d’abord un premier pas ? Et ça ; ça, il pouvait trouver. Un instant, et puis- ça, il avait déjà trouvé. « If we’re talking about first steps… » Une inspiration, se renverser un peu en arrière, une main en appui contre le banc et l’épaule effleurant la sienne. « Tu sais, quand j’suis sorti du lycée, après uh, tout ça, » les cons en pensée principale, une vague colère - puis une lassitude. Pas la peine de décrire plus - Romeo savait. « Pas mal de colère, plus trop de confiance en moi, de self-esteem, ce genre de trucs. Et, je t’ai déjà parlé de Niko, normalement, je crois ? » Par quelques anecdotes éparpillées - Niko, qui avait été le premier à râler sur le fait qu’il écoutait de la musique par Youtube malgré les ads ; Niko, qui l’avait amené se faire percer les oreilles ; Niko, qui l’avait converti à l’usage du casque plutôt que des écouteurs. « Nikola, mon meilleur pote. So, première année de fac, je connaissais personne, j’étais pas dans le meilleur état. »

Un sourire, un soupir ; Aki leva les yeux, et Eylian lui sourit avant de reprendre. « Une après-midi de semaine, en tout début d’année, j’suis allé à la BU- uh, bibliothèque universitaire, vous en avez à Galar ? Une grosse bibli’ avec des tables pour bosser dans le calme, avec un grand silence en général. Bref, il s’est incrusté à ma table, tout seul, il m’a tapé la discute, même si j’devais clairement pas être à l’aise. » Même si ça semblait peut-être surprenant, maintenant ; tel qu’il était, sociable et souriant, à adorer le contact et aborder les gens. « Et le courant est super bien passé. Like- en une aprem, on était déjà très potes, ..et on était probablement bien détestés par le reste de la BU. » Un rire- Ils avaient complètement oublié d’être discrets plus la discussion avançait, et il se souvenait avoir été rappelé à l’ordre au moins une demi-douzaine de fois.

« Puis après ça, on s’est pas perdus de vue, t’sais - on a continué à se croiser régulièrement, on était full friends à la fin de la semaine suivante, et- vraiment, l’avoir croisé lui, ç’a été un peu la première marche, ou étape, you know? Vers- m’ouvrir aux autres à nouveau, me rappeler que ‘y avait des gens qui valaient le coup, redevenir sociable, petit à petit. » Et puis reprendre confiance ; une estime de lui-même, de l’assurance. Même s’il n’avait jamais pu briller comme papillon social avant d’arriver à l’université, ses premiers battements d’aile lui avaient fait l’effet d’une libération. « So... Première neige, premier pas vers- I don’t know, le moi d’aujourd’hui, je suppose - avoir rencontré Niko si tôt une fois sorti du lycée. » Première neige ; une pensée brève, un rire. En plus il a les cheveux de la même couleur, ce con.

La tête un peu renversée vers Romeo, l’épaule toujours presque contre la tienne - il lui sourit doucement. Ses yeux prenaient des teintes un peu plus ocre et un peu moins or, sous les grisailles de l’hiver. Il les dévisagea un instant, quelques picots à l’intérieur - ça ne les rendait pas moins jolis. « La neige me manque un peu aussi, ‘y en a pas assez, ici, » la voix murmure, un peu pensif, un peu sans importance - sans vraiment le quitter du regard. Un mouvement en arrière-plan, l’attention déviée vers les arbres - vers Frenzy, qui s’agitait. Un sourire, puis il revint sur son ami. « Okay, plus que trois. » Une pensée brusque, un soupir - « On n’a toujours pas croisé Chiyo, j’commence à avoir peur de ce qu’elle nous réserve, » lâcha-t-il, l’humour dans la voix.
(c) TakeItEzy pour Be.Wild


Dernière édition par Eylian Lewis-Duval le Dim 25 Déc 2022 - 21:31, édité 1 fois
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
présents
« Aucun souci, » un sourire, et c’est comme s’il ne s’était pas écorché sur les rebords de tes aveux ; comme si ça n’était pas si grave, comme si ça ne changeait pas- It’s you et ça reste toi dans les idées, souvenir un peu brume, passager, quelque chose qui se rappelle à toi, malgré tout. Ça reste toi, même comme ça ; même plein de failles et d’éraflures sur le verre de tes paraître, sur celui des allures que tu te donnes d’avoir l’air heureux (mais tu ris trop fort pour te briser l’instant d’après, et tu bois trop, et trop chargé, et trop vite, et tout le monde sait que t’es pété).

Ça reste toi - de casse et de bris, it’s you même si parfois c’est aussi le pire de ce que t’es.

« My turn, » en souffle léger, en sourire inconséquent ; your turn, à chacun sa bataille, une première neige et- Mouvement, froissement de tissus, prunelles qui basculent dans sa direction puis qui s’attardent inlassablement sur la présence à tes côtés, sur les regards qu’on te destine et puis le sourire, son sourire (damn, his smile au coin du crâne) que les yeux effleurent avant de relever vers les siens. Mouvement, et un peu plus proches, proximité habitude, « hey » comme un rituel, « hey » tout bas, écho évidence.

« Eh, ça fait presque un an, du coup. » et- Oui. Presque un an, l’attention en dérive sur le Togepi, presque un an et comme une éternité, ce pourrait être il y a dix ans ou dix jours, qu’est-ce que j’y ai gagné ? dans les idées au moins ça m’calmait et c’était pas si pire mais toujours un chuchotis au fond de la tête, non non non soufflé à la chaîne comme en barricade t’as trop fait d’efforts pour laisser tomber et un haussement d’épaules, prunelles en fuite. Presque un an, trois cent vingt-neuf jours et- Est-ce qu’il viendra, celui où j’arrêterai de compter ?

Presque un an- C’est quoi, sur la dizaine d’années gâchées ?

Bouffée poison, bouffée fumée. « Don’t worry about oversharing. C’est pas- I don’t mind. » Un doute au fond du coeur et puis tant pis mais des rappels (ferme ta gueule) qui claquent dans la tête et arrête et une autre bouffée pressée il te dit que c’est okay, c’est pas à toi de décider mais et non et- « Okay, » comme ça, tout bas - une épaule haussée, encore, comme si c’était pas si important.

La fumée qui s’échappe sur les syllabes, qu’on laisse filer entre les lèvres entrouvertes, les prunelles de nouveau jetées sur lui ; lui qui lit et qu’on observe à la dérobée, le profil et le sourire, les tâches de rousseur éparpillées, nez, pommette et joue, l’oreille percée puis le regard chute libre. Le charm entre ses mains, ses doigts sans hématomes, rappel un peu douloureux qu’on balaie sous les amas de poussière de la raison.

« Bon sang, ça ouvre beaucoup trop de trucs à la fois, j’sais même pas quel genre raconter. » Yup - et probablement que t’aurais pu trouver autre chose, toi, de moins terrible, d’un peu plus doux… Mais si cette journée, ici, à Calléis, où l’on ne fête pas Noël mais où l’on partage tout le mois durant, se dresse sous le signe de l’espoir… Alors pourquoi pas toi ? Qu’importe si tu ne crois pas - si c’est une victoire, alors, peut-être que ça vaut la peine d’être célébré.

(T’écrirais plus depuis longtemps, si t’avais rien à raconter.)

« The thing is- à Illumis, la neige, c’était pas si rare. J’pense pas pouvoir me souvenir de la première - et la dernière, c’est quand j’me suis rendu à Adamantia ; mais je m’y attendais, à celle-ci. » Pas si rare non plus à Galar ; et tu te souviens même de Ludester, cette ville un peu comme Hoarford, toujours prisonnière d’un hiver qui ne s’arrête pas. La première t’étais trop jeune, et la dernière - Adamantia aussi.
Regards croisés - quand t’es-tu de nouveau mis à contempler ses traits ? - sans que tu te détournes, sourire réflexe. « J’ai toujours préféré celles de Sinnoh, though. Le village de mes grand-parents… Il est très fleuri, » et un sourcil haussé, une bouffée tirée puis crachée en biais, de l’autre côté. « J’pense pas que t’aie déjà vu un coin aussi fleuri. Mais comme il est au pied des montagnes, t’sais, le Mont Couronné et celles d’autour, chaque fois qu’on s’y élevait un peu, les paysages étaient magiques. » Et ce doit être beau, vu d’en haut ; même si t’es des autres, des citadins qui contemplent du haut des tours les rues bondées, pleines de voitures dont les phares allumés la nuit donnent aux allées des airs de rivières d’or coulé, même si t’es plus coeur de ville que champs et montagnes - tu saurais t’émerveiller de tout.

(La beauté du monde n’a pas encore su s’éteindre même à tes yeux qui les changent quelquefois en monochromes fanés.)

Mais c’est lui qui s’égare - l’attention perdue quelque part tandis que la tienne ne voit que lui, jusqu’à l’instant où il cille et que tu dévies, dérives, un sourire. « Uh, sorry. » Une petite vague chaude, d’affection, qui balaie entre les côtes, les yeux baissés en direction de Frenzy qui s’approche des béquilles, « don’t be » amusé avant la prochaine bouffée, la béquille poussée du pied et le sursaut de la Rocabot, un aboiement dans les airs quand elle détale jusqu’à l’arbre le plus proche, contourne, revient, plaque le ventre à terre et martèle le sol de ses pattes. Un rire, la fumée dispersée, Zacian, sauve-moi d’elle amusé dans les simulacres de prières pas formulées.

« If we’re talking about first steps… » L’attention qui revient, aussitôt - parce que first steps et parce que proche, la bascule et puis épaule contre épaule, le contact léger, les prunelles qui suivent le mouvement, et puis sa main posée là, entre vous et- « Tu sais, quand j’suis sorti du lycée, après uh, tout ça, » et les yeux qui remontent, tout ça et- Oui, tu sais ; un quelque chose qui serre et s’adoucit tout à la fois au dedans, un tu méritais pas ça qui tourne un peu - tu hoches la tête mais sans un mot. « Pas mal de colère, plus trop de confiance en moi, de self-esteem, ce genre de trucs. » La tête inclinée, d’un rien, tu méritais pas ça encore, plus fort que toi, même s’il sait, you didn’t deserve that et toujours ses traits son visage ses yeux, you’re the living proof that they were wrong parce qu’il sourit malgré tout, tout le temps, souvent, sunshine et crépitement réconfortant entre les côtes.

Heurt léger de l’ongle sur le filtre de la cigarette, cendre éparpillée dans le mouvement de balance un peu brusque. « Et, je t’ai déjà parlé de Niko, normalement, je crois ? » Niko, Niko, oui, des souvenirs un peu vagues, des trucs qu’on raconte au vol, c’était lui l’autre personne de bons goûts qui se plaignait de te voir écouter tes musiques sur YouTube, right? « Nikola, mon meilleur pote, » et oh, oui, that’s it et « Yup, » pour confirmer, il t’en a déjà parlé.

« So, première année de fac, je connaissais personne, j’étais pas dans le meilleur état. » Makes sense et l’élan de vouloir protéger cet Eylian du passé, tu méritais pas ça qui reste et qui reste et qui se rappelle, parfois ; le reste du temps c’est facile d’oublier, j’ai haï comme si c’était la seule chose qui me restait, un peu de froid au dedans, un instant, it scares me qui revient quand on y pense et, toujours, toujours, infiniment, tu méritais pas ça.

(J’ai haï comme toi.)

« Une après-midi de semaine, en tout début d’année, j’suis allé à la BU- uh, bibliothèque universitaire, vous en avez à Galar ? » hochement de tête. « Une grosse bibli’ avec des tables pour bosser dans le calme, avec un grand silence en général. » Sourire, souvenirs, « yeah, » c’était l’idée d’Olympe, au lycée, d’aller réviser là-bas, parfois. « Bref, il s’est incrusté à ma table, tout seul, il m’a tapé la discute, même si j’devais clairement pas être à l’aise. » C’est difficile d’imaginer ; d’imaginer cet Eylian d’une autre époque, un peu plus abîmé, un peu plus en colère, un peu plus silencieux, peut-être un peu plus inquiété par les gens, avec moins de bleus aux mains qu’au coeur. J’aimerais pouvoir lui dire qu’ils avaient tort, de pas les écouter, que c’est lui la belle personne, que c’est toi qu’il deviendra. « Et le courant est super bien passé. Like- en une aprem, on était déjà très potes, ..et on était probablement bien détestés par le reste de la BU. » Un rire - le sien, et ton sourire en réponse, tes prunelles qui accrochent la façon dont rire imprime sur son visage les contours de quelque chose qui te chavire un peu chaque fois.

« Puis après ça, on s’est pas perdus de vue, t’sais - on a continué à se croiser régulièrement, on était full friends à la fin de la semaine suivante, et- vraiment, l’avoir croisé lui, ç’a été un peu la première marche, ou étape, you know? Vers- m’ouvrir aux autres à nouveau, me rappeler que ‘y avait des gens qui valaient le coup, redevenir sociable, petit à petit. » Au milieu du chaos, une accroche, une étincelle, réaliser qu’il y a une fin aux tempêtes, que l’ouragan on peut le traverser, et puis le vide, aussi, et qu’on peut l’emplir de nouvelles choses et- Tu connais. Différemment, d’une autre façon… Mais tu connais.

Tu connais les mots et les gestes qui détruisent, qui réduisent à cet état de rien, d’erreur, c’est pas ma faute mais toujours le doute, qui persiste et se rappelle, se ravive, c’était pas ma faute, hein ? comme en question posée au néant et puis réapprendre ; retrouver les morceaux de soi que les heurts ont éparpillés sur les sentiers, recoller… Pardonner la personne qu’on a été - celle qui s’est laissée avoir, celle qu’on a utilisée, blessée, brisée ; celle que d’autres mains ont écorchée… Pardonner et s’accrocher à l’idée qu’on n’a rien fait, qu’on méritait pas, nous non plus.
Tu me rappelles d’y croire quand je doute, tu sais ; que c’était lui le problème et que j’avais rien fait pour les souvenirs de ses mains sur moi.

« So... » Toujours là ; les ambres posées sur lui, la cigarette encore oubliée. « Première neige, premier pas vers- I don’t know, le moi d’aujourd’hui, je suppose - avoir rencontré Niko si tôt une fois sorti du lycée. » Un sourire, quelque chose qui crépite, pétille, j’suis content que tu l’aies rencontré, et une pensée affectueuse à destination d’Olympe, ces gens qui changent la donne, ceux qui glissent une autre version de vous-mêmes au creux de vos mains, ceux qui voient au travers des débris et qui ravivent les couleurs ternies.
(Aux meilleurs amis laissés de l’autre côté des océans, merci.)

Les yeux dans les yeux, épaule contre épaule ; on se rappelle la cigarette quand Frenzy s’approche et va pas t’brûler, la main qui remonte et tu te redresses légèrement, « La neige me manque un peu aussi, ‘y en a pas assez, ici, » tournes la tête sans le quitter des yeux, tires sur la clope puis laisses retomber, sur le banc, hors de portée du chiot agité qui s’en retourne courir plus loin, renifler, creuser. Les prunelles en biais sur Eylian, tu reviens en bascule légère contre son épaule, visage toujours détourné, la fumée recrachée qu’on prend soin d’exhaler plus loin.
« Okay, plus que trois. » Poison coincé entre l’index et le majeur, main levée à mi-hauteur, l’attention toujours braquée sur lui, proche. « J’finis ma clope avant, » et pas tout à fait l’envie de bouger tout de suite - l’aveu gardé en secret.

« On n’a toujours pas croisé Chiyo, j’commence à avoir peur de ce qu’elle nous réserve, » ponctué de ton rire, ton poids qui bascule encore un peu, tout doucement, l’épaule contre épaule prononcé, les jambes qui s’agitent mais le soin qu’on prend à les tenir éloignées de celle, blessée, de celui qui t’accompagne. « Le meilleur pour la fin, il paraît, » l’intonation sarcasme, la prétention de croire qu’elle n’ait pas emprunté quoique ce soit qui brille dans les offrandes - une bouffée.

Quelques secondes de flottement - et puis la tête qui renverse, « hey, » crâne contre crâne l’espace d’une seconde avant que tu redresses, la fumée relâchée en un filet contrôlé que tu laisses se perdre à la brise. « J’suis content qu’tu l’aies eu, » un souffle ; main libre l’index plié, la phalange qui effleure le dos de sa main glissée entre vous, un instant. « Nikola, » précision par principe, « s’il est aussi bien que c’que tu m’racontes, then- You deserve to have someone just like him by your side. » Regards croisés, le sien automne, réconfort, chaleur et sourire, encore.

Tu te redresses - dernière bouffée et le mégot écrasé sur le bord du banc, p’t’être que sur du bois c’pas la meilleure idée, la cendre balayée d’un revers de main et pas de dommage, okay, le mégot dans le paquet tandis que tu laisses les résidus s’éparpiller d’entre tes lèvres jusque dans les airs. « T’sais qu’à force de m’parler d'Sinnoh, j’vais finir par t’faire promettre d’m’y emmener, eh ? » Un rictus, le coup d’oeil de côté. « Imagine, quel enfer, faudrait qu’tu m’supportes jusqu’en dehors de Lentis. Même plus d’vacances pour toi, j’s’rai partout, tout l’temps, dans les ferrys et les avions, dans les champs fleuris- » Un éclat de rire. « P’t’être pas sur le Mont Couronné, mais, eh, tout l’reste… » Le sourcil haussé, provocation silencieuse, et puis un autre éclat avant de te redresser, t’étirer - ravi de bouger de nouveau -, chercher Frenzy des yeux - amourachée d’un nouveau bâton.

« Tu viens ? » Et observer les gestes, les béquilles en soutien devenu familier, autre genre d’habitude ; désir d’aider mais comment ? et un soupir réprimé. Deux jours, hein ? « Frenzy ! » Un aboiement, étouffé par la nouvelle proie rigide coincée entre les crocs du chiot, et elle vous emboîte le pas sans rechigner.

C’est suivre les sentiers, encore ; les mouvements des autres, des gens, ceux les bras chargés d’offrandes qu’ils s’apprêtent à déposer, et toujours cette atmosphère entre distance et chaleur, espoir et douleur, quelque chose de tendre et d’un peu solennel - c’est peut-être ça, au fond, tu songes, de loin et un peu détaché, l’esprit de Noël, celui que t’as goûté sans l’aimer passés quatorze ans, c’était un peu tard pour toi. Le foyer c’était un minuscule sapin moche, quelques décorations en fausse neige bombées sur les vitres, un repas amélioré et un peu plus d’heures de paix - pas de quoi croire en la magie.

Le troisième temple est comme les autres, peut-être un peu moins rempli, plus loin sur le circuit ; il embaume les encens lourds qu’on brûle et puis la sauge, c’est comme ça qu’on purifie les endroits sacrés ou chargés et ça, tu connais malgré tout. L’odeur pèse sur ta gorge, te fait froncer le nez - ça va s’accrocher à tes vêtements et ça te filerait presque une céphalée, alors tu remercies (le vide ?) que l’endroit soit un peu plus désert, qu’il y ait moins d’attente, moins de minutes à laisser s’aligner avant de troquer l’offrande de ton hôte contre un charm saisi avec l’empressement de celui à qui il tarde de sortir.

La première bouffée d’air frais est salvatrice - même si tu sens encore le goût de l’odeur de la sauge s’attarder sur ton palais. « This was a fuckin’ murder attempt, » le râle à voix basse, les pas qui éloignent, s’écarter du sentier et des trajectoires tandis que les doigts défont le point de colle et déroulent la bandelette de papier.

« Woookay » Premiers mots effleurés, un rire au bord des lèvres. « Damn, t’as loupé ton occasion, » et des crépitements doux sous l’épiderme tandis que tu t’éclaircies la voix, en tâchant d’ignorer Frenzy venue mordiller l’un de tes lacets. « Offrir - offrir un peu de soi, un paquet choisi avec soin, un peu de coeur, un peu de l'autre, » un sourire dans la voix, un coup d’oeil en biais, « offrir c'est des heures à réfléchir, ou parfois une évidence. C'est poser les yeux sur quelque chose et songer comme c'est parfait - ou bien c'est bâcler, aussi, de temps en temps, parce qu'on n'est pas si doué que ça pour les cadeaux. » Une grimace, un éclat de rire presque offusqué, « Okay, that’s me- » Et puis secouer la tête et reprendre. « C'est recevoir, parfois ; le présent rêvé ou celui qui déçoit, celui qu'on réclame ou celui qu'on n'aurait jamais demandé. C'est la déception ou l'intention qui compte… Et parfois, ce n'est qu'un instant. » Un instant volé, un instant à garder, quelque chose qui cille un peu au dedans. « C'est un souvenir plutôt que quelque chose à garder ; parfois c'est une occasion et parfois c'est juste comme ça, une impulsion. Des présents à chérir pour les jours d'après. »

Une pause - le papier qu’on laisse s’enrouler sur lui-même et la tête qui bascule, le poids renversé d’une jambe à l’autre et- « Okay, j’pense que j’ai rien à raconter, en vrai- ‘fin, si, sûrement, mais- Uh, wait. » Tu pousses Frenzy du pied, doucement - peu impressionnée, elle revient aussitôt s’attaquer aux lacets déjà mâchonnés - et, ta bandoulière ouverte, tu plonges à la recherche de- Ah.
Papier troqué pour une petite boîte carrée - cube parfait -, emballée dans un papier noir vaguement pailleté, trop léger pour briller mais juste assez pour avoir l’air plus festif que morose, pliure collées avec soin d’un masking tape assorti, presque indiscernable de l’empaquetage probablement trop soigneux pour ce que c’est - tu tends le présent dans sa direction. « Ris pas, » menace sans braises, étincelles espiègles au fond des yeux.

Tu observes les gestes sans un mot, le regard qui fuit une seconde sur deux et- C’est plus fort que toi. « C’est pas- C’est pas grand chose et c’est pas- J’suis nul avec ça, » Une grimace - tu observes l’évidence d’une petite boîte à bijou se révéler au grand jour ; le doute entre les côtes et p’t’être que rien aurait mieux valu que- « C’est- Okay, j’sais que t’en portes pas normalement, mais- » Le couvercle soulevé, bague d’argent, évidemment, semblable aux tiennes mais différente, parce qu’il n’est pas toi et qu’il fallait que ça lui ressemble à lui ; juste un rappel, un quelque chose, un- « Je- ‘fin, je sais qu’avec les sports de combat et tout tu peux pas trop, mais, ‘fin, v’là- Le reste du temps. Si tu veux. »

Une hésitation, un geste, la main tendue en direction du bijou, « je peux ? » tout bas, et le présent qu’on saisit, et puis sa main - la gauche -, et le geste est lent, et le geste est doux ; les prunelles suivent et puis s’attardent sur les cicatrices, nouvelles, que ton pouce s’en vient effleurer avec douceur, vestiges terreur, vestige douleur, vestige horreur. Les gestes d’une première fois, quelque chose d’un peu flou, j’me souviens pas d’tout mais ça t'irait bien et puis peut-être d’autres après, plus ou moins nettes, tu glisses l’anneau d’argent à son index ; et c’est lent et plein de précautions pour ne pas tirer ou pincer la peau. « Non pas qu’j’aime pas te voir porter mes bagues quand j’te les impose, hein, mais tu finis toujours par m’les rendre, » et un sourire, un peu espiègle, un peu jeu. « Celle-là c’est la tienne, donc t’as pas d’excuse pour pas la garder. »

Et- Et la tête relevée, les prunelles au fond des siennes, sa main toujours entre les tiennes (proche) - pas l’envie de reculer, pas celle de le libérer ; quelques secondes de flottement, de sourire, de petites vagues tièdes et- « Oh, teste, ça t’gêne pas pour tenir les béquilles au moins ? » Un demi-pas en arrière - oh, Frenzy s’est visiblement désintéressée de tes lacets - et la tête inclinée. « Normalement, la taille est nickel et tu d’vrais même pas la sentir, mais- Y’know, » et le regard qui fuit, revient, bascule, revient encore ; sa présence en éternel point de chute.

(Oublier la brûlure des cendres encore vives.)

« J’suis dans l’thème, tu crois ? » Sourire, sourire ; un t’es beau au fond du crâne - un t’es beau sous le myocarde.
Citizen Soldier - Better Place
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:


Dernière édition par Romeo Parrish le Mar 31 Jan 2023 - 18:18, édité 1 fois
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

« J’finis ma clope avant, » et il lui sourit, un okay avant de penser à Chiyoko. Toujours hors de vue mais probablement loin d’avoir oublié les temples ; surexcitée depuis des jours à l’idée de s’y introduire, toujours aussi attirée par un quelconque objet brillant, malgré son potentiel caractère sacré. Romeo rit à la remarque, son détente aux accents bonheur - et Aki se redressa un peu, ayant reconnu le nom de sa camarade. Contact à l’épaule, son poids un peu plus - proche dans les pensées lorsqu’Eylian le dévisagea, un sourire aux lèvres. « Le meilleur pour la fin, il paraît. » Il paraît, et un rire. S’ils ne la trouvaient pas avant d’avoir fait l’entièreté de leurs offrandes, Eylian allait finir par se poser des questions.

Silence, pendant quelques instants. Le genre de silence doux, un peu pause, un peu calme, de ceux au bien-être presque évident. Une vague odeur de brûlé de fumée, lointaine parce qu’il prenait soin de l’éloigner, à chaque fois ; et un peu de chaleur, à l’intérieur, ses prunelles en face des siennes, doré foncé aux teintes reconnaissables. Puis- mouvement et puis contact, la tête contre la sienne, « hey » en murmure, « hey » en réflexe, quelques bulles à l’intérieur. L’instant suivant, il reculait ; soufflait doucement, les volutes grises s’éparpillant dans le vide. « J’suis content qu’tu l’aies eu. » Et oh. Les mots bas, comme un secret ; comme un aveu, quelque part ; puis Eylian baissa les yeux, nouveau contact sur le dos de sa main l’ayant attiré. Un peu plus de chaleur, de l’affection au creux des côtes, et il le dévisagea à nouveau - sourire aux lèvres. « Nikola. S’il est aussi bien que c’que tu m’racontes, then- You deserve to have someone just like him by your side. » De l’or en face, son sourire lumière, le sien impossible à réprimer. Yeah, he’s great, quelque part en pensées - merci informulé.

Finalement, l’écart ; le signal, en quelque sorte, on y retourne - au monde, aux temples, à tout ce qui ne constituait pas cette bulle un peu isolée dans laquelle Eylian se retrouvait trop souvent trappé. « T’sais qu’à force de m’parler d'Sinnoh, j’vais finir par t’faire promettre d’m’y emmener, eh ? » Ha. Il haussa un sourcil, répondit d’un hm ? amusé - il n’avait pas eu l’impression d’en parler tant que ça, mais s’il le lui disait, alors peut-être, au fond. « Imagine, quel enfer, faudrait qu’tu m’supportes jusqu’en dehors de Lentis. Même plus d’vacances pour toi, j’s’rai partout, tout l’temps, dans les ferrys et les avions, dans les champs fleuris- » Un rire, en face - et un rire, venant de soi. Quel enfer ça serait, oui. « P’t’être pas sur le Mont Couronné, mais, eh, tout l’reste… » Et- Eylian rit à nouveau. Evidemment. « Oh non, qu’on m’épargne ce supplice, » l’humour dans la voix - les yeux braqués sur lui. « Par contre, si tu m’suis partout sauf sur le Mont Couronné, tu vas manquer le meilleur, t’es au courant ? »

Rires, gestes, redressement ; il se leva, Eylian tendant la main vers ses béquilles en prévision, Aki déposé sur le côté pour ne pas l’avoir dans les pattes le temps de se hisser sur ses pieds. « Tu viens ? » et « yeah, hang on- » en réponse automatique. Il s’appuya rapidement sur sa jambe valide, une main en soutien sur le banc et l’autre prêt à se tenir à sa béquille. Un instant plus tard, chaque bras placé contre les bâtons devenus habitude, il réprima un sourire en entendant Romeo appeler Frenzy, qui s’amusait avec un nouveau morceau de branche déniché sur le sol. Togepi récupéré d’une main tendue, épaule à nouveau envahie, il lui emboîta le pas.

Troisième temple, troisième chemin parcouru, troisième groupe de gens croisés et côtoyés, troisième construction de bois admirée ; les mêmes gestes répétés, le cadre un peu semblable, quoique l’endroit était plus à l’écart, avec une forte odeur de sauge les y accueillant aussitôt. Un peu étouffante, trop prenante ; à tel point qu’Eylian, en déposant la boîte sculptée qu’il avait réussit à sauver parmi les décombres de sa tente quelques semaines plus tôt, réprima un sourire en surprenant le geste pressé de son ami, qui récupéra un charm le plus rapidement possible et aspira à grande goulées l’air extérieur dès qu’ils furent sortis. « This was a fuckin’ murder attempt, » et Eylian lâcha un rire en le suivant tant bien que mal, petits claquements réguliers sur le sol glacé à défaut du bruit des pas contre l’herbe gelée. « Don’t die. »

Le charm ouvert, debout à l’écart, Eylian s’appuya sur ses béquilles pour se tenir en équilibre et attendit. « Woookay... » commença Romeo, bientôt interrompu par son propre rire - rire ? La réaction changeait des deux fois précédentes. « Damn, t’as loupé ton occasion » Son occa- quoi ? Occasion ? « Offrir- » et oh- « offrir un peu de soi, » et okay, oui, « un paquet choisi avec soin, un peu de coeur, un peu de l'autre. » son sourire en face, des picots dans l’estomac, lui rendre son regard.

« Offrir c'est des heures à réfléchir, ou parfois une évidence. C'est poser les yeux sur quelque chose et songer comme c'est parfait - ou bien c'est bâcler, aussi, de temps en temps, parce qu'on n'est pas si doué que ça pour les cadeaux. » Il s’interrompit ensuite, grimaçant avant de rire à nouveau. « Okay, that’s me- » et Romeo secoua la tête, « ah ouais ? » glissé avec amusement. « C'est recevoir, parfois ; le présent rêvé ou celui qui déçoit, celui qu'on réclame ou celui qu'on n'aurait jamais demandé. C'est la déception ou l'intention qui compte… Et parfois, ce n'est qu'un instant. C'est un souvenir plutôt que quelque chose à garder ; parfois c'est une occasion et parfois c'est juste comme ça, une impulsion. Des présents à chérir pour les jours d'après. »

Quelque chose de plus doux ; le charm fut laissé à lui-même, se roulant à nouveau. Comparé aux deux précédents, celui-ci donnait un ton de légèreté, de joie, un peu ; le côté doux du moment, les petits bonheurs, la satisfaction d’un papier arraché pour la joie de découvrir ce qui se trouvait en-dessous. « Okay, j’pense que j’ai rien à raconter, en vrai- » et Romeo, sans rien à dire ? Vraiment ? « ’fin, si, sûrement, mais- Uh, wait. » wait, et okay. Eylian attendit, un brin curieux, suivant des yeux ses mouvements, un sourire en direction du chiot qui semblait décidé à goûter les chaussures de son dresseur, puis les yeux attentifs sur son ami, qui ouvrait son sac pour, une minute, ouvrir son sac ?

Offrir, et il plongea la main à l’intérieur. Oh, la réalisation un peu éclair, un peu surprise ; et des étoiles sous le plexus tandis que Romeo sortait finalement un petit cube de son sac, paquetage noir brillant à l’air parfait, avant de le lui tendre. Et- « ris pas, » le prévint-il, menace inutile d’une part parce que ses prunelles pétillaient et d’autre part parce qu’Eylian était incapable de réprimer son sourire. Pourquoi aurait-il ri ? Le paquet était magnifique - et, Arceus, qu’est-ce qu’il lui avait offert ? « God, Romeo- J’ose presque pas ouvrir le cadeau, » petit rire incrédule en levant la boîte à hauteur d’oeil. Aki se pencha depuis son perchoir, curieux - et Eylian le laissa admirer les presque-paillettes sobres une minute avant de bouger, le récupérant d’une main pour le déposer sur son pied - le Togepi, protesta, couinement anxieux mais rapidement étouffé tandis qu’il enfouissant son visage contre son tibia - et posant une béquille contre un arbre à proximité.

Une épaule calée sur l’autre pour plus d’équilibre, il commença délicatement à défaire le paquet-cadeau, grattant le scotch avec une prudence dont il était loin de faire preuve d’habitude. « C’est pas- C’est pas grand chose et c’est pas- J’suis nul avec ça- » et Romeo parlait, anxiété dans les mots, dans les gestes, « eh, j’suis sûr que c’est parfait, » les mots murmures envoyés avec un coup d’oeil avant de finalement laisser tomber la caution et de déchirer à regret le papier noir. Paquetage ouvert et froissé dans une paume, boîte à bijou découverte - oh - et placée dans l’autre, Eylian pausa un instant. Oh. « C’est- Okay, j’sais que t’en portes pas normalement, mais- » et il leva les yeux vers son ami, vagues d’affection dans l’estomac. Il était anxieux, bien plus que d’habitude, bien plus que d’ordinaire ; il hésita à le rassurer, finit par reporter son attention sur le cadeau, sur la petite boîte, qui n’attendait qu’à être ouverte.

Alors, les papiers glissés dans une poche, en appui sur une béquille, il souleva le couvercle. Oh, moins surpris mais- plus de chaleur. Bonheur et un petit vertige étrange à l’intérieur, il se sentit sourire, incapable de le réprimer. Un doigt tendu vers la bague, il l’effleura prudemment. « Je- ‘fin, je sais qu’avec les sports de combat et tout tu peux pas trop, mais, ‘fin, v’là- Le reste du temps. Si tu veux. » Et- « Romeo, » le souffle amusé, doux, une aurore dans les côtes. Il leva les yeux vers lui, le contempla. « Elle est magnifique. » Sobre et belle tout de même, bague d’argent aux gravures un peu fantasques mais discrètes, et il ouvrit la bouche à nouveau ; un merci dans la gorge, un merci dans les sens, mais Romeo tendit la main, et il s’interrompit.

« Je peux ? » murmure prudence. Un éclat doré, « yeah » et il lui céda le bijou, glissant la boîte dans sa poche l’instant suivant. Et puis- main gauche saisie avec douceur, ses doigts à peine plus frais sur la peau ; quelques fleurs sous le plexus. Une caresse délicate sur le dos de la main, son pouce traçant les contours du croissant de lune commençant désormais à cicatriser - marques encore un peu rosées sur la peau sensible. Un instant de plus, quelques vagues images floues dans les pensées, puis finalement - sensation un peu froide sur l’index, en déplacement doux, à peine un frisson sous le contact en frôlé de ses doigts. « Non pas qu’j’aime pas te voir porter mes bagues quand j’te les impose, hein, mais tu finis toujours par m’les rendre. Celle-là c’est la tienne, donc t’as pas d’excuse pour pas la garder. » Un rire ; pétillements dans l’estomac, et Eylian quitta sa main des yeux pour les lever vers lui - un peu d’émotion à l’intérieur, beau. « I mean, j’peux aussi commencer à garder les autres, si vraiment t’insistes. »

Romeo releva la tête - et un flottement, un silence, la bulle isolée et un peu d’or. Merci dans la tête, merci au bord des lèvres, mais on se tait pour ne pas ruiner l’instant ; on se tait pour contempler l’ambre, pour garder sa main dans les siennes, on se tait au milieu de la sensation de chaleur et face à son sourire. On se tait, merci et gratitude de partout, jusqu’à- « Oh, teste, ça t’gêne pas pour tenir les béquilles au moins ? » Jusqu’à la bulle doucement effacée, la proximité éloignée, tenir les- et puis oh. Vrai qu’il avait encore deux jours avec - et qu’une bague rendrait peut-être la chose inconfortable. « Normalement, la taille est nickel et tu d’vrais même pas la sentir, mais- Y’know. » Et ses yeux se firent papillons, libellules, voletants un peu partout sans accroche ; « Yeah, la taille est parfaite, » mais sans avoir encore trop bougé la main ; sans l’avoir détachée de sa prison contact.

« J’suis dans l’thème, tu crois ? » Son sourire - et Eylian rit, d’abord brièvement, puis un peu plus fort, sa main serrant doucement les siennes, avant de secour la tête. « Oh, j’sais pas, t’en penses quoi toi ? » Puis- un coup d’œil vers la bague, d’autres bulles d’affection dans les côtes. « Okay, wait. » Aki lâcha un marmonnement plein de reproches inquiets lorsqu’il bougea la jambe, et Eylian dut lui murmurer de s’éloigner avec un ton d’excuse - qui n’eut pas l’effet escompté, puisque le petit pokémon se contenta de quitter sa jambe pour s’accrocher à l’une de celles de Romeo.

Un soupir amusé aux lèvres, Eylian s’avança un peu plus puis se cala le bras droit sur la béquille, point de soutien pour pouvoir récupérer sa main gauche - et tendre la droite à la place, contact retrouvé, ses doigts frais contre les siens. Béquille reprise vers la gauche, Eylian y plaça son bras, geste habitude, avant de s’appuyer doucement, bien plus cautionneux à l’idée d’abîmer la bague qu’autre chose. Celle-ci ne le dérangeait absolument pas, la pression exercée sur le bâton touchant la paume de la main bien avant les doigts. « C’est parfait, » le ton joyeux, enthousiasme transparaissant - elle est parfaite en direction de la bague, il est parfait en direction du cadeau ; et puis un coup d’oeil à Romeo, et-

Vague d’adoration. Un pas vers lui, large sourire aux lèvres, un « hey » murmure avant de lâcher la béquille pour lever le bras gauche et se pencher - puis de l’entourer avec, le glissant autour de ses épaules avec douceur. Aki, quelque part en bas, le salua d’une trille joyeuse. La semi-étreinte aurait pu rester telle quelle sans le déséquilibre, ah, merde pensé avec réflexe en se sentant basculer en avant, le pied gauche toujours interdit d’utilisation ; Eylian s’écarta par réflexe, petit bond sur place pour éviter de se casser la figure, reprenant sa main droite pour la poser sur l’épaule libre de son ami, l’utilisant comme soutien. « Shit, sorry, » et il rit. Un regard vers lui, visage d’ange quelque part en fond, puis- la bague, le présent, de l’affection dans les veines et il l’attira à lui, étreinte serrée et un sourire. « Thank you, » juste un souffle. « C’est parfait. »

Il le garda quelques instants, chaleur dans l’estomac, avant de lâcher un soupir - signal de fin. « Okay, attends, pour reculer j’vais devoir faire une manoeuvre de conduite, » le ton pince-sans-rire tandis qu’il s’écartait lentement, cherchant ses deux béquilles oubliées des yeux. L’une était sur le sol, par terre, Frenzy ayant été attirée par la chute et en profitant largement ; l’autre appuyée contre l’arbre le plus proche, déposée dès qu’ils s’étaient arrêtés. S’accrochant d’une main à son ami, Eylian récupéra l’échouée puis s’y appuya avec un second soupir, franchissant ensuite le distance avec l’autre d’un pas rapide. « Viens on s’avance vers le suivant pendant que je raconte mes anecdotes, il est un peu loin. »

Un sourire à son ami, une avancée vers lui, à nouveau, geste du menton pour désigner le Togepi toujours blotti à son pied. « Uh- me pencher c’est un peu la galère, est-ce que tu peux me passer Aki ? ‘Fin, sauf si tu veux le garder avec toi, étant donné qu’il a l’air de bien t’adorer, là, » et l’humour dans la voix, des bulles d’affection en observant le petit pokémon leur rendre leurs regards, prudent.

Marche entamée, un peu à l’écart des chemins, Eylian finit par soupirer. « Offrir, » cita-t-il avant de secouer la tête. « Sérieusement, j’aurais pas pu me retenir genre vingt minutes avant de te donner tes cadeaux ? » Un coup d’oeil vers lui, sur le côté, puis il dévia vers son ami un instant, faisant mine de tendre la main vers son sac - « y’know what, rends-les-moi, j’vais recommencer, » - avant de rire et de le laisser tranquille, les yeux à nouveau braqués devant lui. Offrir ou recevoir. Qu’est-ce qu’il pouvait bien raconter ? C’était Noël, après tout ; il ne savait pas encore ce qu’il allait recevoir d’ici le lendemain midi, hormis la bague qu’il venait d’obtenir - picotements dans l’estomac, un coup d’oeil vers celle-ci, un sourire.

Quant à offrir - « oh, yeah. J’ai le meilleur cadeau pour Gaby, tout à l’heure, » et de l’affection dans les côtes, un soupir d’avance. Il n’avait pas besoin d’y être pour prévoir que les voisins des Demaury allaient probablement souffrir pendant quelques minutes, le temps que ses cris de joie se calment.« Donc, al fait du skate, al adore ça, et genre- déjà sa planche actuelle était super abîmée, elle commençait à se faire vieille, et puis, uh. » Le coeur qui bat un peu plus vite, une sensation étrange et décalée dans le corps - Eylian cilla. « Il s’est cassé à- uh, la manif’. » Pas besoin d’en dire plus ; pas besoin de rouvrir les souvenirs, les boîtes, ces gueules béantes et ces rugissements terrifiants ; cette panique à peine contenue et- stop. « Donc, al peut plus en faire. » Une pause, puis un sourire, un regard vers lui. « Pour l’instant. »

Il avait déjà eu l’intention de lui offrir un nouveau skate, mais lia voir assister à la perte - enfin, la casse - de l’ancien l’avait encore motivé à trouver la planche parfaite pour al ; et le cadeau l’attendait dans un coin de sa yourte, prêt à être emporté pour le soir même. « Je lui ai trouvé une nouvelle planche, solide et franchement canon. J’ai eu un mal fou à l’empaqueter, par contre. » Il secoua le menton. « Sérieusement, les cadeaux qui sont pas rectangulaires, c’est un cauchemar. » Sourire, pensée brusque, amusée, un oeil vers Romeo ; suivre des yeux sa silhouette, de l’affection sous les côtes. « Donne-moi ton talent, steuplaît. »

Le quatrième temple finalement en vue, Eylian s’arrêta un instant. « wait, je check juste l’heure, parce que Gaby m’a dit dix-huit heures pétantes, » le regard un peu désabusé vers son ami - et al, lorsqu’al lui promettait je pars juste cinq minutes, al les tenait, peut-être ? Enfin. « Et j’dois aller chercher la bûche avant ça, je leur ai dit que je m’en chargeais. D’ailleurs, j’ai trouvé une bonne pâtisserie, mais si t’as une adresse à me filer, je dis pas non. » Téléphone sorti, notifications ignorées, heure vérifiée - c’est bon, ‘y a le temps, menton hoché et un sourire adressé à Romeo. « Okay, on est tranquilles. Et yeah, une adresse ou une bûche en particulier. » Haussement d’épaules, brin de malice dans la voix. « J’aurais p’t’être dû te demander d’en faire une, carrément, vu tes talents de cuisinier, » le ton exagéré, le sourcil haussé - et il finit par rire, secouer la tête, dévier les yeux vers le temple.

Une petite foule s’y pressait, les vêtements colorés ou sombres, selon si l’humeur avait été de se vêtir pour Noël ou en commémoration. « On y- » et ses yeux accrochèrent une boule de coton reconnaissable, qui flottait à quelques mètres de là, provenant du chemin vers le cinquième temple et se dirigeant désormais vers le quatrième. « Wait, is that- » et Eylian s’avança rapidement, une demi-douzaine de pas avant de l’appeler, « Chiyoko ? » le prénom hélé sans non plus être crié.

La créature s’arrêta un instant, pivotant sur elle-même ; puis elle couina et ajusta ses flottements, se laissant doucement avancer vers le jeune homme… pour ensuite le dépasser, Eylian lâchant une exclamation d’un mélange d’amusement et de fausse offense, et se diriger droit sur Romeo, l’air ravie. La Doudouvet se glissa vers ses cheveux, l’air de chercher - probablement ses piercings - puis, joyeuse, finit par se presser un instant contre sa joue. « It’s like I’m invisible, » laissa échapper Eylian, sourcil haussé.
(c) TakeItEzy pour Be.Wild


Dernière édition par Eylian Lewis-Duval le Dim 25 Déc 2022 - 21:37, édité 1 fois
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
sous la feuille de gui
Étreinte douce de sa main captive sur les tiennes ; une emprise légère qui n’a pas lâché, ces doigts qu’on n’a malgré tout pas laissés filer et lui qui n’a pas esquissé l’ombre d’un geste pour se dégager. « Oh, j’sais pas, t’en penses quoi toi ? » Le regard suit, s’échoue sur l’anneau d’acier aux gravures alambiquées, et c’est lui que tu effleures du pouce, une seconde - vagues chaudes à l’intérieure, réconfortantes ; rassuré par les mots et les intonations.

« Okay, wait. » Une protestation, à leurs pieds ; quelque chose d’un peu aigu, d’un peu inquiet, qui jette tes prunelles en direction d’Aki. Est-ce qu’il s’est fait m- Ah, non ; simplement délogé de son perchoir rassurant, le Pokémon s’enfuit du pied de son indigne de mère pour- Oh et petits crépitements affectueux entre les côtes lorsque le Togepi s’agrippe à ton mollet et à tes lacets (décidément).
Et puis, en face, du mouvement - la main qui quitte les tiennes et un peu de froid, pas l’envie de la laisser s’échapper mais c’est toi qui as demandé. Alors, tu l’observes faire son jeu d’équilibriste, basculer ses appuis sur les béquilles à défaut de ses jambes et- Main droite tendue et d’autres crépitements d’affection tandis que tes doigts s’entremêlent aux siens, le geste anodin et un peu habitude (ça devrait pas être comme ça jeté au fond des idées, balayé dans les méandres d’un fil rouge consumé).

Et puis, la main gauche qui se referme sur la poignée de la béquille, la prise testée sous ton regard un peu distrait. « C’est parfait, » et tu reviens, le regard qu’on croise et quelque chose qui vacille un peu à l’intérieur - parce qu’il a du soleil plein le sourire et que ça file un boum au coeur. Il mérite, il mérite après novembre, il mérite après tes propres orages, il mérite après que tu l’aies laissé te faire mentir, il mérite - il mérite les éclaircies, effet Tyndall pour percer la grisaille et les pluies.

Un pas en avant, regard pas lâché, « hey » et « hey » encore, toujours, et ça fait si longtemps que c’est comme si ça faisait une éternité - toute une vie. Hey pour se chercher, hey pour se ramener, hey pour se trouver ; hey et puis le bruit sourd d’une béquille dans l’herbe et- Chaleur, un bras autour des épaules, l’autre main toujours prisonnière de tes doigts, la tienne, libre, glissée dans son dos, son odeur de sapin. Une inspiration réconfort et puis, une bascule, une exclamation stupéfaite au bord des lèvres, « fais att- » mais le bond, et la main qui s’enfuit, et la tienne qui saisit le bras qu’il pose sur ton épaule parce que tombe pas, le geste réflexe, te fais pas mal mais- Pas de casse ; l’équilibre retrouvé et les yeux où l’on s’égare une nouvelle fois.
« Shit, sorry, » et un rire en face qui attise le tien, « it’s all right, » en réponse, légère, avant qu’on t’incite au pas en avant. Les bras se referment, de nouveau - une étreinte plus solide, et plus ferme, et tes propres c'est rienbras qui l’entourent, ça ressemble à tout à l’heure mais en un peu plus doux, en un peu moins désespéré (pas de pardon à demander).

« Thank you, » et le nez enfoui quelque part contre son col, une inspiration, un silence. « C’est parfait. » (C’est comme toi) - les derniers noeuds d’anxiété achèvent de se désagréger ; leur fonte tamise un peu la fièvre et les décharges. Quelques instants, un soupir, un reste dans la tête mais l’étreinte qui se relâche malgré tout. « Okay, attends, pour reculer j’vais devoir faire une manoeuvre de conduite, » Un rictus s’étire sur tes lèvres tandis qu’il s’écarte, laisse naître les contours ravivés d’une étincelle espiègle au fond de tes yeux. « ’Gaffe, t’as p’t’être le permis mais t’as dû rouiller à Harmon’île. » Un regard en direction du sol, l’instinct de vouloir se pencher et ramasser la béquille pour lui, aider, mais sa main qui s’accroche et la tienne qui s’offre en appui solide sans broncher. Frenzy grogne mais sans feu, aboie et puis s’enfuit en galopant sitôt qu’on lui dérobe son nouvel intérêt, et tu la regardes faire avec, dans les yeux et sous le plexus, ce mélange un peu douloureux d’affection, de rire, de détresse et de regrets. Blessure ferraille, infection poison - le myocarde alourdi et, quelque fois, la sensation de t’y perdre et de t’y noyer, asphyxie après asphyxie, emporté dans les profondeurs par les plombs glissés dans les poumons.

Une inspiration, ciller, et du froid quand il s’éloigne, un geste pour se rapprocher mais- Attends ; tu t’immobilises avant la bousculade, juste à temps pour ne pas heurter le Togepi toujours accroché à ton pied (peut-être un peu moins froid soudainement). « Viens on s’avance vers le suivant pendant que je raconte mes anecdotes, il est un peu loin. » et « let’s go », la distance de nouveau un peu abolie, les prunelles qui vont et viennent, lui son visage ses traits ses tâches de rousseur ses yeux ses lèvres ses oreilles percées ses cheveux feu de forêt ses prunelles chocolat châtaigne automne chaleur et- « Uh- » revenir sans avoir l’air de ciller, « me pencher c’est un peu la galère, est-ce que tu peux me passer Aki ? ‘Fin, sauf si tu veux le garder avec toi, étant donné qu’il a l’air de bien t’adorer, là, » et oh et le geste un peu réflexe, de se baisser avec précautions pour cueillir le Togepi, le blottir contre soi d’un bras, repousser la bandoulière sur ta hanche de l’autre, adresser un sourire au petit Pokémon inquiet. Une caresse sur sa tête, un regard sur Frenzy qui revient au galop pour se glisser entre tes jambes en jappant - un rire t’échappe dans la fraîcheur de l’après-midi qui s’étire. « T’es jalouse, hein ? Saleté, » l’insulte affectueuse tandis qu’elle repart en courant et que vous lui emboîtez le pas.

« Offrir, » un sourire, risette amusée, t’as loupé ton occas’ encore quelque part dans les mémoires de la dernière dizaine de minutes écoulée. « Sérieusement, j’aurais pas pu me retenir genre vingt minutes avant de te donner tes cadeaux ? » Un geste, dans ta direction, « y’know what, rends-les-moi, j’vais recommencer, » un sourcil haussé et l’attitude en simulacre de s’offusquer. « Don’t even think about it, they’re mine now, » intonations joueuses et menton levé, fight me dans les airs que tu te donnes le temps d’un instant, refermant ton deuxième bras autour du Togepi blotti contre toi.

Quelques secondes - que tu passes à couver d’un oeil prudent la Rocabot partie plus avant, avec un énième bâton entre les dents que tu crains d’avance qu’elle heurte contre les chevilles des passants, et puis sa voix à tes côtés, qui bascule ton attention. « Oh, yeah. J’ai le meilleur cadeau pour Gaby, tout à l’heure, » un coup d’oeil en biais, tout à l’heure et donc, le vingt-quatre et t’oublies, quelquefois, que les traditions ne sont pas partout les mêmes (dans ta famille d’accueil, c’était le vingt-cinq qu’on offrait). Tout à l’heure, un peu comme un glas, et tes prunelles qui s’égarent - tout à l’heure, pour lui, c’est un peu de famille, un peu de chaleur, quelques rires tu l’espères, des souvenirs pour demain, pour plus tard, les jours d’après, les jours sans (il mérite) ; tout à l’heure, pour toi, c’est le vide de ton appartement, pas même l’audace d’un repas amélioré, probablement de la musique un peu trop forte, une bouteille trop chargée et une clope sur le balcon, en tête à tête avec les étoiles, pourvu que le ciel de Kopadia ne soit pas couvert à la nuit tombée.

(Si tu savais comme les nuages que tu redoutes ne prendront pas la forme escomptée ; si tu savais comme cette nuit de fête qui te donne un peu la nausée deviendra quelque chose qui comptait.)

Un peu de jalousie, un peu d’envie - posséder ce quelque chose auquel t’as renoncé quand tu t’es barré ; une autre envie de fumer. « Donc, al fait du skate, al adore ça, et genre- » oh et petite pensée qui dérive ; c’était le truc d’Olympe, ça, et puis celui de Meera, aussi, et toi au collège tu roulais un peu mais t’étais pas si doué, pas comme elles, tu les regardais enchaîner les tricks en te contentant de tenir en équilibre et de tourner pour ne heurter personne sur les trottoirs et- « déjà sa planche actuelle était super abîmée, elle commençait à se faire vieille, et puis, uh. » Un quelque chose, dans l’intonation, qui rend un peu alerte ; te ramène et t’incite à libérer l’un de tes bras pour poser ta main sur le sien, une seconde, je suis là. « Il s’est cassé à- uh, la manif’. »
Quelque chose qui serre au dedans, un autre noeud, un peu plus emmêlé, un peu plus fermement noué, et tirer sur les fils c’est sceller, c’est ne plus jamais s’en défaire, c’est une terreur, une douleur, une bascule, un vide sous les pieds coup de poignard au coeur c’est un venin un poison un acide dans les veines depuis c’est- non, non non non et une litanie, non, arrête et ciller, un peu.

Tenir bon malgré tout.
Je suis là (même si ta raison est ailleurs).

« Donc, al peut plus en faire. » Forcément. Mais- Sourire, regard, évidemment. « Pour l’instant. » Tu secoues la tête, doucement, tes deux bras de nouveau autour d’Aki qui vous observe de ses grands yeux, curieux malgré les inquiétudes. « Je lui ai trouvé une nouvelle planche, solide et franchement canon. J’ai eu un mal fou à l’empaqueter, par contre. » Un rire, malgré toi ; qui tonne dans le presque silence d’Harmon’île, à peine rompu par une murmure murmurée. « Oh, really? » Moquerie sans feu, boutade que t’aurais su accompagner d’un coup de coude ou d’épaule s’il n’avait pas été blessé - que tu saupoudres d’un regard appuyé par défaut.
« Sérieusement, les cadeaux qui sont pas rectangulaires, c’est un cauchemar. » Le regard qu’on croise encore - parce que les yeux reviennent toujours se chercher, plus souvent encore que vos mains ne cherchent à s’effleurer. « Donne-moi ton talent, steuplaît. »

Un sourcil haussé, rire réprimé, tu renverses d’un rien la tête, dos de la main contre le front, « c’est trop d’honneur » espiègle lâché avec presque autant d’exagération que le geste que tu laisses retomber. « Seulement si tu m’donnes ton talent pour trouver des cadeaux. » Une pause, tes prunelles qui glissent sur sa main, remontent. « I mean, la bague c’était- » Un haussement d’épaules, c’est nous mais qu’on ne formule pas. « Un coup d’chance qu’on ait une espèce de private joke, quoi. »

Quatrième temple en vue, une pause d’Eylian et qui t’immobilise aussi comme ton pas se calque sur le sien - frustration contenue, petits éclairs un peu vifs sous l’épiderme, des envies de bouger que musellent de force l’atmosphère, l’évènement et la blessure de ton hôte. « wait, je check juste l’heure, parce que Gaby m’a dit dix-huit heures pétantes, » et un rictus, c’pas al qu’est jamais ponctuel-le, aussi ? mais le regard qu’il t’adresse comme un semblant de réponse, une main vaguement levée en signe de fuite, pas mon problème, débrouille-toi et ton énième geste arrache un petit cri de protestation au Pokémon entre tes bras.

« Et j’dois aller chercher la bûche avant ça, je leur ai dit que je m’en chargeais. D’ailleurs, j’ai trouvé une bonne pâtisserie, mais si t’as une adresse à me filer, je dis pas non. » Uh- Une pâtisserie qui vaudrait le détour, hein ? Il sort son portable et j’aurais pu r’garder l’heure tu sais et le nez froncé, les chiffres sur l’écran qu’on tente d’apercevoir, un peu d’appréhension, à quel point ça passe vite quand t’es là ? « Okay, on est tranquilles. » (Un peu de chaleur, rassuré.) « Et yeah, une adresse ou une bûche en particulier. J’aurais p’t’être dû te demander d’en faire une, carrément, vu tes talents de cuisinier, » et une grimace, un soupir, amusé, un haussement d’épaules qu’on réprime pour ne pas bousculer encore le Togepi. « J’fais tous les p’tits plats chauds et mijotés qu’tu veux, mais par contre, tout c’qu’est bakery, compte pas sur moi, eh. »

Le regard qui suit, Frenzy qui revient te tourner autour, des aboiements sonores qui t’incitent à la bousculer doucement du pied pour la faire taire - l’efficacité sujette à discussion -, tu observes les gens, le monde, la vie. La vie, celle qui bat, celle qui pulse malgré tout, les horreurs, les douleurs, les- « On y- » Ciller. Les yeux sur lui, on y va ? oui mais- « Wait, is that- » Et- Oh, présente flottant dans la brise, amas de coton devenu familier en quelques jours après ne l’avoir jamais croisé en plusieurs mois. « Chiyoko ? » Et la voilà donc, la fugueuse - qui lui passe devant sans vraiment s’arrêter, sa trajectoire lancée droit dans ta direction.

« Hello you, » tout doux, tout rire, tandis qu’elle part en quête de- « Fais gaffe, » un peu désemparé, chaînette à l’oreille que tu sens s’agiter sans douleur, et puis présence duveteuse pressée contre ta joue. Amusé, un peu attendri, ta prise assurée sur Aki, tu lèves ta main librebakery pour la glisser dans l’épaisseur de coton de Chiyoko - étreinte douce dont tu la laisses s’échapper l’instant d’après. « It’s like I’m invisible, » et qu’une envie de rire, qui prend entre les côtes. « Sorry- Eh, Chiyo, r’garde ça, » et tes doigts qui pianotent dans les airs, pour faire jouer les reflets sur tes bagues, dont elle s’approche en les couvant d’un oeil intéressé. « Princesse, va, » un souffle, et les yeux qui remontent, direction Eylian. « Elle va totalement te chaparder ta bague si tu l’enlèves, hein ? » Une grimace vaincue - Chiyoko est une menace bien plus grande que vos forces, mêmes unies, ne sont capables d’affronter.

« On y va ? Maintenant qu’on a retrouvé notre middle child égarée ? » Crépitements jeu dans la voix, et puis le pas qu’on reprend, direction le temple. Moins de monde, moins de vie, une pause parce que- « Oh, euh, oui, à New Pyra du coup s’tu veux t’as- Euh, la Red Velvet Bakery, c’est près de, uh, Allendous Alley ? J’sais pas si tu vois- Sinon, à côté du Mastodonte, t’as une enseigne qui s’appelle Charlotte, c’est pas forcément donné selon c’que tu veux, mais c’est une tuerie. » Recommandations faites avant de les oublier, tu te glisses dans le temple, précédent Eylian d’à peine un pas ou deux.

Tas de bougies blanches - sans odeur. Parfum de sève, en fond ; de sapin, aussi, plus fort que celle qu’Eylian porte sur lui. Des autels un peu moins remplis, un peu plus vides, pas encore investis - tu détailles d’un oeil curieux les broderies, les petites sculptures de bois et les dessins d’enfants. Un regard en biais, la main tendue pour attraper le quatrième charm, tu regardes ce que ton hôte laisse avant d’emprunter vos pas en sens inverse.
Frenzy se tient là, à l’entrée, assise dans l’herbe, probablement un peu trop sage pour l’agitation dont elle fait preuve depuis que tu l’as libérée. « Qu’est-ce que t’as fait comme connerie encore, toi ? » Langue pendue, tête levée, elle t’adresse un regard pas si coupable, que tu finis par balayer d’un soupir.

Bah… Si personne n’a crié, c’est que ça n’est de toute façon pas bien grave, hein ?

Point de colle défait - petite déchirure sur le papier que tes ongles n’ont pas su éviter dans le soin que tu prenais à ne pas déranger le Togepi -, tu déroules le charm, effleures les mots et- Non. C’est une révulsion vive, répulsion réflexe, un rejet qui t’intime au silence, c’est un poison distillé entre les côtes et sur le palais, blessure, brûlure, des images, le rappel autrefois brûlant de baisers devenus souvenirs froids, de frôlers feu changés en empreintes de glace.
C’est un peu cruel, c’est un peu vain - tu lis en pensée, sans parler, t’as la gorge nouée avant même d’avoir prononcé le moindre mot.

« J’peux pas. » Un souffle - un aveu, un renoncement. J’peux pas, j’y arrive pas, ça vient bousculer des trucs, ça vient ravager, ça vient tout faire trembler, « j’peux pas » qui répète, un peu cassé, un peu bas - le morceau de papier qu’on tend et les doigts qui tremblent, les pas qui s’éloignent malgré soi. Un besoin de marcher, respirer, Frenzy sur les talons et qui aboie et « oh, ta gueule, » lâché par dessus le bruit d’une roulette de briquet - la cigarette embrasée ; t’as même pas vu l’alignement des gestes qui s’empressaient, à une seule main, d’en tirer une à glisser entre tes lèvres.

Tu t’adosses au premier arbre sur ton chemin, un peu à l’écart des sentiers, des gens, du monde - t’inspires une bouffée poison mais ça ne suffit pas (désirs de numb, appels du vide). La tête renversée contre le tronc, tu ne baisses les yeux qu’en entendant le bruit des béquilles et de ses pas. Une inspiration, un soupir, tu mérites pas ça. « Désolé, » à voix basse. Aujourd’hui j’voulais m’faire pardonner mais j’continue d’déconner. « C’est juste- Damn, j’sais pas, c’juste le pire timing qui soit. » Un rire, acerbe ; les doutes qu’on distille, c’est quoi que t’as dit cette nuit-là ? Y’avait Meera et puis quelqu’un, quelqu’un qu’j’ai perdu encore une fois ou p’t’être pas exactement, y’avait un again quelque part, non ? et tu sais plus, tu sais plus t’avais trop bu, c’est un peu flou, tu voulais mentir mais pas totalement, tu voulais parler d’elle, parce que la taire c’est comme la perdre encore une fois, non ? Jill Jill Jill son nom comme en litanie est-ce que si j’arrête de le répéter je finirais par l’oublier ? question un peu douleur est-ce que j’serais plus heureux si j’me rappelle pas ? et ça fait mal et ça brûle et ça prend à la gorge et-

Arrête.

Tu te laisses glisser contre le tronc, t’accroupis près du sol, le dos en appui sur l’écorce, Aki serré contre toi comme un réconfort nécessaire, une accroche solide qui te garde ici, parce qu’il est fragile, et apeuré, t’as pas le droit d’éclater. Alors, une inspiration, une bouffée, la fumée crachée de côté - et tu relèves enfin les yeux dans sa direction.

« Okay, » okay pour reprendre le fil ; okay en suspension, dans l’entre-deux égaré, quelque part au milieu de songes terribles et réalité fétide. « Je sais plus, je sais plus c’que j’t’ai déjà dit ou pas, uh, » et c’est le retour des syllabes qui vont trop vite, trébuchent ; t’essaies de parler plus vite que tes pensées, p’t’être que t’arriveras à les fuir comme ça, « j’ai jamais dit je t’aime, même en cinq ans à être avec la même personne, plus de trois à vivre avec elle et des milliers de fois à l’penser, » parce que je t’aime c’est vulnérable, c’est un aveu fragile, c’est ouvrir grand les bras et dire détruis-moi et puis c’est promettre, aussi, quelque part, je t’aime c’est s’engager, c’est donner de soi, c’est nommer l’indicible, poser des étiquettes, se barricader, décider qu’on est ci ou qu’on est ça, que c’est ceci ou cela, des limites, des frontières, des prisons.

« Jeeee, j’ai d’jà embrassé ma meilleure amie, Olympe. On était à c’t’âge un peu con où tu dès qu’l’amitié c’est un peu trop fort tu prends ça pour de l’amour, » un haussement d’épaules - la force de sourire. « C’était super awkward, mais on a ri, on s’est r’gardés et on a juste décrété que, non, vraiment pas. » Un rictus, une bouffée ; la voix un peu coincée dans la gorge parce que tu retiens la fumée dans ta trachée. « Depuis, elle m’rappelle dès qu’elle en a l’occasion que, damn it, Romeo, what a bad kisser you were, » qu’on mime, les intonations exagérées, le rire qui disperse les volutes âcres dans la brise Callésienne. « Fortunately, » et les syllabes sont soigneusement détachées, un peu jeu quand tes prunelles effleurent la présence d’Eylian, plus haut, « people change. »

Mais moins d’éclat dans les yeux, moins de vie dans la voix - tout qu’on tamise d’un voile un peu gris, d’une averse un peu froide.
Ç’aurait dû être elle et toi, sous cette putain de feuille de gui.
James Arthur - Skeleton
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:


Dernière édition par Romeo Parrish le Mar 31 Jan 2023 - 18:19, édité 1 fois
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

La petite créature flottait par à-coups joyeux autour de Romeo, qui lâcha un rire après avoir passé ses doigts à travers le coton. La Doudouvet ignorait tout le reste, qu’il s’agisse de Frenzy à leurs pieds, Aki toujours dans les bras du jeune homme, jusqu’à Eylian lui-même, lequel haussa un sourcil, amusé. Sérieusement ? « Sorry- Eh, Chiyo, r’garde ça, » et la principale attraction du moment leva la main, agitant ses doigts aux bagues ornementées ; le soleil faisait ricocher de jolis reflets sur celles-ci, et Chiyoko se dirigea aussitôt vers elles, happée comme elle l’était par tout ce qui brillait. « Princesse, va, » souffla Romeo, et- Eylian rit. Oui, probablement. Il avait toujours du mal à se montrer ferme avec la petite créature, principalement parce que ses blagues comme ses bêtises n’étaient jamais graves et également parce qu’elle était un peu trop adorable pour son coeur.

Les yeux levés vers son ami, il haussa un sourcil. « Elle va totalement te chaparder ta bague si tu l’enlèves, hein ? » Et- « ...clairement. » Un soupir, un regard vers la concernée, laquelle tournait avec un manque de subtilité certain autour des mains baguées du chanteur. « J’suis même pas sûr qu’il y ait besoin que je l’enlève, » dit-il avec un geste du menton vers elle, avant de tendre la main pour l’éloigner doucement, ignorant ses protestations couinées. Elle finit par flotter plus près du sol, descendant pour saluer Frenzy. Puis- « On y va ? Maintenant qu’on a retrouvé notre middle child égarée ? » Un rire, un regard - une navette entre lui et la Doudouvet, bulles d’affection dans l’estomac. Middle child ; les blagues, encore, nées peu après avoir déniché Aki et jamais abandonnées depuis.

Ce temple-ci était un peu à l’écart du monde, moins de rumeurs de conversations flottant autour. Les gens et les groupes se faisaient plus épars, quoique les expressions semblables ; Eylian les salua d’un signe de tête, jetant un coup d’oeil curieux à Romeo lorsque celui-ci s’arrêta à l’entrée de la construction. « Oh, euh, oui, à New Pyra du coup s’tu veux t’as- Euh, la Red Velvet Bakery, » et oh, okay, les pâtisseries, « c’est près de, uh, Allendous Alley ? J’sais pas si tu vois- Sinon, à côté du Mastodonte, t’as une enseigne qui s’appelle Charlotte, c’est pas forcément donné selon c’que tu veux, mais c’est une tuerie. » Okay- Okay, les noms et les lieux enregistrés, une pause d’un instant avant de le suivre à l’intérieur.

Les gestes répétitions, les pas réguliers ; s’approcher de l’autel, faire basculer son sac de l’épaule au torse pour y récupérer la quatrième offrande, le tout ne différa pas des trois fois précédentes. Eylian referma les doigts sur le premier des deux présents qu’il attrapa, à savoir un vieux bracelet doté de trois perles dorées, qu’il posa à côté d’une sculpture de Milobellus. Chiyoko flotta près de lui, très intéressée par les petites boules brillantes, et il dut la fixer avec un sourcil haussé pour qu’elle s’éloigne, un peu bougonne. Elle sortit du temple en vitesse, le laissant adresser un sourire à Romeo avant de lui emboîter le pas pour sortir - quittant ainsi l’odeur de sapin qui les avait happés dans le bâtiment. Quelques mètres parcourus à l’extérieur, la petite Rocabot posée dans l’herbe avec un calme suspect, l’accusation à demi sérieuse de son dresseur ; Eylian repéra rapidement sa propre petite fauteuse de troubles, qui n’avait pour une fois pas entamé de nouvelle bêtise et se contentait de lutter contre la brise froide pour les rejoindre.

Romeo s’efforçait d’ouvrir le papier sans bouger Aki, toujours blotti contre lui. Une vague chaude au creux des côtes ; Eylian réprima un sourire, baissa un instant les yeux vers le charm finalement déroulé avant de les remonter vers- uh. Un clignement de paupières, un doute ; quelques pointes dans l’estomac ; parce que devant lui, son ami avait pris une expression indescriptible, l’attention rivée sur le bout de papier, muet mais blême ; et- inquiétude, un pas en avant, l’envie de tendre la main, hey dans la gorge, hey au bord des lèvres- « J’peux pas, » ciller. Il ne pouvait pas mais ne peut pas quoi et préoccupation- « j’peux pas » encore une fois, la voix faible, la voix comme un étau ; il lui tendit le charm, Eylian s’en saisit sans attendre, un dernier coup d’oeil sur lui. Il n’eut le temps de déchiffrer que les premières inscriptions, drôle de tradition que celle de célébrer l’amour sous une feuille de gui ; que de s’embrasser pour souhaiter la bonne année, drôle d’idée qu’ont- avant de l’entendre s’éloigner, bruits de pas rapidement suivis d’un aboiement, de gestes nerveux, oh, ta gueule et une odeur de fumée- merde.

Papier glissé dans la poche, béquilles sur le sol avec un appui pressé, les pas rapides - plus ou moins, fichu genou en pensée quelque part - et Chiyoko glissée derrière son épaule, elle-même affectée par le brusque changement d’humeur, il le rejoignit après plusieurs secondes à la lenteur frustrante. Un soupir, en face ; adossé à un arbre, il baissait la tête vers le sol. « Désolé. C’est juste- Damn, j’sais pas, c’juste le pire timing qui soit. » Eylian secoua la tête, les yeux rivés vers lui - des épines sous les côtes, le coeur un brin serré. « It’s okay, I- I know, » murmure assuré, rassurant - pourquoi lui en voudrait-il ? C’était le pire timing possible ; parce qu’il le lui avait dit, qu’il avait à nouveau perdu quelqu’un ; après avoir mentionné Meera, après avoir raconté, vidé son coeur, en quelque sorte ; il l’avait dit, again, l’odeur de l’alcool partout, et Arceus, c’était cruel ; cruel de lui faire lire ce papier qui parlait d’amour alors ça l’avait déjà tant abîmé.

Sous ses yeux, il se laissa tomber ; le dos contre le tronc, accroupit et Aki dans les bras, petite créature toute aussi inquiète aux yeux rivés vers le visage de son porteur. Ne disait-on pas que les Togepi accumulaient de la joie pour ensuite la partager avec les autres ? Eylian fixa le petit duo, espérant avec force que c’était vrai ; que Romeo la sentirait, cette réserve de bonheur qu’il gardait contre lui. Une inspiration, face à lui ; il le regarda enfin, accentuant les oursins, à l’intérieur - son expression douloureuse. « Okay » et un hochement de tête pour l’encourager - j’t’écoute. « Je sais plus, je sais plus c’que j’t’ai déjà dit ou pas, uh, » vite, très vite, peut-être trop vite, les mots en choc les uns contre les autres et les syllabes se mangeant entre elles, « j’ai jamais dit je t’aime, même en cinq ans à être avec la même personne, plus de trois à vivre avec elle et des milliers de fois à l’penser, » et yeah, il lui avait dit. Il y avait longtemps ; les détails éparpillés le long des conversations, au fil des semaines, des mois, des verres, parfois ; mais il s’en souvenait, encore, reconstituait le puzzle avec chaque morceau d’information. Il ne poussait jamais - ne le voulait pas, se contentant d’enregistrer, d’écouter, se souvenir. J’ai jamais dit je t’aime à quelqu’un, les mots prononcés il y a longtemps, chaleur et plage et plongeons dans les embruns - pas même Meera, malgré ces cinq ans.

« Jeeee, j’ai d’jà embrassé ma meilleure amie, Olympe. On était à c’t’âge un peu con où tu dès qu’l’amitié c’est un peu trop fort tu prends ça pour de l’amour, » et il sourit - le geste un peu fragile, un peu vague, mais tout de même présent. Quelques épines se désagrègèrent. « C’était super awkward, mais on a ri, on s’est r’gardés et on a juste décrété que, non, vraiment pas. » Rire, un instant, doucement - et le fixer, encore, trésor et ange déchu, un peu érodé, un peu abîmé, besoin de réparer enfoui à l’intérieur. « Depuis, elle m’rappelle dès qu’elle en a l’occasion que, damn it, Romeo, what a bad kisser you were, » sa voix modifiée, un instant ; pour prendre le ton et l’accent de ce qu’Eylian supposait être une Olympe en plein tâcle. Quelques autres épines en moins, un autre sourire. « Fortunately, » la voix un peu différente, plus lente, tandis qu’il levait les yeux pour finalement croiser les siens, « people change. » Un rire ; une vague d’amusement, d’affection. People change, et quelques souvenirs dans un coin du crâne ; secouer la tête, hésiter, do they en murmure taquin au bord des lèvres- mais « yeah, they do, » peut-être un peu trop plein de chaleur ; mais il la sentait déborder, toute l’affection, tout ce besoin de donner, d’offrir ; d’apporter un peu de réconfort à cette absence de couleurs vives qu’il voyait assombrir ses yeux, face à lui.

Puis- une hésitation, le temps d’une respiration ; rapidement balayée en le regardant à nouveau. Eylian lâcha une béquille, la laissant tomber dans l’herbe non loin d’eux. Il se laissa ensuite glisser le long de la deuxième, allongeant sa jambe blessée face à celles de Romeo, gardant la deuxième pliée pour pouvoir s’y poser. Finalement assis - un coude sur le genou et secouant le menton avec une exaspération vague contre son propre état - il posa la deuxième béquille sur la première, réprimant un sourire en voyant Frenzy s’approcher. « Coucou, toi, » dit-il, agitant un instant l’un des deux bâtons d’acier pour jouer avec, avant de le lui abandonner - il n’en aurait plus besoin d’ici deux jours, de toute façon, n’est-ce-pas ?

Prunelles dans celles de son ami, en face, « hey » murmuré, il- oh, sensation de coton sur la joue, Chiyoko se pressant contre le côté de son visage avant de venir se blottir dans ses bras à la manière d’Aki. Sourire amusé aux lèvres, Eylian passa la main sur son corps de coton et l’entoura délicatement d’un bras, puis reporta son attention sur Romeo. « So- » et un crâne vide, et fixer ses yeux rendus bruns clairs par l’ombre de l’arbre, wait, « uh, attends j’ai pas lu le papier, en fait. » Une manoeuvre compliquée plus tard pour l’extraire de sa poche sans déranger la Doudouvet ni son genou, il balaya le charm des yeux en vitesse, enregistrant rapidement le thème du temple avant de soupirer. « Okay, yeah, » un sourire adressé à son ami, puis réfléchir une poignée de secondes. Et- « Oh, god, la seule chose qui me vient est un gros dossier, » marmonna-t-il avant de rire.

Un mensonge blanc ; parce qu’il en avait d’autre, des anecdotes, des pistes, mais- bien moins susceptibles de lui arracher un rire ; bien moins susceptibles d’alléger le poids qui lui était tombé sur le coeur. « So, ma première copine, uh, de genre mi-terminale à fin de première année de fac- » une hésitation, une réflexion rapide, « j’ai oublié les classes à Galar- but like, on s’est mis ensemble j’avais presque dix-huit ans et j’avais dix-neuf ans et quelques quand on s’est séparés. Du coup, on a fêté un Noël ensemble, I mean, more like New Year. » Chiyoko s’agita, Eylian la libéra, et elle vint se percher juste au-dessus de Frenzy. Il tendit la main pour la poser sur son mauvais genou, tâtant doucement l’os sans y penser, léger massage apaisant les tendons. « Bref, on a vu une feuille de gui, on a voulu s’embrasser dessous, parce que, eh bien, clichés, …et le truc nous est littéralement tombé dessus. » Un oeil vers Romeo, un sourire - et puis un éclat de rire bref.

« C’était franchement ridicule. Like, t’sais y avait ce huge- je sais pas ce qu’ils ont foutu, ils avaient accroché beaucoup trop de gui en même temps. Elle a reculé en entendant un bruit de rupture, mais j’me suis pris le bail en plein dans la figure, c’était super agréable. » Il avait eu du gui plein les cheveux et avait recraché une branche avec une grimace - mais au moins, ça l’avait faite rire. Et cette histoire continuait à apporter quelques pétillements de joie, même si c’était à ses dépens. « Après ça, elle a milité pour l’adoption d’une nouvelle fleur à la place du gui, d’une part parce que le gui, elle trouvait ça pas suffisamment beau et d’autre part parce que, je cite, “c’est un vrai mood-killer”, » lâcha-t-il avec une expression désabusée - qu’il brisa pour sourire au bout d’un instant. « J’ai jamais vraiment compris l’importance que ç’avait pour elle, mais ça lui faisait plaisir, alors je suivais, » et un haussement d’épaules. Ils auraient pu rester amis après leur rupture, mais elle n’était pas dans la même université, et ils s’étaient rapidement perdus de vue. Peut-être qu’elle avait réussi à accrocher autre chose que du gui aux murs, lors du Nouvel-An, suivant - en tout cas, il le lui souhaitait.

Le sol donnait un peu froid ; mais Eylian fixa son attention sur Romeo, face à lui, et sourit. « On prend le temps que tu veux, » la voix basse et le ton doux. Le temps qu’il lui faudrait pour respirer ; pour se calmer, se remettre. Pour que les battements de son coeur s’apaisent ou heurtent moins ; pour qu’Aki lui rende un peu du bonheur et du safe qu’il avait peu à peu retrouvé en leur compagnie ; pour qu’un sourire un peu plus coloré naisse sur son visage. Il ôta sa main de son genou, réalisant un peu tard le mouvement réflexe ; un haussement d’épaules, se concentrer à nouveau sur lui, « te presse pas. J’ai la flemme de galérer à me lever. » Vrai et faux à la fois - mais une excuse offerte, une excuse donnée ; pour qu’il ne se sente pas coupable d’accepter la proposition ; pour qu’il ne s’oblige pas à se reprendre vite. Le temps que tu veux, avait-il dit.

Et puis- finalement, lorsqu’il se leva ; Eylian tendant la main, demande informulée pour l’aide de se remettre sur ses pieds ; les deux béquilles serrées dans l’autre, prise maladroite ; il l’aida du mieux possible pour éviter d’appuyer tout son poids sur lui. Sourire léger, quelques traces d’aurore dans le ventre, il serra doucement sa main une fois stable, hey informulé. Un besoin de chérir entre les côtes ; l’envie de le serrer contre lui, et il tenta un pas en avant ; une contemplation puis un geste- et une béquille lui échappa, s’écrasant sur l’herbe en arrachant un couinement à Chiyoko, qui avait failli s’y cogner. « Crap, sorry. »
(c) TakeItEzy pour Be.Wild
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
Un voile un peu gris.
Une douleur qui fait comme les vagues et la marée ; qui s’éloigne, s’éloigne, s’éloigne, qu’on parvient presque à oublier, parce que l’esprit fait barrage, parce que la maladie empiète, parce que les cachetons délaissés ont additionné des briques de plomb sur la peine. Et puis, un rouleau, un deuxième, un mur d’eau, un ouragan, les affres comme une averse acide et, emporté par le courant, c’est comme se briser les os sur les rochers du torrent, sur les coraux et des épaves des océans. C’est s’y perdre, s’y éclater, sentir tous les bris et tous les morceaux de verre, s’asphyxier dans les profondeurs et se brûler les poumons à la première inspiration par dessus la surface percée - parce qu’elle vient forcément, pas vrai ?

(J’peux pas en boucle, j’peux pas encore et encore et c’était comme une supplique ce soir-là, j’peux pas répété cent fois.)

C’est se persuader d’aller bien un huit jours sur dix et puis t’abîmer sur un morceau de papier qui parle d’amour quand tu l’as perdue ; c’est toi et tes sourires et tes mots qui vont trop vite et tes gestes ton énergie le sommeil qui s’enfuit les projets qui s’empilent les plans sur la comète mais n’aller au bout de rien et puis même oublier ce que tu avais commencé, c’est t’agacer, c’est (te) détester et puis un peu moins, (t’)adorer, le monde, la vie, les gens, ton feu, ta fièvre, rire, rire, rire et danser et chanter et sortir et voir du monde et-

(Et tu sais ce qui vient, ensuite ; quand la fatigue te rattrape ou quand on te convainc de reprendre ton traitement - tu sais comment ça finit, tu sais que tu montes les sommets pour mieux plonger dans les gouffres après.)

Tu choisis le rire.
Le rire comme arme, le rire bataille ; tant que tu ris c’est que t’es encore là, c’est que t’as pas tout perdu - fake it ‘til you make it et à force de prétendre être heureux, p’t’être qu’on le devient et si les changent alors, p’t’être que tu pourrais aussi et- « yeah, they do, » et tes prunelles sur lui, un petit crépitement sous les côtes, they do, qu’importe si c’est le ton de la vanne, qu’importe qui c’était un peu plus léger, they do et peut-être que tout n’est pas perdu.

Tu observes sans tout de suite comprendre - la béquille lâchée dans l’herbe, et puis Eylian qui- Oh, éclat de compréhension, okay, et une petite risette sur le bord des lèvres, malgré tout - compassion tendre, encore un peu de patience et une caresse sur la tête du Togepi entre tes bras, un regard pour promettre ça va à la petite créature inquiète. « Coucou, toi, » et les prunelles relevées pour observer la scène, Frenzy en quête de quelque chose à mâchouiller et les béquilles données en offrande et tu d’vrais vraiment pas faire ça et tu t’apprêtes à rappeler la Rocabot à l’ordre mais « hey » et lui et « hey » réponse, réflexe doux, hey qui te ramène toujours, quand est-ce que ça a commencé, déjà ? Mais une interruption, Chiyoko en quête d’affection, la tête qui s’incline et tout qui s’apaise un peu.

(Pourquoi tu tremblais, déjà ?)

« So- » Une pause, un sourcil haussé, « uh, attends j’ai pas lu le papier, en fait. » Le- Oh, oui, c’était ça ; le papier, le charm et parler d’amour, de coeur qui bat, s’emballe, se serre ou se brise, et puis quelque chose qui vacille pendant qu’on l’observe et qu’il lit, et puis le regard qui bascule parce que bruit désagréable de crocs sur le métal et « Frenzy, stop this. » Le chiot relève la tête, offusqué de l’interruption, et tu tapotes ton mollet de ta main qui tient la cigarette. « Go find a real stick or come here, you idiot, » tu maugrées mais l’affection déborde, un peu plus que tu voudrais et, tandis qu’elle te rejoint, tu renonces à nourrir le feu dans tes cuisses pour t’asseoir tout à fait. « Okay, yeah, » En tailleur dans l’herbe et le dos contre le tronc, Aki posé dans le croisement de tes jambes, ta main libre en caresses affectueuses et Frenzy toujours couchée près des béquilles, mais au moins occupée à- uh, mâchouiller de l’herbe - for Zamazenta’s sake -, tu réponds au sourire d’Eylian et patientes. Son tour.

« Oh, god, la seule chose qui me vient est un gros dossier, » un sourcil haussé, taquinerie au fond des yeux. « T’as des dossiers, toi ? » lancé comme ça, pince-sans-rire, entre une bouffée et les exhalaisons grisailles. « Vas-y, balance, j’veux tout savoir, » l’invitation à voix basse, un quelque chose d’espiègle dans les intonations. « So, ma première copine, uh, de genre mi-terminale à fin de première année de fac- » Termi- Oh, oui, les systèmes scolaires - tu retiens quand on t’en parle, tu oublies d’ici la mention d’après ; l’air de s’en rappeler, en face, et le sourire un peu plus prononcé, chaleur douce sous les côtes, « j’ai oublié les classes à Galar- but like, on s’est mis ensemble j’avais presque dix-huit ans et j’avais dix-neuf ans et quelques quand on s’est séparés. » Okay, un an et demi, donc, pas mal. « Du coup, on a fêté un Noël ensemble, I mean, more like New Year. » Acquiescement léger, le regard baissé en direction d’Aki, l’une de ses pattes avant qu’on serre tout doucement entre deux doigts, affection tendre - le Togepi définitivement adopté, les Pokémon c’était pourtant pas trop ton truc, toi mais certains ont cet effet-là, sur toi, de t’attendrir à l’infini.

« Bref, on a vu une feuille de gui, on a voulu s’embrasser dessous, parce que, eh bien, clichés, …et le truc nous est littéralement tombé dessus. » Les yeux relevé, les sourcils haussés, les traits rire et incrédulité. « Non, sérieux ? » T’imagines la scène, sans grande peine - l’instant romantique transformé en désastre comique en une seconde de flottement. « C’était franchement ridicule. » Oh, that’s for sure amusé dans la tête, et un rire - léger, au moins un peu sincère - au bord des lèvres. « Like, t’sais y avait ce huge- je sais pas ce qu’ils ont foutu, ils avaient accroché beaucoup trop de gui en même temps. Elle a reculé en entendant un bruit de rupture, mais j’me suis pris le bail en plein dans la figure, c’était super agréable. » Une grimace, malgré toi, « ça pique en plus, c’te connerie d’mistletoe, » et des souvenirs de t’être écorché la paume des mains en accrochant quelques branches de gui au milieu du salon des Davis, chaque année sans faute, perché sur un vieil escabeau bancal et sous la direction esthétique d’une Meera qui s’empressait d’emprunter des pansements à la salle de bain d’Olympe pour les coller sur les plaies. Tu te laissais faire, chaque fois, le coeur trop tendre pour protester.

« Après ça, elle a milité pour l’adoption d’une nouvelle fleur à la place du gui, d’une part parce que le gui, elle trouvait ça pas suffisamment beau et d’autre part parce que, je cite, “c’est un vrai mood-killer”, » un autre rire, toujours bas, qui précède une bouffée âcre sur ta cigarette. « J’ai jamais vraiment compris l’importance que ç’avait pour elle, mais ça lui faisait plaisir, alors je suivais, » et ça lui ressemble, un j’te suis quelque part dans les pensées, jamais oublié ; mais c’est lui, cette espèce de si ça te rend heureux.se alors, vas-y, alors, j’en suis qui frôle toujours quelque chose d’un peu fragile, chez toi, d’un peu précieux.
Parce que t’es spontané ; une impulsion, un extraverti, theater kid et dramatique - tu sais -, la mise en scène de soi comme principal vecteur d’expression, c’est toi au monde, toi entier, et t’as besoin de ça, quelque part, besoin qu’on en rie, besoin qu’on te suive.

Tu t’éteins si ceux dont l’avis compte t’intiment la sensation que tu déranges.

(Plutôt que de la faire vaciller, ta flamme, Eylian l’a toujours rallumée, ravivée - tu l’observes et tu songes, malgré toi, que tu sais comme il alimente les braises qui refusent de s’éteindre en toi.)

« On prend le temps que tu veux, » et des souvenirs un peu vagues, un peu flous, un peu loin, c’est pas la première fois qu’tu m’dis un truc comme ça et toujours ce quelque chose, chez lui, qui suit, qui emboîte le pas, un sourire et tu hoches la tête, lentement, les prunelles qui glissent pour accrocher la main qui quitte le genou blessé et il s’est fait mal ? mais « te presse pas. J’ai la flemme de galérer à me lever. » Le regard qui soutient, ses prunelles d’automne, chaudes et réconfortantes ; ça rappelle les longs après-midi de novembre à Galar, ceux où il faisait soleil et qu’on sortait faire les cons dans les rues et dans les parcs, insouciants, inconséquents.

Une bouffée sur ta cigarette, ta main levée d’un rien dans sa direction, tu désignes la coupable d’un regard en biais. « J’termine ma clope et on peut bouger, » encore ; comme un compte à rebours lancé à chaque fois, au fil des taffes tirées et des cendres éparpillées.
Tes yeux cherchent les siens pour s’y perdre, et puis glissent un peu, jusque sur sa main, l’anneau à son index - et les crépitements d’affection reprennent sous le plexus, prononcent un peu ton sourire avant que tes prunelles basculent, l’attention portée sur Frenzy, une fleur en travers des crocs et- Où est-ce qu’elle a trouvé ça ? et un soupir réprimé, saleté sans feu dans les idées.

Une poignée de minutes, la cigarette terminée, le mégot éteint contre le paquet, et puis glissé à l’intérieur. Un soupir, et puis le geste de se redresser, les jambes un peu engourdies par la position et puis par le froid, un bras handicapé par la présence du Togepi ramené contre soi. Relevé, tu fais basculer ton poids d’une jambe à l’autre, plie et déplie les genoux, grimace au bord des lèvres quand la sensation de fourmillements descend malgré tout le long de tes mollets et- La main d’Eylian, tendue, et le pas en avant, Aki déplacé d’un bras à l’autre pour libérer ta main du bon côté, la prise ferme pour l’aider tandis qu’il se redresse à son tour.

Debout, l’équilibre assuré, il n’a plus besoin de ton aide mais tu ne recules pas ; tu lui abandonnes ta main comme à chaque fois. Il n’ôte pas la sienne non plus, serre même un peu la tienne et, les yeux dans les yeux, tu te fends d’un sourire un peu plus grand malgré toi, la tête inclinée, les mèches éparpillées sur ta tempe et ton front. Pression rendue, légère, un instant, une seconde, et pas le signe d’un autre geste jusqu’à ce qu’il essaie d’approcher et- Le réflexe de vouloir rattraper mais les deux mains prises, un geste avorté, « Crap, sorry, » à l’attention de Chiyoko - Frenzy s’est brusquement levée, le bond en arrière stupeur pour s’éloigner -, un rire entre tes lèvres face à l’absurdité de la scène.

« Laisse, » tu souffles, doucement, en relevant les yeux vers Eylian en face de toi. « J’te la ramasse après, » et le pas en avant, « but first thing first, come here. » C’est toi qui abolis la distance, qui reproduit les gestes déjà esquissés plusieurs fois aujourd’hui. Ta main relâche la sienne pour se glisser sous son autre bras, sous ses côtes, et tu enfouies ton visage contre sa clavicule, Aki coincé entre vous sur lequel tu tentes de ne pas trop serrer ta prise.
Les yeux clos, tu inspires son odeur - familière et réconfortante, celle dont t’es persuadé qu’elle a fini par s’attarder sur tes draps et flotter dans ton appartement -, un thank you coincé en travers de la gorge.

Combien d’autre merci, combien d’autres i’m sorry avant que- Arrête ; il est là, il est là alors t’occupes pas du reste et l’étreinte qui resserre, rien qu’un peu, tes doigts qui se referment sur le vide, poing serré dans son dos et comme un besoin de prolonger, une crainte de laisser l’instant t’échapper.
Une éternité, peut-être - tu ne sais pas bien combien de temps il te faut, avant que tu finisses par t’écarter sans vraiment le lâcher, ton bras toujours sous le sien et juste assez de distance pour le regarder, les yeux qui furètent sur ses traits et puis plongés dans les siens, « hey » à voix basse et sourire au bord des lèvres, l’air un peu plus vif et un peu moins gris.

Hey comme pour dire, je suis là.

Quelques secondes en suspens, un peu volées au temps qui s’écoule et aux obligations, à la réalité qui finira bien par vous rattraper, mais pas trop tôt, pas maintenant. Tu lèves les yeux, direction les feuillaisons des arbres au dessus de vous, et tu réalises, soudainement, comme l’endroit est calme, silencieux et bruyant à la fois, plein de bruissements et de murmures sauvages. Quelques voix vous parviennent, de loin, étouffées, sans détonner et, quand tu reposes les yeux sur Eylian en face de toi, c’est avec un peu de malice logée au fond de tes iris ambrés. « Okay, I admit it. Calléis isn’t that bad, » et un coup d’oeil alentours, même si tu finis toujours par échouer sur lui. « It’s so quiet… Must be nice when you want to take your mind off things. » Tu continueras de préférer le bruit des vagues… Mais tu comprends, un peu, ce qui peut pousser quelqu’un comme Eylian à avoir jeté son dévolu sur Harmon’île.

Une inspiration, une bascule d’un instant, le front contre la clavicule d’Eylian et puis un soupir avant de te redresser et de t’écarter pour de bon. « Wait, » et, prenant soin de ne pas bousculer Aki de trop, tu te penches en avant pour récupérer la béquille tombée par terre, chassant du même coup Frenzy revenue mordiller l’acier. Béquille redressée, tu saisis le petit Togepi à deux mains pour le reposer sur l’épaule d’Eylian, le laissant se raccrocher aux cheveux de ce dernier en souriant. « Tiens, retourne avec maman toi, » soufflé à voix basse, amusé.

« On reprend ? Il- Il en reste un, c’est ça ? » Comme une crainte du prochain charm, des prochains mots ; balayée d’un geste de tête en direction des sentiers et des premiers pas qu’on y engage dans les instants d’après. Tu prends ton temps ; même si les crépitements te poussent en avant, tu te forces au ralenti, Frenzy au trot un peu plus loin devant, qui s’arrête fréquemment, frustrée que vous n’alliez pas un peu plus vite.
L’air plongé dans tes réflexions, tu fixes le vague et le vide, comme en quête de quelque chose, dans tes souvenirs.

Une pause, soudaine - comme une hésitation dans les gestes, quelque chose qui t’incite à l’arrêt, quelque chose qui te pousse à lever les yeux vers lui. « Uh- Au fait, j’ai- J’ai pas oublié pour le nouvel an. I just- Sorry if I made this a bit of a blur these last few days, I was- Y’know. » Pas vraiment ; parce que tu ne dis rien, tu n’expliques pas, tu dérives, tu blesses puis tu t’excuses mais les pourquoi tu les tais - t’as jamais su parler. « I still wanna spend it with you, » un peu plus bas, les yeux dans les yeux. « Well, if- If you don’t have other plans. » Je comprendrais - parce que c’est toi le silence et c’est toi la ruine.

Tu comprendrais qu’on t’ait mis de côté - tu l’as toi-même fait ; tu t’es toi-même soustrait à vous, vos conversations et vos projets.
Tu comprendrais.

« Je joue aux Nébuleuses en début de soirée, ‘fin vers, euh, vingt-et-une heure ? Mais après… » Un sourire, une épaule haussée - démonstration de plus de nonchalance que tu n’en éprouves réellement. « On peut s’y installer, ou- J’sais pas, la rue sera pleine de bars qui fêtent aussi, donc on aura genre, l’embarras du choix. » Réflexion d’un instant. « On peut même aller en after sur la plage, pour le décompte ou après ou quoi… Y’a toujours des gens pour faire éclater deux-trois, uh, fireworks? Jusqu’à deux ou trois heures du mat’… Au dessus des vagues, it’s pretty. »

Tu reprends ta marche, votre progression d’un mouvement de tête et puis d’un pas en avant. « Je sais pas si- On peut se retrouver un peu plus tôt et, j’sais pas, faire un restau’ avant, ou manger aux Nébu, ils font toujours des trucs sur place au nouvel an. » Un sourire, un regard en biais. « You tell me. »
James Arthur - Train Wreck
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:


Dernière édition par Romeo Parrish le Mar 31 Jan 2023 - 18:14, édité 1 fois
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Romeo Parrish
24 Décembre 2022
Animation en journée
take me back to a memory

La Doudouvet s’écarta doucement, offusquée d’avoir failli se prendre la béquille en chute libre. Frenzy, quant à elle, avait fait un bond en arrière. Oups dans les pensées, le geste pour se pencher et récupérer l’objet coupable - mais un rire, à côté, quelques notes de musique dans les oreilles, et il tourna la tête. Un regard croisé, des éclats dorés, « Laisse, j’te la ramasse après. »

Il s’avança, ensuite - « but first thing first, come here. » et les bras autour de ses épaules, l’un des siens passant dans le dos, Aki délicatement tenu dans l’autre, Eylian s’abandonna à son étreinte. Apporter chaleur, réconfort, douceur - pour lui rappeler j’suis là, pour lui rappeler j’te laisserai pas seul, pour le ramener, réitérer mille et une promesses qu’il avait pensées, les unes après les autres, don’t promise me anything (too late). Et serrer à peine plus fort, besoin de tenir, de le tenir, de garder entre les mains ses pièces égarées et de le soulager, au moins un peu, des abysses et des falaises ; des chutes et des bosses, de ces plongeons bien différents. Une main dans ses cheveux, doucement, pour y passer les doigts - geste familiarité, geste tendresse, les mèches sur la peau et un sourire aux arbres, en face.

Ç’aurait pu avoir duré une minute, dix, ou même une heure lorsqu’ils s’écartèrent ; pas trop loin, jamais trop, le contact maintenu et ses traits sous les yeux, la pensée ange en envol avant d’avoir pu la retenir. La vie était peu à peu revenue dans ses prunelles ; moins de nuages, un peu plus de soleil, le sourire plus vrai et le sien qu’on offre en retour - parce que son bonheur est un catalyseur de sa propre joie ; parce que le voir brisé saigne toujours quelque chose en dedans. Et- « hey, » encore, toujours, je suis là, de retour. « Hey, » évidemment - welcome back.

Il faisait bon, sous les feuilles. Calléis n’était pas si froide, l’hiver pâle comparé aux neiges d’Adamantia, aux températures d’Anthos, aux pluies de Kalos ; mais l’hiver était beau, les couleurs grisées mais l’ambiance différente. On y retrouvait comme une gravité solennelle ; comme une lourdeur sans poids, quelque chose de plus dans l’atmosphère ; et derrière, encore, toujours, les symphonies de la jungle, des arbres, les murmures des oiseaux et ceux du bruissement des buissons. Le monde était plein de beautés, et l’île en avait rassemblé des milliers - mais pas celle-ci, la pensée amusement, la pensée affection, avec un regard vers celle qu’il avait dans les bras. Non, il n’avait jamais caché son manque d’intérêt pour cet endroit. « Okay, I admit it. Calléis isn’t that bad. » et un rire, et le regarder explorer, simplement des yeux, les alentours ; no, it’s not. « It’s so quiet… Must be nice when you want to take your mind off things. » Et- oui. Oui, ça l’était ; lorsqu’il cherchait à dessiner, se glissant entre deux branches pour dénicher un coin tranquille ; lorsque le reste était trop et qu’il voulait être seul ; lorsque les bruits s’entassaient et qu’on ne s’entendait plus respirer.

Mais- « Not that bad? Qu’est-ce qui t’arrives, t’as attrapé froid ?, » le ton malice, et le dévisager ; puis rire, légèrement, et le sentir se laisser tomber un peu plus, contact contre la clavicule et la main de retour dans ses mèches. Un instant plus tard, il recula ; s’éloigna, bref soupir en ponctuation. « Wait, » l’équilibre un peu vague tandis qu’il se penchait ; il lui tendit d’abord sa béquille, « thanks, » puis Aki, qui lâcha un couinement lorsqu’il se sentit soulevé vers le haut, avant de se blottir contre le visage d’Eylian, ses cheveux aussitôt agrippés. « Tiens, retourne avec maman toi, » murmura Romeo - bulles d’affection dans l’estomac.

« On reprend ? Il- Il en reste un, c’est ça ? » Un coup d’oeil soucieux, un hochement de tête. « Le dernier, yeah, » prononcé doucement avant qu’ils avancent, sacs sur les épaules, une Frenzy impatiente devant eux, un Togepi blotti contre le sweater et Chiyoko voletant sans fil conducteur, se laissant porter sans résistance au gré des vents aléatoires. L’une des béquilles buta contre un caillou, Eylian réprima un juron - oh, d’ailleurs, « tu sais pas ce que le kiné m’a sorti ?, » et un rire un peu incrédule, la tête secouée. « ’Fin, I mean, il a raison mais- Il m’a conseillé de faire du vélo d’intérieur à partir de genre, une ou deux semaines après pouvoir poser le pied. » Un temps. « Je sais pas si t’as vu beaucoup de vélos d’intérieur à Harmon’île, toi, mais… » Et un autre rire, avant que le silence ne l’emporte ; les bruits doux des branchages et les accords des conversations.

Puis- Romeo s’arrêta. Eylian suivit aussitôt, brève inquiétude dans les côtes, un peu étouffée lorsqu’il le regarda. « Uh- Au fait, j’ai- J’ai pas oublié pour le nouvel an. I just- Sorry if I made this a bit of a blur these last few days, I was- Y’know. » Et- Oh, le nouvel-an ; dont ils avaient parlé en passant, avec un silence ensuite - le silence des derniers jours, I was- y’know en pièces de puzzle. Il ne savait pas ; mais il n’avait pas besoin de savoir pour se douter, pour comprendre qu’il n’allait pas bien, et pour accepter, simplement. « I still wanna spend it with you, » un peu murmure et des pépites d’or. « Well, if- If you don’t have other plans. » Et- non.

Un sourire ; la tête penchée de côté. « I don’t, » la voix basse, et le contempler. Pas d’autres plans ; rien, sinon ce qu’ils s’étaient dit, ce qu’ils avaient prévu - le voir lui, et le reste encore à improviser. Mais non, il n’avait pas changé ; et s’il n’avait pas eu de réponse jusqu’au jour même, il l’aurait sûrement passé sous la tente, à dessiner Chiyoko et Aki à la lueur d’une lampe, avec, éventuellement, un gâteau acheté plus tôt dans la journée. « Je joue aux Nébuleuses en début de soirée, ‘fin vers, euh, vingt-et-une heure ? Mais après… » Et- son sourire, le sien qu’on élargit en réponse. Aux Nébuleuses, donc. « On peut s’y installer, ou- J’sais pas, la rue sera pleine de bars qui fêtent aussi, donc on aura genre, l’embarras du choix. » Ike Kai serait réveillée toute la nuit. « On peut même aller en after sur la plage, pour le décompte ou après ou quoi… Y’a toujours des gens pour faire éclater deux-trois, uh, fireworks? Jusqu’à deux ou trois heures du mat’… Au dessus des vagues, it’s pretty. » Un rire. « Des feux d’artifices, yeah. Must be amazing. » Mille et une couleurs en fleurs lumineuses au-dessus des vagues.

Et il bougea ; la marche lente, à nouveau, Chiyoko déjà loin et Frenzy agacée par leur progression, le rythme marqué par le cliquetis des béquilles contre l’herbe. « Je sais pas si- On peut se retrouver un peu plus tôt et, j’sais pas, faire un restau’ avant, ou manger aux Nébu, ils font toujours des trucs sur place au nouvel an. » Le regard échangé, son sourire un peu plus éclairé. « You tell me. » Et- Eylian rit doucement, haussant une épaule avant de se rappeler la présence d’Aki - et de s’arrêter aussitôt, coup d’oeil rapide jeté en direction du Togepi à nouveau malmené. Il ne semblait pas avoir trop souffert, cette fois. « Okay, let me think, » et comme un pétillement à l’intérieur - amusement et picots. « Déjà, j’veux venir t’écouter, donc… » Aucune hésitation, aucune réserve. Il avait beau l’avoir déjà vu, on ne pouvait pas s’en lasser - il avait l’air tellement vivant, sur scène, à l’aise dans son élément, la voix mélodie et les paroles poème ; c’était comme le voir retrouver ses ailes. « Sauf si tu veux pas de moi, évidemment, » et le ton malice, l’expression faussement dramatique - le pas de côté, un peu vers lui, comme une poussée jeu mais sans contact.

« Sinon, uh- » Fêter son concert, fêter les réactions, puis fêter la fin de l’année ; où, quand, comment, jusqu’à quelle heure ; et peut-être, à un moment, s’éloigner admirer ces fleurs, dans les cieux ; qui éclipseraient les constellations pour une centaine d’autres créations. « I mean, I’m pretty sure people will want to talk to you afterwards, so- » Et un sourire, un coup d’oeil, un sourcil haussé. « On peut fêter la fin de soirée là-bas, aux Nébu ou dans le bar que tu veux, on verra sur place ? » Il le suivrait, de toute façon ; suivrait l’instant, la minute - nul besoin d’enfermer le futur dans un enclos. « Les feux d’artifices me tentent bien, aussi. » Il n’en avait encore jamais vu un, à Lentis ; encore moins à Kopadia. « Et le décompte- well, I guess we’ll see, » et un autre rire ; qui savait où est-ce qu’ils seraient, à ce moment-là ? En train de commander un énième cocktail, en train de danser, en train de regarder les arabesques lumineuses ?

« Pour c’qu’on fait avant, toi qui vois. Restau, Nébuleuses, vieux tupperware de restes à finir… J’te suis, » dit-il avec un petit sourire - petite blague mais le fond vrai. J’te suis, encore et encore, qu’il s’agisse d’une simple décision d’où manger ou de quelque chose de plus lourd, plus pesant, me laisse pas mentir en écho quelque part. Malgré les échecs - malgré les failles creusées. J’te lâcherai pas.

En face, le dernier temple se dessinait sous leurs yeux ; bâti comme les autres, moins d’odeurs de sauge et un peu plus de monde que le précédent. Eylian fit un signe de tête dans sa direction, Aki s’accrochant un peu plus fermement à ses mèches, et ils entrèrent. Les gestes répétitions, maintenant presque automatiques ; d’abord suivre la file, lenteur respectueuse et les gens en silence ; puis - fausse note dans leurs rituels instaurés - il tendit lui-même la main pour prendre le charm, juste avant de déposer son offrande, et de- « Chiyoko. »

La petite boule de coton se figea innocemment, juste au-dessus d’un collier ambré qu’on avait déposé plus tôt dans la journée. « Je te vois. » Un couinement, un envol un peu plus haut, et elle fit mine de s’éloigner un instant - mais elle l’observait du coin des yeux, comme attendant qu’il s’éloigne avant de reprendre son larcin. Eylian se contenta de la fixer. « Après vous, mademoiselle, » et une Doudouvet frustrée en guise de réaction. Au bout d’un court temps, Chiyoko finit par admettre sa défaite et changer de cible, se glissant sur l’épaule de Romeo comme pour lui faire passer le message qu’elle préférait désormais son ami.

Il faisait de plus en plus bon, dehors - l’après-midi s’étendait, je devrais regarder l’heure à nouveau, et le soleil tapait sur les terres, réchauffant un peu plus les feuilles comme les couches de vêtement. La lumière dansait à travers la canopée en faisceaux doux, et lorsqu’Eylian s’arrêta de marcher pour se tourner vers Romeo, il eut un sourire face aux pointes dorées que les rayons relevaient. Main tendue, charm proposé, « tu le lis, ou je le lis ? » Le ton doux ; le ton proposition. Comme tu veux. S’il n’en avait pas le courage, si la douleur était encore trop vive, s’il craignait d’y lire encore quelques démons fantômes - « You tell me. »
(c) TakeItEzy pour Be.Wild

https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylx"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Kopadia
take me back to a memory
avec
eylian lewis-duval

période
24 décembre 2022

thème
Glaner les heures ; cueillir les instants et bâtir des souvenirs qui valent la peine qu’on s’en souvienne. S’il faut oublier, un peu, la soirée de la dernière fois, alors - alors on peut bien tenter d’en sublimer une autre pour que tout ne soit pas perdu. Ornementer les contours d’une nuit pas si importante, au fond (on célèbre comme si le changement d’année changeait les gens, mais tu sais bien que non, et qu’au premier janvier, la gueule de bois et les problèmes seront les mêmes qu’à tous les jours d’avant et qui viendront), et puis en faire quelque chose qui en vaille la peine, finalement.

Ça, tu peux faire, peut-être.

« Okay, let me think, » et la tête qui s’incline, doucement, tes prunelles posées sur lui, attentives au sourire qui éclaire son visage et réchauffe un peu, au dedans. « Déjà, j’veux venir t’écouter, donc… » C’est un peu doux, à l’intérieur, un quelque chose qui tient du crépitement tendre, les prunelles qui fuient un peu. Ça t’a toujours fait peur, d’inviter tes proches te voir sur scène - c’est différent de leur faire écouter les enregistrements, c’est plus distant, y’a comme un détachement. Mais toi sur les planches, toi sous les lumières, toi sans l’artifice des mixages - toi le coeur au vide et les mains qui tremblent toujours un peu par dessus les cordes (tu fais ça depuis des années mais t’as toujours le trac des heures avant et le premier quart d’heure sur l’estrade). C’est différent - mais les encore de ceux qui t’entourent de près te sont plus tendres encore que ceux de tes publics anonymes. « Sauf si tu veux pas de moi, évidemment. » Un pas vers toi - tu décales par réflexe, une grimace sur les traits, le nez froncé. « Évidemment qu’j’veux d’toi, » un souffle à voix basse, évidemment.

Parce que reste et les prunelles qui l’effleurent, reste autant qu’tu veux et la présence si souvent réclamée (tu sais qu’je veux qu’tu restes) - tu sais qu’je veux qu’tu viennes.

« Sinon, uh- I mean, I’m pretty sure people will want to talk to you afterwards, so- » Et- Oui. Toujours abordé, c’est différent d’une autre époque mais ça revient, doucement ; une fièvre légère, un peu grisante sans être étouffante, certains soirs de tournée étaient compliqués mais c’est toujours quelque chose de particulier et d’important, ce temps-là, les minutes voire les heures d’après, être là, proche de son public. T’as toujours voulu ça (tu t’es mis à le craindre, aussi) - tu t’es toujours refusé d’être de ceux qu’on prétend inaccessibles. « On peut fêter la fin de soirée là-bas, aux Nébu ou dans le bar que tu veux, on verra sur place ? » Un haussement d’épaules, léger. « On peut, » on peut improviser, on peut voir pour combien de temps y’en aura, p’t’être qu’ils seront trop occupés avec leurs potes pour te retenir, ou peut-être que, plus nombreux, les conversations se prolongeront - tu sais plus vraiment comment c’était, l’année dernière, non plus.

« Les feux d’artifices me tentent bien, aussi. » Noté, petite agrafe mentale dans un coin de l’esprit - des raisons d’essayer de t’arranger pour que vous soyez libres et près des flots à minuit. « Et le décompte- well, I guess we’ll see, » et comme une infinité de possibles ; les aléas pouvaient tout aussi bien vous jeter sur les plages au sable tiède que sur les banquettes usées et familières d’un de ces bars qui déborderaient d’un peu plus de monde encore que d’habitude, pleins d’une drôle d’euphorie chargée d’un quelque chose qui t’échappe toujours un peu.
Une énergie étrange, lourde et légère à la fois, pleine de promesses et d’espoir - comme si les autres croyaient vraiment que l’aube allait s’ouvrir sur une humanité nouvelle.

« Pour c’qu’on fait avant, toi qui vois. Restau, Nébuleuses, vieux tupperware de restes à finir… J’te suis, » les mots répétitions, qui reviennent toujours, j’te suis inlassablement (mais jusqu’à quand ?), et ton regard qui file un peu plus loin, sur le temple qu’on commence à apercevoir, au bout du sentier, et puis de nouveau sur lui. « On peut… Uh, yeah, we can meet at, I don’t know, 6PM? Like, on the main plaza, with the transporters and- Yeah, j’fais une p’tite réservation dans un restau’ pas loin des Nébu, on se pose, on a jusqu’à, j’sais pas, on bouge vers vingt heures et… Uh, quarter past eight? Eight and a half? Histoire que j’sois pas en retard, puis concert et- Et puis on improvise. »
Et puis on improvise - un peu comme toujours, de toute façon ; comme si la suite n’était jamais gravée dans le marbre. On improvise - et on voit ce qu’on devient.

Le temple avait fini de se dessiner sous leurs yeux tandis qu’ils se rapprochaient. Plus de monde, moins d’odeurs entêtantes, pas de céphalée promise mais une appréhension, légère, qui marque une hésitation d’un instant à l’entrée avant que tu ne cèdes à lui emboîté le pas à l’intérieur. Les gestes répétés comme en rituel, tu les trahis en restant à l’écart des charms, cette fois - tu les observes de travers, comme une menace potentielle, un danger un peu douloureux. Le dernier, et que reste-t-il encore à abîmer ? « Chiyoko. » Et presque un sursaut, une stupeur qui arrache à la contemplation et- Oh, voilà donc ce qu’il craignait, la petite boule de coton prête à dérober un bijou sur l’autel.

Elle s’immobilise, comme si elle n’avait rien fait - comme dans l’espoir qu’on se détourne d’elle pour qu’elle puisse finalement dérober ce qu’elle avait repéré. « Je te vois. » Tu réprimes un rire face à la situation, quand l’accusée s’éloigne comme pour donner le change - mais Eylian n’est pas dupe, et tu observes l’échange avec la sensation de quelques battements d’ailes dans l’estomac. « Après vous, mademoiselle, » et comme un duel de quelques secondes avant que Chiyoko, vaincue, vienne se loger sur ton épaule - bouderie évidente qui étire un rictus sur le bord de tes lèvres tandis que tu glisses tes doigts dans la douceur de son coton. « T’as quand même d’la chance d’être cute, toi, » soufflé à voix basse parce qu’on sait bien qu’elle ne mérite pas vraiment les caresses que tu lui destines - mais comment lui résister, hein ?

C’est comme Frenzy - qui s’est prise d’affection pour- Ah, un caillou, cette fois, et qui fait crisser ses crocs à sa surface, allongée dans l’herbe, et qui n’a même pas daigné vous accompagner à l’intérieur. Elle aussi, tu peines à lui faire la guerre trop longtemps - Diesel de même. Ta sévérité finit toujours par manquer, par se teinter d’affection ou de rire, parce que, Zacian, qu’ils sont insupportable, oui, mais que tu les aimes, aussi.

Dehors, le soleil décline un peu - l’après-midi s’avance et, avec lui, comme un quelque chose aux airs de fin en approche. T’essaies de ne pas y songer - c’est qu’un week-end, au fond, et tu reviendras bien l’ennuyer dès lundi, et puis c’est les vacances universitaires, non ?, donc il n’aura pas d’excuse pour se défiler et- « Tu le lis, ou je le lis ? » Et quoi et oh et le petit papier enroulé sur lui-même entre ses doigts et- Et une hésitation, attitude suspicieuse à l’égard du charm aux intentions peut-être malicieuses. « You tell me. » Mais l’amour est déjà passé - alors, alors, qu’est-ce qui pourrait encore te blesser, de toute façon ? « I’ll read this one, » et le papier saisi, le point de colle décroché, la bandelette déroulée et-

Okay. Magie.
« Okay, so… » Le texte un peu plus court, rapidement survolé, ça pique toujours un peu et ils abusent en pensée mais- Ça va. « La magie ; celle de Noël, celle des contes de fées ou celle des pres- Uh… des presti- Presdi- Non, prestigi- Oh, fuck this, c’est quoi encore, ça, les pres… Oh, magicians? » Et tes prunelles relevées en direction d’Eylian, l’attente d’une approbation avant de poursuivre. « Okay, on y croit, ou on n’y croit pas, on est sceptique ou on se prend au jeu. On la regarde avec des yeux d’adulte ou d’enfant… On la pratique, on la méprise. On s’en amuse ou on en a peur. » Un sourcil haussé, un peu de perplexité sur les traits - et puis tu te rappelles de ce mioche du foyer, un peu plus jeune que toi, qui pleurait quand on lui faisait croire au pouce coupé, et, okay, oui, l’ombre d’un sourire avant de reprendre.

« Elle est dans la beauté des instants, dans le soleil qui se lève, dans les chrysalides qui éclosent, dans le fait même d’être ou de respirer. » La beauté du monde dont s’amourachent les rêveurs comme toi… Un regard en biais dans la direction d’Eylian, comme vous, pensée sourire. « Elle est dans celle qu’on entretient le soir du réveillon, à grands renforts de traditions dépassées mais qu’on aime tendrement. » Ou pas tellement - ça fait longtemps que Noël n’a plus vraiment de sens pour toi. « Elle est partout, ou nulle part ; peut-être s’est-elle éteinte parce qu’on a cessé de la chercher ? Peut-être un rêve d’enfance gâché… » Et aouch un peu, mais ça va, pas si pire, pas si terrible, on a tous quelques regrets d’avoir grandi, pas vrai ?

Un soupir, léger - tu relis le morceau de papier et puis le lui tends, l’oeil interrogateur, tu veux ? sans un mot, sinon tu le glisseras dans ta poche en y fourrant tes mains pour les soustraire à la morsure fraîche d’Harmon’île. « Tu veux qu’on commence à rebrousser chemin ? » Et les pas dans la terre sèche, en sens inverse, les idées un peu à la dérive… Magie, hein ? « Didn’t we all grow out of magic at some point? » L’intonation basse, la question un peu au vide et qui n’attend pas vraiment de réponse.

« I’ve never- I’ve never really believed in all of those things, like, Santa Claus and all. That’s not something they really cared about in the orphanage. » Un haussement d’épaules - t’as jamais trop su si ça t’avait manqué ou pas. « Some of the foster families tried to, y’know, make me write letters to Santa Claus and cook some biscuits for him and his reindeers but, like- Yeah. » T’avais joué le jeu, souvent - surtout s’il y avait d’autres enfants dans la famille et qu’ils avaient la chance de croire encore. Mais, au fond, tu préférais être de l’autre côté - de celui qui entretenait la magie pour les autres. De celui qui savait et qui regardait les plus jeunes s’émerveiller.
L’étincelle dans leurs yeux valait bien la peine de ne pas tout à fait en vouloir aux adultes de mentir.

« Je… Okay, te marre pas- Mais il est pas impossible que j’sois un peu, uh, superstitieux ? Genre- Un peu. Mais je passe pas vraiment sous les échelles et les- Uh, scaffolds. » Tu lui adresses un regard en biais, un don’t you dare au fond des yeux mais un sourire au bord des lèvres. Tu n’as jamais trop su si c’était vraiment par crainte de la malchance - est-ce que ça changerait vraiment quelque chose ? - ou pas, mais- Mais, quitte à ne pas savoir, tu préfères ne pas risquer le sort. « J’crois aussi un peu- Uh, je sais pas si croire c’est le bon terme, mais- Well, tout ce qui est- I don’t know, human ghosts, fortune-telling, the esoteric stuff and all, j’trouve ça- Intéressant, j’imagine. Mais j’m’en méfie un peu, disons… Disons que si j’ai l’choix, j’évite d’y jouer ma chance, quoi. » Et un rictus, un peu moqueur à ton propre égard - tout ça, c’est peut-être parce que ce sont des choses qui échappent à ton contrôle, et t’as toujours détesté ça. Ne pas avoir la main mise sur une situation - et les choses trop abstraites se soustraient toujours à ton pouvoir.

Tu n’as pas d’emprise sur l’avenir, le destin, les Dieux ou la magie - alors, tu préfères ne pas y croire. T’as toujours refusé qu’on te tire les cartes ou qu’on lise les lignes de ta main - tout pour chasser la possibilité d’une croyance ou d’une peur irrationnelles.

« Ah, et, j’connais un ou deux tours de magie avec des jeux de cartes, aussi… C’est un croupier de Winscor qui m’les a appris pendant sa pause clope, un soir, » et souvenir un drôle, qui t’arrache un sourire - c’est sa façon de manipuler son jeu avec autant de dextérité qui t’a fasciné, les cartes qui coulaient comme de l’eau ou un serpent entre ses doigts. Tu lui as demandé de t’apprendre, et il a fini par te souffler qu’en ayant maîtrise parfaite du paquet et de ses doigts, ça rendait quelques illusions prétendument magiques bien plus simples à réaliser… Et tu lui as demandé de t’apprendre aussi. « J’te montrerai, à l’occasion, s’tu veux… » Et un sourire, et un regard plus franc - les yeux dans les yeux, et tu te perds au fond de ses prunelles, allumées du même feu que celui qui embrasse les paysages d’automne sous les rayons du soleil.
Sleeping With Sirens - Complete Collapse
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen



Spoiler:
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) FV55hiZtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULtake me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0197_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) DhxFUT4take me back to a memory. ❞ (eylian) Miniature_0607_XYtake me back to a memory. ❞ (eylian) A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : take me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
take me back
to a memory
24 déc. 2023 | ft. Romeo | en journée
« I’ll read this one, » et est-ce que c'était si étonnant, de sa part, au fond ? D'avoir eu mal mais de recommencer, comme pour terminer, peut-être par défi, aussi – Eylian l'observa dérouler lentement le petit bout de papier, toute une éternité de chaleur douce sous les côtes. « Okay, so… » So ? Mots cruels, ou mots tranquilles ? Il ne savait pas qui avait rédigé ces charms, mais par Xerneas, peut-être que cette personne devait aller prendre quelques rendez-vous chez un psychologue, parce que c'était poétique, oui, mais ça pouvait être un peu trop douloureux à lire, aussi. « La magie ; » La magie, donc. Okay. Ce ne devait pas être trop personnel, trop- trop, normalement. « celle de Noël, celle des contes de fées ou celle des pres- Uh… des presti- Presdi- Non, prestigi- Oh, fuck this, c’est quoi encore, ça, les pres… Oh, magicians? » Eylian réprima le léger sourire qui s'était formé en l'écoutant peiner à prononcer le mot, puis hocha la tête. « Prestidigitateur, ouais. »

« Okay, on y croit, ou on n’y croit pas, on est sceptique ou on se prend au jeu. On la regarde avec des yeux d’adulte ou d’enfant… On la pratique, on la méprise. On s’en amuse ou on en a peur. » Même si l'on n'y croyait pas, l'observer avec des yeux pleins de mépris ne servait qu'à ruiner le moment – pourquoi s'enfermer dans un scepticisme ne servant qu'à nourrir son ego lorsqu'on pouvait juste inspirer, lentement, et se laisser aller ? « Elle est dans la beauté des instants, dans le soleil qui se lève, dans les chrysalides qui éclosent, dans le fait même d’être ou de respirer. » Les mots chantaient. Les tournures murmuraient, portées par la voix de Romeo, déjà entraînée à déclamer des poésies musicales devant un public plus ou moins nombreux ; et Eylian lui sourit lorsqu'il lui jeta un coup d'oeil, hey en pensée, hey dans l'âme, hey dans le coeur, hey toujours. « Elle est dans celle qu’on entretient le soir du réveillon, à grands renforts de traditions dépassées mais qu’on aime tendrement. » (Depuis que Gaby ne croyait plus au Père Noël, Eylian était vaguement déçu de n'avoir pas d'autre cousin ou cousine à qui faire croire à l'impossible.) « Elle est partout, ou nulle part ; peut-être s’est-elle éteinte parce qu’on a cessé de la chercher ? Peut-être un rêve d’enfance gâché… »

Okay, , ç'allait trop loin. Arceus. Un bout de papier tendu, pris sans vraiment en avoir besoin, puis rangé dans son- Aki lâcha un couinement curieux, et Eylian réprima un rire, lui offrant le charm tandis que le petit Togepi se replaçait lentement sur son épaule en le lui prenant. Les Pokémons ne savaient pas lire, n'est-ce-pas ? Est-ce qu'il voulait juste admirer l'écriture ? « Tu veux qu’on commence à rebrousser chemin ? » Uh- Un regard autour, les couleurs un peu moins vives, un peu plus sombres du ciel, oh, ça va être l'heure et puis comme un peu de regret, dans l'estomac. « Ouais, je pense qu'il vaut mieux. » Il avait hâte de retrouver les Demaury, de saluer sa tante, son oncle, ses cousins – de voir Gaby s'illuminer avec son cadeau, mais en même temps… Il l'avait retrouvé depuis trop peu de temps pour ne pas regretter de le laisser s'échapper.

Calléis était belle, même lorsqu'il fallait partir ; et il se surprit à voir son regard dériver, comme s'il ne l'avait pas admirée une centaine de fois déjà. « Didn’t we all grow out of magic at some point?, » le murmure songeur, la voix basse. Dans quel sens ? Eylian ne croyait plus au Père Noël depuis longtemps, et avait toujours plus ri des tours de magie consistant à faire sortir des Poichigeon des chapeaux qu'autre chose, mais ça restait quelque chose de quoi s'émerveiller – avec ou sans l'impression que ce soit réel. « Really ?, » sur le même ton, le regard glissant au travers de ses mèches avant de se reporter sur le chemin. I didn't grow out of thinking you're magical yourself.

« I’ve never- I’ve never really believed in all of those things, like, Santa Claus and all. That’s not something they really cared about in the orphanage, » et les épaules haussées, et une nonchalance affichée, mais- ça faisait un peu mal, chaque fois, de se dire que ses premières années avaient été passées dans un coin où le bare minimum suffisait ; garder les gamins en vie, sans leur apporter une quelconque once de bonheur ou, Arceus, d'amour, d'affection. « Some of the foster families tried to, y’know, make me write letters to Santa Claus and cook some biscuits for him and his reindeers but, like- Yeah. » Un sourire, un peu faible, un peu pâle – et l'observer du coin de l'oeil, un instant. « I hope you ate the biscuits, afterwards. » (Eylian avait commencé à le faire même avant d'arrêter d'y croire. Les cookies de sa grandma étaient délicieux, okay ?)

« Je… Okay, te marre pas- » Rien que lui demander de ne pas rire rendait la chose suspicieuse. Eylian plissa les yeux, dévisageant son ami. « Mais il est pas impossible que j’sois un peu, uh, superstitieux ? Genre- Un peu. Mais je passe pas vraiment sous les échelles et les- Uh, scaffolds. » Oh. Oh, damn, et le sourire qui menace de passer la barrière des lèvres, mais Romeo lui jeta un regard menaçant, et Eylian- s'efforça de garder son sérieux, se mordant la lèvre en détournant les yeux. Superstitieux, hein ? Il éviterait d'ouvrir son parapluie à l'intérieur chez lui à l'avenir, alors. « I'm not laughing, » et c'était un semi mensonge, parce que techniquement, il ne riait pas, mais il s'efforçait aussi de ne pas lui poser de questions du style est-ce que ça veut dire que t'as peur du chiffre 666 ? « J’crois aussi un peu- Uh, je sais pas si croire c’est le bon terme, mais- Well, tout ce qui est- I don’t know, human ghosts, fortune-telling, the esoteric stuff and all, j’trouve ça- Intéressant, j’imagine. Mais j’m’en méfie un peu, disons… Disons que si j’ai l’choix, j’évite d’y jouer ma chance, quoi. »

Ce genre de choses, c'était moins surprenant. En fait, ça semblait même logique – ne pas croire à tout ça, les fantômes, les boules de cristal, les cartes de tarot, parce que ça semblait un peu ridicule de se dire que des cartes et du hasard pouvaient prédire quoi que ce soit, mais à la fois éviter d'y tenter sa chance, juste au cas où. Eylian aimait beaucoup, lui ; il voyait ça comme une sorte de jeu, avec une curiosité amusée – mais il serait aussi le premier à ne rien prendre en compte de ce que ça lui promettait, parce que ce n'était pas réel, n'est-ce-pas ? C'était un peu poétique, un peu magique, et parfois des coïncidences arrivaient, mais ça ne rendait pas la chose vraie pour autant.

« Ah, et, j’connais un ou deux tours de magie avec des jeux de cartes, aussi… C’est un croupier de Winscor qui m’les a appris pendant sa pause clope, un soir, » oh, et le sourire qu'on ne retient plus, l'éclat admiratif qu'on dirige vers l'autre – l'observer, surpris, et se dire qu'on a beau commencer à plutôt bien le connaître, il y a toujours une infinité de choses à apprendre. « J’te montrerai, à l’occasion, s’tu veux… » Il était beau, son sourire – elle était belle, sa voix, lorsqu'elle prenait ce ton un peu taquin, un peu mystère, beaucoup joie (il est beau tout court). « J'attends que ça, maintenant, » et un rire, et le sourcil haussé. « Tu vas faire sortir une pièce de derrière mon oreille, aussi ? » Ça lui ressemblait, d'avoir les mains habiles, les doigts fluides – de savoir se jouer des cordes d'une guitare comme des cartes d'un paquet. Il serait sûrement doué en tricot, et Eylian réprima un rire à l'image qui lui surgit dans l'esprit.

La magie. La magie, la magie, la magie. Qu'est-ce qu'il pouvait bien raconter sur tout ça ? Il n'avait pas tant d'anecdotes, cette fois, pas vraiment de choses évidentes lui apparaissant directement. « Je cherche, » indiqua-t-il, le regard fouillant le paysage comme pour y trouver un indice. « J'ai cru au Père Noël, uh, j'ai jamais été superstitieux… » Le rire qu'on réprime, le regard en coin qu'on adresse – puis qu'on retire aussitôt, histoire d'éviter les accusations d'être en train de se moquer, parce que Romeo était aussi dramatique qu'il était vif d'esprit. « J'aime bien tout ce qui est tirer les cartes, tout ça, mais j'y crois pas ? Je trouve juste ça- fun, y'know, de la même façon que j'écoute Gaby me raconter ce qu'al a lu dans les horoscopes des signes astrologiques. C'est marrant, mais je prends pas vraiment ça au sérieux. » Qu'est-ce qu'il était, déjà, comme signe, lui ? Ecayon, non ? Romeo était Némélios, il s'en souvenait parce que ça l'avait fait rire qu'il tombe, évidemment, sur le prétendu roi des animaux. Enfin, des Pokémons. « Uh- Oh, un truc qu'on passe le temps à me dire que j'ai faux, c'est- Tu sais, les Pokémons, » et il n'en démordrait pas, enfin, pas trop. « Ils ont plein de capacités, ils font des trucs hallucinants… I'm sorry, mais si on doit appeler quelque chose de la magie, j'estime que ça devrait rentrer dedans. »

Certains Pokémons pouvaient faire tomber la pluie, par Xerneas.

C'était difficile, de trouver quelque chose de spécifique à raconter sur la magie, lorsqu'il avait parfois l'impression qu'elle existait partout, bien moins spectaculaire mais bien plus présente que l'on pourrait le penser. Elle était dans les aubes merveilleuses qu'on ne se lassait pas d'observer ; elle était dans les croyances, les espérances et les joies des gens, dans les étincelles de l'admiration, dans les étoiles des émerveillements – elle était un peu partout, dans une poignée de main, un sourire, un bonheur. Peut-être que ça s'apparentait au Destin, à ses yeux, finalement. Il avait du mal à y croire en entier, mais certaines choses devaient se passer, avaient été écrites au préalable – parce que si ce n'était pas le cas, s'il existait un monde dans lequel elles ne se passaient pas, alors à quel point ces mondes-ci étaient-ils gris ?

« I think… » Comment formuler ça ? C'était plus un sentiment qu'une véritable pensée – mais il pivota, se retrouva happé par un mélange d'ambre et de miel, et sourit. « Je ne crois pas à une magie spécifique, 'fin, dans des cartes ou quoi, mais- Je sais pas, c'est déjà magique de s'attacher aux gens, non ? C'est magique, de- Regarde Aki, » et le Togepi émit une trille curieuse, son prénom l'ayant sorti de la contemplation du bout de papier (qu'il tenait à l'envers). « C'est magique, quand on parvient à le faire rire, ou à le rendre heureux- je sais pas trop comment expliquer. » Et lui, lui aussi, était magique – juste en existant. Juste en étant là, présent, devant lui, ses mèches au vent et ses mains fourrées dans son blouson, ses sourires en coin et ses yeux dorés. « ...C'est magique, de venir t'écouter, » murmura Eylian.

Il y avait de ces gens qui étaient nés pour décrocher la lune – il en faisait partie. (Il était la lune, ses phases et ses lueurs.)

« Je pense que 'y a de la magie un peu partout, même si c'est un peu- j'sais pas, cheesy. » Il haussa les épaules. Ce n'était pas important, au fond. « Well, » dit-il une fois arrivé à la faille ayant scindé Harmon'île en deux et ces fichus escaliers qu'il allait devoir braver à nouveau, « je sais pas si j'ai bien répondu au charm, mais promis, j'éviterai de briser un miroir chez toi. » (Il n'avait pas pu s'en empêcher).
(c) TakeItEzy pour Be.Wild

https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngtake me back to a memory. ❞ (eylian) 547take me back to a memory. ❞ (eylian) HC1aqVjtake me back to a memory. ❞ (eylian) 755take me back to a memory. ❞ (eylian) 668take me back to a memory. ❞ (eylian) 350take me back to a memory. ❞ (eylian) Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum