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Nikola Sideris
Feat Gojo Satoru - Jujutsu Kaisen
Niko
Il/lui
23 ans
Kalos
11/05/1999
Etudiant en pâtisserie

Informations
Personnage
Joueur·euse
What Makes You Unique?
Apparence
C'est affublé de sa chemise hawaïenne la plus colorée et la plus fleurie que Nikola sort de chez lui affronter le monde, regard bleu, pur, trop clair, caché derrière ses éternelles lunettes de soleil qui lui donnent un air mystérieux - du moins c'est ce qu'il prétend. Habitude prise il y a bien longtemps, plus un réflexe qu'un choix vestimentaire alors que le reste de ses fringues crient jeune adulte qui ne sait pas coordonner les couleurs. C'est pas grave, on lui pardonne, qu'il agresse les rétines tant qu'il veut, au moins il est utile comme accompagnateur quand on veut fendre la foule, de son mètre quatre-vingt-huit il domine la multitude sans forcément se sentir grand - les souvenirs d'être si petit, riquiqui, ne pas faire de bruit. Sans doute drainée par sa personnalité haut en couleurs et sa penderie loin d'être en reste, sa tignasse elle, est aussi blanche que la neige, cheveux flingués par les décolorations à répétitions, à peine sauvés par les shampooings violets et autres masques qui s'efforcent de ne pas le rendre chauve avant l'heure. C'est pas de sa faute s'il a son blond naturel en horreur, vrai portrait de son père, âme et sourire en plus. Et l'odeur de sucre qui le suit, celle de chocolat, de gâteau en train de cuire, celle de tarte aux fruits, de café, bien éloignée de l'ancienne, relents de tabac, vodka et déchéance.
se déteint les cheveux très régulièrement parce qu'il n'aime pas voir ses racines ; a gâché trop de temps à être irresponsable ; mais a l'intention de reprendre sa vie en main ; n'aime pas qu'on le touche, déteste sentir cette brûlure sur sa peau, à travers des vêtements, brûlure qui reste et lui donne envie de frotter, frotter jusqu'au sang, frotter pour effacer ;  a perfectionné l'art de dormir peu et de rester fonctionnel le lendemain ; son budget passe dans les ustensiles et robots de cuisine ; lorsque l'insomnie le prend, son frigo se remplit ; est particulièrement fier de son tiramisu ; garde toujours une trousse de secours dans sa salle de bain ; aurait adoré faire du théâtre mais a toujours manqué de temps ; parle beaucoup pour ne rien dire ; les bruits soudains, forts, le font tressaillir, comme un réflexe qu'il ne saurait oublier ; en recherche d'adrénaline, il est pourtant le premier à dire stop et poser des limites ; a arrêté de boire et de fumer il y a quelques années ; ça ne l'empêche pas de garder un paquet de clopes sur lui à tout instant ; sait s'exprimer en langue des signes ; aime danser, aussi bien en boîte que dans son appartement quand il n'y a personne pour le voir bouger dans tous les sens au rythme d'une musique endiablée ; ne garde de sa vie d'avant qu'une photo de sa fratrie, savant mélange d'amour et de culpabilité ; est fasciné par les pokemons et leur tendance à s'attacher aux humains ; son plaisir coupable est de chanter à tue-tête l'album entier de l'Assasymphonie dans l'ordre ; a tenté une licence de droit mais se lance maintenant dans un CAP ; aimerait apprendre à surfer maintenant qu'il vit à Kopadia ; sait coudre ; chante faux mais ça ne l'empêche pas de tout donner en karaoké ; a obtenu son permis dès ses dix-huit ans et conduit une voiture vieille mais fonctionnelle ; non vraiment, la vie ça va
Mille-Feuille
Flabébé
Femelle
Timide
Adossé à un lampadaire en face de l'aéroport, Nikola joue avec son briquet, un sac de sport posé au sol entre ses pieds et son sac à dos sur l'épaule. Il a en lui cet étrange mélange d'angoisse et d'excitation fasse au champ des possibles qui s'offrent à lui. Dans quelques heures, il sera à Lentis, dans quelques heures il dira adieu au froid et à la pluie d'Illumis pour accueillir à bras ouverts la chaleur et le soleil d'Ike Kai. Dans quelques heures, il sera loin, loin d'ici, loin de ses parents, loin de tout, loin de ceux qui comptent. Nikola fait de son mieux pour éviter de se laisser absorber par ses pensées, son casque sur les oreilles et son briquet entre les doigts mais elles persistent, vicieuses.

Une bousculade et une épaule qui s'écrase contre la sienne interrompent cependant sa mélancolie. Aussitôt, son sursaut le frustre, ses bras devenus rigides se détendant à peine alors qu'il enlève son casque d'une main et jette un regard vers le fautif. Celui-ci semble être pressé, un homme dans la cinquantaine avec un visage austère et une expression entre l'agacement et l'indécision. Il sort d'une ruelle adjacente et se retourne à peine pour s'excuser auprès de Nikola qui est à deux doigts de lancer un c'est ça casse-toi connard. Secouant la tête, le jeune homme s'apprête à remettre son casque quand un petit cri qui n'a rien d'humain interrompt son geste.

Pendant quelques secondes encore, Nikola attend, sourcils froncés. Le bruit se répète, un cri semblable à une question, une supplication, sentiment qui lui glace le sang, son venant de la ruelle à deux pas de sa position. Inquiet, Nikola prend son sac et s'approche, pénètre dans la ruelle et scanne les environs en plissant les yeux. Parmi les cartons et autres déchets débordant d'une poubelle - la beauté cachée d'Illumis, celle que les touristes ne verront jamais sur leurs photos de vacances - un éclat blanc trop pur parmi la crasse, un mouvement teinté de rouge et-

Un Flabébé. Qui fixe Nikola avec de grands yeux et file se cacher derrière un carton, un Flabébé qui attend que son dresseur revienne sans savoir que celui-ci est parti embarquer dans son avion, destination inconnue mais lointaine. La scène lui brise le coeur. Avec toute la douceur du monde, Nikola glisse au sol en ignorant la douleur dans ses genoux lorsque ceux-ci rencontrent le sol, il tend la main vers le pokemon, peu sûr de lui mais décidé de ne pas le laisser là, sans défense.

Nikola passe bien dix minutes à rassurer la petite Flabébé et la convaincre de venir avec lui, de s'accrocher à sa chemise plutôt qu'au carton dégueulasse de la ruelle. Ce n'est qu'au moment d'embarquer qu'il lui présente une pokeball, question implicite car il ne veut pas la forcer, si elle ne veut pas faire partie du voyage et bien il n'aurait qu'à trouver quelqu'un d'autre pour la prendre en charge, pour s'en occuper. Mais elle ne fait pas d'histoire, frotte sa petite tête contre le tissu coloré de sa chemise et se laisse capturer. D'une pensée amusée, Nikola la nomme Mille-Feuille en l'honneur de ses petits pétales rouges, même s'il se connaît et sait bien que d'ici deux jours, il se mettra à l'appeler Milly pour faire court.

Je ne suis pas seul, je ne le serai jamais, qui lui vient en tête, comme un remerciement à l'univers pour ce signe du destin tout sauf insignifiant.
Tell me something about you
COMMENT PERÇOIS-TU LA SOCIÉTÉ SUR TON ÎLE/SUR LENTIS? Lentis, c'est la bouée de sauvetage, la terre promise, la dernière chance. Avant même qu'il ne s'y installe, Nikola voit l'archipel d'un regard presque émerveillé, complètement à l'ouest. Il ne s'est pas renseigné avant de venir, si ce n'est quant aux prix des appartements, ne sait rien de ce qui s'y passe depuis des mois. Pas que cela l'aurait arrêté. Pour lui, Kopadia s'apparente au paradis sur terre. Une ville toujours en mouvement, toujours en train de faire du bruit sans avoir le caractère morose de New Pyra, une ville parfaite pour lui, toujours en quête de nouvelles aventures pour occuper son esprit, oublier ses pensées.

Cependant, il ne vient pas les mains dans les poches et la tête dans les nuages, il a étudié le marché, un peu, le strict minimum. Assez pour savoir qu'Haptos n'est pas pour lui - région trop chaude, ville trop semblable à celle d'où il vient ; qu'il ne mettra probablement jamais les pieds à Adamantia - il tient à ses orteils, merci bien ; que Calléis a beau avoir l'air sympathique, il ne s'y plairait pas - pas assez de monde et un respect de traditions qui lui sont inconnues, il aurait peur d'être trop étranger ; et qu'Anthos n'est pas muni de l'état d'esprit qui lui permettrait de repartir à zéro dans la vie - cette flamme qu'il cherche tant à raviver, cette flamme vacillante peinant à mettre en lumière un quelconque avenir plaisant.
sympathique | dramatique | extraverti | bouffé par la culpabilité | maniaque | souriant | essaie de devenir optimiste | désabusé | ancien bagarreur qui garde ses réflexes | attentionné | rancunier | un cerveau qui tourne à cent à l'heure | globalement calme | bac+5 soutien émotionnel | dur, trop dur, avec lui-même | comique | aime faire des cadeaux et rendre service

C'est compliqué, pour lui, de savoir ce qui est lui et ce qui vient d'eux, ce qui a été façonné par les circonstances et ce qui le constitue réellement en tant que personne. Pantin coupé de ses fils, marionnettiste devenu souvenir et ce et maintenant ? qui résonne dans sa tête, qui n'apporte aucune réponse, aucune aide. Maintenant faut se racheter une conscience, se racheter une vie, se racheter tout court. Retrouver la gentillesse d'antan, celle enterrée à côté d'un optimisme décrépi, les ressortir ces deux-là et redonner ses couleurs à l'existence, pas forcément voir la vie en rose mais s'accorder le droit de rêver, un peu. Son sourire est peut-être la seule chose qui n'a jamais vacillé, seule ruine laissée en l'état ; sourire éclatant, sourire ironique, sourire charmant, sourire froid, il en faut pour tous les goûts.

Sourire qui ne montre rien de cette culpabilité ambiante, ravage tout sur son passage, s'allie à la rancune pour former un esprit distordu, esprit bagarreur qui peine à enterrer la hache de guerre, peine à faire la paix, à se dire que c'est fini, se dire qu'il a pas besoin d'être sur le qui-vive, de foncer tête baissée, de provoquer, de concentrer l'attention sur sa personne. On peut le penser égoïste, il l'est, s'est convaincu de son irrémédiabilité, on aurait raison mais ce serait choisir d'ignorer le reste, ignorer la flamme persistante de sa présence, ce je suis toujours là qui jamais ne vacille. Il lui en faut beaucoup, à Nikola, pour péter les plombs. Il a vu les ravages de la colère, témoigné des dégâts de la violence, choisi de mettre ça derrière lui, de rebâtir le dramatisme de l'acteur qu'il aurait aimé être sur scène plutôt qu'à la maison, de choisir l'amour, l'attention, l'affection, tous ces synonymes qui lui font mal au coeur.

Tirer un trait sur le connu pour favoriser l'inconnu n'a rien de facile, il le sait bien, le voit au travers de l'appartement impeccable, des cartons dont il repousse l'ouverture, l'impression d'être un intrus, de pas mériter cette seconde chance, pas mériter ce cadeau. Il a cette notion de mérite gravée dans la peau, sculptée dans ses os, concept toxique qui l'empêche de se réjouir une fois que son esprit s'arrête de tourner. Les pensées vont à mille à l'heure, il s'occupe, sort, va danser, va surfer, va se perdre dans les rues marchandes, en quête d'une aventure, d'adrénaline, de n'importe quoi tant qu'on lui promet un silence factice, silence fait de musique au volume qui fait grincer les tympans, silence assourdissant, silence hurlant.

Il sait pourtant être calme, posé, être un roc. Sait s'immobiliser, prétendre que l'existence ne le concerne pas, qu'il n'est pas là, ne l'a jamais été. Il sait être un confort, sait être une commodité, sait s'adapter aux besoins, aux situations, aux humeurs changeantes et voix instables. Il sait se faire oublier comme il sait se faire présent, écraser l'autre, se servir de sa taille pour se faire paraître plus grand qu'il ne se sentira jamais parce que tout son être lui crie qu'il est petit, petit, si minuscule, ridicule et ces pensées qui tourbillonnent, jamais ne le lâchent, parfois il aimerait que ça s'arrête mais ça ferait venir le silence, le vrai et ça il sait pas gérer, il sait pas faire alors il préfère, il préfère- étouffer.

Mais il est pas objectif, est à peine capable de se regarder dans une glace, à peine capable de se dissocier de l'adolescent paumé qu'il était, est toujours. Il refuse de voir sa bonté en face, de confronter ses tendances humoristiques, réfute toute preuve de bienveillance, il ne voit que le sang sur ses mains, que les mensonges sur ses lèvres. Comme si le père n'était pas assez, Nikola se peint en second diable de sa propre vie, préfère balayer d'un revers de main les faveurs qu'il accorde, les cadeaux qu'il offre parce que c'est normal, parce qu'il veut se prouver qu'il est capable de plus, capable de mieux, parce que c'est le minimum, parce qu'être aimé c'est tout ce qu'il a toujours demandé.
Résilient
Envieux
Secret
Actif
Protecteur
Nous avons tous au fond du coeur... Un voyage à accomplir
De : Nikola
Salut Eva, c'est Nik.
Je m'en veux d'être parti. Je vois la mer de là où j'suis. Et j'aimerais que vous soyez avec moi le plancher fait pas un bruit ici.


L'un des souvenirs les plus marquants de son enfance s'inscrit dans son souffle saccadé, empli de peur et d'anticipation alors qu'il compte les pas dans les escaliers. Un, deux, trois, quatre puis cinq, six, sept, huit et Nikola est tétanisé. Une nouvelle dizaine et il retient son souffle, se frappe le crâne du poing, se punit lui-même pour sa stupidité, pour la porte claquée, pour le lit poussé contre elle, ultime barrière face à la fureur du monstre qui réside dans la maison. Dans la chambre d'à côté, le bébé dort encore, dernier espoir pour l'enfant d'être épargné.

La poignée tourne violemment et la porte est poussée d'une telle force que le lit recule de quelques centimètres, d'une telle force que Nikola sursaute et sent les larmes lui monter aux yeux. Qu'est-ce que t'as foutu encore ?! Enlève-moi cette connerie ! L'enfant tremble. De peur, de fatigue, de colère. Il tremble mais s'exécute, se résigne, sait que la résistance ne mène à rien, qu'il vaut mieux attendre que ça passe. Que ce n'est qu'une main au visage, que c'est rien, c'est rien, c'est ri- Mais l'impact le désarçonne à chaque fois et sa joue le brûle, il entend son père continuer de crier et le bébé se réveille à côté, hurle, c'est lui qu'on blâme, c'est lui qu'on fr- Encore une, la dernière. Parce que le châtier c'est déjà lui accorder trop de temps, trop d'importance. Une fois seul, Nikola se laisse tomber au sol, tremblant. Les larmes roulent sur ses joues, chaudes contre la brûlure, silencieuses alors même qu'Eva continue de brailler dans la chambre d'à côté. Il entend son père dans l'autre pièce, entend les craquements du plancher, les écoute attentivement, du mieux qu'il peut. Les tremblements ne se calment pas, il écoute le plancher, compte les pas et il se demande. Est-ce que c'est normal, à six ans, d'avoir si peur de son père ?

Et quand l'orage passera, il ira se réfugier dans les bras de sa mère qui caressera sa pommette d'un air tendre tandis que ses mots le frapperont bien plus fort qu'aucun poing ne pourrait le faire. Mais peut-être que si tu étais plus sage, on n'aurait pas ce problème. Tu crois que ton père a envie de te punir comme ça ? Ce n'est pas de sa faute si tu ne sais pas bien te comporter. Quand l'orage passera, il ira se confronter à la brise traîtresse, celle qui le prend par surprise, celle en qui il a encore foi mais qui toujours finit de le mettre à terre.

La nuit, Nikola n'arrive pas à dormir. Il écoute. Les pas dans le salon, le son de la télévision, le rire tonitruant, terrifiant, de son père et il essaie de ne pas avoir peur, il essaie d'être courageux, de serrer les poings, fermer les yeux et de s'endormir serein. Dans les minutes qui suivent, il se glisse hors de son lit, traverse sa chambre en dix minutes en prenant soin d'éviter chaque latte susceptible d'alerter ses parents, pousse la porte en retenant son souffle, priant pour qu'elle ne grince pas. Lorsqu'il est sur le pallier, il enjambe la courte distance le séparant de la chambre d'Eva, se fige quand le sol craque sous son pied, ferme les yeux, compte jusqu'à dix dans sa tête mais rien ne vient briser le silence pesant de l'étage alors- Respire. Il pousse la porte, se glisse dans cette pièce qui ne lui appartient pas et s'approche du lit en s'asseyant au sol avec toute la précaution du monde. Il glisse une main entre les barreaux et, dans son sommeil, Eva vient serrer l'un de ses doigts avec toute la force dont un bébé de six mois est capable. Ca va aller, je te promets, ils te feront jamais ça, je serai toujours là.

Il s'endort au bout de quelques minutes, le doigt toujours serré dans le petit poing de sa soeur. Il ne fait pas attention, ferme les yeux, presque insouciant. Il le regrettera sûrement demain matin.

Ca va aller, je te promets.

Les mots résonnent encore et encore dans sa tête alors que Nikola grandit, que la fratrie gagne un nouveau membre. Eva et Anatol sont encore trop jeunes pour comprendre pourquoi leur grand frère tressaille chaque fois qu'ils font tomber un objet au sol, pourquoi il s'empresse de les calmer dès qu'ils se mettent à pleurer lorsqu'il est chargé de les surveiller. L'enfant se demande combien de temps encore cette incompréhension durera, longtemps, il l'espère. Il a promis. Promis de faire avec, de toujours se relever, de les protéger. Parce qu'il est le plus âgé, parce qu'il est fort, parce qu'il est brave, parce qu'il sait encaisser, se relever. Quelque part, Nikola sait que ce n'est pas là une façon de penser normale pour un enfant de son âge. Tous les jours à seize heures, il voit les parents de ses camarades de classe venir les chercher à l'école pendant qu'il rentre seul à pied. Certains font la même chose, mais aucun n'arbore la même expression soucieuse ni n'adopte le même pas pressé. Aucun ne semble craindre le retard comme Nikola.

Une crainte qui laisse place à la défiance, la faute à la puberté et son lot de changements, son lot de calvaires. Quand il arrive au collège, le préadolescent n'a qu'une idée en tête, devenir le meilleur de sa classe, dominer les activités notées pour s'en tirer avec un bulletin impeccable, avoir de quoi impressionner. Parce que peut-être que c'était ça le problème, qu'il se dit. Peut-être qu'il peut effacer la déception qu'il était, enfant, en devenant le meilleur, adolescent. Peut-être que s'il s'améliore, que s'il devient parfait, alors il aura la paix, alors tout ira mieux.

Pourtant, peu importe le nombre de notes exceptionnelles qu'il ramène à la maison, le rythme des hématomes ne diminue pas et sous le regard suspicieux des professeurs, Nikola prend peur. Comment expliquer ces taches imparfaites, comment mettre des mots sur l'innommable, se demander ce qui se passerait, si tout le monde savait, s'il les mettait au courant ? Est-ce qu'on lui permettrait de rester avec Eva et Anatol ? Qu'arriverait-il à ses parents ? Les placerait-on avec leur mère, si chétive, si innocente ? Tant qu'elle n'ouvrait pas la bouche pour cracher son venin, c'était sûrement ce destin qui les attendait et Nikola ne pouvait l'accepter. L'égoïsme de cette décision le hante, il n'a consulté personne, n'a pas demandé l'avis d'Eva ou d'Anatol, non.

Nikola commence doucement, presque avec timidité. Une insulte pendant la cour de récré, une parole de trop et c'est lui qui hausse le ton, lui qui montre les dents, serre les poings, essaie d'ignorer la ressemblance flagrante avec son père quand ses phalanges viennent s'écraser contre l'épaule d'un camarade lambda. Les collégiens se rassemblent rapidement autour d'eux, leur criant de se battre avec enthousiasme et, bientôt, un adulte vient les séparer, on appelle leurs parents et à la maison, c'est la tempête. L'orage gronde et la foudre s'abat encore et encore. Lorsque Nikola reviendra en cours le lendemain, il exhibera ses bleus avec une fierté feinte, comme des blessures de guerre obtenues lors de sa dernière bataille sous un public de son âge, et non sous le regard dédaigneux de sa mère qui n'a pas levé le petit doigt pour lui venir en aide. On t'a pas élevé comme ça, petit merdeux !

C'est exactement comme ça que tu m'as élevé, connard, qu'il pense tout fort et murmure tout bas alors que les années défilent. Et tous les ans c'est la même chose, la même rengaine. Les rencontres entre les enseignants et les parents qui se terminent sur la même conclusion, un bref votre fils est très bon élève mais son comportement est problématique et Nikola sait que ça devrait le déranger, qu'il devrait redouter le retour à la maison mais au fond, c'est la routine, il s'habitue à l'innommable. Entre-temps il y a Florian, nouvelle raison de se relever, nouvelle raison de se battre, de faire le clown dans la cour de récréation, de provoquer les plus grands et de se battre bec et ongles pour prétendre, pour mentir, encore et encore.

En devenant le gosse à problèmes, Nikola s'assure la transparence. Les adultes ne sont que des abrutis, qu'il se dit alors qu'il les observe en heure de colle lui jeter des coups d'oeil exaspérés en constatant les dégâts. Pas un seul ne se questionne et tant mieux, tant mieux, il faut s'en convaincre, c'est la vérité après tout, tant mieux.

Une réputation de racaille qui le dégoûte et le rassure à la fois, le jeune garçon gagne en popularité, s'entoure de faux amis qui rient trop fort, insultent trop souvent avec des mots qui font mal, des mots que Nikola ne connaît pas, des mots comme pédale et si lui ne les dit pas, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne comprenne pourquoi.

Parfois, il reste éveillé toute la nuit à contempler le plafond, à se demander s'il a pris la bonne décision, sait très bien que non, s'accable de tous les maux subis par sa fratrie. Parce que si ce n'est pas de sa faute alors il ne comprend pas et pourtant il a cette voix dans la tête qui lui hurle dessus, jour après jour toujours plus fort, qui lui dit de se casser de là, de prendre la fuite, qu'il a juste à courir, courir encore et encore jusqu'à être hors de vue, hors d'atteinte.

Mais il y a Eva, il y a Anatol, il y a Florian, il y a cette fratrie qui compte sur lui, même si Nikola ne se fait pas d'illusions, même s'il a déjà entendu son père élever la voix contre sa soeur et qu'il sait ce qui va suivre, qu'il fait de son mieux pour retarder l'inévitable. Doucement, le plan se forme dans son esprit, un plan bancal qui prendrait encore quatre ans pour se réaliser mais un plan de tout de même. Parce que s'il devient le meilleur, s'il arrive à se faire de l'argent, à économiser puis à se trouver un travail, Nikola est persuadé qu'il n'a plus qu'à atteindre la majorité pour se barrer, pour se trouver un appartement et y ramener toute sa fratrie.

Rêve utopique devenu seule raison de continuer, seule raison de se relever.

De : Nikola
Hey An, c'est Niko. J'espère que tout va bien
J'crois que t'aimerais pas le coin, c'est trop agité pour toi, pas assez calme. J'ai hâte de te voir grandir. Prends soin de toi.


Arrivé au lycée et c'est là que tout déraille, c'est là que les mauvaises fréquentations ont lieu, là qu'il devient Le fils Sideris faut pas t'approcher, c'est un délinquant, un bon à rien, tout ça parce qu'il préfère parler avec ses poings plutôt que d'ouvrir sa gueule, parce qu'il préfère s'embrumer les poumons avec la clope plutôt que de se rafraîchir les idées. Nikola n'a que quinze ans et l'extérieur croit qu'il se pense roi du monde, loin de là. La réalité c'est qu'il déteste le goût du tabac dans sa bouche mais il a trouvé que ça pour se vider l'esprit, la réalité c'est qu'il sait plus quoi dire, est à court de mots, alors les poings feront l'affaire parce que c'est comme ça que ça marche chez lui alors pourquoi ça marcherait pas comme ça dehors ? La vérité c'est qu'il déteste cette façon de penser mais il a rien de mieux à offrir, surtout pas à un groupe de potes qui commencent à s'impliquer dans les embrouilles et autres coups fourrés qui lui disent rien qui vaille.

Et même s'il veut pas se mouiller, la tentation est grande. On lui parle de drogue, de deals à passer, d'allées où attendre et à qui donner, d'argent à demander et ça l'attire parce qu'il a besoin de ça, besoin d'un peu d'adrénaline et de beaucoup d'argent s'il veut garder l'espoir de se barrer loin. Il ne serait qu'un rouage dans la machine, qu'un mec anonyme parmi tant d'autres et il s'en fout, qu'est-ce qu'il s'en fout de se faire prendre putain, qu'est-ce qui pourrait lui arriver de pire que de rentrer à la maison et de se prendre un poing dans la gueule parce que sa tête revenait pas à son paternel ? Il est mineur alors quoi, on lui tapera les doigts, on lui fera des remontrances mais à la fin de la journée il rentrera chez lui, et sans doute que ses parents seront mis au courant, sans doute qu'après l'adrénaline de la garde à vue il y aura celle du passage à tabac, la sensation de son coeur qui bat la chamade dans ses temps et son sang qui bout dans ses veines, sans doute qu'il y aura les cris, les larmes, le parquet qui grince et les silhouettes de ses frères dans l'escalier, Eva n'est pas là, elle est partie dormir chez une amie mais Olga, Olga dort dans sa chambre et Nikola fait face parce que c'est à elle qu'il pense quand sa peau se déchire et que les hématomes se dessinent. C'est à Olga que Nikola pense, tout juste née, tout juste ramenée à la maison, Olga qui méritait mieux dès le départ, Olga qui dans trois ans, s'il y arrive, s'il tient, n'aura pas à grandir comme il l'a fait.

Et la scène se répète encore et encore, l'argent se multiplie mais les claques suivent, la douleur est un constant rappel que Nikola est en vie et il déteste ça de plus en plus, somnole en cours car le sommeil est introuvable à la maison, nuit parasitée d'idées suicidaires qui tiraillent son cerveau et- Est-ce que le toit du lycée ce serait assez haut ? Mais il peut pas, il a pas le droit parce qu'il est pas tout seul mais- J'ai juste à traverser la route sauf qu'il peut pas les laisser derrière, peut pas se permettre de s'enfuir sans demander son reste alors que son cerveau implore- Overdose, overdose, overdose, consomme ce qu'on te confie, cède et inspire un grand coup, ingurgite et attends, overdose, allez non. S'il les laisse derrière, Nikola ne se le pardonnera jamais.

Les années passent, la souffrance reste et les idées jamais ne cessent. Sous son lit, Nikola stocke son argent dans son sac de sport, le peu qu'il réussit à accumuler lorsqu'il ne donne pas tout à ces amis qui n'en sont pas, le peu qui devient beaucoup au bout de trois ans, aidé par des jobs d'été pour lesquels il se fait payer en liquide parce que c'est plus sûr.

Il ose à peine le penser, mais voilà que Nikola commence à avoir de l'espoir, et c'est peut-être pour ça que tout finit par s'écrouler.

Ils sont quatre à se dresser devant lui un soir, ils rentraient tous ensemble, déchirés après voir bu un, deux, quatre verres de trop, pas un pour rattraper l'autre. Quatre à rire entre eux puis se taire et se tourner vers Nikola qui marche en zigzag, un sourire béat sur le visage parce que ce soir il a dix-huit ans et dans deux semaines il va visiter son premier appart, dans deux semaines il prend son envol pour se poser plus près de la fac, dans la même ville pour que sa fratrie puisse venir squatter chez lui. Ce soir, il est majeur et ses parents sont absents, il a fait la fête toute la nuit parce que c'est lui qui garde la maison pour le weekend pendant que tout le monde est parti.

Nikola a dix-huit ans et pour la première fois de sa vie, il se prend pour le roi du monde. Sentiment chaleureux qui ne dure pas.

Ce qui suit, c'est la claque de sa vie, une gifle qu'il aurait dû voir venir, une baffe qui, dans le fond, n'a rien d'étonnant. S'il avait été moins insouciant, moins inconscient, moins ivre, il aurait peut-être remarqué le sac de sport pendant sur l'épaule de l'un de ses prétendus amis, il aurait peut-être compris ce qui allait se passer, il aurait peut-être décidé de rester chez lui plutôt que de raccompagner ces gars sans intérêt. Mais le jeune homme n'a rien fait de tout ça, alors lorsque son visage rencontre le pavé, il ne peut que se blâmer. Il se jette à corps perdu dans la bataille, serre les poings et grince des dents, s'éclate les phalanges contre un nez mais un genou vient rencontrer son estomac, son souffle est coupé et- Un coup de coude à la tempe suffit à l'amener au sol, à ce stade il ne peut que se rouler en boule et attendre que ça passe, attendre que ça cesse, d'une manière ou d'une autre puis- Ils vont me tuer qui résonne dans son crâne, ils vont me tuer, ils vont me tuer, ils vont me tuer.

Combien de temps passe, Nikola n'en a aucune idée, est certain d'avoir perdu plusieurs dizaines de minutes à comater sur le pavé, crachant son propre sang, sentant les bleus se former et il ne sait pas ce qui est pire, d'avoir été laissé pour mort ou d'avoir tout perdu en l'espace de, quoi, dix minutes ? Il rampe jusque chez lui, tente de se relever, marche d'un pas mal assuré, s'écroule contre la porte d'entrée et la douleur irradie, plus forte que jamais dans sa cage thoracique.

Les souvenirs sont flous dans sa tête, il se remémore à peine l'acte d'ouvrir la porte, de se laisser glisser au sol dans l'entrée et se traîner dans la salle de bain en remerciant les dieux, n'importe lesquels, d'être seul chez lui. Il n'ose pas penser ce qu'aurait fait son père, ce qu'aurait dit sa mère, s'ils l'avaient vu dans un état pareil. Là, dans la salle de bain où s'entasse linge sale et médicaments alignés en vrac, Nikola cherche tout ce qu'il peut pour rafistoler son corps cassé. Ce n'est pas la première fois qu'il s'empare d'une quelconque pommade pour ses hématomes et de bandages pour ses cotes, mais c'est la première fois qu'il se sent aussi vidé, la première fois qu'il envisage de se vider de son sang dans la baignoire parce qu'à quoi bon ?

Il a tout perdu, il a plus un rond, plus d'espoir de pouvoir acheter un appartement pour mettre de la distance entre l'enfer et ses os fragiles, plus l'énergie de se bercer d'illusions trop douces pour la réalité qu'est sa vie. Machinalement, il bande ses côtes comme il a appris à le faire il y a quelques années, priant pour que rien ne soit cassé, juste fêlé et ça lui irait, consolation moindre dans l'océan de désespoir dans lequel il se noie. Quand il a fini, il palpe son crâne et grimace, la douleur est toujours là, bête tapie dans l'ombre qui prend plaisir à jouer avec ses nerfs et il se dit que peut-être c'est la fin, peut-être que s'il s'endort là, sur le carrelage, il se réveillera pas et peut-être que ce sera mieux pour tout le monde.

Mais le sommeil vient pas. Epuisé, vidé et le corps déchiré, Nikola fixe l'ampoule en fin de vie au plafond quand le barrage pète dans sa tête, quand les larmes lui viennent aux yeux, plus nombreuses que jamais et- Depuis combien de temps j'ai pas pleuré ? qu'il se demande, riant presque. Des années qu'il prend sur lui, qu'il encaisse parce qu'il veut pas voir les bleus fleurir sur le visage d'Eva, parce qu'Anatol supporte à peine les mots maternels incisifs, parce que Florian, du haut de ses cinq ans, a déjà appris à fuir la pièce quand le ton monte et qu'Olga n'a que trois ans, trois ans et elle n'a pas prononcé un mot, spectatrice d'un carnage qu'elle observe de ses yeux d'un bleu si pur que Nikola en a envie de vomir.

Pour la première fois depuis des années, alors que ses pensées vicieuses l'assaillent et que la douleur le submerge, Nikola s'autorise à fondre en larmes et n'essaie pas de calmer les sanglots qui agitent son corps fracassé.

Il n'y a pas de joie, les mois qui suivent. Pas d'excitation à l'idée d'entamer ses études de droit, pas de satisfaction à l'idée de passer un dernier été à se faire de l'argent avant de devoir se mettre au travail académiquement parlant, rien si ce n'est le flou des jours qui passent sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Les semaines se ressemblent et s'il ne fait pas attention, Nikola se surprend à rire quand le poing du paternel rencontre son visage, un rire vide, rire sans joie qui hante la maison alors qu'on l'insulte de tous les noms, qu'on lui rebat les oreilles de mots qui finissent par en perdre leur sens des Tu vas faire qu'échouer, t'es qu'un bon à rien, juste une putain de pédale pas foutue de respecter les autres ! qui le font sourire alors que le sang teinte ses dents et qu'il crache à la gueule de l'homme qui s'obtine à être père quand aucun amour parental n'a jamais animé son être.

De : Nikola
Dites à Florian et Olga que j'les aime, ok ? Et vous aussi.
J'suis désolé
Je voulais pas
J'espère que ça ira
A bientôt

Je comprendrais que vous m'en vouliez.


Le droit c'est pas fait pour lui, s'asseoir en amphithéâtre et écouter des enseignants énumérer terme technique sur terme technique comme si les comprendre était inné l'insupporte au plus haut point. Mais il tient bon, du moins il essaie, parce qu'il a ce besoin viscéral de prouver à ses parents et ses anciens professeurs qu'il est bien plus que le minable qu'ils ont tous décrété qu'il était. Il a besoin de tous les voir tomber des nues parce qu'il se sait capable de grandes choses, a toujours été l'élève parfait à défaut d'être exemplaire en tant que personne.

La machine à café devient sa meilleure amie, la bibliothèque universitaire sa seconde maison. Il y passe tout son temps libre, sort de cours et s'y rend aussitôt, certain qu'elle est sa porte vers un meilleur futur, vers une carrière et de l'argent, assez pour sortir sa fratrie de ce merdier et s'occuper d'eux, tant pis s'il faut sacrifier le reste de sa vie, ça en vaut la peine, ça en vaudra toujours la peine pour eux. La bibliothèque universitaire c'est son point d'ancrage, sa bouée de sauvetage mais, plus que tout, un havre de paix dans lequel, de manière inattendue, Nikola retrouve espoir.

Cet espoir il prend la forme d'un bibliothécaire qui doit avoir un peu moins de la trentaine et qui fronce les sourcils en voyant sa carte étudiante, qui lui demande Sideris ? avec toute la confusion du monde et qui lui demande s'il connaît un mec appelé Alastor et- Peu de souvenirs, un repas de Noël avorté quand il avait encore que cinq ou six ans et que ses parents avaient décidé de passer les fêtes chez les grands-parents paternels, un oncle et une tante présents dans la pièce, une discussion animée à propos d'un enfant rebelle, enfant fugueur toujours pas retrouvé et ce nom murmuré comme une honte, Alastor, cousin que Nikola a jamais vu, jamais connu, cousin qui avait l'air aussi execré qu'il l'était aujourd'hui.

Un coup de fil et une rencontre plus tard, Nikola apprend que son cousin vit sur Illumis avec son partenaire et, même si les premiers échanges sont maladroits, un peu étranges et emplis de méfiance, les deux hommes finissent par s'entendre sans peine. Avoir Alastor dans sa vie, c'est comme avoir le grand frère qu'il n'a jamais eu, ce moment de répit dont Nikola a toujours eu besoin et, la première chose que son cousin lui fait savoir quand l'étudiant vient à parler de ce qui se passe à la maison, c'est de lui assurer que sa porte lui sera toujours ouverte quoi qu'il arrive, qu'il sera toujours le bienvenue ici s'il ne veut pas rentrer chez lui, s'il veut un moment de calme le temps que la tempête passe. Chaque fois que Nikola obtempère, son égoïsme le frappe mais bientôt, le répit devient addictif.

C'est ce même répit qui permet à Nikola de retrouver les ruines d'une personnalité depuis longtemps mise au placard, ce même répit qui lui rappelle qu'avant, il aimait sourire, aimait parler, rencontrer des gens, s'impliquer, faire du bruit, exister. Petit à petit, il reprend du poil de la bête, communique avec ses camarades de promotion, va en soirée et boit comme un trou, refuse les joints qu'on lui propose, les mauvais souvenirs encore trop collés à la peau. De plus en plus, Nikola parvient à oublier les indentations des phalanges de son père contre sa peau, de plus en plus, il passe plusieurs nuits d'affilée chez son cousin qui l'accueille à bras ouverts. La culpabilité est terrible lorsqu'il rentre, lorsqu'Eva lui dit qu'elle est contente pour lui et il sait qu'elle est sincère, sait qu'elle veut le voir partir de la maison parce qu'elle le lui a dit, elle lui a dit que c'était pas sa responsabilité de tout encaisser mais c'est qu'une adolescente, c'est qu'une adolescente et Nikola supporte pas que le poids de leur réalité accable ses épaules chaque fois qu'il décide de crécher ailleurs.

Il ne leur a pas dit pour Alastor. N'ose pas. Que se passera-t-il si l'un d'eux aligne le mot de trop, que se passera-t-il si le paternel les entend en parler entre eux ? Alastor ne veut pas être retrouvé, Nikola ne veut pas perdre son seul refuge et son égoïsme le frappe en plein visage chaque fois que la réflexion le prend mais il continue de garder le silence, continue de se blâmer parce qu'il ne peut faire que ça à ce stade. Ca et sortir, se faire des amis superficiels, des amis qui aiment un peu trop faire la fête mais qui risquent pas de le passer à tabac au milieu de la nuit, ça et essayer de vivre sa vie dans le petit espace qu'il a réussi à se créer.

L'espoir revient à nouveau en prenant les traits d'un étudiant en langues un après-midi où toutes les tables étaient prises. Nikola se glisse sur une chaise en face du type absorbé par son travail et, n'ayant pas la foi de se pencher sur ses propres travaux, commence à lui faire la conversation sans que l'autre ne lui ait rien demandé. Il est plus à l'aise à présent, un an qu'il est à la fac et il commence à prendre le pli, commence à savoir comment se comporter pour avoir l'air d'un étudiant normal et il aime ça discuter avec les autres, rencontrer des gens. Le courant passe bien avec Eylian, ils discutent et ils rient, travaillent peu et se disent à plus comme deux potes se connaissant depuis des années.

Au fil des semaines, Nikola se dit que c'est étrange, - dans le bon sens du terme - qu'un type comme Eylian le supporte, qu'ils s'entendent aussi bien, qu'il parvienne enfin à être- normal. Il trouve en lui un meilleur ami qu'il croise d'abord par intermittence avant qu'ils n'échangent leurs numéros de téléphone et ne se voient plus régulièrement. Couplant les soirées, les visites chez Alastor et la présence d'Eylian dans sa vie ainsi que de quelques autres amis de fac pas bien importants mais présents quand même, Nikola retrouve du plaisir dans les choses simples, retrouve du plaisir à vivre.

Il aurait presque l'espoir de s'en sortir, presque l'idée saugrenue de se dire qu'au fond tout va bien, mais à la maison rien ne change jamais, ce serait trop beau. Quoi qu'il fasse, où qu'il sorte, chaque fois que Nikola sait qu'il n'ira pas chez son cousin, c'est comme une ombre qui domine son être entier, qui lui rappelle qu'à une certaine heure la sincérité de son sourire se perdra sur le champ de bataille familial. Il a beau faire de son mieux pour ne rien montrer, il est conscient que certains signes ne trompent pas mais Nikola tient à ce petit havre de paix qu'il s'est trouvé, donnerait tout pour ne pas faire éclater cette bulle alors il s'obstine à sourire, à rire haut et fort, à être le fêtard de la bande et envoyer des memes par message tard le soir comme s'il ne venait pas de se prendre un poing en pleine gueule. Il a beau dépasser son père, celui-ci le dominera toujours en termes d'effroi, une chose qui ne changera jamais, une chose qui le ronge de l'intérieur et cette envie, non, ce besoin de partir qui s'intensifie jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien d'autre en tête.

Jusqu'à ce qu'il lance une recherche sur son téléphone pour connaître le prix moyen d'un appartement pour une personne dans différentes villes, différentes régions du monde. N'importe où tant que c'était ailleurs. Encore une fois, son égoïsme le frappe alors il éteint son portable et tâche de combattre l'insomnie, tâche de combattre les possibilités qui s'ouvrent à lui.

Le droit c'est pas fait pour lui, et c'est sans doute pour ça qu'il redouble sa deuxième année, que l'annonce provoque du grabuge chez lui et qu'il repousse violemment son père quand celui-ci le traite de branleur ingrat, enhardi par la mine qu'il s'est mis avant de rentrer, bien conscient des conséquences de ses actes. Ce soir-là, Nikola gueule à qui veut l'entendre que de toute façon, il compte pas rester ici, qu'il est resté trop longtemps et qu'il compte bien se casser de ce trou à rat et que s'il pouvait tous les voir crever avant ça, ça lui referait sa journée.

Les trois mois qui suivent sont passés chez Alastor, à payer le coût de sa présence en se mettant à la pâtisserie pour se changer les idées, à sortir avec ses potes quand ceux-ci sont dispos, à échanger des sms avec sa soeur pour se donner bonne conscience, ignorer la culpabilité qui l'habite, cette sensation d'être un monstre d'égoïsme. Cette sensation de les avoir tous trahis, d'avoir brisé cette promesse qu'il s'était fait à lui-même il y a maintenant des années.

Le sentiment persiste et les années passent, il empoche un diplôme à la fin de sa licence, diplôme qu'il a obtenu il ne sait comment, diplôme qu'il a fini par exécrer et aucune envie de se lancer dans une quelconque carrière judiciaire. Il a toujours été fort pour ignorer ses instincts, ignorer son ressentiment, alors il demande un master avec l'intention de faire encore deux ans, se trouver un vrai travail qui paye bien et se lancer. Dès le début, Nikola se rend compte qu'il aurait dû s'écouter, qu'il aurait dû arrêter de s'entêter, que les études c'est pas fait pour lui, pas comme ça, pas dans ces conditions. Lorsqu'il redouble sa première année de master, il n'en dit rien à personne, se dit qu'il n'aura qu'à trouver une alternative pour sa deuxième année, pour vivre ailleurs.

Vraiment, il essaie d'être positif, il essaie de voir le bon côté des choses. Mais entre temps, Eylian a commencé à parler de partir lui aussi et si au début Nikola espérait, égoïstement, que ce ne soit que passager, les choses se concrétisent au fur et à mesure que l'année passe et ça le terrifie. Parce que sans Eylian et sans ses potes qui eux sont passés en deuxième année ou sont déjà ailleurs, Nikola n'a presque plus rien. Les recherches se multiplient sur son téléphone, il cherche sur Yantreizh, sur Winscor, sur Unionpolis, n'importe où tant que c'est loin, n'importe où tant que c'est ailleurs. Il s'enferme dans ce cercle vicieux, passe son temps à chercher un appartement quelque part, étudie les prix, avise selon ses maigres moyens, continue d'essayer de vivre sa vie comme si tout était normal alors qu'il a l'impression que tout tombe en ruine autour de lui.

L'été vient et Eylian s'en va, Nikola lui souhaite bon voyage, espère que tout ira bien pour lui, là-bas à Lentis, une région qu'il n'a même pas considéré jusqu'à présent pour son propre déménagement, un changement radical qui se fait attendre car les moyens ne suivent pas et Nikola est perdu, il sait pas quoi faire, tiraillé entre les responsabilités qu'il s'est lui-même imposées et son désir de partir qui se fait plus fort que tout. Lorsqu'il entame sa nouvelle année scolaire, c'est en essayant de se convaincre qu'il faut finir, que c'est encore deux ans et après il pourra vraiment partir à zéro.

Mais ça ne marche pas. Il passe plus de temps à fixer ses fiches de révision d'un air absent qu'à réellement travailler, plus de temps à chercher une nouvelle voie qu'à avoir la foi de finir son master. Plus ça va, plus il est fourré chez son cousin, fait des ravages silencieux la nuit dans la cuisine en se disant que peut-être, s'il en faisait ses études, ça irait mieux parce que ça c'est un truc qui lui plaît réellement au moins. Il discute avec le compagnon d'Alastor pour tenter d'être fixé sur son futur, ses options, ce qui lui est possible de faire. Pris d'une idée, Nikola commence à chercher à Lentis, il sait qu'Eylian est là-bas mais ce n'est pas la seule raison de ce choix. Lentis est loin, Lentis est au beau milieu de l'océan, endroit où ses parents ne le suivront pas, endroit où il serait tellement isolé de tout ce qu'il a toujours connu que peut-être alors, il pourra véritablement repartir de zéro. Mais avec quel argent ?

C'est lors des fêtes que tout change, qu'une réponse est apportée à sa question. Il les passe avec Alastor et Serafim avec un cactus comme sapin et une commande de fast-food comme repas. Nikola a déjà envoyé un message à Eva et Anatol pour leur souhaiter d'aussi joyeuses fêtes que possible en leur disant qu'il était chez des amis et ça le tue, ça le tue de leur mentir encore et encore mais il a pas la force de s'expliquer, de les voir l'absoudre de ses fautes parce qu'ils savent, tout le monde dans cette fratrie sait, que Nikola est à bout, qu'il a tout et trop donné, que c'était pas son rôle de faire- tout ça.

Lorsque les quelques cadeaux sont échangés, Alastor pousse son ordinateur en direction de Nikola qui s'en saisit, perplexe. Sur l'écran s'affiche la page d'un appartement qu'il connaît bien, un appartement situé à Ike Kai qu'il reluque depuis quelque temps, un appartement pour lequel il a les moyens, mais pas pour longtemps, pas s'il fait ce qu'il a prévu c'est-à-dire des stages pour lesquels il ne serait pas payé. Un appartement qui s'affiche comme vendu et un Il est à toi. annoncé avec un grand sourire, un Il est à toi. que Nikola peine à croire, qui fait monter des larmes qu'il cache immédiatement, noyées par les remerciements, par l'impression d'halluciner lorsque Serafim pousse une enveloppe vers lui dans laquelle se trouve un billet d'avion, aller simple pour Kopadia, dans deux jours.

Aller simple pour une nouvelle vie.

De : Nikola
Yo Eylian, y a moyen qu'on s'capte ?
Oh... There are humans behind the screens?
Tu n'as rien à nous raconter?
Je sais jamais quoi dire dans ces rubriques-là, c'est comme quand tu fais un blind test et que tu passes les 30 secondes de jeu à dire "omg ça je sais, je sais !" mais tu retrouves jamais ce qu'il faut dire, c'est terrible. Du coup c'est toujours Biket, toujours étudiant en langues, toujours le hater number one de la phonétique mais eh, les partiels c'est fini et je suis en vacances maintenant donc on va parler d'autre chose allez.

Au lieu de réviser j'ai commencé à jouer à Detroit Become Human et c'était bien cool, je fais une petite fixette dessus mais j'ai pas le temps, j'ai une écharpe à finir de tricoter avant les fêtes (j'ai très peu foi en mes capacités, le truc ressemble à RIEN) en regardant Dimension 20 parce que mon cerveau a besoin d'être stimulé par 40 trucs en même temps sinon il est pas fonctionnel. Ma boisson du moment c'est l'Ice Tea parce qu'il a beau faire -4 dehors, c'est pas grave, faut toujours se rafraîchir, encore mieux quand le truc est sucré comme pas possible et sans doute pas du tout sain.

Comme quoi, j'en avais des trucs à dire, wow.


Dernière édition par Nikola Sideris le Dim 25 Déc - 22:20, édité 5 fois
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InvitéInvité
Oh boy,
je découvre ce personnage, il est...

Same, laisse moi m'accrocher à ta jambe et te demander plein de lien
Je veux la suite de l'histoire.... Nikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur 560633765

Courage pour la suite
Hâte de voir tes starters !!! ♥
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HI HELLO TOI REBIENVENUE.

Jeeeee tu as déjà eu mes réactions kinda en live en pv mais. Je.
Nikola fait mal mal mal, il est génial, il est cassé, j'ai envie d'lui prendre les mains de loin et de lui dire qu'il a fait d'son mieux, qu'il mérite tout l'amour du monde et qu'il peut s'pardonner, et bordel Niko tu es gentil et généreux et fuck. aaaahhhhh.

Il fait mal, ptain les extraits de SMS et même les p'tis bits glissés dans la description physique et je. Oscour.

J'AII HÂTE DE LA SUITE DE SON HISTOIRE. et de pouvoir faire notre duo de crétins. Et bon sang c'que j'aime toujours autant te lire.

Nikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur 2675462704 welcome then /hawn
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Eylian Lewis-Duval
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03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

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Date d'inscription :
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Habitant·e de Kopadia
… mais aouch ?

…promis je reviendrai faire un commentaire + pertinent mais-
aouch.

my heart ?



Spoiler:
https://i.imgur.com/xb1lICF.pngNikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur FV55hiZNikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur Miniature_0745_Cr%C3%A9pusculaire_USULNikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur Miniature_0197_XYNikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur DhxFUT4Nikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur Miniature_0607_XYNikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur A8LIylxhttps://be-wild.forumactif.com/t212-i-can-t-quite-contain-or-explain-my-evil-ways-romeohttps://be-wild.forumactif.com/t217-you-re-part-of-a-machine-you-are-not-a-humain-being-romeo340184620/05/20221055
Romeo Parrish
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02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

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InvitéInvité
Coucou Nikola,
Très heureux de te voir tenter le DC !
Quel DC d'ailleurs. Un personnage tout en finesse et en subtilités, avec un background bien travaillé et une plume fracassante comme on les aime. J'ai beaucoup apprécié la lecture de ta fiche ; la mélancolie de ta description est parfaitement soutenue par ce désir de devenir quelqu'un d'autre, de se reconstruire différemment et ça rend le texte beaucoup plus léger/doux/attachant.

C'est vraiment un joli personnage que tu nous présentes là. Il change beaucoup d'Amatheo tout en en rencontrant ses propres difficultés/enjeux et c'est hyper bien équilibré ;;
Je suis convaincu que tu auras beaucoup de plaisir à le jouer, j'ai vraiment hâte de voir ce que ça donnera inrp considérant toutes les ouvertures possibles. J'espère juste que ça ira bien pour lui, sinon rip. ;w;
(Oui. C'est vraiment mon meilleur commentaire « sinon rip ». Kesstuvasfair?)

Bref.
Merci à toi pour ce personnage et cette plume, c'était très divertissant de découvrir tout ton univers ainsi que celui gravitant autour de Nikola, je suis pressé de découvrir la suite maintenant. Nikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur 2675462704
Mais pour découvrir la suite et passer à la validation, il te faudrait un starter, n'est-ce pas ?

Bien le bonjour !
Il est temps de choisir ton starter...
Magnéti : As-tu déjà entendu cet adage qui dit qu'on est que l'addition des gens et des choses qui nous entourent, de celles qu'on aime, de celles qu'on hait, de celles qu'on désire ou qu'on exècre ? Tu es de ceux dont l'équation se compose de peur, de colère, de violence, de remords ; de ceux qui ont rempli les inconnues à renforts d'excès et qui n'ont toujours pas résolu le problème d'algèbre un peu compliqué... Mais t'es comme tout le monde au fond, et même comme ce Magnéti : tu commences seul, alourdi de tes seuls bagages, sans bien savoir où tu vas... Et puis, comme ce petit Pokémon s'allie à ses semblables pour devenir un Magnéton, tu t'entoures, tu apprends, tu colles des morceaux de toi avec des morceaux des autres, et ça donne un nouveau toi, une nouvelle version un peu différente, un peu plus actualisée, en perpétuelle évolution. Un jour, peut-être, tous les morceaux s'assemblent comme il faut, et la force nouvelle naît de ces particules agencées en patchwork maladroit : Magnézone est une entité singulière, qui a su tirer le meilleur parti de tout ce dont il se composait pour évoluer... Saurais-tu suivre son exemple, s'il te montrait la voie ? À toi de faire la paix avec ceux qui t'entourent, désormais...

Flabébé : Des couleurs, il en existe en réalité 16,8 millions dont peuvent se parer nos destinées ; mêmes les plus ébréchées.
Fleurs fanées, endormies, désabusées rennaissant en même temps que le printemps, Flabébé et toi êtes à l'image d'une existence qui se relève une fois l'hiver passé, une fois le gris du tableau graté. Flabébé, c'est la promesse que te fait l'avenir ; la promesse de t'offrir plus de couleurs et de teintes que tu n'en as jamais expérimenté. Il te suffit seulement d'y croire et de s'y raccrocher, de garder les yeux rivés vers la promesse de la vie qui renaît.

Météno : Il est cette armure qu'on construit autour de soi, ces barricades dignement levées, le bouclier qu'on arme par nécessité... Quitte à s'y perdre ; quitte à s'égarer à force de se cacher, parce qu'à trop tenter d'échapper aux autres, on finit toujours un peu par s'échapper à soi-même, pas vrai ? On en oublie les couleurs - toutes celles du monde, et puis même celles qu'on nourrit au fond de soi, celles qui nous animent, celles qui font qui nous sommes... On s'enferme jusqu'à les effacer, jusqu'à s'y abîmer, et même jusqu'à s'y tuer, peu à peu. Qu'est-ce que la vie, au fond, quand on a appris qu'à survivre des années durant ? Tout comme Météno, il te faudra apprendre à accepter les bris, la casse et les fêlures pour affronter les jours - pour découvrir qui tu étais... Qui tu aurais dû être, avant qu'on te fasse prisonnier de tes propres tourments - qui tu pourrais devenir, si tu renonces au poids de l'amure qui cloue ton existence au sol.

Nounourson ; Tu es une forte tête, ou tu en étais une, usant de la force et de tes poings pour faire entendre ta voix. Aujourd’hui tu affiches un grand calme, peut-être un petit sourire aussi, on pourrait prétendre que tu es mignon. Mais à l’image de Nounourson, il faut toujours se méfier de l’eau qui dort. Lui aussi, il est mignon. Lui aussi, il est calme. On pourrait même le comparer à une peluche à qui l’on souhaite seulement faire des câlins. L’un comme l’autre vous avez des airs inoffensifs aux premiers abords, à ce premier coup d'œil, on se dit, on se persuade que vous n’êtes pas bien dangereux et pourtant, pourtant si on vous provoque, vous répondrez. Ne reste plus qu’à savoir entre lui et toi qui répondra de la façon la plus forte.

Bacabouh : Combien de châteaux de sable ont été construits puis déconstruits?
Combien d'entre eux ont été rendu au néant parce qu'ils n'étaient pas satisfaisants, parce qu'on souhaitait les réimaginer puis les retravailler ? Symbole des souvenirs heureux - moins quand on en garde que le spectre, les châteaux sont de magnifiques structures à l'allure indesctructible, mais incroyablement fragile. Forts sans véritablement l'être, on prend plaisir à les détruire parce que le premier jet n'est jamais satisfaisant, parce qu'on a le temps et l'envie d'un meilleur résultat...
Ils sont un symbole de l'enfance, sont censés amuser les gamins et, pourtant, Bacabouh dévore l'énergie vitale de ceux qui glissent leur main dans sa bouche ou empoignent sa pêle. Il n'a de belles reminescences que le danger qu'il représente, que la jeunesse dysfonctionnelle dont il est la métaphore... Mais vous possédez sans doute beaucoup, beaucoup de choses en commun. N'est-ce pas ?


Je te laisse donc prendre ta décision, terminer ta fiche puis me faire signe Nikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur 2675462704
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03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
03-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
03-04.1-150- LENTIS-MYST.BOX
Offre 50% DE RABAIS sur la Boîte Mystère du mois (Permanent)
03-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
03-06.1-225- LENTIS-CAPTURE
Offre un bonus de +2 AUX JETS DE CAPTURE dans toutes les zones.
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Permet la conception de DEUX MASTERBALLS par mois.

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D'abord, merci pour les mots doux Mirai, Gone & Romeo <3 Oui il fait mal, oui je suis désolé et oui, je promets de pas trop lui compliquer la vie une fois à Kopadia quoique

Puis Ezy à ce stade je sais pas quoi dire à part merci ? Je réfléchis à Nikola depuis un petit mois et j'avais peur qu'il soit un peu too much, que la présentation soit un peu trop lourde ou morose à lire et que ça devienne trop répétitif mais si la lecture était agréable alors je suis un peu rassuré au moins ! J'avoue que je suis pas mal satisfait d'avoir réussi à le contraster autant par rapport à Amatheo parce qu'au début j'étais reparti sur la colère comme thème avant de changer d'avis et de modifier quelques trucs (oui j'ai clairement un thème favori ptdrr)

("sinon rip" résume très bien mes plans pour lui /out)

Quant aux starters, ça a été difficile. En les lisant hier soir j'ai eu un coup de coeur sur 4 d'entre eux et le honnêtement, même si le 5e m'a pas autant marqué c'est que les 4 autres étaient juste- trop bien (ça sonne faible, j'ai galéré à choisir). Au final, je me suis décidé et Nikola va réapprendre à vivre aux côtés de Flabébé !

J'aime bien inclure ma réflexion let's go:

La présentation est donc terminée ! Merci beaucoup pour les retours, le travail toujours aussi excellent pour les starters et puis joyeuses fêtes parce qu'on est toujours le 25 Nikola ; joie d'vivre broyée façon film d'horreur 2675462704
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InvitéInvité
Hey !
Comme on se retrouve.

J'vais pas te mytho, j'étais content de voir que tu avais choisi Flabébé & que tu avais hésité avec Bacabouh. Voilà. C'étaient mes deux propositions et même si je tente d'être impartial 9x/10, j'étais quand même heureux de cette sélection -
Et même de la sélection en entière. Giga quali, on est d'accord :drama:
Bref.
Merci pour les explications concernant ton choix, c'était super divertissant à lire et je suis heureux qu'ils aient fait écho / qu'on soit tombé juste, même si on a fait une fixette sur le passé plutôt que sur l'avenir. Mais cht. C'est l'intention qui compte.

J'ai adoré la lecture également de la rencontre entre eux deux 😭
Les histoires d'abandon, ça me fend toujours le coeur. 😔

Je suis donc très heureux de pouvoir te valider et de laisser partir ce petit duo sur les routes ~ ♥
Btw, concernant le talent ; talent au choix, excepté talent caché.

Have fun.

Félicitations Nikola
Tu es validé !
Te voilà à Lentis, prêt·e à braver les dangers et mystères qui se cachent à travers les hautes herbes... un rappel de faire attention à tes arrières, parce que tu ne sais jamais quelle surprise la nature peut te réserver. Pour bien débuter l'aventure, voici 10 Pokéball, 2 potions et 500P$.

N'oublie pas d'aller recenser ton avatar ni de poster ta T-Card, et n'hésite pas à venir poser tes questions et suggestions ici ou encore sur notre serveur Discord.

On espère que tu te plairas sur l'archipel, et que tu ne t'y perdras pas au travers de tes aventures into the wild ~
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