-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

2 participants
InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


Tu réajustas ton gilet de protection avec un peu plus de difficulté cette fois-ci. Marche intempestive dans les rues de la ville avec l'équivalent d'un sac à dos rempli de livres sur les épaules, tu ne t'étais pas préparée à cette charge physique. Perdue au beau milieu de la foule, frôlant tout de même les bords des échoppes pour ne pas te perdre dans le flot incessant de manifestants, tes pas s'effectuaient dans l'ombre de celle qui possédait ta garde pour aujourd'hui. "Est-ce que le gilet peut parer un coup d'couteau au moins ?" Éclat de voix fort pour outrepasser le brouhaha, tu la sentis t'envoyer un regard en arrière — un regard dont tu ne pouvais que deviner le sens : c'est quoi cette question ? "... Non." Un mouvement circulaire presqu'automatique de l'épaule s'effectua, à la seconde où ses mots atteignirent tes oreilles, pour éviter que tu ne te la luxes inutilement. "On peut encaisser l'explosion d'un Pokémon avec ?" Tes yeux se relevèrent vers le ciel ensoleillé de cette belle journée. Rayons évités avec un grand manque de grâce pour éviter de suer plus que nécessaire, la brigadière soupira sans que tu ne l'entendes. "... Je ne pense pas." La réponse te laissa dubitative. "Mais ça sert à quoi alors ?! C'lourd pour rien !" Elle se retourna subitement, te forçant à t'arrêter également en urgence pour éviter de lui rentrer dedans. Bras croisés, ses iris sombres se plantèrent dans les tiens. "... Il est là pour rediriger l'énergie cinétique pour t'empêcher d'y passer. Par exemple, si un Pokémon venait à te lancer des pierres à toute vitesse, tu ne te ferais pas transpercer de part-en-part. Tu n'aurais qu'une ou deux côtes brisées." Sourcil haussé, tes traits dévoilèrent immédiatement le manque de tact dans ses propos ; personne ne serait ravi à l'idée de voir ses os réduits en bouillie.

Astre solaire haut dans le ciel, tes mains se dissimulèrent dans les poches de ton gilet tandis que tes yeux se promenaient sur les diverses personnes présentes ; du plus fervent défenseur des Pokémons à l'adolescent lambdas sécheur d'école, le monde entier semblait s'être réuni au même endroit. Habituée à devoir crouler et ramper entre les touristes — dure vie Kopadienne — cette effervescence de vie et de tintamarre ne te dérangeait guère, comme pour Will. Le seul bémol était que repérer les dangers potentiels semblait plus difficile avec une visibilité obscurcie par autant de caboches. Coup d'oeil jeté à l'arrière-train de ta supérieure, l'holster de son taser était visible tandis que des menottes pendouillaient tranquillement dans une sorte de frottement métallique pratiquement imperceptible. Observation répétée de ton côté, tu avais malheureusement seulement hérité de la paire en métal ; trop jeune, trop inexpérimentée — à juste titre, t'avais jamais touché d'armes — tu n'étais là qu'en observatrice et potentiel soutien si les choses venaient à tourner au vinaigre.
Mais tu ne te plaignais pas. Tu te doutais bien que rien ne te tomberait dans les bras, que tu devais faire tes preuves pour gagner la confiance du Major et celle de toute la station. Tu voulais leur montrer que les bas-fonds d'Ike Kai avaient quelque chose dans le ventre.

"On va faire une pause." La voix de la brigadière te sortit de ta rêverie, vous vous étiez arrêtées quelques minutes à l'ombre d'un arrêt de bus pour regarder les environs. Le genre de truc bien visible, un repère au sein de cette foule infinie. "Attends quoi- C'est légal ça ?" Ta question lui parut certainement débile vu la tête qu'elle tira ensuite. "Nous ne sommes pas des machines. On reste des êtres humains. La fatigue est notre pire ennemie, comme la déconcentration. Alors on fait une brève pause pour recharger nos batteries et on y retourne. Si on entend quelqu'un à la radio demander du renfort, on part sur le champ. Compris ?" Tête hochée, votre route reprit bien vite pour s'arrêter à la première échoppe disponible : un café classique. Assises en terrasse, ta supérieure t'offrit alors le café — un chocolat liégeois pour être correct, il faisait chaud et elle te le payait — et sortit quelques instants son téléphone, le temps de décompresser.
Et tu fis de même.
Et tu remarquas la centaine de messages laissés sur le groupe de potes.
Et tu rangeas l'appareil.
Flemme.

<3
RP écrit sur Middle of the Night de Loveless

Absol
Niveau 18 (5/10)
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 26 (5/10)
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 15
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XY"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e d'Haptos
i love and so i grieve
i hope and so, endlessly, i bleed
avec
kiya’na ehu-kai

date
28 novembre 2022

moment
aux alentours de midi
sometimes, the ending
you don't get to choose it. ❞
« On s'retrouve à la place ! » Un signe de main de main plus tard, le son de la planche résonna contre le sol, Gabrielle donna une impulsion et, juste comme ça, al disparut - avalé·e par la foule, sillonnant en direction du trottoir où al avait aperçu la silhouette de son amie, persuadé·e qu'il s'agissait bien d'elle et qu'elle venait de tourner à- Ah, l'angle de rue, là-bas. S'excusant brièvement auprès d'un homme à qui al venait de ficher une frayeur en l'esquivant de peu, et sans l'ombre d'un regard (et, surtout, sans se départir de son sourire exalté), al poussa du pied pour donner un nouvel élan, ravi·e de s'éloigner du cœur du rassemblement, grisé·e par le pouvoir de rider librement (ou presque) sur des trottoirs un peu moins gorgés de monde que la longue route barricadée.

Pilgrim, flottant dans les airs, s'imposait malgré lui comme une ombre par dessus la foule, qui attirait quelquefois les regards méfiants ou les extases des enfants. Les yeux rivés sur l'adolescent·e qui fusait entre les passants, il tentait de suivre la cadence - de ne pas lia perdre de vue au fil des (trop) nombreux détours empruntés.

Les enceintes du char de tête grésillaient, basses aux airs de simples bruits au milieu des voix et des slogans scandés à s'en déchirer la voix. De temps à autres, Gabrielle se prêtait au jeu ; le reste du temps, al observait simplement ce qui les entourait, déchiffrant les pancartes, saluant les plus inventives, les plus frappantes, et puis les sarcasmes des uns ou des autres. Al crut apercevoir, en remontant la foule, un sauvons les Germignons, ou quelque chose comme ça, qui réveilla en elle les souvenirs des récits qu'al avait entendus après le Solem de juin - ces petites créatures qu'on avait peinturlurées comme de vulgaires attrape-touristes (et le pire était que ça avait fonctionné), et Gabrielle ne put que saluer l'audace d'une initiative pareille.

Le reste-
Le reste, al ne le vit jamais, puisqu'al tourna au bout de la rue, quelques dizaines ou maigres centaines de mètres avant la place, et que son regard accrocha presque aussitôt la silhouette familière de celle qu'al était venue trouver.
Une petite moue s'étira sur ses lèvres en réalisant que son amie n'était pas seule, quand bien même Gabrielle savait que Kiya'na n'était pas ici en civile mais sous la bannière des forces de l'ordre. Peut-être même n'aurait-al pas dû s'immiscer… Mais ce fut plus fort qu'al.

« Kiya' ! » Une intonation enjouée, qui tonna par dessus le bruit sec de la planche claquée contre le sol pour saisir le nose d'une main habile, tandis que Pilgrim se posait finalement à ses côtés, profitant d'une rue moins emplie de monde pour poser pattes à terre sans craindre d'obstruer les voies.
Tout sourire, Gabrielle s'avança en direction de la table où son amie et sa supérieure s'étaient installées, et salua cette dernière d'un geste de tête poli ponctué d'un sourire franc. « Bonjour ! » La seconde d'après, son attention se jetait de nouveau en direction de Kiya'na. « Désolééé·e j'espère que j'dérange pas ! Mais j'voulais trop t'voir- » Presque une plainte - trop rieuse pour sonner douloureuse. « Et te souhaiter bon courage ! Oh, attends- » Al tira son téléphone de sa poche, parce que Eylian, et leva les yeux en direction de l'enseigne du café pour noter le nom, le prévenir, parce qu'al avait promis et qu'al essayait de s'en rappeler, et puis baissa les yeux sur son écr- Ah, un reflet de lumière, et Gabrielle cilla. « Oh, woah, c'est des vraies ? » demanda-t-al en esquissant un pas en avant, l'index à l'ongle à bleu tendu en direction de la paire de menottes accrochée à la ceinture de son amie.

Al pressa envoyer par réflexe, mais sans avoir achevé de recopier le nom de l'échoppe, qui parviendrait donc tronqué à son destinataire.
…Au moins avait-al écrit à son cousin - sa part était faite, pas vrai ?
Draïeul
Dracolère
niveau 18
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen


https://i.imgur.com/Rv09Xgx.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XYhttps://be-wild.forumactif.com/t979-ask-for-forgiveness-never-permission-gabyhttps://be-wild.forumactif.com/t1017-im-about-to-strike-gonna-leave-a-mark-gaby9537602/11/2022436
Gabrielle Demaury
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.

Revenir en haut Aller en bas

InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


Slogans et cris de ralliement étaient scandés par les manifestants — ambiance quelque peu festive malgré l'importance de l'évènement, tu sirotais tranquillement la boisson offerte par ta supérieure dans une douce insouciance. Tu travaillais et pourtant tu n'avais pas l'impression de le faire ; la perspective d'être payée pour faire ce que tu faisais — et avec davantage de légitimité et surtout bien plus de légalité — dans les rues d'Ike Kai te faisait sourire. Pourquoi n'avais-tu pas pensé à ce job avant ? Surement à cause de ton opinion négative des forces de l'ordre, pourtant tous n'étaient pas à jeter. Comme par exemple Will, elle qui venait de t'offrir un coup à boire sans rien demander en retour. Nouvelle famille rejointe en tant que Cadette, en tant que toute dernière, tu appréciais d'ores et déjà la complicité dont témoignait les différents membres de l'équipe.
Enfin. Si on oubliait le Major Tharys. Pour l'instant ... Tu n'avais pas grand chose à voir avec lui. Et tu préférais l'éviter au poste de police.

Raclement de bitume familier dans ton dos, ce bruit te fit repenser à tes propres aventures en sa compagnie — à sillonner les rues de New Pyra à la recherche de nouveaux spots sur lesquels rider en toute tranquillité. Même que- Sa voix te tira de ta réminiscence éveillée, de ces souvenirs radieux datant de l'été ; al était là. Surprise, extrêmement, ton visage se tourna dans sa direction et tu lia vis s'approcher de vous, planche récupérée au vol. "Gaby !" Tes muscles s'enclenchèrent seuls, tu retournas sur tes deux pattes et vins lui faire une accolade amicale (?) avant de te tourner vers Will qui observait l'échange, curieuse. "C'est un, une pote", formulation bancale, "que j'adore !" Et tu te retournas vers la personne en question, heureuse de croiser son chemin dans cette mer noire de monde. "Eh, t'déranges jamais ! On est en pause en plus !" Tu pouvais sentir ta supérieure plisser les yeux en te voyant une seconde fois passer du temps avec quelqu'un que tu connaissais ; néanmoins, vous étiez en pause et elle n'avait pas grand chose à redire. Et elle ne comptait pas non plus briser ton fun. Pour l'instant. "Merciiiii ! Ah j'suis trop trop contente, r'garde j'ai un badge trop classe avec mon nom d'sus !" Tu le présentas alors qu'elle tapotait sur son téléphone avant que l'attention de Gaby ne soit attirée par tes menottes.
Tu jetas un regard en arrière. Will était retournée sur son téléphone, mais vous observait tout de même du coin de l'oeil. "On va un peu là-bas, j'reviens dès que la pause est finie pro-mis !" Tes phalanges vinrent chercher et s'enrouler autour de celles de lia rideur.se pour l'attirer un peu plus loin, dans une ruelle à proximité pour échapper à la surveillance de ta supérieure.

Une fois — partiellement — dissimulé.e.s, tu dégainas la paire de menottes et vint la faire tournoyer sur ton doigt avec une flegme très Hollywoodienne. Manquait plus que les lunettes de soleil pour paraître comme le personnage principal d'un film d'action de série B. "Yup, c'des vraies de vraies. Pour arrêter les criminels comme toi qui font du skateboard n'importe où !" Et tu les ouvris, comme pour menacer de l'attacher avant de ricaner à gorge déployée. "Putain c'trop cool d'te voir. T'es v'nu.e avec les autres du coup ? J'pensais pas pouvoir vous croiser, surtout pas vu l'monde que y'a dehors. Mais j'suis trop contente ! C'grave le destin ça !"
Puis, une illumination dans le crâne. "Oh ! T'sais ! J'ai enfin eu ton cadeau d'anniv' !" Parce que tu t'étais ramenée sans rien avec comme excuse que "j'avais pas encore reçu le truc", mais ce n'était qu'une excuse : t'avais juste pas les thunes. Néanmoins, reparler de cette soirée te fit frissonner. Tu te souvenais de la panique, de l'attaque contre Calléis. Eylian et Noah, la peur pour leurs vies, la détresse ressentie et les prières envoyées à Arceus alors même que tu n'y croyais pas plus que ça- Tu soupiras et repris ton sourire, ne voulant pas ruiner cet instant magique. Téléphone sortit, tu ouvris l'application photographie et tendis l'appareil à Gaby. "L'année pro' y'a une convention ! Et- Et j'me disais que ce serait cool qu'on y aille ..." Une hésitation très anormale pour toi. "Qu'on y aille, fin, t'sais, ensemble quoi."

<3
RP écrit sur Middle of the Night de Loveless

Absol
Niveau 19 (0/10)
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 26 (5/10)
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 15
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Togepi α.
Niveau 19
Sérénité
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XY"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e d'Haptos
i love and so i grieve
i hope and so, endlessly, i bleed
avec
kiya’na ehu-kai

date
28 novembre 2022

moment
aux alentours de midi
sometimes, the ending
you don't get to choose it. ❞
Gabrielle ne put s’empêcher, lorsqu’elle releva les yeux de son téléphone - constatant avec dépit le message tronqué qu’al avait envoyé, mais sans esquisser le moindre geste pour se corriger -, de détailler son amie du regard. Elle avait l’air… Différente. Et ce n’était pas qu’une histoire d’uniforme - même s’il lui allait définitivement bien au teint -, c’était autre chose. De plus profond, de plus important ; comme une étincelle qui manquait à ses traits pendant longtemps et qui était finalement venue se loger au fond de ses yeux. Quelque chose qui s’était allumé, après n’avoir eu de cesse de plonger dans l’obscurité - les méandres d’un septembre silencié et puis l’amertume de l’échec de son premier entretien.

Lia cadet·te Demaury ne savait pas tout - mais al savait que les derniers mois, que la vie, même, n’avait pas été tendre avec Kiya’na. Que la paix et les lumières qui s’étaient posées sur ses traits, elle les méritait toutes entières. Cette victoire-là était la sienne - et elle s’était battue de toutes ses forces pour se tenir là, devant elle, ce sourire rayonnant aux lèvres et comme de la fierté plein les yeux.
La Ehu-kai méritait de briller, de réussir, d’exister - et d’accomplir plus de choses qu’al-même n’en aurait jamais l’idée.

Aussi se perdit-al à contempler, un peu subjugué·e, cette Kiya’na plus belle et plus elle-même qu’elle ne l’avait jamais été depuis qu’al la connaissait - et, quand cette dernière lui prit la main, et qu’al sentir ses doigts s’enrouler autour des siens, al sentit comme son coeur louper un battement, et jeta un œil à l’étreinte qui les reliait tandis qu’al lui emboîtait le pas sans broncher, adressant à sa supérieure un signe de main (ou de téléphone, puisqu’al ne l’avait pas lâché) maladroit - al s’efforçait aussi de tenir sa planche sous son bras - et un sourire poli.

Lorsqu’als furent à l’écart, et que Kiya’na s’amusa à faire tournoyer ses menottes, minaudant ouvertement sous les yeux de Gabrielle, ce·tte dernière pouffa doucement puis tendit les poignets en avant, après avoir reposé sa planche sous son pied. « Vas-y, arrête-moi si tu veux, mais j’espère qu’il y a un protocole pour faire arrêter la police aussi, parce que t’es pas en reste, toi, madame l’agente ! » Et du rire, et de la légèreté - al laissa retomber ses bras pour hocher la tête. « Ouaip, y’a Liang du coup, évidemment, euuuh Lukas ? Mais j’crois qu’il a un problème avec moi, et- Euh, Noah j’crois ? Y’a Fleur aussi, enfin… Quelque part, vu qu’il travaille aussi. » Il n’y avait finalement qu’al qui avait été mis·e à pied…

« Ah, y’a Eylian aussi ! Mais, enfin, j’ai réussi à le coller sur une chaise dans un café, comme il est blessé, tout ça, toi-même tu sais… » Et, toujours, comme le coeur serré d’en parler - l’horreur en prise sur l’estomac de songer à ce qui aurait pu arriver ; à ces heures d’inquiétude et de vide et de peur qui avaient sonné la fin des festivités de son anniversaire entre amis. Mais, comme toujours, et comme toutes les grisailles qui s’acharnaient à assombrir ses cieux bleus, Gabrielle chassa simplement la pensée, d’un sourire obstinément scotché à ses traits.

Et- Oh. Cadeau, la réalisation, c’est vrai qu’elle avait rien mais- « Fallait pas, » qu’al souffla à voix basse, malgré tout, avant même de savoir ce dont il s’agissait. Al rangea son propre portable tandis que Kiya’n’a sortait le sien, suivant ses gestes d’un œil curieux. Al se saisit de l’appareil qu’on lui tendait, sans broncher, les traits à la voix avides et perplexes - et ses prunelles caressèrent l’écran sans tout de suite saisir ce qu’on lui offrait.

Les mots de son amie mirent une poignée d’instants à faire cohérence dans son esprit - comme si son cerveau s’était acharné à morceler la phrase avant de la reconstruire aléatoirement, à l’envie, sans que ça ne fasse plus vraiment sens à l’arrivée. Et puis, et puis- « Oh, » une stupeur au bord des lèvres - son regard fila de l’écran à Kiya’na, de Kiya’na au téléphone, et puis remonta une nouvelle fois sur les traits de son amie. « Tu- Oh, je- Oui- » Une petite voix - un quelque chose d’un peu timide, d’un peu confus, d’un peu désemparé, Gabrielle fit rouler d’un peu la planche sous son pied, canalisant sa gêne dans le geste de bascule légère.

Ensemble.

Oh.

« J’veux dire- Oui, carrément ! Genre… Oui, de ouf que j’veux y aller avec toi ! » Son visage s’éclaira, de cette étincelle vive que le bonheur promettait. « Ahhh- J’peux te prendre dans mes bras ? » Et al n’attendit qu’un signe pour, perché·e sur son skateboard, enlacer son amie avec force. Quand était-ce, la dernière fois qu’al avait assisté à l’un de ces rassemblements geek qui lui faisaient de l’oeil tous les ans ? Jeremiah était encore là, c’était lui qui- Et c’était différent. C’était son frère, pas- pas Kiya’na, et ça signifiait beaucoup, ça signifiait tant. « Merciii ! T’es géniale, o-m-g, genre- Genre, ça va être trop bien, j’ai trop hâte et- Ahhh en plus y’a des invités trop cool et- » Et al s’emballait déjà, pour quelque chose qui n’aurait lieu que dans plusieurs mois. « Et avec toi ça va être top top top ! »

Et al revint l’enlacer - alors même qu’al ne l’avait lâchée qu’une poignée de secondes avant.

Lorsqu’al recula, al était tout sourire, les prunelles luisantes et l’air irrémédiablement ravi. Le portable rendu à son amie, son équilibre ajusté sur la planche, al laissa son regard voguer sur les alentours. Pilgrim, qui les avait rejoint·es, posa sa tête sur l’épaule de saon petit·e humain·e, et al glissa sa main contre l’encolure du dragon, la caresse habitude. « Ahhh… » Al soupira, reposant les yeux sur Kiya’na. « J’suis giga jaloux·se, en vrai- J’devais être en service aujourd’hui, mais on m’a renvoyé·e au lycée sous prétexte que c’était pas une mission pour les bleus… M’énerve. Ça fait presque trois mois, on m’prend toujours pour quelqu’un qui sait rien faire, » et al maugréait, agacé·e qu’on ne lia prenne toujours pas au sérieux - et qu’on lia relègue plus à la paperasse qu’au terrain.

« Puis c’est pas comme s’il se passait quoique ce soit, genre- Vous avez eu beaucoup à faire jusqu’ici ? C’est presque fini, en plus, genre… » Qu’est-ce qui aurait pu mal tourner ? La plaza Deus bientôt atteinte ; il resterait quelques slogans à scander, quelques fusées à faire flamber, quelqu’un prendrait le mégaphone pour rappeler les objectifs de la manifestation par dessus le bruit de la foule, on applaudirait, et puis tout le monde se disperserait…
On aurait bien pu lui laisser porter l’uniforme, aujourd’hui, que ça n’aurait rien changé - mis à part une expérience à rajouter à son curriculum vitae. Al ne manquerait pas de le signaler à Lee, la semaine prochaine - en bonnes et dues formes, pour qu’on ne lia laisse plus de côté si une occasion prochaine se présentait.
Draïeul
Dracolère
niveau 18
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen




Dernière édition par Gabrielle Demaury le Mar 7 Fév 2023 - 4:35, édité 1 fois
https://i.imgur.com/Rv09Xgx.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XYhttps://be-wild.forumactif.com/t979-ask-for-forgiveness-never-permission-gabyhttps://be-wild.forumactif.com/t1017-im-about-to-strike-gonna-leave-a-mark-gaby9537602/11/2022436
Gabrielle Demaury
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.

Revenir en haut Aller en bas

InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


Soupçon d'intérêt au coeur de tes espoirs candides, la volonté de partager ne serait-ce qu'une journée à ses côtés faisait palpiter la myocarde logée au fin fond de ta poitrine scarifiée. Tes traits trahissaient la légère inquiétude qui te tiraillait : souvenirs mauvais de ton unique tentative de te rapprocher intimement de qui que ce soit, tu avais plus que tout peur de voir l'histoire se répéter. De sentir les lames de la déception te transpercer de part en part, de voir le dégoût se dessiner sur son visage, de ne plus jamais pouvoir lui parler ...
Tu ne supporterais pas que tes cauchemars redeviennent réalité, toi qui venais à peine de t'échapper de la spirale infernale dans laquelle ils t'avaient plongé.

Instants de supplice tandis qu'al replaçait dans l'ordre les différentes pièces du puzzle et réalisait la nature de ta demande intrinsèquement lié au sentiment naissant dans tes veines. Ses doux yeux vers les tiens, ses beaux yeux vers l'appareil, ses yeux magnifiques dans les tiens. Alchimie tacite, bond dans la poitrine, comment al pouvait être aussi craquant·e avec un simple regard surpris — tu étais simplement ensorcelée par sa magie. "Ça ... Ça te plaît ?" Sa voix faible te fit douter. Avais-tu visé à côté de la plaque ? Toi qui pensais lia connaître — sa confusion t'infecta et tes mains se mirent à trifouiller les menottes dans un cliquetis métallique désagréable.
Mais Gaby se reprit — par pitié ? — et afficha un air bien plus enjoué à l'idée de passer un peu de temps en ta compagnie avant de te demander si vous pouviez vous faire un câlin, contact que tu acceptas immédiatement d'un geste vif de la tête.
Ses bras s'enroulèrent autour de toi, un frisson agréable s'empara de ton échine tandis que ton menton se posa sur son épaule. Une douce odeur fruité vint caresser tes narines, le parfum de taon ami·e s'immortalisant peu à peu dans ton esprit — tu l'associais à quelque chose de doux, de plaisant, de pétillant aussi ... À ce qu'il y avait de plus beau à Lentis.

Gabrielle et toi
Une seule émotion
Un beau jour peut-être.

"J'suis contente que ça te plaise." Souffle presque inaudible, la frayeur avait laissé place à l'effervescence du soulagement. Vos corps se décollèrent malheureusement alors qu'al exprimait toute sa hype concernant la convention. "J'me- disais bien que ça te ferait tripper." Manque d'assurance dans tes mots, dans ton ton, ta très brève hésitation n'était même pas à souligner. Et l'embrassade reprit, tes gestes bien plus assurés cette fois-ci. Plus grande que Gaby, tu menais inconsciemment la danse : une main dans son dos, l'autre sur son épaule, ton étreinte était bien plus forte que la première fois. Mais les instants de bonheur se devaient d'être brefs afin de rechercher les prochains. Tu avais déjà hâte de pouvoir lia retoucher et vos torses se séparèrent pour de bon cette fois.

Le Draïeul arriva alors, se posant sur la tête de Gaby, provoquant un sourire chez toi. "Yo Pilgrim !" Que t'envoyas à l'encontre du Pokémon, peut-être pour faire comme si de rien n'était.
Le ton de Gaby changea alors — badge fièrement porté sur ton torse, celui-ci lui rappelait qu'al n'avait pu venir qu'en civil aujourd'hui malgré son statut d'apprenti·e datant d'il y a plus de trois mois. Ironiquement, c'était ton premier jour. Une moue apparut sur ton visage. "Aie." Réaction honnête de ta part. "J'sais qu'la police c'pas ouf en terme d'effectif ... Du coup ils envoient tout le monde." Même moi. "Ptet' que y'a ... Beaucoup de Rangers à Haptos ? Et que du coup t'avais la journée d'libre ? J'suis sûre qu'ça a rien à voir avec tes compétences. J'sais qu'tu gères comme un·e dingue j'sais que y'a pas mieux que toi chez les Rangers." T'en avais aucune idée. Ce n'était ni ton service, ni même ton île. Mais tu connaissais Gaby, tu savais qu'al était une recrue d'exception. "Bah pour être franchement honnête ... On a ... Marché." Passionnant, ouais. "On a surveillé deux trois endroits ... Pis on a remarché. Encore et encore. J'crois qu'on va juste continuer ça jusqu'à ce que ça s'arrête, rentrer et Will m'apprendra comment écrire le rapport. Pas grand chose d'plus."

Tu mis une main à ton menton, l'air de réfléchir intensément à tes prochaines paroles. "En soi ... C'pas si différent nos jobs. C'juste que toi c'est focus sur les Pokémons et moi les humains, pas vrai ?" Majeur et pouce claquèrent, Eureka. "T'sais quoi, j'vais demander à Will si tu peux pas squatter avec nous ! Comme ça t'auras l'impression de taffer, ptet' même qu'elle pourra signer un papier officiel ou j'sais pas pour dire que t'as bien travaillé ! T'sais quoi, allons-y, ma pause est bientôt finie et faut qu'on arrive à la place Deus nous aussi." L'idée était bien trop bancale pour être réaliste, néanmoins l'intention était là ... Tu ne voulais pas que Gaby te jalouses, tu voulais qu'al soit heureux·se.
Rien de plus.

Défi N°2 : Haiku !

Spoiler:

<3
RP écrit sur Middle of the Night de Loveless

Absol
Niveau 22
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 31
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 30
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Togepi α.
Niveau 30
Sérénité
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XY"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e d'Haptos
i love and so i grieve
i hope and so, endlessly, i bleed
avec
kiya’na ehu-kai

date
28 novembre 2022

moment
aux alentours de midi
sometimes, the ending
you don't get to choose it. ❞
Il y avait, dans les yeux de Kiya’na, mille promesses que Gabrielle n’avait jamais su déchiffrer. Les regards qui lui étaient destinés lui échappaient - et al confondait la tendresse qu’on lui dédiait à l’affection désintéressée des amitiés, toujours persuadé·e qu’on ne lia regardait pas de cette façon-là (pas, du moins, quand ses propres prunelles s’amourachaient de ceux qui lui gravitaient autour comme Kiya’na le faisait).

Al était incapable de lire au travers des étreintes que la Kopédienne prolongeait, de ses balbutiements et des hésitations qui venaient troubler son assurance habituelle. Kiya’na avait l’allure de ceux que Gabrielle prenait pour modèles - de ceux qu’al regardait en songeant, je voudrais être comme elle - et al n’envisageait jamais l’idée qu’al puisse être la cause des intonations qui vacillaient dans sa voix.
(Gabrielle, quelquefois, semblait doué·e des dons de déni ou d’aveuglement.)

Face aux tentatives de lia rassurer, lia Demaury haussa les épaules - un sourire contrit au bord des lèvres. Al était déçu·e, oui… Mais al s’était au moins fait·e à l’idée, depuis qu’al avait essuyé le refus catégorique de ses supérieurs hiérarchiques. « Merci… Mais c’est eux qui l’ont dit. Qu’ils enverraient pas un·e bleu·e là-dessus. Mais bon… » Al laissa sa tête basculer contre celle de Pilgrim, près d’al ; immense et paisible. « Ils m’ont dit qu’j’avais l’choix entre la paperasse et le lycée… J’ai choisi le lycée et j’ai séché. » Son sourire se fit un peu plus espiègle - et al s’égara, une seconde de trop, en silence, dans les yeux de Kiya’na. « Au moins… Au moins, ça m’permet d’être là. »
(Avec toi, disait, pour al, tous les silences de ce qu’al n’avouait pas.)

« Bon courage, pour l’rapport, d’ailleurs. C’est pas- C’pas la partie la plus fun… Genre, quand il s’passe rien c’est juste- Meh, pis quand il s’passe des trucs y’a plein de détails à penser et si tu les mets pas t’en prends plein la tête, après. » On devinait sans peine, à son ton, qu’al parlait d’expérience - et que les remontrances, al les connaissait déjà par coeur.
C’était comme si, chaque fois, peu importe le nombre de détails qu’al ajoutait, il continuait inlassablement d’en manquer. (Ce n’était quand même pas sa faute si ce n’était jamais assez, pas vrai ?)

Dans son dos, la manifestation continuait de battre son plein, légère et un peu grisante, les musiques désaccordées, les voix à l’unisson - Gabrielle avait toujours adoré ça. L’atmosphère - cette sensation de faire partie d’un grand tout ; de quelque chose de plus grand que soi. Elle sentait, parfois, que l’histoire était en train de s’écrire sous ses pas…

Et ç’aurait dû rester comme ça.

Simple, léger, un peu exalté ; beau comme le monde sous un ciel bleu, puissant comme un battement de coeur emporté.

Mais il suffit d’un frisson - d’une fausse note dans la foule, lointaine. D’une espèce de rumeur étrange - et puis d’un cri. Un hurlement - quelque chose de terrible, quelque chose de glaçant, quelque chose qui glissait du givre dans les veines et rongeait brusquement les entrailles. Un cri, un seul - et puis, bientôt, d’autres comme une seule horreur.

Les yeux écarquillés, le souffle en suspens et les sens alerte, sonné·e et confus·e, Gabrielle posa un pied à terre et pivota de moitié. Soulevant sa planche d’un heurt du tail sur le macadam, al saisit le nose d’une main qui tremblait déjà - comme si son corps, sa raison, ses instincts comprenaient quelque chose qu’al ne saisissait pas. « …Kiya’na ? » Un souffle, un pas en arrière - al vit, au loin, la foule pousser en arrière, des gens trébucher, et d’autres cris, des hurlements, une terreur qui n’avait pas de sens et son propre coeur, entre ses côtes, menaçait d’imploser.

Quelqu’un passa près d’elleux en courant - fut interpellé mais, les yeux fous, ne fit pas mine même de s’arrêter. Quelque chose déconnait.
Porté·e par l’élan de ceux que la détresse appelle à l’aide, al fit un pas en avant, et puis deux, et puis trois et-

Et, brusquement, al l’entendit.
Le bruit était tonitruant - assourdissant. Il montait comme un grondement atroce, faisait trembler tout son être, à moins que ce fusse le sol et les murs qui vibraient. Des bris de verre, plus loin - des éclats et d’autres cris, quelques silhouettes effarées aux visages blêmes qui pressaient dans la ruelle où als se trouvaient.

« Qu’est-ce que- Qu’est-ce qui- »

Ses mots s’étranglèrent dans sa gorge, à l’instant où al le vit s’élever. Là ; immense et bleu, couleur de mer, de ciel et d’horizon - la gueule ouverte et menaçant. Lancé loin au dessus d’eux - par dessus la foule, la rue et les toits.
Il lui sembla, un instant, que l’air avait quitté ses poumons - et son sang ses artères. Livide, al se sentit faillir - et ce fut Pilgrim qui lia retint tandis que ses jambes faisaient mine de céder. Ses bras s’agrippèrent, de justesse, à l’encolure du Draïeul - et al n’osa plus…

Non.

Al fut incapable d’esquisser le moindre des mouvements.

Un bruit blanc dans le crâne ;
(des images de mort qui n'était pas la sienne en pensées).
Draïeul
Dracolère
niveau 19
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen


https://i.imgur.com/Rv09Xgx.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XYhttps://be-wild.forumactif.com/t979-ask-for-forgiveness-never-permission-gabyhttps://be-wild.forumactif.com/t1017-im-about-to-strike-gonna-leave-a-mark-gaby9537602/11/2022436
Gabrielle Demaury
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.

Revenir en haut Aller en bas

InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


"Au moins ... Ça t'a permis de recevoir ton cadeau d'anniv." Maigre consolation rapportée à l'étreinte passée, lui mettre du baume au coeur était ton objectif premier. L'idée d'être la raison de sa tristesse — de sa jalousie, de sa colère — t'était insupportable ; il ne s'agissait pas de l'émotion que tu souhaitais qu'al entretienne à ton égard. Douceur échangée de force par un goût amer, tu n'osas pas rajouter quoi que ce soit et l'écoutas simplement t'énumérer les défauts de la paperasse post-sortie. Hochement de tête envoyé en guise de réponse, tu ajoutas simplement. "Ah ... Okay." Meh ce serait puisque la manifestation semblait déjà atteindre sa fin. Peut-être allais-tu devoir faire une critique du chocolat liégeois offert par ta supérieure afin de meubler ton futur rapport ...

Impression de marcher sur des oeufs — peut-être que tout n'était que dans ta tête — un silence de plomb s'abattu sur toi avant qu'il ne se fasse interrompre par une voix s'échappant de ta radio, précédée d'un bruit de friture classique. "Central ici 2NP-11 nous avons un 10-107 en début de cortège. Nous le gardons à l'oeil. Terminé." Tes yeux s'abaissèrent jusqu'au niveau de l'appareil avec curiosité. Une personne suspecte ? "Ici Central, 10-4 2NP-11, à toutes les unités présentes dans la zone faites preuves de prudence ; présence de casseurs confirmée. Terminé." Tu fis un pas vers Gaby. "J'crois que j'vais devoir retourner avec Will ... Tu veux v'nir m'acc-" Mots laissés en suspens, un hurlement plus effrayé que ceux auxquels vous vous étiez habitués retentit alors. Regard en arrière envoyé avec curiosité, en canon, d'autres voix s'y joignirent ; radio au niveau de l'épaule, le bruit de friture revint avant qu'une voix paniquée ne décrive la situation critique qui débutait. "À toutes les unités ici 2NP-11 ! Le suspect a libéré un Leviator qui détruit les écrans de la place ! Break ! On demande des renforts de manière immédiate, prévenez les Rangers, terminé !" Cette voix te figea sur place. Al appelait ton nom mais tu ne l'écoutais pas, ne pouvais pas. L'incompréhension ajouté au manque d'information fit palpiter ton coeur à un débit que tu n'espérais plus jamais ressentir — les cris se firent plus pressants, plus gutturaux, comme si la menace se rapprochait ... N'était-elle pas au début du cortège ? Pourquoi est-ce que des gens trébuchaient pas loin de vous, pourquoi est-ce que Gaby semblait si paniqué·e, pourquoi- "Ici Central, bien reçu 2NP-11 ; 2NP-22 et 2NP-66 vont vous soutenir. Break. Que toutes les unités à la queue du cortège évacuent calmement les civils de la ZO en direction des téléporteurs et que celles au centre restent en stand-by le temps que nous évaluons la situation, terminé."

Quelqu'un vous dépassa dans la ruelle sans même le prendre le temps de vous expliquer la situation ; vous étiez plus ou moins au centre du défilé et la seule menace se trouvait à l'avant. Vous étiez donc en sécurité, n'est-ce pas ?
Non.
Non.
Loin de là.
Si seulement les choses étaient aussi simples, Kiya'na.

Ton corps se tourna finalement vers la rue principale ... Et tes prunelles dévoilèrent le Jugement Dernier qui vous attendait.
Les portes de l'Enfer s'ouvrirent devant vous ; le Styx se déversa sur Terre. Raz de marée humain dans les rues Haptaises, les cris de ceux qui deviendraient des damnés s'élevèrent dans le ciel tels une mélodie désaccordée funeste. Frisson dans l'échine et flashback de cette nuit brutale au large des côtes Anthoises dans l'esprit, au-dessus de vous se dévoilait la silhouette de votre supplice.
Fille de l'Océan, jamais tu n'aurais pu croire que celui-ci causerait ta fin.
Enfance vécue en symbiose avec l'univers marin et ses habitants, voir ainsi le symbole de cette puissance souvent négligée par les néophytes te planta une véritable lame dans le dos — toi qui te raccrochais toujours au son des vagues et à l'eau azur lorsque les choses allaient mal ... Jamais tu n'aurais pensé que ce mal puisse venir du large. Mais il était là, devant toi. Mauvais, destructeur, effrayant. Une créature envoyée dans l'unique but de détruire tout ce que vous étiez, en commençant par les immeubles à côté. "Alerte à toutes les unités ici Central, code 10-155 je répète code 10-155 il s'agit d'une attaque terroriste de grande envergure, une dizaine de Léviators ont été lâché dans les rues et visent les civils ! Protégez-les à tout prix !"

Terroriste ? Terrorisme ?
Un hoquet de surpris te secoua.
Cette panique ... Cette impuissance ... Étais-tu de retour sur cette île ?
Ton regard croisa celui de Gaby. Gaby ... Non ... Al pouvait pas vivre ça ... Al devait pas vivre ça ... Al ne le méritait pas-
"Gaby ! Gaby ! R'garde moi, r'garde moi !" Ton cri résonna à travers la ruelle, rebondissant sur les parois des immeubles tandis que tu attrapais sa main ; paralysie due à la peur, tes phalanges s'enroulèrent autour des siennes. Que pouviez-vous faire, que pouviez-vous faire ? Une voix t'apporta la solution. "Ici 2IK-55a, 2IK-55b revient immédiatement au café ! C'est un ordre, terminé !" Épaule mise en avant, ta main libre vint enclencher ta radio. "Ici 2IK-55b, bien reçu j'arrive avec un·e civil·e ! Terminé !" Tu lâchas l'appareil et vient joindre cette main à celle qui lia tenait déjà. Un pas en avant, suffisamment proche pour sentir son souffle paniqué sur tes lèvres. "Ça va aller okay ? Ça va aller, t'es avec moi, j'te protège. On va s'en sortir, tout ira bien et on ira ensemble à cette convention d'accord ?" Les dernières paroles s'étranglèrent dans ta gorge ; les cris s'intensifiaient toujours plus.
La protection qu'apportait cette ruelle n'était que temporaire. Derrière vous, les foules de fuyards vous empêchaient toute tentative de sortie ... Et devant vous se trouvait tant Will que l'ennemi. Vous n'aviez pas d'autre choix que d'affronter la destruction qui s'annonçait — vous qui ne voyiez rien tant votre vision était limitée — mais faire le premier pas était le plus effrayant et tu le savais. Alors ... Alors.
Une main sur sa joue, un mouvement en avant. Qu'à quelques centimètres de ses lèvres. Tu déglutis. Les tremblements cessèrent. Pour al. "Fais moi confiance Gaby."

Et tu te mis à courir, agrippée à al, en direction de la rue principale.

<3
RP écrit sur Operation Ashring de Arknights.

Absol
Niveau 22
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 31
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 30
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Togepi α.
Niveau 30
Sérénité
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XY"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e d'Haptos
i love and so i grieve
i hope and so, endlessly, i bleed
avec
kiya’na ehu-kai

date
28 novembre 2022

moment
aux alentours de midi
sometimes, the ending
you don't get to choose it. ❞
Qu’advenait-il d’un monde qui s’effondrait ?

Qu’advenait-il de ceux que la terreur terrassait ; qu’advenait-il de ceux dont l’air venait à manquer - de ceux qui laissaient les vertiges les bousculer ? Gabrielle fixait la créature qui les survolait, du givre plein les veines et le souffle coincé en travers de la gorge. Al ne comprenait pas - al ne comprenait rien. Comment aurait-al pu ? C’était si soudain, c’était insensé ; la seconde d’avant al tenait Kiya’na dans ses bras, déblatérant sur son malheur d’avoir été relevé·e de ses fonctions pour la journée, et maintenant-
Et maintenant-

Et maintenant, le monde s’était brusquement mis à tourner trop vite.

C’était glaçant, vertigineux - ça ne faisait pas de sens. La radio de son amie s’affolait, derrière al - et al entendit sa voix sans saisir les mots, entre deux grésillements, deux éclats étouffés dans les talkie-walkie. Dans la rue, là-bas, ça hurlait ; c’était des cris d’horreur, de terreur, de- Tout le monde courait, s’agitait, on manqua lia bousculer plus d’une fois sans un regard pour al.

Il n’y avait plus d’unité qui comptait - il n’y avait plus que les yeux écarquillés des passants et leurs visages livides tandis qu’ils fuyaient.
Comment est-ce que ça pouvait être vrai ?

La voix de Kiya’na retentit - plus près, plus fort - et ses doigts saisirent ceux de Gabrielle, qui rendit l’étreinte avec un peu trop de force, peut-être - mais c’était son seul point d’accroche, une bouée dans la marée humaine, une ancre solide. R’garde moi, avait-elle dit - et Gabrielle la regarda. Al se perdit au fond de ses yeux, clairs et familiers - son souffle s’était alourdit, son coeur emballé, et al tremblait sans être bien certain·e de comprendre toutes les images et les idées qui lia traversaient.
R’garde moi et Gabrielle s’efforça de ne pas se détourner - de ne pas se risquer à fixer les autres, ceux dont la détresse l’inquiétait. Al ne pouvait pas prendre le risque de voler en éclats - pas comme ça, pas maintenant.

Al ne comprenait pas tout - mais al ne pouvait pas être un poids mort sur les bras de Kiya’na.
Alors, quand cette dernière s’approcha, et qu’elle lui promit que tout allait bien se passer, qu’als s’en sortiraient et qu’als iraient à cette fichue convention, Gabrielle acquiesça. C’était détonnant, et même un peu étrange, de penser à un après quand le monde s’effondrait - quand l’horreur s’abattait brusquement sur une journée au ciel bleu.

Mais ça va aller, avait-elle dit, encore - et Gabrielle s’accrocha à la promesse comme à un fil rouge pour garder les idées claires. Il fallait bouger - ici, le mouvement de foule allait finir par les emporter. Kiya’na avait été rappelée par sa supérieure - il fallait revenir d’où als venaient. Et ça voulait dire… remonter la rue - et puis s’offrir en pâture à ce qui se déroulait là-bas, peu importe ce dont il s’agissait réellement. Affronter le danger dans l’espoir d’y échapper.

La main glissée sur sa joue lui coupa le souffle - et al n’aurait su dire si c’était la faute à la proximité de Kiya’na ou à la peur raisonnable qui l’envahissait, mais son coeur s’emballa de plus belle et ses tremblements s’intensifièrent d’un rien. « J’te suis, » lança-t-al, la voix moins ferme qu’al ne l’aurait voulu, avant d’emboîter le pas à son amie dans la rue, une main dans la sienne et son skateboard sous le bras, Pilgrim sur les talons.

Rien.
Rien n’aurait pu lia préparer au cataclysme qui avait frappé la grande allée. Les vitres, là-haut, avaient volé en éclats - les morceaux de verre s’étaient éparpillés au sol, et quelques manifestants étaient déjà réfugiés sous les porches des immeubles, les mains pleines de sang, plaies ouvertes et poussière et désordre. D’autres couraient en tous sens, cherchant une issue dans les rues adjacentes ou tentant de rebrousser chemin dans l’espoir, sans doute un peu vain, d’atteindre les téléporteurs. Quelques uns, même, plaqués contre les murs, semblaient tétanisés - les yeux écarquillés par l’horreur et incapables du moindre mouvement.

Dans les airs et même en pleine foule, des éclats de bleu, des éclats de danger que Gabrielle n’arrivait pas à compter - ils étaient trop nombreux, certains peut-être même déjà dispersés et- Et al ne comprenait pas.

Les forces de l’ordre s’affairaient déjà, et Gabrielle crut reconnaître, de loin, l’uniforme des rangers déplacés sur les lieux - al détourna le regard pour ne se concentrer que sur Kiya’na qu’al continuait de suivre (r’garde moi en boucle dans les idées). Le bruit était une cacophonie de sirènes et de cris, de pleurs et de prénoms qu’on appelait dans le vide, de sonneries de portable qui commençaient déjà à s’affoler.
Ça ne faisait pas de sens.

Où étaient passés les musiques festives, les slogans qu’on scandait à pleins poumons, les pancartes, les fumées rouges - où étaient passés les rires et la bonne humeur, cette sensation d’appartenir à quelque chose de grand, de beau, de fort et de puissant ? Pourquoi fallait-il… Pourquoi avaient-ils…
« Attends ! » lança-t-al brusquement, lâchant la main de son amie pour partir en quête de la Pokéball de Pilgrim à sa ceinture. Mécanisme pressé, son Draïeul, qui s’était laissé distancer, rappelé et en sécurité, al hocha la tête en direction de Kiya’na et pressa le pas.

Le souffle court, al s’engouffra dans le café à la suite de l’apprentie policière. La grille avait était abaissée de moitié, et il leur fallut se pencher pour se glisser en dessous - maigre barrage face à la puissance des mâchoires des créatures qui dansaient par dessus la foule, furieuses et destructrices.
Quel genre de monstre fallait-il être pour-

Al laissa la main de Kiya’na quitter la sienne, et balaya du regard l’endroit, réquisitionné en une espèce de centre des opérations improvisé, et qui abritait quelques civils inquiets. Encore un peu tremblant·e, Gabrielle s’approcha d’une table et fit glisser son sac de ses épaules pour l’y poser, l’ouvrit et en tira la veste de son uniforme. Al l’enfila, ajusta le col, fouilla encore et tira sa gourde, à laquelle al but trois gorgées tiédies dans l’espoir de reprendre contenance, avant d’arracher à l’une des poches de son sac son Capstick - vert, comme l’était toujours celui des apprentis.
L’antenne repliée, al s’assura qu’il s’allumait et fonctionnait correctement avant de l’accrocher à l’avant de sa ceinture, puis resserra sa queue de cheval et inspira profondément.

Son badge en main, son sac renfilé sur ses épaules et sa planche glissée sous les bretelles, sur ses reins, al s’approcha de Kiya’na et tendit sa carte d’accréditation d’apprenti·e en direction de Will. « Gabrielle Demaury, Ranger apprenti·e de la base principale de New Pyra, » se présenta-t-al - moins civil·e et plus professionnel·le que la première fois, tentant de contrôler les tremblements de sa voix.
(Si al défaillait maintenant, quel était le sens de toutes les batailles qu’al avait menées pour se tenir là ?)

« Je m’en remets à vos ordres, » ajouta-t-al, les yeux fichés au fond de ceux de la policière. Al n’aurait pas dû se trouver là… Mais al y était.
C’était sa volonté, en suivant les traces de son frère - d’être un jour utile à ce monde, à quelqu’un, à son échelle. De faire de sa tragédie une histoire qui vaudrait la peine d’être racontée.

Il n’était plus temps de reculer.

Al ouvrit la bouche, s’apprêtant à parler une nouvelle fois, mais une voix tonna dans son dos, qui l’obligea à se retourner. « Évacuation immé- » Et un bruit - et un tremblement. C’était comme un séisme sous leurs pieds, les murs s’étaient mis à vibrer, quelque chose était tombé, bris de verre et cris et pleurs et sanglots et qu’un silence, pour Gabrielle. L’équilibre mis à mal, ses doigts s’étaient refermés sur la manche de Kiya’na - et al leva les yeux en direction du plafond, d’où poussière et débris s’étaient soudainement mis à tomber.
Que venait-il de- « Un Léviator vient d’attaquer les étages du bâtiment accolé à celui-ci, » lança l’homme qui les avait rejoints, essoufflé, la radio affolée. « Les murs vont pas tenir le coup. » Quelque chose cilla, en Gabrielle.

Est-ce que ça allait s’effondrer ?
Est-ce que c’était à ça qu’on venait de les condamner ?
Aux ruines d’une ville qu’al exécrait de toute son âme, mais qui l’avait malgré tout vu·e grandir, rire, vivre, pleurer, réussir, échouer, aimer et se briser ? C’était impossible. New Pyra était tout ce qu’al avait - tout ce qu’al avait jamais connu.

Toujours tremblant·e, mais encore un peu plus déterminé·e qu’un instant auparavant, Gabrielle releva les yeux sur Kiya’na, puis sur Will, en face d’als.

Ce monde ne pouvait pas s’effondrer sans qu’al tente rien pour le sauver.
Draïeul
Dracolère
niveau 19
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen


https://i.imgur.com/Rv09Xgx.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XYhttps://be-wild.forumactif.com/t979-ask-for-forgiveness-never-permission-gabyhttps://be-wild.forumactif.com/t1017-im-about-to-strike-gonna-leave-a-mark-gaby9537602/11/2022436
Gabrielle Demaury
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.

Revenir en haut Aller en bas

InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


Si New Pyra représentait la triomphe de l'Humanité aux dépends de la Nature, les masses bleutées destructrices d'unité et d'espoir étaient ses messagers.
L'Homme s'était longtemps — toujours — cru supérieur à son environnement ; mais lorsque le sang recouvrait le bitume, les flammes avalaient des bâtiments, que les grattes-ciels s'écroulaient tels des dominos, que restait-il de cette prétendue souveraineté ?
Rien. Rien mis à part le poids de cette couronne. Celui qui vous écrasait. Celui qui vous tuerait.

Course infernale au milieu du Chaos, tes phalanges crispées s'étaient agrippées à la main glacée de taon camarade d'infortune. Où étaient passés ces instants magiques à parler d'avenir, de détente et d'amusement en bonne compagnie ? Eux aussi s'étaient retrouvés sous les attaques dévastatrices des Léviators sans merci.
Les cris stridents résonnaient, tout comme le boucan occasionné par les agresseurs — anarchie totale, plus rien ne faisait sens, plus rien n'avait d'importance mis à part cet instinct de survie qui te dictait de fuir, fuir, fuir. Mais le devoir te retenait tels des barreaux face à tes désirs les plus instinctifs ; ancienne justicière de la nuit reconvertie, tu avais finalement trouver une raison de vivre : pour protéger autrui. Quel genre de lâche serais-tu si tu faillissais à ton devoir à la seconde même où une catastrophe pointait le bout de son nez ? Impossible d'accepter d'abandonner avant même d'avoir essayé, bercée depuis toujours dans les histoires de Super-héros chevronnés, peut-être que cette épreuve funeste était tienne à relever.

Dans la rue principale, tes prunelles ne caressèrent qu'un simple instant le spectacle sinistre dévoilé à vous : policiers et rangers repoussaient main dans la main — le futur proche t'apprendrait qu'en vain — la menace alors que des mouvements de foules incompréhensibles secouaient le pavement Haptais. Adultes et enfants, hommes, femmes et autres partaient dans tous les sens dans l'espoir de trouver un endroit où se réfugier des pluies de verres, des pluies de débris, des attaques Pokémon aussi ... Malgré le fait qu'il ne s'agissait que des premiers instants, s'ajoutaient aux cris de terreur ceux de douleur ; tes pensées les plus noires comprirent d'ores et déjà qu'un bilan lourd serait à déplorer. Il ne restait plus qu'une chose à faire : tout faire pour ne pas offrir à ta famille en guise de cadeau de Noël une tombe remplie de ta dépouille détruite.
La voix de Gaby t'empêcha de sprinter en direction du café, tes jambes cessèrent brièvement de bouger. Like sittin' ducks, ton corps entier fit volte-face afin de comprendre la raison de cet arrêt soudain : al voulait mettre son Draïeul en sécurité. Une fois terminé, tu ne pris même pas la peine de lui rendre son mouvement de tête, reprit sa main afin de n'être séparé·e·s sous aucun prétexte et fonça au point de rendez-vous. Une grille à moitié fermé vous accueilli alors, muraille de métal de fortune et tu aidas l'apprenti·e en priorité avant d'à ton tour t'engouffrer dans l'endroit — refuge improvisé où certains survivants s'étaient regroupés afin d'attendre que le cataclysme extérieur ne cesse, Will était là.

Voir une adulte — une confirmée, pas une comme toi — te donnas du baume au coeur. Elle saurait quoi faire, elle saurait vous permettre de sauver tout le monde, pas vrai ? Pas vrai ?
La policière était en train de communiquer à la radio, sur un channel différent du votre. "Will !" Ta voix l'interrompit dans son rapport et elle coupa court à la discussion avant de faire deux pas dans ta direction avant de poser chaque mains sur tes joues pour t'observer sous toutes les coutures. Comme l'aurait fait une mère à sa fille, plus exactement. "Tout va bien ? Tu n'es pas blessée ? Où ton am-" Doigt levé en direction de Gaby, cellui-là sortait son propre équipement de Rangers. "Okay ... Puisque nous sommes avec beaucoup de civils, nous avons pour ordre de les escorter au niveau des téléporteurs. On va passer par la porte arrière, éviter les grandes rues et espérer nous en tirer comme ça. Une fois cela fait nous devrons revenir et aider les unités en danger ou en sous-effectif." Phalanges droites levées au niveau de ta tempe, salut militaire, tu acquiesças d'un mouvement de tête avant de voir l'autre apprenti·e se rapprocher de vous.

Gaby se présenta à Will, officiellement cette fois-ci. Assurance recouvrant la terreur dans ses prunelles, tu t'y perdis un instant ; lia voir ainsi avec professionnalisme fit battre ta myocarde un peu plus fort. Badge sur le torse, Capstick à la ceinture, même si cette confiance était évidemment feinte, voir un visage moins effrayé que la moyenne te soulageait. L'avoir à tes côtés te rassurait. Tu pouvais compter sur al et al pouvait compter sur toi.
Et Will aussi. Contemplante l'adolescent·e face à elle, elle hésita un instant avant d'acquiescer d'un mouvement de tête. "Apprenti·e Demaury ... Je suis la Brigadière Schefield et voici ma partenaire temporaire l'apprentie Ehu-kai du poste de police d'Ike Kai. Nous allons évacuer les civils et blessés en direction des téléporteurs en passant par les ruelles, je l'espère, désertes ; accompagnez-nous le temps que vous puissiez retrouver une unité de Rangers. Ils prendront le relais à partir de là. On part lorsqu'un de nos collègues arrive pour nous assister. Des questions ?"
Sa voix tremblait. Elle aussi avait peur. Mais ses yeux étaient froncés et derrière ses iris brûlaient la flamme de la détermination. Malgré les émotions qui la submergeaient, trop de gens comptaient sur elle pour qu'elle puisse flancher. La plus expérimentée de vous trois, monta sur une table afin d'attirer l'attentino de tout le monde "Votre attention s'il vous plaît ! Nous sommes des membres des forces de l'ordre ainsi que des rangers, la situation est sous contrôle ! Nous avons reçu pour ordre de vous escorter en lieu sûr alors préparez vous à partir dans le calme et-"

Hélas, telle Cassandre, une voix vint interrompre la formation de votre plan. Porteur de mauvaises nouvelles et messager des Enfers, un homme entra à son tour dans le bâtiment. Badge sur le torse, un autre membre des forces de l'ordre.
Il voulut parler d'évacuation mais le sol se mit à trembler.
Grondement anormal provenant des entrailles de la terre, les murs et fondations du café se mirent à chanceler. Ton réflexe fut d'attraper la première table à proximité, taon camarade raccroché à toi comme si sa vie en dépendait — dehors, les hurlements s'intensifièrent davantage comme à l'intérieur. Autour de toi, de vous, grands comme petits se laissaient aller à la panique. Ils pleuraient. Et leurs larmes firent monter les tiennes. L'impuissance t'achevait. Comment pouvais-tu aider ? Comment pouvais-tu les sauver ... ?
Le second policier expliqua la situation : le bâtiment adjacent menaçait de s'écrouler. Sur vous. Sortir était devenu votre extrême priorité.

((Dans le brouhaha chaotique, même la radio s'y perdait. Informations par milliers, toutes les discussions s'emmêlaient.))

"...partenaire à terre, demande de renfort à l'avant du cortè..." Will prit moins d'une seconde pour enregistrer l'information. Tout comme les dizaines de badauds avec vous. Vous aviez beau pu croire qu'il était possible de maîtriser le chaos, de l'ordonner ne serait-ce qu'à votre niveau, mais l'instinct de survie d'autrui dépassait toute logique. "...utain mais qu'est-ce qu'on peut fai..."  L'annonce effraya les civils. Cris et autres réactions vives débutèrent alors et tu levas les bras en direction des personnes sous votre protection comme pour tenter de les rassurer. "Pas d'panique ! Pas d'panique ça va aller on va tous partir tranquillement restez tranquille j'vous en prie ... !" Hélas, vu ta taille, ta stature, tes propres émotions visibles sur tes traits et le manque concret d'expérience, qui pouvait te prendre au sérieux ? ...ivils qui se défendent avec leurs propres pok...
Un homme, baraqué, se mit à courir en direction de la sortie par le chemin le plus rapide : en passant pile entre toi et Gaby. Il te faucha sans même y repenser à deux fois avant de disparaître derrière le rideau de fer, laissé dans la ville à son propre sort. Chute brusque, tombée sur l'épaule gauche, d'autres ne tardèrent pas à suivre sa réaction et un énième mouvement de foule débuta malgré vos vaines tentatives pour reprendre le contrôle de la situation.
Les rats quittaient le navire, sans prendre la peine d'épargner leurs semblables dans la panique.

"Ne partez pas par là ! Mais- putain !" Tu entendais la voix du second policier. Douleur dans l'épiderme transmise jusque dans l'échine grâce à l'adrénaline, tu sentis ton corps soudainement se relever. Will venait de te chopper par le col, et te forcer à te redresser. "Relève toi !" Hurla-t-elle à ton encontre, laissant finalement les émotions l'envahir avant de secouer Gaby. "Et toi réveille toi ! On part, tout de suite !"
Plan conservé malgré la déroute totale, seul un couple de vieillards ainsi qu'une mère et son enfant d'à peine quelques années avaient suivi vos instructions. Regard envoyé en arrière tandis que vous vous frayiez un chemin vers la seconde entrée — avaient-ils fait le bon choix ? Ou venaient-ils de se condamner à mort ?

La question resta en suspens ... Les cris se multiplièrent.

<3
RP écrit sur Operation Ashring de Arknights.

Absol
Niveau 22
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 31
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 30
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Togepi α.
Niveau 30
Sérénité
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XY"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e d'Haptos
i love and so i grieve
i hope and so, endlessly, i bleed
avec
kiya’na ehu-kai

date
28 novembre 2022

moment
aux alentours de midi
sometimes, the ending
you don't get to choose it. ❞
Les radios s’affolaient ; bruit de friture constant dans le maelström des voix et des cris qui s’emmêlaient, des sanglots qui gagnaient en intensité et qui, à chaque à-coup, venaient serrer le coeur de l’apprenti·e qui s’efforçait de ne pas trembler. On ne l’avait pas préparé·e à ça. Rien n’aurait pu.
Gabrielle connaissait la menace que les Pokémons représentaient, au-delà de leurs banlieues de misère, au-delà de leurs buildings érodés par le sable ; par delà les dunes et les oasis du désert qui les entourait. Al savait, mieux que beaucoup d’autres, le danger qu’ils étaient - et tout ce qu’ils pouvaient tuer. Al le savait - parce qu’ils lui avaient pris celui qui lia devançait ; celui qu’al avait pris pour modèle, celui aux côtés duquel al s’imaginait avancer toute sa vie.

À quatorze ans, perdre un frère n’avait pas de sens - et ça vous donnait conscience extrême de ce qui possédait un pouvoir de mort au-dessus de vos carcasses fragiles. On envoyait des dizaines de gens comme al, comme lui au devant du danger - simplement équipés de vivres et de leur capstick ; armés de la volonté de sauver ce qui possédait la force de les annihiler.
Mais jamais, ô grand jamais, ne l’avait-on encore préparé·e à ça. À cette terreur-là en plein coeur de New Pyra ; aux bâtiments qui tremblent et qui se brisent et pourraient bien s’effondrer - aux éclats de verre des vitres volées en éclats sous la puissance d’un rugissement phénoménal.

On avait commencé, après l’offensive jetée sur Verpré ; et puis un peu plus, après celle d’Harmon’île. On avait commencé à leur donner des leçons spécifiques, au cas où - mais on sentait bien, au fond, qu’ils n’avaient pas la moindre idée de comment faire face. Que c’était quelque chose qui les dépassait, tous autant qu’ils étaient.
Mais, aujourd’hui- Terroriste ; c’était ça, qu’ils avaient craché dans la radio de Kiya’na, pas vrai ? Une attaque terroriste. Ce n’étaient pas des Pokémons mués par leurs instincts qui les attaquaient - c’était des créatures domestiquées, manipulées par un cerveau humain, qui raisonnait comme le leur.

Capable de cruauté.
Capable de jouer avec eux - capable de les pousser dans des retranchements d’une violence inouïe. Ça n’était- Souffle coupé ; on venait de lia bousculer et al, de reculer. Le heurt du rebord de table dans la hanche lui laisserait un hématome marqué - mais la douleur n’était pas parvenue à l’arracher à la confusion grandissante qui l’étreignait.
Les gens s’enfuyaient. Autour d’al, on tentait de les retenir - pas par là ; pas là-bas, pas dans la rue principale, pas là où sont- « Non ! » Sa voix s’étrangla tandis que ses prunelles se jetaient en direction de la grille, à demi-baissée, par laquelle ils s’étaient enfuis.

Non et comme tout le corps qui hurlait poursuite mais pas un seul geste - parce qu’al s’en était remis·e aux ordres de la Brigadière Schefield, et qu’al n’en avait reçu aucun. Ceux qui s’étaient enfuis avaient choisi leur sort, et d’autres restaient - et c’étaient eux, désormais, leur priorité. Ceux qu’ils pouvaient encore sauver. Ceux qu’ils avaient sous leurs yeux, ceux qui continuaient de les écouter, de- Relève toi, à droite, et- Kiya’na était tombée ? et un bourdonnement, partout, et même sa propre radio avait commencé à s’emballer, sans qu’al n’y porte la main, sans qu’al ne se risque à y parler.

Une poigne, un regard croisé, réveille toi et on part et une inspiration - brûlante. Ça sentait la poussière et les cendres, la pluie, aussi, un peu, et les relents de café qui avaient été réconfortants, peut-être, avant que le monde ne bascule et- Bouge-toi claqué dans sa propre tête, Gabrielle emboîta le pas à ceux qui lia précédaient - les civils qui avaient décidé de leur vouer une confiance aveugle ; ceux qu’ils n’avaient pas le droit de laisser tomber. Ils devaient les mettre en sécurité - c’était ce qu’on lui avait toujours appris.

Priorité aux innocents qui pouvaient être sauvés.

Brièvement, ses doigts se refermèrent sur le poignet de Kiya’na. Si aucun mot ne su franchir ses lèvres, al s’efforça malgré tout de suite destiner un sourire - fragile, tremblant, et qui jurait avec ses yeux inquiets ; mais qu’al refusa de laisser faillir sous le regard de l’apprentie policière. Ça va aller, aurait-al voulu lui confier, lui dire, lui promettre, lui jurer sur sa propre vie - on va s’en sortir, et aller ensemble à c’te putain d’convention comme tu m’as dit, mais les mots s’enrouèrent dans sa gorge, et il ne lui restait plus que ça.
Plus que le courage de sourire quand tout lui intimait de pleurer.

Al sentit son portable qui vibrait contre sa cuisse tandis qu’al tenait la porte de service, s’assurant que la jeune mère, qui portait son enfant contre elle, sortait sans encombres, mais s’efforça de ne pas se jeter tout de suite sur l’appareil, malgré son estomac qui s’était brusquement noué. Liang- Liang, où est Liang, et Fleur, et Eylian, et, et, putain Nathaniel était pas là hein et où est-ce- mais al tint bon - chassa ses pensées, loin, les barricada autant qu’al en fut capable et pressa le pas.

Dehors, le bruit était insoutenable. C’était plein de cris, de pleurs, des hurlements et c’était de peur et de douleur et des gens boitaient et couraient et tous les visages étaient blêmes et les yeux écarquillés et quelqu’un se jeta sur Will, à leurs côtés, et « Aidez-moi, aidez-moi, ma femme, elle est- Ma femme, elle, ils ont- » et c’était plein d’horreur et de confusion et il avait le visage gris de poussière et les mains poisseuses et le souffle de Gabrielle s’alourdit parce que, parce que, ça ne faisait pas de sens, hein et son portable qui continuait de vibrer et-

« Kiya ! » et le poignet saisit - l’apprenti·e ranger lia tira brusquement dans l’ombre du perron qu’als avaient à peine quitté, tandis qu’une masse immense, bleue et sombre et furieuse surgissait entre les immeubles pour les survoler, à peine une poignée de mètres au dessus d’eux. Les inspirations étranglées, Gabrielle observa le ballet de la créature à la gueule ouverte, et- Et une bourrasque, brusque et violente, un air froid et humide et puissant les jeta contre le mur - et Gabrielle remercia le ciel d’y avoir trouvé appui une seconde auparavant, parce qu’al entendit crier et des bruits de choses qui cassaient et qui lia firent frissonner de tout son long.

Lorsqu’al rouvrit les yeux, le Léviator avait disparu dans l’allée d’à-côté, et son portable, qui s’était brièvement arrêté, vibrait pour la troisième fois contre sa cuisse. « Tout… Tout l’monde va bien ? » Des écorchures, entaillées dans les peaux par les débris soulevées par le Vent Violent - ses propres mains s’étaient abîmées, coupure sur coupure et gouttes de sang qu’al essuya sur son jean sans y prêter attention tandis qu’on leur donnait les prochaines directives. Traverser, tout droit, puis à droite, et rejoindre une allée qui- Son portable vibra une nouvelle fois, et Gabrielle ne put s’en empêcher : al le tira de sa poche, pour jeter un oeil et- Eylian.

Eylian et, aussitôt, ses pensées se bousculèrent dans tous les sens - leur trajectoire était supposée les éloigner de l’agitation et du coeur du danger pour les rapprocher le plus sûrement possible des téléporteurs ; mais Eylian ignorait où al était et il était blessé et- Il me cherche ? et évidemment qu’il lia cherchait et putain et le quatrième appel tomba sur sa messagerie avant qu’al ait eu le temps, en pressant le pas à la suite de Will, de Kiya’na et des autres, de décider.

Mais, lorsque l’écran s’alluma une cinquième fois, Gabrielle ne résista pas - al pressa l’icône vert et porta l’appareil à son oreille. « Eylian t’es où- » et, de l’autre côté, au même moment, la voix inquiète et pressée et Gaby ? qui étouffa ses propres mots et puis ça va ? et puis t’es où ? et plein de bruit dans les idées. « Oui, je, ça va on- J'suis avec Kiya'na et sa supérieure et des civils, on- On est en train de, d'évacuer et- T'es où toi, va pas vers la place c'est le bordel, t'es où, on- » Et encore de l’inquiétude, de l’autre côté, et Gabrielle s’efforça de suivre la cadence, le souffle court.

« On va bien, tout va bien, on- On essaie de redescendre par, par les p'tites rues, et- » Sa voix s’étrangla, une seconde, calme-toi, calme-toi, « Va pas vers la place Ey, j'te jure c'est- N'y va pas, » parce qu’il n’y avait que de l’horreur, là-bas - que du danger.
Que de la terreur à contempler.
Je viens vous trouver et- Et le monde lui donna la sensation de s’ouvrir sous ses pieds. Al cilla, une seconde - et chercha les prunelles de Kiya’na dans l’espoir d’y trouver quelque chose qui puisse faire taire l’asphyxie qui lui nouait doucement la gorge.

S’il venait- S’il venait, il serait , à ses côtés - al n’aurait pas à s’inquiéter de le savoir perdu quelque part dans des rues pleines d’un effroyable danger, sans avoir la moindre idée d’où, exactement, il était. Mais- « Ey t'es blessé, » et ça sonnait comme une supplique, comme un steuplaît et cassure de l’autre côté, un peu brusque, un peu pas le choix, et Gabrielle resserra sa prise sur son portable en s’engouffrant dans la rue suivante. « Mais Kiya travaille, ils vont pas la laisser- » Al se tut, pas l’temps, « Putain, Ey, on est- On va vers les téléporteurs, on va contourner par, le, putain, c'est, je sais plus, si, la rue du- Le fleuriste où j't'ai emmené quand je cherchais un truc pour l'anniv de maman, et après on remonte sur l'allée d'à côté mais c'est- » Et al étouffait.
Les mots se bousculaient, s’emboîtaient les uns dans les autres, perdaient de leur sens.

(De l’autre côté, les mots balancèrent brusquement son coeur par dessus le vide.)

« Eh- Eh, attendez, » lança-t-al à l’adresse de Will et des autres, un peu précipitamment. La femme qui tenait l’enfant avait ralenti, s’était arrêtée - essoufflée et tremblante, son fils hurlant à pleins poumons entre ses bras. Ça n’allait pas, ça n’allait pas du tout, il allait finir par être repérés et- « Les téléporteurs- Les téléporteurs ne fonctionnent plus je crois, » répéta-t-al prudemment, de la seule source qu’al tenait d’Eylian et putain, putain, putain, « est-ce que- Vous avez pas eu d’infos via les radios ? »

Il n’y avait, dans ses entrailles, plus rien d’autre qu’un noeud d’angoisse dont la prise se raffermissait au fil des instants. « Steuplait fais attention, » et une cassure dans la voix - quelque chose avait donné la sensation de se rompre dans ses intonations. Gabrielle inspira - aussi profondément qu’al en était capable.
Il allait faire attention- Il allait faire attention - et al savait qu’al ne pourrait pas le dissuader de lia rejoindre. Qu’al allait devoir se plier à sa volonté - et que tout ce qu’al pouvait faire, c’était s’arranger pour qu’il s’éloigne de la grande avenue et les rejoigne sans encombres. « D’accord, » un peu faible, un peu bas, je fais attention, je reste avec les autres, « d’accord, » un peu plus fort, je reste en appel, on s’donne des updates et le pas qui presse et le souffle un peu court et Gabrielle s’efforça de regarder droit devant al et- « Ouais je, je sais pas Ey, là on continue comme on a dit pour pas rester immobiles et on- »

« BAISSEZ-VOUS ! »
Et quelque chose, non loin d’eux, explosa.
Draïeul
Dracolère
niveau 19
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen


https://i.imgur.com/Rv09Xgx.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XYhttps://be-wild.forumactif.com/t979-ask-for-forgiveness-never-permission-gabyhttps://be-wild.forumactif.com/t1017-im-about-to-strike-gonna-leave-a-mark-gaby9537602/11/2022436
Gabrielle Demaury
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.

Revenir en haut Aller en bas

InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


Une vie pesait-elle plus dans la balance qu'une autre ?
Quels étaient les critères qui pouvaient condamner une personne, la sauver ?
Qui avait la priorité sur votre sécurité ?
Aux prises avec un inconnu sale et larmoyant, Will afficha une mine déconfite mêlée à du regret ; manque d'informations et de temps, partir en mission d'exfiltration tout en assurant la sécurité de civils — dont une mère et son petit — était impossible, surtout lorsqu'accompagnée de deux novices. Les larmes vinrent brouiller sa vision avant d'être balayés par un hochement de tête négatif résolu : triste pilule à avaler, tous ne pouvaient être sauvés. Un mensonge s'échappa de ses lèvres, tu le compris à son intonation. "Nous reviendrons la chercher lorsque la zone sera sûre ! Suivez-nous et-" Mais qui, en temps de crise, pouvait accepter d'abandonner l'être aimé ? Tes prunelles caressèrent brièvement la silhouette de Gaby — tu contemplais la question — avant que cellui-ci ne t'attrape le poignet pour te tirer à l'ombre du perron dans une mouvement vif, guttural.

Mouvement serpentin dans les airs, une masse bleuté de violence et de haine fit son apparition au-dessus de vos têtes ; destruction causée par sa simple présence, un vent violent glacial vint s'échapper de sa gueule et vous balayer contre le mur que vous n'aviez pratiquement pas quitté. Ton souffle se coupa net sous le choc, mais rien de suffisamment violent pour causer le moindre dégât. Du moins, si l'on ignorait ceux psychologiques d'ores et déjà marqués au fer dans ton crâne.
Débris par milliers soulevés par la bourrasque, tu sentis des entailles se former au niveau de tes joues — le reste de ton corps, protégé par l'équipement standard policier, te remerciait de ne pas avoir relevé les manches.
Il te fallut plus d'une seconde pour te reprendre. "J'vais ... J'vais bien, j'vais bien." Un mensonge qui tombait sous le sens : personne n'allait bien, mais tu étais en bien meilleures conditions que la plupart des blessés, de ceux coincés sous les décombres ou pire. Et tes iris s'accrochèrent aux quelques hémoglobines tâchants le jean de taon ami·e mais pas le temps d'énoncer la moindre remarque, le second policier indiqua la route à suivre pour atteindre la sécurité.

Balayant du regard votre petit troupeau, tu remarquas une démarche anormale de la part de la jeune mère — une Eka' de plus sur Terre. Analyse visuelle brève : un bout de verre dans la chair qui l'empêchait de vous suivre à pleine vitesse même si l'adrénaline lui permettait d'avancer tout de même.En même temps, le nom d'Eylian s'éleva dans le ciel, captant brièvement ton attention avant que tu ne la refourgues à l'arrière du crâne pour plus tard. "Will ! Will ! Y'a quelqu'un de blessé !" La policière expérimentée tourna la tête dans votre direction et vint aider la femme à porter son enfant, tout en passant son bras par-dessus son épaule. "Appuyez-vous sur moi madame, d'accord ? Nous ne sommes plus très loin." Cette dernière la remercia.
Malgré le fait que tu n'étais pas entraînée à ça, tu avais vu suffisamment de film pour comprendre pourquoi ta supérieure n'avait pas simplement tenté de soigner la blessure — retirer le morceau de verre créerait une hémorragie et vous n'étiez pas en mesure de la contrôler si celle-ci venait à se déclencher.
Tu déglutis. Pourquoi chaque geste vous séparait de la vie et de la mort ?

Et Gaby vint rajouter un clou de plus sur votre cercueil. Le groupe entier cessa d'avancer pour se retourner vers al. "Q-quoi ?" Comment ça ? Pourquoi ? Qui comment- "Central ici 2IK-55, les téléporteurs sont-ils fonctionnels ? Nous sommes avec des civils et des blessés, veuillez confirmer, terminé." Instant de suspens agonisant, ton regard croisa celui de ta supérieure qui avait pris une longueur d'avance sur toi — si votre unique échappatoire était condamné, qu'alliez-vous bien pouvoir faire pour survivre à cette attaque ? Sans évacuation, où emmener les centaines, non, milliers de civils piégés ? Question sans réponse, enfer dans ta tête, le monde entier se mit à tourner lorsqu'une voix émotive mais claire résonna dans l'appareil. "Ici Central à toutes les unités. Les téléporteurs ne fonctionnent pas, je répète, les téléporteurs ne fonctionnent pas. Le centre-ville est intenable, éloignez-vous en et mettez à l'abri les civils comme vous le pouvez." Tu ne savais pas qui vous tenait au courant de la situation, mais une chose était sûre si l'on se fiait au ton tremblant de sa voix : cette personne avait des connaissances ici-bas.
L'annonce laissa un silence asphyxiant. Privés de votre route de sortie, la lumière au bout du tunnel venait de se faire éclipser par une réalité sans pitié ; que faire ? Première journée avec un badge sur le torse, ce stage allait-il causer ta mort ? Et celle d'une personne que tu considérais énormément ? En parlant d'al, Gaby continuait de prendre des nouvelles d'Eylian.

Et tu compris finalement que Gaby n'était pas la seule personne à risque ici. Eylian était accompagné. Accompagné de Liang, Lukas, Fleur et Noah. Mystère quant à leur survie, tu n'avais même pas pu les croiser une ultime fois avant que la catastrophe ne démarre — mâchoire serrée, poings fermés, tu essayais de mettre de côté l'idée de partir à leur recherche. Mission suicide à laquelle tu échouerais presqu'immédiatement, tu comptais sur l'expérience des deux survivants d'Anthos pour tirer vos amis commun de ce massacre.
Que vos mauvaises expériences puissent vous donner la force d'en traverser une nouvelle. Tu n'espérais que ça, espérais que-

"BAISSEZ-VOUS !"

Déflagration à proximité.
Une seule micro-seconde pour réagir.
Ton regard croisa celui de Gaby.
Une dernière fois.
Une toute dernière fois.
Et tu sentis ta myocarde pulser.
Tu l'avais fait pour Noah, tu devais le refaire pour al, pas l'choix.

Réactivité — Pousse sur tes jambes. Ne réfléchis pas ou tu douteras. Ça vous tuera.
Esprit de Corps — Tu es tant l'épée que le bouclier, ne l'oublie jamais.
Sang-Froid — Tu l'as déjà fait.
Instrument Physique — Tu es la mieux constituée ...
Douleur Transcendée — ... Même si tu n'es pas sûre de pouvoir l'encaisser.
Empathie — Mais tu veux lia sauver.
Volonté — Tu dois lia sauver.

This could be the day you'd die for them.

Tes bras s'enroulèrent autour de ses épaules, ta vitesse la forçant à lia faire tomber en arrière — corps temporairement dans les airs, ta chair recouvrit autant que possible la sienne et ton visage vint s'enfoncer au creux de son cou. La terreur, l'appréhension et le regret perçaient tes tripes telles des lames de rasoir.
Regrettais-tu de ne pas accorder autant de valeur à ta vie qu'à celle d'autrui ?
Oui.
Mais le coeur avait ses raisons que la raison ignorait alors ...
Fonce.

L'impact au sol te coupa la respiration. Souffle chaud dans ton dos — la protection le sauvait — quelque chose venait d'exploser dans l'un des étages de l'immeuble d'à côté. Débris et morceaux de bétons s'écroulèrent tout autour de vous dans une effrayante pluie apocalyptique qui n'épargna pas les moins chanceux si l'on se fiait aux cris.
Une poussière monstre vint s'abattre sur toi, leur poids te forçant à écraser davantage la personne sous toi — tu tremblais. Pouls affolé, yeux révulsés, les larmes coulaient.
Tu avais eu peur.
Peur d'avoir commis une grave erreur.

Sans attendre davantage, tu poussas sur tes bras et jetas un oeil à Gaby, haletante. Pas de blessures visibles. En temps normal, le contact prolongé t'aurais fait rougir mais tu n'y avais même pas pensé ; redressée, en un seul morceau Xernéas merci, tu tournas la tête en direction des autres. "Oh- Oh putain-" Le seconde policier était au sol, front en sang. La cause ? Un morceau de béton trop bien placé.
Une blessure que tu reconnaissais. Une mort que vous pouviez éviter.

Tu vis Will se redresser avec la mère et les autres faire de même. Certains s'étaient faits percuter par un débris, ou avaient des bouts de verre dans la chair, mais tout le monde était en état de marcher. "Kiya'na ! Prends son pouls !" Secouée, tu mis une seconde à réagir et vint au chevet du blessé — encore en vie. C'était donc ça que Noah avait vu cette soirée là ? "Q-qu-'est-ce que j'fais putain ?! J'rien pour bander !" Dans les films ils déchiraient leurs vêtements mais- "J'ai de quoi, mais faut qu'on bouge. Gabrielle, Kiya'na, portez le ! J'ai une idée d'où on pourrait aller dans l'coin ! Vite !" L'activité dans le secteur se faisait bien trop importante, même toi sans expérience pouvait le reconnaître. Vous n'étiez pas à l'abri d'un immeuble qui s'effondre. Exécutant les commandes de ta supérieur, tu attrapas l'homme sous les aisselles et laissas ton acolyte s'occuper des jambes. La marche ne fut pas longue puisque l'arrivée à une bouche de métro bondée de survivants se fit dans la minute. D'autres survivants, en vous voyant vous et vos badges, montèrent les escaliers et vous aidèrent à escorter l'homme blessé, la mère, le vieux couple et vous-même en bas, sous terre.
Un oasis de pseudo-sécurité au beau milieu du chaos.

Tu compris hélas bien vite la situation. La raison qui poussait ces gens à rester.
Les grilles étaient baissées, personne n'avait pu dépasser les tourniquets. Vous étiez bloqués, mais sous terre, de quoi temporairement vous arrêter et vous occuper du policier hors d'état.
À la demande de ta supérieure, l'homme fut déposé dans un coin aménagé pour ceux ayant besoin d'attention médicale — des premiers secours. Familles et enfants étaient réunis, tandis que les bruits de destructions venant de la surface continuaient de résonner dans les murs ; comme des tremblements de terre. La désolation était visible, certaines personnes avaient du sang sur leurs mains et toi aussi.  
Liquide poisseux rougeâtre sur tes phalanges, les souvenirs de ces nuits où tu avais failli emporter la vie d'autrui te revinrent en mémoire. Mais tu n'avais pas le temps pour ça. Tu essuyas le sang sur ton pantalon avant de t'asseoir dans un coin, à proximité de Will et Gaby, en attendant la suite. Tu avais besoin d'une pause pour respirer.

Pour respirer.
Pour respirer.
Pulsations instables, tu avais l'impression que ton coeur allait exploser.
Et puis tu entendis une personne pleurer.
Regard envoyé, il s'agissait d'une famille.
Une famille.
Et les tiens ?

Des dizaines d'appels manqués.
Phalanges rapides sur ton l'écran de ton téléphone fissuré, la conversation des Ehu-kai au grand complet s'afficha devant tes iris bleutés.
Tu tremblas.
Avais-tu vraiment le temps d'écrire quoi que ce soit ?
Avais-tu sincèrement l'envie d'écrire quoi que ce soit ?
De faire ton épitaphe alors que la survie était encore possible ?
... Non.
Tu ne voulais pas.
Pas par espoir naïf ou haine indigne, simplement pour ne pas avoir à donner ce cadeau empoisonné à tes cadets. Sio', Qai', Ora', Octa', Mana' ... À tes aînés : Pierette, P'pa, M'man, Ataro', Cae', Eka', Gik', Iwa' ...
Mais, forçant une décision immédiate, le mot "Maman" apparut sur ton écran. Elle devait avoir entendu la nouvelle, tentait de te joindre comme l'aurait fait toutes les mères.

"M-maman je ..." Un noeud dans l'oesophage, une pierre dans l'estomac. De l'autre côté de l'appareil, des pleurs, des suppliques, des demandes auxquelles tu ne pouvais honnêtement répondre par la positive ... Es-tu en sécurité ma chérie ? Ton père et moi nous faisons énormément de soucis, tu nous avais dit que ta première journée se passerait à Haptos et ... Manifestation ... Terrible ... Peur ... "M'man ... M'man j'vais-" Tes yeux dévoilèrent le nombre incalculable de réfugiés à l'abri dans cette bouche de métro à la grille baissée. Tu ne pouvais pas lui décrire la réalité de votre situation. "Ça va. J'vais bien. J'suis au poste de police d'Haptos, ils m'ont juste dit d'attendre les prochains ordres. J'sais pas trop ce qu'il s'passe à part qu'c'est la merde." Larmes aux yeux, tes lippes tremblaient. Tu fermas les yeux, tentant de taire le soubresaut de peur qui te déchirait l'échine. "Ouais- oui, j'fais gaffe. Promis. J'suis pas en danger. J'vais bien, j'vais bien. J'dois y aller, ils ont besoin que j'sois dispo' dès qu'ils m'appelleront." Des bisous envoyés, des je t'aime perdus dans le vide — combien d'enfants, de parents et d'amants faisaient de même sous terre ? Combien de promesse d'un lendemain furent dîtes dans l'espoir vain de s'en sortir indemne ? Combien d'à plus tard ne seront pas honorés ? Tu ne voulais pas y penser, tu ne voulais pas y penser ...
Mais l'univers ne cessait de te rappeler à quel point vous étiez en train d'échouer. Que cette ingérence tuait.

Et tu raccrochas, visage dans tes genoux, ces derniers repliés contre toi.

<3
RP écrit sur Die for you de Grabbitz.

Absol
Niveau 22
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 31
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 30
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Togepi α.
Niveau 30
Sérénité
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 547i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang HC1aqVji love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 755i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 668i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 350i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Ft. Gabrielle Demaury & Kiya’na Ehu-Kai
28 novembre 2023
à partir de 10h30
i love and so i grieve ; i hope and so, endlessly, i bleed

Aki s’agita sur ses genoux, paniqué par le type de la table d’à côté, qui râlait à un serveur sur la qualité de son donut, apparemment pas suffisamment “saupoudré de sucre” à son goût. Super. S’ils devaient passer le reste de leur passage au café à côté d’un gars aussi irritable (et irritant, aussi), Eylian allait un peu trop rapidement perdre patience. Sérieusement, ce n’était pas si difficile de respecter les employés, si ?

Face à lui, Gaby enchaînait les anecdotes, téléphone ouvert et notifications et reels bien visibles sur l’écran tandis qu’al continuait à parler, enthousiaste et ne s’interrompant que pour prendre une gorgée, le laisser (parfois) répondre ou bien reprendre sa respiration. Lui avait opté pour un thé et gardait ses paumes autour de la porcelaine, mais commençait à le regretter ; New Pyra était loin de ressembler à Harmon’île, et, avec la fin de Novembre, n’avait probablement pas vu ses températures baisser de plus d’un degré, voire deux, alors que les matins comme les soirs, à Calléis, réclamaient de porter un blouson. Eylian ne voulait même pas imaginer ce que les Adamantois ressentaient - ou peut-être qu’ils étaient habitués, à force de vivre aux travers des neiges trois cent soixante-cinq jours dans l’année ? Est-ce qu’ils avaient même des- vrrr, vibration sur la table, et- oh, le sourire et le téléphone qu’on attrape doucement, en jetant un coup d’oeil à Gaby pour lui signifier qu’il l’écoutait encore.


de : Romeo
Hey where are you
- 10:33



Et- ah. Parce que si le hey était bienvenu, le rituel qui s’enracine peu à peu dans les habitudes et dans les réflexes, le reste, lui- where are you, et la grimace qu’on réprime. Okay- Okay, peut-être que ça ne voulait rien dire de spécial ; il avait toujours dit qu’il irait à la manifestation, n’est-ce-pas ? Béquilles ou non, ç’avait été prévu ; un genou en vrac ne changeait pas ses plans, et il le savait. Normalement.


à : Romeo
Hey
T’es debout tôt

10:34 -



Romeo le savait, alors, ça ne savait à rien de le lui rappeler, si ? Et puis, Gaby lui parlait encore ; il était distrait.


de : Romeo
Même heure qu’à chaque fois que je suis
pas en soirée la veille

- 10:34



Heh. Eylian réprima un sourire. Parce que ça arrive, ça ?


de : Romeo
Where are you
- 10:34




Et- ah- Gaby lâcha une exclamation, son propre portable dans les mains ; il lâcha donc le sien pour se tourner vers al. Eh, il était occupé ; on lui parlait ; il ne pouvait pas se montrer impoli et l’ignorer, après tout. (Il boucla sa mauvaise foi dans un coin et l’ignora de plus belle.) « J’ai vu une vidéo trop cool de teinture et du coup je- T’sais le bon que tu m’as offert à mon anniv, là ? J’me suis dit que j’pourrais m’en servir pour ça et- » l’écran du téléphone ouvert sur une vidéo reel d’une brune aux jolis cheveux, entrant probablement en séance coiffure, lesquels se faisaient teindre en deux parties ; une partie plutôt simple et une seconde, à la suite, faite de dégradés bien plus colorés. Et- vrr, trois fois, à la suite, le portable ouvert et le coup d’oeil jeté parce qu’on est incapable de s’en empêcher-


de : Romeo
God, Eylian
- 10:37

de : Romeo
You’re HURT
- 10:37

de : Romeo
You idiot stupid dumbass
- 10:37



Et- yeah, no, il allait éviter de répondre de suite- et « Franchement, ç’a l’air super joli, » un sourire ; c’était complexe, et probablement long à faire, mais ça rendrait super bien ; et « j’ai hâte de voir quelles couleurs tu vas prendre, t’as déjà choisi ?, » puis une gorgée de thé et le regard vers la ville, à travers les vitres du café ; ç’allait bientôt être l’heure d’y aller. Il n’avait pas eu d’aussi longue marche à faire depuis bien trop longtemps - son dernier jogging remontait à quelque chose comme le- le douze, non ? Autrement dit, une éternité. Utiliser son corps et ses muscles, même pour quelque chose d’aussi peu éprouvant qu’une manifestation, lui manquait de plus en plus.

« En vrai- » et la voix un peu plus douce, et- ah, parce qu’il aurait dû le prévoir ; Romeo était loin d’être le seul à ne pas apprécier qu’il décide de faire la marche, lui aussi, et Gaby avait passé plusieurs jours à essayer de le convaincre de laisser tomber. D’un autre côté, lorsqu’al avait eu besoin de quelqu’un pour justifier son absence, al avait momentanément arrêté ses négociations. Etrange. « T’es sûr que tu veux pas juste attendre ? Genre, j’t’envoie des messages et puis j’te r’joins quand c’est fini- » Et- oui, je suis sûr ; parce qu’il n’en pouvait plus de rester immobile, parce que si ç’avait été pour la cause à l’origine, il mentirait s’il disait que ça n’était pas devenu aussi pour lui-même, après le treize novembre. Mais- il ne pouvait pas dire ça à Gaby, n’est-ce-pas ?

« Ça fait longtemps que t'en parles, ce serait dommage de rater, quand même - et puis, c'est important, » pour les Magicarpes, pour les pokémons laissés à l’abandon, pour les manifestants, pour al et son ami Liang ; (et c’était nécessaire, aussi, quelque part ; parce que bouger avait été comme une bouffée d’oxygène dont il ne s’était pas rendu compte l’importance avant de se retrouver immobilisé.) Deux notifications sur l’écran de téléphone, Sérieux et Depuis quand tu me laisses en vue et- « C’est pas- J’veux dire, avec les béquilles et tout, va y avoir du monde, des fois y’a des bousculades, c’est- » et c’était vrai ; un peu trop à son goût, même. « On manque encore beaucoup d’accessibilité dans les manif’, c’est super validiste, t’sais, du coup c’est pas- C'est pas forcément recommandé d'y participer avec ton genou, là- »

Arceus. Okay- uh, qu’est-ce qu’il avait vérifié de lui-même avant de s’autoriser à y participer, déjà ? Oui- « C'est lent, c'est groupé, c'est censé être pacifique- » parce que, besoin de bouger ou non, une manifestation un peu trop agressive n’allait pas l’aider. « C'est pas comme si j'allais devoir taper un sprint, » et la voix qu’on s’efforce de garder légère plutôt qu’un peu amère- parce que ce n’était pas comme s’il le pouvait, de toute façon (et des images un peu floues, un peu blanc aseptisé et odeurs informelles et un arrêt de quatre à six mois pour la course à pied d’annoncé.)

Deux vibrations, le portable reprit à la main, la messagerie ouverte-


de : Romeo
M’oblige pas à venir
- 10:42

de : Romeo
Parce que tu vas pas apprécier si j’dois me
déplacer parce que tu me réponds pas

- 10:42



Et- Arceus.


à : Romeo
oh my god
10:42 -

à : Romeo
pas la peine omg
10:43 -



« Oui, alors, toutes les manifs le sont, à la base, » Uh, les manifs sont quoi- ah, oui, pacifiques. Oui, en règle générale, elles l’étaient - c’était difficile d’obtenir les autorisations pour lancer une manifestation ou une marche ouvertement agressive. « Mais si y'a des casseurs qui s'en mêlent ça finit en mouvements de foule et en sprints. » Et- Eylian haussa un sourcil. Peut-être que c’était différent à Kalos, mais la plupart du temps, lorsque les marches viraient en mouvement de foule, c’était lors d’éventuelle apparition des forces de l’ordre - il se souvenait d’une fois mémorable où ç’avait été assez impressionnant, lors de sa première année de Terminale - ou bien lorsque des choses comme des pétards ou des Pokémons feu étaient lâchés. Alors-


de : Romeo
C’est drôle que tu répondes que maintenant
- 10:43

à : Romeo
Tu sais très bien que je lisais tout
10:44 -

de : Romeo
I mean
- 10:44

de : Romeo
Yes
- 10:44

de : Romeo
So it’s even WORSE
- 10:44



Oh my god. Okay, d’abord- Gaby. Les mouvements de foule, les sprints- « Je prévois de rester sur les côtés de toute façon. » Peut-être que participer était une idée relativement imprudente, quoiqu’il avait déjà vu plusieurs fois des lycéens ou des étudiants en béquille ou fauteuils roulant au milieu des longues marches de protestation régulièrement lancées à Illumis ; mais s’il le faisait, il allait au moindre prendre un minimum de précautions. Surtout que le chaos risquerait de paniquer Aki ; le petit Togepi prenait peur dès qu’il restait trop longtemps dans sa Pokéball, sûrement à cause d’une sensation d’enferment ou de la séparation, Eylian ne savait pas trop, mais il était encore largement terrorisé face aux inconnus. Il avait mis du temps à arrêter de trembler dès que Gaby ouvrait la bouche. « Tu préfères pas m'attendre en sécurité et que je t'y rejoigne s'il se passe un truc plutôt que j'doive t'attendre au milieu du danger à cause de tes béquilles ? » Et- bon sang. Ce genre d’arguments, c’était retors - et il lui jeta un regard largement désabusé tandis qu’al haussait un sourcil, vague provocation dans le ton.

S’il se passe un truc. « Pourquoi est-ce qu'il se passerait quelque chose ?, » (et l’on ignore l’étrange sensation d’anxiété dans la gorge et l’estomac qui se noue, parce qu’il n’était pas censé se passer quelque chose à Harmon’île non plus ; mais c’était arrivé, explosion terrible au milieu de la nuit et hurlements horreur, et- il n’avait rien pu faire. Si quelque chose se passait vraiment, ce n’était pas lui qui pourrait y changer grand-chose - et il détestait en avoir conscience.)


de : Romeo
Omfg
- 10:46

à : Romeo
srry gaby me parle
10:48 -

de : Romeo
Donc tu y es vraiment.
- 10:48



God- why is everyone harassing me ? Et- okay, Gaby, en face, pas de réponse à sa question mais loin d’avoir l’air de vouloir lâcher l’affaire. « Tu veux pas de moi, c'est ça, en fait, » dit-il, petit sourire aux lèvres et le ton joueur ; al roula des yeux. « Non, Ki- » Ki ? « Uh, Liang a invité son crush, un adulte ça gâche tout, » ah bah super, la réponse qu’on réprime lorsque l’information monte au cerveau. Liang avait un crush ? Celle-ci, il ne l’avait pas vue venir. Intéressant. Quoique, est-ce que Gaby était même censé·e le mentionner ? Enfin. « Donc tu m'invites en manif mais au final tu veux pas de moi ? Toujours le second choix, le cousin... » Du mouvement ; les bras croisés, le sourire un peu défiant dans un coin, « Franchement ? T’es même mon dernier choix quand t'es blessé. »

Et puis, dans ses mains, une pluie de notifications - un Please don’t go qui fend le coeur, quelque part. (Parce qu’il l’avait vue, l’inquiétude monstre, dans ses yeux, à l’hôpital ; et dans ceux de Gaby, et de tous ceux qui étaient venus lui rendre visite ; et-) Bon sang. Il n’en pouvait plus, de rester assis ; de rester sans rien faire (il te reste plusieurs semaines encore, et même une fois les béquilles enlevées, plusieurs mois avant de courir) ; il n’en pouvait plus, de galérer à passer d’une partie d’Harmon’île à l’autre en prenant l’escalier maladroitement construit par-dessus la faille qui y avait été tracée ; c’était frustrant et il avait encore mal et ils s’inquiétaient et-

Soupir.

« Est-ce que tu vas me harceler jusqu'à ce que je laisse tomber ? Ou est-ce que j'ai un-
- Oui. » Aucune hésitation, le ton inflexible et l’air buté. C’était comme insister pour une guerre perdue d’avance ; Eylian avait de plus en plus l’impression d’argumenter uniquement pour donner le change, avec une part de lui ayant déjà abandonné et accepté l’idée de passer plusieurs heures supplémentaires dans ce café. Heureusement qu’il avait pris de quoi dessiner, tiens. « J'espère tu comptes pas t'asseoir sur moi jusqu'à ce que j'abandonne, mon genou supporterait pas. » Gaby eut l’air offensé·e. « Je- EH, dis que j'suis lourd.e, aussi ! pis j'ai plus huit ans, et- Oh, t'es relou. » Il fut incapable de retenir son rire ; un petit couinement de protestation le força à baisser d’un ton (pardon, Aki), et il finit par lâcher un dernier soupir, reportant son attention sur saon cousin·e. « Bon. » Le bon de la défaite, en un sens. « Je vais rester ici, du coup, je suppose. »


de : Romeo
EYLIAN
- 10:50

de : Romeo
STOP GHOSTING ME
- 10:50

de : Romeo
Please don’t go
- 10:51

de : Romeo
You’re HURT
- 10:51

de : Romeo
I’m just worrying
- 10:53

de : Romeo
I don’t want you to get hurt again
- 10:56

à : Romeo
Okay
10:56 -

à : Romeo
I’m not going
10:56 -

à : Romeo
You and Gaby are pretty convincing
10:56 -



Et- une pause. Parce que- please don’t go, et il savait que ç’avait été une tentative de le prendre par les sentiments - de le persuader de rester, ce qui avait d’ailleurs fonctionné, mais- d’un autre côté, il s’inquiétait vraiment.


à : Romeo
Sorry, I didn't want to worry you
I knew it’d be a bad idea, I just

11:00 -


Une seconde- onze heures ? « Uh, Gaby, » dit-il, interrompant son (plus ou moins) monologue sur tout un tas de détails qu’il n’avait malheureusement pas vraiment écouté, « la manif part pas à onze heures, par hasard ? » Puis- une vibration, et-


de : Romeo
Okay
- 11:00



Une exclamation d’horreur l’interrompit, et il releva les yeux. Gaby écarquillait les yeux, l’air absolument estomaqué·e de ce qu’al venait de lire sur l’écran de verrouillage de son téléphone (probablement l’heure). « Oh putain, j'ai pas fait gaffe, » et des mouvements à la va-vite, les affaires fourrées sans faire attention dans son sac à dos, le sourire qu’on réprime en lia voyant paniquer et- vrr, encore des messages.


de : Romeo
J’aime bien Gaby
- 11:02

de : Romeo
Tu fais quoi à la place ?
- 11:02



« Euh, du coup j't'envoie des messages et, euh, j'te retrouve ici à la fin et- Ahhh bref tu sais déjà- » et- Eylian secoua la tête, riant face au chaos que lia plus jeune causait en s’agitant. « Yeah, je sais, t’inquiètes, fonce- » et « J'y vaiiiis, t'ennuie pas trop sans moi !, » lança-t-al finalement, filant sans demander son reste - sans étreinte d’au revoir, ce qu’il nota avec une pointe amusée, et non sans percuter un touriste au passage, qui lâcha une exclamation de protestation tandis qu’al s’éloignait rapidement, skate usé sous le bras. Il lia suivit des yeux jusqu’à lia voir disparaître, puis reporta son attention sur son téléphone avec un vague soupir.


à : Romeo
You're both very stubborn, yeah
11:05 -

à : Romeo
Uh je vais probablement rester l'attendre
dans le café où on est rn

11:05 -

à : Romeo
Heureusement que j'ai pris un bloc notes
11:05 -



……….


Eylian, toute idée de croquis abandonnée, Aki déposé sur la table et un cookie presque entièrement fini sous les yeux, réprima un rire, détournant rapidement les yeux de la scène pour pianoter sur les touches de son téléphone, des bulles d’amusement dans l’estomac.


à : Romeo
Okay okay elle s’approche du type l’air
full innocente

11:43 -

de : Romeo
Il a des bijoux ?
- 11:43

à : Romeo
Mieux
11:44 -

à : Romeo
Une montre en or, Romeo, tu comprends
11:44 -


Ou, à défaut d’être entièrement en or, une montre qui semblait plaquée or- et était suffisamment brillante pour avoir attiré l’attention de la Doudouvet, qu’Eylian avait commis l’erreur de libérer environ une dizaine de minutes plus tôt. Elle n’avait pas perdu de temps pour, tout d’abord, râler de la chaleur, ayant rapidement deviné qu’elle se trouvait à Haptos mais que, ô infamie, Gaby n’était pas dans les parages ; ensuite, elle avait repéré les boucles d’oreilles argentées d’une serveuse et avait filé, flottant lentement jusqu’à sa première cible. Elle avait maintenant choisi l’homme irritable, qui continuait à pourrir l’ambiance par ses commentaires acides concernant le service, sans faire mine de s’éclipser.


de : Romeo
oh no
- 11:44

à : Romeo
J’sais pas si je dois le prévenir ou root pour elle
11:44 -

à : Romeo
he was pretty rude
11:45 -

à : Romeo
il a râlé quand le service a pas été assez rapide à son goût
11:45 -


Il commençait déjà à protester à la présence d’un Pokémon dans le café, dévisageant la petite Doudouvet d’un air dégoûté - comme la créature allait, par sa simple existence dans le même espace que lui, lui causer un quelconque tort. D’accord, elle essayait techniquement de lui dérober quelque chose, mais- ça, c’était parce qu’elle était Chiyoko, pas parce qu’elle était un Pokémon.


de : Romeo
ohhh that kind of Karen-but-make-it-a-male
- 11:45

à : Romeo
Karino
11:46 -

de : Romeo
Sounds almost cute
- 11:46

à : Romeo
lmao il agite la main comme si elle était un moustique
11:47 -

à : Romeo
un Dylan, then
11:47 -

à : Romeo
les Dylan, c'est des Karen, right
11:47 -


Probablement contrariée par le manque de coopération de Karino-Dylan, Chiyoko finit par s’éloigner avec un couinement, flottant jusqu’aux baies vitrées, lesquelles avaient été grandes ouvertes depuis qu’Eylian et Gaby étaient arrivés - voire même avant. Puis- un petit appel, à coté, une vague inquiétude et- oh, Aki voulait goûter une miette de cookie. « Yeah, go for it, » le sourire et une bulle d’affection tandis que le Togepi s’appliquait pour la porter à la bouche, joyeux du goût que ça avait.


de : Romeo
Va pour un Dylan
- 11:47

de : Romeo
j’en connais pas
- 11:47

de : Romeo
donc j’te crois
- 11:47

à : Romeo
plot twist final : la voleuse a aperçu une nouvelle target et a fui le méchant monsieur
11:51 -

de : Romeo
damn
- 11:51

de : Romeo
mieux qu’une montre en or ?
- 11:51

à : Romeo
yep
11:51 -

à : Romeo
tu devineras jamais tho
11:51 -


Il avait lui-même un peu de mal à croire ce qu’il voyait.


de : Romeo
a diamong crown or nothing
- 11:52


Et- il éclata de rire, s’attirant les foudres de Dylan, qui lui jeta un regard de travers avant de se rencontrer sur son café.


à : Romeo
okay, t’as peut-être tapé un peu haut
11:52 -

à : Romeo
j’espère ce sera ton cadeau d’anniv pour elle
11:52 -

de : Romeo
...je peux sûrement en trouver une dans un magasin de jouets, j'imagine
- 11:52

à : Romeo
elle s’en prend à une façade de bâtiment
11:53 -


Celle du café, qui brillait largement assez pour le soleil de New Pyra.


à : Romeo
une façade ✨ en bronze ✨
11:53 -

de : Romeo
damn
- 11:53

de : Romeo
elle est au courant qu’elle pourra pas l’emporter avec elle, right?
- 11:53

à : Romeo
I mean
11:54 -

à : Romeo
elle te volait bien tes trucs en sachant que je la laisserai pas les emporter non plus
11:54 -


Et puis- en observant la petite créature s’efforcer, tant bien que mal, d’arracher d’un mur de pierre toute une fonte en bronze accolée à celui-ci, une idée germa dans son esprit - très clairement mauvaise et très clairement inspirée du premier film des Animaux Fantastiques.


à : Romeo
parfois, j'me demande ce qui se passerait si je la sortais dans une bijouterie
11:56 -

de : Romeo
tu finirais probablement en prison
- 11:56

à : Romeo
eh, j’ai rien fait
11:56 -

à : Romeo
c’est elle
11:56 -

de : Romeo
ton pokémon, ta responsabilité
- 11:56

à : Romeo
do u have proof
11:57 -

de : Romeo
her ✨ pokeball ✨
- 11:57

à : Romeo
okay, et si on y va tous les trois
11:57 -

à : Romeo
tout ce qu’elle touche, tu achètes
11:57 -

de : Romeo
même pas en rêve
- 11:58

de : Romeo
TON pokémon, TA responsabilité
- 11:58

de : Romeo
j’ai rien à voir là-dedans
- 11:58

à : Romeo
quel égoïsme
11:58 -

à : Romeo
brb j’vais lui dire que tu la détestes
11:59 -

de : Romeo
moi c’est toi que je déteste
- 11:59


Aki émit un bruit. Eylian leva les yeux, un sourire encore largement fixé sur le visage. « What- oh, don’t worry, I’m just laughing, » et il le caressa doucement des doigts, rassurant le petit Togepi inquiet. « Everything’s okay. »


à : Romeo
oh really?
12:01 -

de : Romeo
really.
- 12:02

à : Romeo
soudaine envie d’aller me balader en manif moi tiens
12:02 -

de : Romeo
Gaby te foudr
- 12:02

de : Romeo
Wait
- 12:02


Et puis une pause de plusieurs secondes, durant laquelle il en profita pour terminer définitivement son cookie et lever les yeux vers Chiyoko, qui s’approchait un peu trop de la porte d’entrée du café après avoir retraversé l’intérieur en flottant.


de : Romeo
Hey back
- 12:03

de : Romeo
Gaby te foudroierait sur place
- 12:04

de : Romeo
(no I didn’t check on the Internet)
- 12:04

à : Romeo
lmao
12:04 -

à : Romeo
bilingual, eh
12:04 -


Et- okay, nope. Eylian se leva rapidement, saisissant ses béquilles et les plaçant contre ses mains, le téléphone maladroitement maintenant entre deux doigts. La Doudouvet venait de sortir ; elle était capable de se débrouiller seule, certes, mais elle détestait tellement New Pyra qu’elle allait probablement plus chercher à se venger sur un quelconque malheureux objet brillant qu’à simplement rentrer à Calléis. Une béquille momentanément coincée sous l’épaule le temps d’envoyer un message rapide, il pianota sur les touches, surveillant la petite créature des yeux.


à : Romeo
ookay, elle est en train de sortir du café, j'vais afgjdfyftj
12:07 -


Un cri, le sursaut mal réprimé, le téléphone rattrapé de justesse ; quoi et- non, pas un seul cri, plusieurs ; comme une cacophonie, au loin, quelque chose de dissordant et de terrible et quoi- le coeur qui accélère, un tempo sinistre, le pouls rapide et les échanges de regard à travers le café ; qu’est-ce que c’était ?


à : Romeo
uh wait theres screamng
12:08 -
(c) TakeItEzy pour Be.Wild
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 547i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang HC1aqVji love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 755i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 668i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 350i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 547i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang HC1aqVji love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 755i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 668i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 350i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
Ft. Gabrielle Demaury & Kiya’na Ehu-Kai
28 novembre 2023
à partir de 10h30
i love and so i grieve ; i hope and so, endlessly, i bleed

Portable dans la poche, les béquilles en main, Eylian s’approcha prudemment de l’entrée du café, un ou deux autres clients alertés l’imitant à leur tour. Des cris - et ils n’en finissaient pas, et c’était flou, c’était lointain, aussi ; peut-être notre imagination, parce que les cris de certains Pokémons ressemblaient à ceux d’êtres humains, parfois, sous le couvert de la nuit (il faisait jour) ou l’obscurité (il faisait grand soleil) ; et les craintes, le manque de rationalité faisait le reste, transformant quelque chose d’inoffensif en catastrophe au milieu des pensées (tout le monde l’a enten- ferme-la). C’était rien, pas vrai ? C’était rien, et quelqu’un lui tint la porte ouverte en grand, le soulageant d’un effort supplémentaire tandis qu’il débouchait sur la rue, Chiyoko voletant dans celle d’en face.

Il la rappela sans attendre, Pokéball maladroitement sortie puis rangée à sa ceinture tandis qu’il fixait son attention sur le bout de la longue rue - celle qui menait à Plaza Deus. Celle par laquelle la manifestation était passée, qu’il avait pu admirer de loin, avec un léger goût âcre, plusieurs minutes plus tôt.

Cette rue de laquelle s’élevait les cris, non, c’est vers la Plaza, right - ces hurlements terribles, aux sonorités de plus en plus terrifiées, qui semblaient se rapprocher, et- Gaby. Gaby- et le portable qu’on récupère, la béquille qu’on coince sous l’épaule et les messages qu’on ouvre sans attendre, comme quelque chose qui serre à l’intérieur - le tout couplé de ces mauvais pressentiments, qu’on ignore encore et encore parce qu’on refuse d’y croire, c’est juste mon imagination.


 de : Romeo
screaming? what kind of “screaming”?
- 12:08

à : Romeo  
ça crie du côté par où est allée la manif
12:13 -


à : Gaby ♥  
Coucou, tout va bien ?
On entend des cris vers la Plaza

12:13 -


Des casseurs, ça ne soulevait pas autant de chaos ou de bruit, si ? Mais d’un autre côté, ça pouvait pas être autre chose que des casseurs- Une manifestation, surtout pacifique, surtout encadrée, bien loin de ces marches improvisées par les lycées d’Illumis, qui se rejoignaient et dérapaient régulièrement, ça devrait bien se passer, normalement, non ? Les clients et autres habitants ou touristes, sortis eux aussi, alertés par les hurlements, flous mais de plus en plus proches et de plus en plus angoissants, semblaient échanger des coups d’oeil ou des mots à voix basse - l’inquiétude régnait. Et ce- vrr, la notification qui fait bondir le coeur, Gaby dans les pensées mais la brève pointe de déception inquiète lorsqu’on lit le nom du contact - une inquiétude qui vira presqu’aussitôt en glace lorsqu’Eylian posa les yeux sur le contenu du, non, des messages s’affichant à l’écran.


 de : Romeo
They released some Gyarados on Deus Plaza
- 12:18

 de : Romeo
They're talking about a terrorist attack
- 12:18

 de : Romeo
[capture d’écran]
- 12:18


Et-

Non.

« What- » et non- Non, Gyarados, c’était Leviator, pas vrai ? Non, il se trompait- il se trompait, n’est-ce-pas, il avait mal traduit, pas des Leviators, pourquoi des Leviators (c’était une manifestation avec les Magicarpes comme symboles), ça faisait plusieurs mètres de haut ces trucs, sans compter la longueur- Non et ses doigts pianotèrent un instant sur les touches, machinalement. Il faisait chaud, il faisait froid, les hurlements et ça continuait, encore, et encore, et encore- Une attaque terroriste et putain, pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi ce mois-ci ? Pourquoi , après tout ce qui s’était passé ; et il avait encore cette nuit dans le crâne et ces sensations fantômes dans la jambe ; il avait encore le goût amer de l’impuissance en travers de la gorge et celui, plus métallique, du sang poisseux sur le palais (et le poids de son corps pesant sur les leurs, cadavre qui parvenait encore à les terrifier même lorsque c’était censé être terminé).


à : Romeo  
im callng gaby
12:19 -


Et le portable à la main, le contact cherché avec cette araignée terrible dans les côtes (angoisse) et le petit symbole d’appel appuyé sans hésitations - les premières sonneries résonnèrent dans le vide et il pivota pour entrer à nouveau dans le café, appareil coincé sous l’oreille tandis qu’il manoeuvrait tant bien que mal avec ses béquilles. Al était safe, pas vrai ? Al avait dit qu’al rejoignait, uh, Liang, oui, c’était ça- et la table rejointe en quelques secondes et al ne répondait pas et un seul appel manqué, ça allait, ça va, ça allait, pas vrai ?

Le premier appel tourna dans le vide jusqu’à la messagerie.

Eylian s’efforçait de respirer normalement.

Aki lui adressa un couinement inquiet dès qu’il le vit appuyer frénétiquement sur l’écran puis rappeler, portable à nouveau coincé contre l’oreille et les mains occupées à rassembler toutes les affaires éparpillées sur la table ; une caresse sur sa petite tête et il reprit sa tâche, le coeur au bord des lèvres et réponds réponds réponds s’il-te-plaît en boucle à l’intérieur. Le bloc note refermé et une sonnerie dans le vide ; les crayons rangés dans la trousse et deux autres écoulées ; le tout entassé et réponds réponds réponds et le sac ouvert et toujours rien.

« Fuck, » al allait bien, pas vrai ? Al était en sécurité ? Ils avaient lâché des Leviators, peut-être, mais s’il n’y en avait, par exemple, que deux (que deux, est-ce que tu te rappelles qu’un seul, enragé, suffit à raser un petit village ?) alors ça devrait aller, pas vrai ? Alors, même s’il tombait sur sa messagerie une seconde fois, même si ça tremblait partout, putain mais reprends-toi qu’on murmure à ses mains lorsqu’elles peinent à appuyer à nouveau sur la touche, même si tout s’effondrait et (les affaires jetées maladroitement dans le sac) que la peur aiguillait et piquait de partout- ça irait. Ça va aller ça va aller ça va aller.

Un troisième appel dans le vide.

Eylian, Aki dans le sac à dos (il est terrorisé dans sa Pokéball- oui mais il va l’être encore plus si tu tombes sur un Leviator pas vrai ? Ta gueule) et les coudes calés dans les béquilles, sortit en trombe du café, deux billets lâchés sur la table pour payer ce qu’il n’avait pas eu le temps de régler et le portable ouvert. Les gens étaient tous sortis peu à peu, les voitures s’entassaient, aussi, un peu, et plusieurs personnes passaient en courant, au téléphone, un chaos et merde et Gaby, putain, et il hésita à appeler Liang, un instant, al a dit qu’al était avec lui, right et les mots maladroits écrits pendant qu’on s’efforce d’avancer à contre-sens, d’éviter ceux qui marchent et courent et paniquent et-


 de : Romeo
okay
- 12:19

 de : Romeo
please stay safe
- 12:19

à : Romeo  
theyre not aswnrng
12:22 -

à : Romeo  
im gong to get thm
12:22 -


Et- Quelqu’un en face qui court, s’écarter de justesse, Aki qui panique dans le sac, « it’s okay, it’s okay » murmuré à son adresse, le coeur qui bat fort sous les côtes, Gaby je t’en prie rappelle moi et- please stay safe, mais il était déjà en train de remonter la rue principale, pouvait voir tout un cortège fuyant en face, une centaine ou un milliers de cris en dissonnance, et se dirigeait droit vers là où les prétendus Leviators avaient été libérés.

Please stay safe, et une culpabilité écrasante sous la poitrine - mais moins, bien moins pesante que la terreur à l’idée d’y laisser Gaby.


à : Romeo  
i’m sorry
12:23 -

à : Romeo  
i’l be as crful as i can
12:23 -


(Il évita de mentionner qu’il n’aurait probablement pas de choix.)


 de : Romeo
they’re probably evacuating
- 12:23

 de : Romeo
it’s okay just keep me posted
- 12:23

à : Romeo  
i will
12:23 -


Et le téléphone qu’on manque de faire tomber parce que quelqu’un nous a bousculé, « merde » et Aki effrayé, derrière, la personne qui reprend sa course sans s’excuser, les gens qui envahissent les rues les routes et fuck ; Eylian rappela Gaby pour la quatrième fois, avançant le plus vite possible sur le côté, s’efforçant de se tailler un chemin malgré ce qui devenait peu à peu une foule condensée en sens inverse, malgré ses béquilles (et la frustration d’être incapable de courir qui lui serrait l’estomac) et puisant dans l’adrénaline qui tardait à venir. Al va bien, al va bien, al va bien.

Un quatrième appel manqué - « PUTAIN » qu’on lâche, non, rappelle, rappelle et j’peux pas parce qu’il avait déjà essayé d’atteindre quelqu’un de cette façon ; parce qu’il avait été rampant, terrorisé, et que sa dernière accroche avait été et si c’était Gaby ; parce qu’il se l’était répété suffisamment de fois pour toute une vie, et maintenant-

Les respirations en chaos, le souffle qui peine à venir, et il appuya une énième fois sur l’écran. Portable à l’oreille, béquilles mal placées, ça tire mais il s’en foutait, et-

Ça décrocha.

La vague de soulagement fut si intense qu’il dut s’arrêter un instant.

« Gaby ??
Eylian t’es-
- Est-ce que ça va ? T’es où ?, » et sa voix se brisa vers la fin- avec des éclats qui faisaient mal, parce qu’al avait répondu ; al avait répondu, al est vivant·e, bordel, vivant·e et okay, okay, ça irait alors, pas vrai ? Pas vrai ? « Oui, je, ça va on- J'suis avec Kiya'na et sa supérieure et des civils, on- » Kiya’na ? Pas avec Liang, donc ? « On est en train de, d'évacuer et- T'es où toi, va pas vers la place c'est le bordel, t'es où, on- » Non, wait, une seconde, al était- « T'es avec- Kiya va bien? Vous avez pas été touché.e.s ? » Est-ce qu’al avait quitté Liang pour-

Est-ce que c’était la peine de se poser la question ? Bien sûr que oui, al avait lâché Liang, promettant probablement de revenir d’ici “cinq minutes” avant de s’éclipser dire bonjour à Kiya’na.

« On va bien, tout va bien, on- On essaie de redescendre par, par les p'tites rues, et- » Eylian était passé en haut-parleur, le temps de prévenir Romeo qu’il avait fini par l’avoir au téléphone ; il s’interrompit lorsqu’al s’étrangla, la voix tendue, l’inquiétude dans l’estomac alors qu’il balayait les allées des yeux, les petites rues ? « Va pas vers la place Ey, j'te jure c'est- N'y va pas, » et fuck, qu’est-ce qu’als avaient vu, là-bas ? They released some Gyarados. Putain - des Leviators. Okay. Okay - d’abord, lia rassurer. Il venait. « Je vais bien- mais je viens vous trouver, » dit-il, messagerie ouverte et pianotant sur les touches. « Okay, Gaby? Je vais venir vous trouver, et on se tire de là. »


à : Romeo  
thy answred im n thephone
12:27 -


« Ey t'es blessé, » protesta Gaby, à l’autre bout du fil, ç’avait des airs de supplications, de ces mots qu’on dit pour implorer et- le stress, la peur, la frustration, t’es impuissant tournaient et il réagit sèchement, « Je m'en fous, je viens vous chercher. » avant de s’interrompre et fuck. « T'as une adresse ou une localisation ?, » plus doucement, I’m sorry réprimé en se mordant la lèvre. Il se faufila entre une rangée de tables, autour d’un bar aux airs d’abandonnés, évitant la foule qui grandissait peu à peu. Une vibration, les yeux qui baissent vers l’écran du téléphone- « Mais Kiya travaille, ils vont pas la laisser- » dans le combiné et trois messages terrifiants sous les yeux.


 de : Romeo
eylian the tps
- 12:28

 de : Romeo
it’s down
- 12:28

 de : Romeo
don’t go there
- 12:28


Et- fuck, pourquoi les TP’s, une attaque terroriste et quelqu’un qui pleure, qui se tient à son compagnon, en face ; et « Putain, Ey, on est- On va vers les téléporteurs, » fuck, non, pas les- « on va contourner par, le, putain, c'est, je sais plus, si, la rue du- Le fleuriste où j't'ai emmené quand je cherchais un truc pour l'anniv de maman, et après on remonte sur l'allée d'à côté mais c'est- » et il l’interrompit, la voix fendue, « Les TP’s marchent pas- J’sais pas si t’as entendu, y allez pas pour évacuer, ils sont down, » et puis un silence, en face ; un silence terrifiant, i’m sorry qui veut se frayer un chemin dans les mots qu’on prononce parce que c’était comme une sentence supplémentaire ; comme un poids sur le plexus, qui tombe tombe tombe et qui alourdit.


à : Romeo  
fck
12:29 -

à : Romeo  
ok thx
12:29 -

à : Romeo  
j’marche sr les cotes jss hrs du mvt de fle
12:29 -


Et il balaya les réponses SMS d’un coup d’oeil vague, be careful et la culpabilité dans l’estomac sitôt oubliés dès que Gaby parla à nouveau. « Steuplait fais attention, » sa voix se fendait- fuck, « Yeah- yeah, je fais attention, promis, » assura-t-il, et peu important qu’il galère à articuler béquilles, téléphone et vitesse ; peu importait que les impacts répétés sur sa jambe valide lui tirent de temps en temps un léger tiraillement dans celle qu’il ne pouvait poser sur le béton ; parce qu’il allait lia rejoindre, quoi qu’il en coûte. « Toi aussi, please- » (j’t’en supplie) « be careful et tu restes avec les autres, » et un « d’accord » à voix basse à l’autre bout, « J'commence à aller là où tu m'as dit, on reste en appel et tu me préviens si vous bougez, on s'donne des updates régulièrement, okay? » vers chez le fleuriste, ça devrait aller, il allait pouvoir quitter la rue principale, enfin, celle que la manifestation avait empruntée ; et « d’accord, » plus fort, et le pivot pour s’engouffrer dans la première allée adjacente, plus calme et largement plus facile à manoeuvrer, (les muscles qui tremblent dans les bras à force de se presser).

« Ouais je, je sais pas Ey, là on continue comme on a dit pour pas rester immobiles et on-
-  BAISSEZ-VOUS ! »

Un hurlement à travers le portable, aussitôt suivi d’un bruit d’explosion - puis celui d’un choc, et- « Gaby ? » et des grésillements et « Gaby?? » et non- Il accéléra le pas, le fleuriste, encore deux rues et il pourrait tourner et remonter et (des hurlements en fond, autour, partout, à travers le téléphone aussi) « Gaby, you okay? » et il haussa le ton, collant le téléphone contre ses lèvres, passant sur une seule béquille, tenant l’autre à la main et s’efforçant de tenir le rythme. Une explosion - c’était une explosion ? Ou autre chose ? Est-ce qu’ils avaient rencontré un Leviator ? Le téléphone s’était juste fait éjecter, right ? Putain, pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas aller plus vite ?

« Gaby, I swear, please, answer me » et la voix qui casse et le stress qui prend à la gorge et- caillou mal placé, trébuchement d’un instant, mal rattrapé, fuck et une rue traversée- « Gaby, » il pouvait pas putain, il pouvait pas vivre ça encore, pas à nouveau, pas pour Gaby, un adolescent ç’avait déjà été terrible, j’peux pas, mais Gaby, bordel- il pouvait pas, pas encore, pas à nouveau, et il accélérait, encore, toujours, merde- une voiture qui freinait pour éviter de le renverser alors qu’il traversait une autre route, la main levée pour remercier et « Gaby ?, » dans le téléphone, encore, « Gaby please, » please please please please et Aki qui pleure dans le sac à dos et I’m sorry please please et-

« Eylian j'vais bien mais j'vais plus pouvoir t'entendre pendant un moment, si ça raccroche j'te rappelle dès que j'peux, » grésilla le portable.

Il s’immobilisa aussitôt.

Tout tournait ; sa vision, les points noirs qui y faisaient leur apparition, son crâne, la rue, le monde entier ; ça tournait sur place, sans s’arrêter, sans faire mine de ralentir, et- fuck. Okay- al allait bien. Al avait- « What happened ?, » mais tout ce qu’il parvenait à entendre étaient des bruits de fond, des grésillements, et « Gaby- what- » et- plus rien.

Non- Non.

Il tremblait.

Okay- okay, al avait dit qu’al n’allait plus pouvoir l’entendre, et que ça risquait de raccrocher- c’était normal, alors, n’est-ce-pas ? Al allait bien, al l’avait dit- okay, et il s’efforça d’inspirer, de s’ancrer, fuck. Il n’avait pas le temps de s’arrêter ; pas le temps de faire une pause, même si son coeur lui donnait l’impression d’être en train de sortir de sa poitrine ; même s’il avait eu, l’espace de quelques secondes, minutes, (heures), si peur qu’il avait eu l’impression d’en mourir ; alors il prit encore quelques instants, inspira lentement, et- okay.

Okay.

Béquilles renfilées pour aller plus vite, portable à la main au cas où al rappelle, Aki rassuré avec quelques mots murmurés - qui n’avaient pas l’air de faire tant effet, et Eylian aurait aimé le remettre dans sa Pokéball mais il n’avait pas le temps - il fit un pas en avant et reprit sa marche rapide, baissant les yeux vers l’écran pour- oh, crap.


 de : Romeo
okay
- 12:29

 de : Romeo
be careful
- 12:29

 de : Romeo
still okay?
- 12:34

 de : Romeo
are you okay?
- 12:37

 de : Romeo
please
- 12:41


Un coup d’oeil vers l’heure, 12:43 et fuck et les doigts qui pianotent maladroitement sur les touches, putain, pourquoi est-ce qu’il était en putain de béquilles ? Pourquoi est-ce qu’il était obligé de ralentir pour faire quelque chose d’aussi simple que d’envoyer un SMS ? Et- il galéra une poignée de secondes supplémentaires avant de laisser tomber et d’appuyer sur le petit logo d’appel. Juste le temps de le rassurer- juste le temps de lui assurer qu’il allait bien avant de raccrocher pour attendre que Gaby lui fasse signe.

Le portable n’eut pas le temps de sonner ne serait-ce qu’une fois dans le vide. « Eylian are you okay- » et fuck et tout un monstre de culpabilité dans l’estomac. « I'm okay- I'm okay, I'm okay, I'm sorry, » répéta-t-il, la voix étranglée. « Okay- It's okay, sorry I'm- » et une pause, en face. I know, aurait-il aimé répondre ; putain ce qu’il savait, encore plus qu’avant, parce que c’était terrifiant, l’absence de bruit, l’absence de réponse ; parce que ça prenait aux entrailles et les tordait. « Did you find them?, » reprit-il. Not yet, mais c’était douloureux rien que d’y penser, alors- « They're- uh, yeah, still through the phone, something exploded à côté d'al et j'ai- j'ai oublié de te rep, j'ai- yeah, » et la gorge serrée, la fin de la rue en vue, « but they're okay- » rajouté précipitamment avant d’oublier.

They’re okay, sans savoir si c’était à cent pourcent vrai - mais al avait dit qu’al allait bien. Al va bien.

« Okay- » et un silence. Ces silences terribles, parce que que dire de plus ? Il n’aurait jamais dû sortir du café, avancer vers la place, blessé et impuissant et en sachant pertinemment qu’il ne changerait rien à une situation catastrophique ; mais il savait aussi qu’il n’aurait jamais pu s’en empêcher, déjà pour un quelconque proche, et encore moins pour Gaby. « Yeah, sorry, I know you're- Like- Uh, if- If you can't type a whole answer, just a single letter to lemme know you're okay or something- Please? » Et- fuck, parce que sa voix lui fendait le coeur, parce que lui aussi, ne pouvait rien faire, et- « yeah- yeah, okay, of course- » putain. Putain- pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça se passait comme ça, pourquoi, ç’aurait dû être putain de pacifique et il était incapable d’aller plus vite.

« I’m sorry. »

Pas seulement à lui ; mais à Gaby, d’être blessé et de ne pas pouvoir lia rejoindre à temps ; d’avoir dit pourquoi est-ce qu’il se passerait quelque-chose et d’avoir eu tout faux, encore une fois ; comme la dernière fois, ça va aller murmuré à un gamin de quinze piges, une minute avant le coup de grâce ; avant de se recevoir un putain de corps sans vie dessus ; I’m sorry à Aki, qui ne pipait mot depuis quelque temps et qu’il aurait aimé pouvoir prendre dans ses bras ; I’m sorry. « Promise- tant que j'peux te répondre, j'te répondrai, okay ? I promise. »

(Don’t promise me anything.)

« Okay- Okay, » et un silence ; Eylian avançait encore, la rue tournée quelques secondes plus tôt, de retour dans une allée menant directement à la place, des dizaines et dizaines de manifestants paniquées filant dans le sens opposé au sien ; il se maintenant sur les côtés, ignorait les cris, les appels, même ceux qui lui tordaient le ventre et le blessaient à l’âme. « Tell me when you're safe with them, and- Yeah, please be careful. » Il aurait voulu hurler. (I’m sorry) « promise, » et il aurait voulu pleurer (don’t promise me anything). « J'dois raccrocher, they said they'll call me back- » et il ne savait pas si son téléphone pouvait recevoir les appels lorsqu’il était déjà en plein dans un autre ; alors « okay- Okay, keep me posted » et « yeah » et l’on raccroche, et l’on garde le téléphone en vibreur, dans la main, et on avance, encore, et encore.

Il y avait des voitures arrêtées, abandonnées au milieu de la chaussée ; un rugissement, au loin, terrible et terrifiant ; des hurlements, partout, (trop), et des couleurs en chaos, vêtements et sacs et gens, des prénoms qui s’appelaient, les téléporteurs sont en panne crié, aussi, de temps en temps ; et les béquilles lui heurtaient les mains, les coudes, j’vais avoir des bleus et il avait l’impression d’être si lent ; un message maladroitement envoyé pour rassurer Romeo, i’m okay et la messagerie de Gaby ouverte, still omw avant de tourner dans une énième rue adjacente ; quasi vide, celle-ci, deux véhicules l’air abandonnés, une moto renversée, vrrr entre les doigts et- Gaby, comme une décharge, comme un soulagement.


 de : Gaby
on va bien jappelle apres
- 12:50

 de : Gaby
station théatre meloetta, entrée coté place
- 12:50

 de : Gaby
bcp de civils & blessés on bouge pas de suite
- 12:50


Il tapa une réponse sans attendre, ok envoyé rapidement, levant la tête pour réfléchi. Station théâtre- Pas loin du fleuriste, mais- C’était encore un peu loin, pas vrai ? Enfin- ç’aurait pu être à côté s’il avait pu courir ; mais il lui restait peut-être une dizaine de minutes en béquilles avant d’y être, voire plus- ta gueule. Okay ; un message supplémentaire envoyé, still ok, jv stati de mtro à Romeo, et il se remit en marche. Portable glissé dans sa poche après un instant d’hésitation, il récupéra la Pokéball d’Aki, et, finalement, pu le rappeler dedans, bataillant avec son sac l’instant suivant pour le refermer. Puis, téléphone à nouveau précieusement serré entre ses doigts, il fonça.

Du moins, essaya.

Environ quatre minutes plus tard, quelque chose avança.

Une large ombre bleue, là, au-dessus ; sinistre et porteuse d’épouvante. Eylian se figea aussitôt ; le Leviator rôdait, passant lentement par-delà les toits, les écailles marines et la gueule hors de sa vision ; et il était immense, trop, bien trop, de ces horreurs qui font trembler. Eylian se plaqua contre un mur, sous l’auvent d’un bâtiment, le coeur battant à tout rompre ; les mains moites et il avait froid, trop froid, merde et une béquille posée et un poignet plaqué contre la bouche pour assourdir ses respirations précipitées ; tout lui paraissait trop bruyant, son souffle, son rythme cardiaque.

Merde, merde, merde - il était si terrifié qu’il aurait pu fondre en larmes.

Et la bête qui ne s’éloignait pas, putain ; la rue était prise dans un silence de mort, aucun mouvement, aucun signe de vie ; elle défilait lentement, son corps brillant reflétant la lumière du soleil, le ventre jaune et le reste azur sombre ; et- une vibration, le téléphone, le coeur qui manque un battement, non, ça n’avait pas été trop fort, si ? Le Leviator n’avait pas entendu, right ?


 de : Gaby
j’peux appeler
- 12:55

à : Gaby  
wait
12:56 -

à : Romeo  
e
12:56 -


Vibreur ôté, portable plaqué contre lui, tremblant et (ça coule, quelque chose d’humide sur les joues, depuis quand j’pleure et un sanglot qu’on réprime) silencieux, il attendit ce qui lui parut être une éternité, quand, finalement, le monstre disparut. Puis- encore un peu de temps, il doit pas être loin, et les inspirations calmes ; les béquilles saisies le plus discrètement possible, l’oreille tendue pour guetter le moindre bruit ; et, enfin, il reprit son avancée, redoublant d’efforts, vite et t’y es presque et les rues qu’on reconnaît de mieux en mieux, okay, le fleuriste était pas loin, un autre message envoyé, un peu plus qu’une simple lettre cette fois, am ok et-

Oh.

L’un des immeubles, dans l’allée qu’il venait d’atteindre, avait manifesté explosé - ou du moins, l’un de ses étages. Est-ce que c’était de ça que Gaby avait parlé ? Est-ce qu’al s’était trouvé·e en-dessous ? Est-ce qu’al allait bien ?, et il pressa le pas, vite et vite et les larmes finalement stoppées, la chaleur lourde et le système nerveux de glace. Il sortit à nouveau son téléphone en approchant de la ruelle menant au métro et envoya un almost there à son ami avant d’appeler Gaby. Al décrocha aussitôt.

« Tout va bien ? T’es où ?, » dit-al dès qu’il put l’entendre. Il lia laissa parler avant de répondre, la voix éprouvée mais relativement calme. « Tout va bien, j'suis à côté de la station, vous y êtes toujours ? » Il voyait la bouche de métro, droit devant ; « on n'a pas bougé » et okay, « okay, j'descends, j'arrive. » Appel conclu, il pressa le pas, le pouls en accélération- presque, il y était presque, Gaby dans les pensées et l’escalier à moins d’un mètre ; portable glissé dans la poche, il balaya un dernier coup la rue avant d’entamer la descente, les mains solidement cramponnées aux béquilles.

Les marches se dévalaient avec une lenteur aux airs de supplice ; il y avait des rumeurs de conversation, des échos de mots prononcés un peu plus loin ; quelques pleurs, aussi, une voix d’enfant, et le cliquetis des béquilles contre le béton sonnait à ses oreilles avec la force d’un cri. Presque, j’y suis presque ; un mantra, une répétition, presque un voeu, they’re okay, al l’avait dit, al l’avait semblé ; they’re okay, et il posa le pied sur le sol, en bas des escaliers, avec un soulagement terrible. Il n’eut pas le temps de chercher parmi les dizaines de personnes qu’il voyait éparpillées sous ses yeux ; certaines recroquevillées, d’autres debout, uh, les grilles menant aux métros avaient été fermées ; pas le temps de tout détailler, d’essayer de lia chercher, parce qu’al l’appela directement. « Eylian !, » le cri vers sa droite, la tête tournée, oh-

Et c’était comme ôter un poids immense des côtes ; comme respirer à nouveau pour la première fois ; s’approcher d’une source de chaleur après une randonnée glacée, et apercevoir la première lumière au milieu d’une nuit complète. Al était là, à quelques pas, en train de se lever et de se diriger vers lui ; et il avança, détailla un instant son expression, les traces humides sur son visage, poussière et suie et écorchures, les cheveux détachés et « Gaby » juste avant d’être suffisamment proche pour lâcher une béquille et l’attirer contre lui.

L’objet chuta avec un bruit sourd tandis qu’il lia serrait le plus fort possible.

« Goddamn- » et ça serrait, à l’intérieur, le plexus les poumons la gorge partout- ça se tordait sans faire mine de se relâcher, al aurait pu mourir mais al allait bien ; al allait bien, et al se tenait dans ses bras, en cet instant - en sécurité. « God, Gaby, je- tu vas bien ?, » et la voix se fendait, un peu, tandis qu’il s’écartait pour lia dévisager. Des petites coupures sur le visage ; de ces blessures minimes qui ne devraient pas inquiéter mais font mal quand même ; mais c’était tout, si ça n’était que ça, alors tant pis. Même alors que c’était douloureux ; parce que, Xerneas- c’était Gaby. « Tu m’as fait peur- » la voix qui tremble à nouveau et non, reprends-toi ; ça n’était pas le moment, plus le moment, les sanglots repoussés loin et une inspiration lente prise avant de se détacher à contrecoeur.

Il l’avait retrouvé·e ; tout irait bien.


à : Romeo  
found them
13:02 -


Les yeux relevés, message pianoté à la vitesse de l’éclair, il- wait, « t’as dit que t’étais avec- » et l’instant suivant, il la vit ; Kiya’na, par terre un peu plus loin, l’air minuscule au milieu du chaos ; et ça tordit, ça aussi, parce que putain, Gaby et elle étaient trop jeunes pour ce genre de choses ; pourquoi ça tombe que sur ceux qui méritent pas ça, et il se précipita, un coup d’oeil vers saon cousin·e avant d’avancer, une seule béquille à la main, l’autre abandonnée au sol froid du hall du métro.

« Kiya- » et il se laissa tomber à côté d’elle, maladroitement assis avant de refermer ses bras autour de l’adolescente, serrant le plus possible. « God, you’re okay, » et- où est Gaby, et al était là, juste à côté ; un bras ouvert pour lui faire signe de venir, et puis, enfin ;

enfin, un peu de calme dans le crâne, l’étreinte forte autour des deux et un fragment de paix dans la poitrine.

They’re both okay.

Une agente de police, non loin, qui paraissait les connaître - pas étonnant, puisque Kiya’na portait un uniforme. Il hocha la tête vers elle dès qu’elle croisa son regard, souffla un merci à son intention, et reporta son attention sur celles qu’il était en train de serrer contre lui. Et il ne voulait pas les lâcher ; pas les libérer, parce que ça faisait encore mal, et que la peur était un nouveau synonyme d’oxygène, maintenant ; mais il finit par le faire, un baiser sur les cheveux de l’une, de l’autre, s’écartant pour les regarder. « Comment vous vous sentez ?, » demanda-t-il, le plus doucement possible, calme même lorsque c’était déchiré, en-dedans ; et- oh, « Gaby, tu devais pas rejoindre Liang- tu sais où il est ? » Il aurait voulu lui envoyer un message, à lui aussi ; l’appeler, le chercher, autre terreur dans un coin des côtes qui ne s’apaiserait pas sans nouvelles ; mais il ne bougea pas.

Sa priorité était finalement avec lui.
(c) TakeItEzy pour Be.Wild
https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 547i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang HC1aqVji love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 755i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 668i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 350i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XY"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e d'Haptos
i love and so i grieve
i hope and so, endlessly, i bleed
avec
kiya’na ehu-kai

date
28 novembre 2022

moment
aux alentours de midi
sometimes, the ending
you don't get to choose it. ❞
Et un heurt.
Quelque part dans le crâne, quelque part dans le dos, quelque part sous un coude. Un réflexe dans les bras qui se refermèrent et (protège) les visages soustraits aux débris et le souffle court (coupé par le choc).

Les bruits avaient brusquement perdu en intensité - c’était comme avoir du coton dans les oreilles et de la cendre dans la gorge, dans les yeux ; Gabrielle ne s’était même pas rendu·e compte des larmes qui s’étaient mises à dévaler ses joues, tirées par la douleur de la chute comme un prétexte. J’peux pas craquer s’intima-t-al à al-même lorsque Kiya’na, au-dessus d’al, se redressa, l’air pâle, les yeux fous et le visage ravagé par la peur. J’peux pas craquer, si elle est forte j’dois l’être aussi (mais elles n’étaient pas préparées). Elles n’étaient que des adolescentes, à peine majeures ou pas encore…

(Bien sûr qu’elles craquaient.)

Lorsque Kiya’na se releva tout à fait, Gabrielle roula sur le côté pour se redresser à son tour, les genoux et les mains dans la poussière, encore un peu sonné·e, mais au moins le son lui donnait-il la sensation de retrouver de sa force à ses oreilles et- Attends, une seconde de flottement, et ses prunelles se mirent à chercher quelque chose, qu’al savait important, mais qui- Mon portable, réalisa-t-al brusquement, ses mains se portant par réflexe aux poches de son cargo mais, non, il était dans ma main et putain, putain, putain et- , dans la poussière et elle s’en saisit et (l’écran s’était brisé) l’appel était toujours en cours et- « Eylian » la voix toux la voix (larmes) la voix (courage) « j’vais bien mais j’vais plus pouvoir t’entendre pendant un moment, si ça raccroche j’te rappelle dès que j’peux, » et al se redressa, en glissant le portable dans sa poche tandis qu’on l’appelait et-

Regarde pas.

Al ne regarda pas (al ne devait pas). Al fit ce qu’on lui demandait - al se saisit solidement des jambes de l’homme, assura son équilibre et sa prise et, respirant aussi profondément qu’al le pouvait, emboîta le pas à Will en direction de- Oh, oh, Gabrielle venait de comprendre, parce qu’al reconnaissait ces rues ; c’était souvent celles qu’al empruntait lorsqu’al rejoignait Liang au centre ville et- Liang et (de la terreur partout), Liang était là, dans le tumulte, dans le désordre, en plein dans la grande rue et non, non, non pense pas à ça, al ne devait pas y penser, Lukas a un Airmure, et il y a Fleur avec eux (al l'espérait, du moins), alors, tout ne pouvait que bien se passer, pas vrai ?
(N’y pense pas ; vous d’abord, Kiya’na, toi, votre blessé - le reste, après.)

Des rescapés levèrent les yeux dans leur direction lorsqu’ils entamèrent prudemment la descente dans les escaliers et, Xerneas soit loué (Gabrielle, habituellement, ne s’en remettait jamais aux religions), vinrent les aider et les soulager du poids qui commençait à tirailler les muscles de ses bras.

Brusquement désoeuvré·e, Gabrielle ne put que contempler. Contempler les visages effarés aux yeux écarquillés d’horreur, les stries de larmes dans la poussière qui couvrait les joues, les bleus et les bosses sur les genoux et les coudes, le sang qui coulait et- Et al avait mal aux mains, des écorchures sur tous les doigts, et puis sur le visage, aussi, et en essuyant sa joue d’un revers de poignet al ne fit qu’étaler un peu de sang sur sa peau et- Et c’était terrible, les pleurs, autour d’al, et les plaintes, et les suppliques d’enfants, et le bruit qui venait de dehors, des hauteurs, comme un grondement permanent et qui faisait tout trembler, le monde qui s’effondrait, là-haut, des cris qu’al percevait, dans le lointain, et qui semblaient résonner jusqu’ici, et puis un rugissement, qu’al jurait appartenir à la gueule ouverte d’un Léviator et qui souleva un frisson d’horreur dans les civils rassemblés là et al, planté·e au milieu du hall de la station, qui-

Kiya’na.
Kiya’na, au téléphone ; et des mots que Gabrielle saisissait au vol et qui serraient, au dedans, serraient le coeur, serraient la gorge, et un (non) virulent à l’intérieur, en protestation, quand al donnait l’impression de mentir, (non, on va s’en sortir), parce qu’il n’y avait pas d’autre solution, parce qu’on allait venir les chercher, parce que- Eylian.
Les gestes pressés, les mains tremblantes, l’apprenti·e ranger ouvrit la conversation.

12:50, à : Eylian
on va bien jappelle apres

12:50, à : Eylian
station théatre meloetta, entrée coté place

12:50, à : Eylian
bcp de civils & blessés on bouge pas de suite

Message envoyés à la chaîne, et même si l’inquiétude pour son cousin lui tordait les entrailles, Gabrielle se contenta de verrouiller l’appareil et, serrant le portable entre ses doigts, al s’avança pour rejoindre Kiya’na, qui venait de raccrocher. Al laissa glisser son sac au sol, sa planche avec et- Et quelque chose clochait, et la réalisation lui glaça les veines. Le skateboard s’était brisé en son centre, et n’était plus tenu entier que par le griptape à sa surface - résistant parce qu’al l’avait changé récemment.
Al s’agenouilla, et ses doigts effleurèrent la surface rugueuse, et puis le bois craqué de la planche - et ce fut son propre coeur qu’elle sentit se briser, à l’intérieur ; parce que c’était un présent de son frère et qu’il n’aurait plus jamais l’occasion de lui en offrir une nouvelle et- Kiya’na.

Al devait s’occuper de Kiya’na. Une planche, ça se rachetait (mais pas les souvenirs ; rien ne remplaçait la valeur sentimentale de celle qui venait de casser) - mais rien ne rachèterait non plus son absence aux côtés de celle qui avait besoin d’al.
Alors, tant pis - al inspira, repoussa son sac et sa planche, des problèmes pour plus tard, et s’assit à côté de son amie, la main posée sur son épaule, agrippée au tissu de sa veste, pleine de poussière et son regard inquiet et- « On va s’en sortir, » souffla-t-al à voix basse, en se laissant basculer contre Kiya’na à ses côtés, laissant retomber sa main pour que sa tête prenne sa place sur l’épaule de la policière. « Tu vas les r’voir, tes parents, tes frères et soeurs… » Al n’avait pas le droit d’en douter - parce que, si al se mettait à trembler, alors qu’il n’y aurait plus personne pour porter leur espoir à bout de bras.

« Tant qu’on est en vie on peut encore se battre, » continua-t-al, le regard jeté dans le vide ; et il lui parvenait une odeur désagréable de goudron fondu, là-haut, à moins que ce soit du caoutchouc brûlé, quelque chose avait dû prendre feu, et ça s’emmêlait avec l’odeur désagréable de tous les métros mal entretenus (renfermé, déchets, urine, aussi, parfois, dans les pires journées), et tout s’amplifiait dans l’horreur, c’était immonde et ça donnait des envies de pleurer (encore), de se dire (si ça se termine, c’est dans une putain de bouche de métro) et presque une envie de rire, étranglée par un sanglot. « Et j’t’assure qu’on est bien en vie… »

(Tant qu’on pleure, tant qu’on a peur, tant qu’on peut encore trembler ;
j’t’assure, Kiya’na, on a encore toute la force qu’il nous faut pour continuer.)

Une inspiration, deux ; al se redressa d’un rien, sa main libre glissée dans celle de Kiya’na, leurs doigts entremêlés, et l’autre sur son portable déverrouillé. Al déglutit, ignora le goût métallique sur son palais, et pianota sur son écran.

12:55, à : Eylian
j’peux appeler

12:56, de : Eylian
wait

Une attente.
Al serra les doigts de Kiya’na entre les siens, un besoin d’accroche solide tandis que son regard basculait en direction de sa planche brisée et qu’al attendait. Il était blessé, bon sang ; al aurait dû insister, al aurait dû lui dire que- Lui dire quoi ? Al l’avait convaincu une fois, et il n’avait jamais dû regretter la moindre de ses décisions plus fort que celle-là - que celle de lia laisser partir sans lui.
Al n’aurait jamais su le convaincre de ne surtout pas lia rejoindre, maintenant que toutes les raisons pour lesquelles il n'avait pas voulu lia laisser seul·e en premier lieu étaient devenues réalité.

Réprimant, tant bien que mal, l’envie de pleurer qui lui nouait de nouveau la gorge, al renversa la tête contre le mur, derrière al et, son pouce caressant les phalanges de Kiya’na dans un geste réflexe qui s’espérait réconfort, s’autorisa à fermer les yeux.

Al ne les rouvrit que lorsque son portable vibra, dans sa main, et décrocha sans même vérifier qu’il s’agissait bien d’Eylian. « Tout va bien ? T’es où ? » Un empressement, dans la voix ; quelque chose d’un peu étranglé, d’un peu s’il-te-plaît informulé. « Tout va bien, j'suis à côté de la station, vous y êtes toujours ? » Tout va bien, et il était bientôt là - et al en aurait pleuré sur l’instant, si al n’avait pas été occupé·e à s’auto-convaincre de rester pilier pour l’Ehu-kai à ses côtés. « On n’a pas bougé, » répondit-al, une seconde plus tard. « Okay, j'descends, j'arrive, » et al dû se retenir pour ne pas bondir sur ses pieds - Kiya’na avait besoin d’al.

L’appel raccroché, Gabrielle se redressa sur ses genoux, et se pencha en direction de son amie pour l’enlacer tout à fait, l’étreinte douce et puis un peu plus forte, un peu plus ferme, « Ça va aller, okay ? Tant qu’on est ensemble y’a rien qui peut nous arriver- On va s’en sortir et on ira à cette putain de convention toutes les deux, » ses propres paroles en mimes, rappel pour lui dire (j’suis là) et (j’bouge pas) et al se redressa, lentement, et façonna sur ses lèvres un sourire qu’al espérait ne pas laisser faillir. « Fais-moi confiance, Kiya’. »

(On n’a encore rien vécu ; ça peut pas s’arrêter aujourd’hui, c’est pas l’ordre des choses ;
et puis j’peux pas laisser mes parents enterrer un deuxième enfant.)

Al releva la tête lorsque le cliquetis des béquilles lui parvint, par-dessus le tumulte lointain et les rumeurs anxieuses du hall de la station et, sitôt qu’al l’aperçut, son visage s’éclaira et al leva le bras. « Eylian ! » Ses doigts quittèrent l’épaule de Kiya’na, après qu’al lui ait intimé un « j’reviens » à voix basse, et al se leva, et franchit en quelques pas pressés la distance qui les séparait, « Gaby » soufflé en face et puis, l’inspiration d’après, leurs bras se refermaient l’un sur l’autre, et Gabrielle serrait comme si sa vie en dépendait.

« Goddamn- » et ce fut plus fort qu’al : Gabrielle rit, d’un de ces rires absurdes qui s’emmêlent aux larmes, de ces rires éclat soudain qui se déchirent en sanglot, et al enfouit son visage contre lui sans s’inquiéter de ravager ses vêtements, de toute façon déjà couverts de poussière et d’humidité d’avoir traversé les rues sous l’attaque. « God, Gaby, je- tu vas bien ? » Il s’écarta, et al releva les yeux vers lui, osant un autre sourire qui s’espérait rassurant. « Je- Oui, ouais, des- des bleus et des égratignures, ça va, » rien dont quelques heures, au grand maximum, ne suffiraient pas à oublier la douleur. « Tu m’as fait peur- » et toi aussi au bord des lèvres, mais « J’vais bien, » la voix plus assurée, parce que- Parce que c’était vrai, au fond.

Al était en vie, pas si blessée, rien de trop grave, (quelques horreurs gravées sur les rétines) mais al respirait, et son coeur battait sous ses côtes, pulsait fort et, pour l’instant, du moins, c’était assez. Al recula lorsqu’il se détacha, se redressant et réajustant sa veste, tandis qu’il pianotait sur l’écran de son portable. « T’as dit que t’étais avec- » Oh, Kiya’na ; al s’apprêta à répondre, mais al devina à son regard qu’il venait de la repérer, là-bas, et al se pencha pour ramasser la béquille abandonnée tandis qu’il claudiquait déjà en direction de la Kopédienne.

Al les rejoignit sans un mot, posa la béquille debout contre le mur, derrière Eylian et- Et al vit le bras qu’on tendait dans sa direction, et n’hésita qu’une seconde avant de s’agenouiller et de s’y abandonner, glissant un bras sur chacun des deux qui l’accompagnaient désormais.
Ils allaient bien.
Tout allait bien. Pas vrai ?

Gabrielle ne se redressa que lorsqu’Eylian s’écarta de nouveau, après avoir déposé un baiser sur ses cheveux, et releva la tête vers lui. « Comment vous vous sentez ? » Et ça sonnait ridicule, comme question ; qu’est-ce que tu voudrais qu’on te réponde ? C’était chaotique, dehors, et même ici ; ça pleurait, (ça mourrait), New Pyra tombait en ruines et eux, ils étaient là, à attendre que ça passe, impuissants tandis qu’on détruisait ce qui était chez al et- Et al réalisa qu’il n’y avait qu’al qui comprenait et (non, non, parce qu’Eylian l’avait vécu aussi, deux semaines plus- putain, ça fait que deux semaines, et ça s’enchaînait et ça continuait, les horreurs, les terreurs, et c’était injuste et-) Et al se sentait perdu·e, désemparé·e ; al aurait aimé être capable de plus, d’aider, de sauver, d’arrêter ce qui était en train de se passer, là-haut…
Mais quel pouvoir possédait-al ? Al n’était même pas supposé·e être en poste, aujourd’hui…

Alors, al se tut, laissant son regard à sa dérive sur les réfugiés. « Gaby, tu devais pas rejoindre Liang- tu sais où il est ? » Sa gorge se noua, aussitôt, et al secoua lentement la tête. « Je- Je, non- J’étais avec eux, avant de rejoindre Kiya’na, mais je- » Al était parti·e et, maintenant, al ne savait plus.
Al se saisit de son portable, ouvrit la conversation avec son ami - pas de nouvelles (bonne nouvelle ; al s’accrocha à ce mantra ridicule pour ne pas craquer) et commença à pianoter tandis qu’al parlait. « Il est- Il est avec, euh, Lukas, un mec de ma classe, et y’a Fleur, aussi, normalement… Et y’a- Comment il s’appelle, déjà, uh- Bref, le mec de Calléis, avec une Spododo toute bleue. »

13:09, à : Liang
est ce que tu vas bien

13:09, à : Liang
est ce que vous allez bien

13:09, à : Liang
stp envoie un mess dès que tu peux

13:10, à : Liang
jsuis avec kiya et eylian on est ok

13:10, à : Liang
les tp sont down allez pas là bas

13:10 à : Fleur
est ce que tes avec les autres

13:11, à : Fleur
va pas aux tp ils sont down

Al secoua la tête, lentement. « Je viens de leur écrire, mais je- Je sais pas, ils- On traînait sur les côtés du cortège, genre sur les trottoirs, donc ils étaient près des rues et pas au milieu, alors, ça doit aller- Je pense qu’ils vont bien, » souffla-t-al - parce qu’al avait besoin d’y croire pour ne pas céder, pour ne pas y courir dans l’instant, pour ne pas tenter de les retrouver comme si al en avait le moindre pouvoir.

S’apprêtant à parler, de nouveau - peut-être pour combler le vide et s’empêcher de trop penser -, al fut interrompue par un bruit, terrible, et un tremblement, au dessus d’eux. C’était comme si quelque chose venait de tomber, lourdement, juste au dessus de leurs têtes. De la poussière et les graviers tombèrent du plafond, et quelques cris d’horreur résonnèrent dans le hall.
Gabrielle leva la tête en direction des escaliers, à l’instant où de l’eau se mit à les dévaler et à se déverser dans l’endroit - la coulée s’arrêta mais, pourtant, il avait suffit de ça pour lui glacer le sang. Qu’est-ce que c’était ? Une fuite, une bouche d’incendie qui avait éclaté, une attaque d’un Léviator, juste à côté ?

Lentement, mué·e par un mauvais pressentiment, al tendit la main en direction de son sac pour l’attirer vers al, et dégagea sa planche des bretelles. Al contempla les ravages, un instant, songeant à toutes les façons qu’al pourrait investir pour tenter de la sauver mais- Fais-toi une raison, s’intima-t-al, il est foutu en litanie avant de presser le centre de la planche sur son genou relevé, les paumes de ses mains en appui ferme contre les trucks. Le craquement qui retentit, brisant pour de bon le bois en deux, lui fendit le coeur en même temps. Le grip se déchira en même temps, et Gabrielle contempla, la gorge nouée, les deux moitiés inéquitables du skateboard qui l’avait accompagné·e, de ses premières chutes à ses derniers tricks de ce matin même.
Une inspiration plus tard, al fourrait les deux morceaux dans son sac, et en tirait sa gourde d’eau, dans laquelle al s’empressa de boire avant de la tendre en direction d’Eylian et de Kiya’na. S’assurant que son Capstick, à sa ceinture, fonctionnait toujours, et qu’il n’avait pas été rendu défectueux par la chute de tantôt, al soupira et se réinstalla en tailleur sur le sol, tandis qu’al entendait les radios s’affoler, plus loin.

« LEVIATOR ! » hurla quelqu’un, et la voix venait de plus haut. Tous les regards se levèrent en direction des escaliers, et de la femme en uniforme de ranger, le bras sanguinolent, qui descendait dans leur direction. « Personne doit rester là ! Le sol a craqué, en haut, on sait pas combien de temps le plafond va tenir, » et- Quoi ? Quoi, encore ? Quelque chose allait encore s’effondrer, quelque chose allait encore leur tomber dessus, mais il y avait des blessés, et Eylian, et la menace dehors et-

Et Gabrielle croisa le regard de la ranger, qui plissa les yeux en lia reconnaissant - et l’apprenti·e eut envie de disparaître, mais ne cilla pas. L’autre sembla hésiter, tergiverser, et puis son regard s’en alla simplement se poser ailleurs. Elle rejoignit les policiers sur place, et Gabrielle respira.
Une seconde - qu’une seule.

Parce que tout venait une nouvelle fois de trembler, au dessus et tout autour d’eux.
Draïeul
Dracolère
niveau 19
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
espèce
talent
niveau 00
Pas d'item
Défi 2 : Décrire 5/4/3/2/1 choses que je vois / entends / touche / sens / goûte sur 250 mots.

code by catharsis | inspired by sleeping alcyion on codepen


https://i.imgur.com/Rv09Xgx.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0780_SLi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0524_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0468_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0405_XY i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0208_ROSA i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Miniature_0324_XYhttps://be-wild.forumactif.com/t979-ask-for-forgiveness-never-permission-gabyhttps://be-wild.forumactif.com/t1017-im-about-to-strike-gonna-leave-a-mark-gaby9537602/11/2022436
Gabrielle Demaury
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.

Revenir en haut Aller en bas

InvitéInvité
i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleedft. le baby gang
Haptos - Rues de New Pyra | 28 novembre 2022 | Environ 11h40


Frisson — Le gémissement tonitruant de l'asphalte résonne au sein de votre asile de fortune. Au-delà de ses limites lilliputiennes, par-delà la sécurité qu'offrent quelques pauvres mètres de terre soutenus par l'acier, New Pyra pousse son dernier souffle : les flammes avalent l'avidité humaine, les immeubles s'écroulent de douleur et les rues saignent. Assise à même le sol, le bitume sur lequel tu te tiens connecte tes sens avec le reste de cette ville à l'agonie. L'émotion est indescriptible. Indescriptiblement horrible.

Volonté — Brèches mentales, esprit rongé par les assauts du désespoir, tes défenses internes ne suffisent plus à contenir l'averse contenue dans tes prunelles.

Et puis, l'océan se déversa.
Larmoyante, contrainte au mensonge pour épargner tes géniteurs de cette impuissance indigeste, entendre le ((dernier)) contact prendre fin libéra un flot ininterrompu de tristesse. Thanatophobie dans la tête, cette terreur viscérale et commune avec la plupart des Hommes te força à abandonner ta persona de jeune policière téméraire pour laisser place à l'adolescence que tu n'avais — malgré toi — jamais su laisser derrière. Jeunesse en duel avec la Faucheuse, ta place n'aurais jamais dû être au-devant de la scène ; face aux difficultés depuis ton premier jour sur Terre, tu avais beau te croire forte ... Rien n'aurais pu te préparer à cette terreur de cette ampleur.
Qui pouvait réellement se vanter de ne rien ressentir alors que la mort l'entourait ?

Habitée par le mensonge et les promesses d'un lendemain, l'once d'espoir offerte à tes parents sous la forme d'une fiction se transformerait bien vite en bombe si le moindre malheur t'arrivait ; tu n'avais pas pu te résoudre à leur dire la vérité.
Bien trop souvent s'étaient-ils inquiétés pour toi, ton sort et tes gestes, depuis quelques années maintenant. Fauteuse de trouble née de ce mal-être profond inée — plaie causée par le rejet — les murs de violence se seraient effondrés et leur dire la vérité t'aurais tué. La petite-fille qu'ils avaient toujours connu ((voulu)) aurait alors réapparu, sur le corps inerte de ton assurance prétendue. Celle loin des combats, loin des coups, loin des problèmes, celle qui avait toujours rêvé d'être une réalisatrice hors pair ; celle qui avait imaginé scripts après scripts lorsque seule dans la cour de récré. Une gamine un peu moins imparfaite que toi, aussi.
Et voilà qu'elle pleurait.
Encore. Et encore.
Sans s'arrêter.

Une présence apparue alors à tes côtés. Bout d'être assis à proximité, cette main sur l'épaule t'extirpa de tes Abysses. Solitude effacée — tant d'années passées à la supporter — savoir que ton Orphée traversait l'Enfer à tes côtés t'aidait à ne pas sombrer davantage dans les méandres du désespoir. Sa douce mélodie déterminée vint tenter de réconforter ton âme en peine, magnifique musicien. Al te promettait la survie. Al te promettait ta famille.
"Ouais ..." Davantage soupir que murmure, ton ton tremblant perçait les tympans ; faiblesse révélée au grand jour, qui aurait pu croire que Kiya'na pouvait pleurer comme ça ? Tout semblant de dignité avait vraisemblablement terminé sous les gravats des façades écroulées.
Tête sur ton épaule, al réussissait à dompter ton myocarde. Du moins à limiter ses pulsions. Une inversion bienvenue des effets habituellement octroyés.
Autant calmante que stimulante, cette compagnie te permettait de trouver la force nécessaire à avancer. À ne pas te laisser abattre. À te battre.
Incapable de prononcer la moindre syllabe, tu ne protestas pas lorsqu'al se redressa ((légèrement)) et attrapa ta main libre ; l'autre était trop occupée à serrer le téléphone grâce auquel tu avais prétendu la sécurité.

Prunelles nomades, pas la moindre silhouette ne parvenait à scotcher ton regard. La tristesse de ces bouts de chairs recroquevillés — similaires à toi — n'évoquaient que pathétisme et rancoeur ; rien de plus que davantage de noirceur dans les ténèbres auxquelles tu survivais d'ores et déjà.
Et tu vis le symbole de votre liberté insouciante, de vos années adolescentes, brisé en deux. Le skateboard accroché au sac de Gaby. Les éboulements et autres avaient dû le casser ; rude retour à la réalité, l'innocence démoli.
Tu pouvais sentir les pulsations de taon ami.e au-travers de ses phalanges, les serrais comme pour t'empêcher de dériver dans tes pensées les plus sombres et les plus terribles ...

Un éclat de voix vint t'effrayer : un appel téléphonique passé à proximité. Sursaut passé, les brèves phrases ne te suffirent pas à déterminer l'interlocuteur ; t'étais bien trop out of it de toute façon pour ça.
Al raccrocha et se mit à genoux face à toi. Bond léger dans la poitrine face à ce geste — réitération déformée de tes rêves — al t'enlaça avec fermeté avant de te jurer que vous irez à la convention à laquelle tu l'avais invité.e. Car mourir ne signifiait pas que la fin de ta vie, mais également de tous tes projets inachevés. Tu acquiesças à ses mots, incapable de répondre, dans un mouvement de tête. "J'te fais confiance Gaby ... Promis. Promis."

Perception (Ouïe) — Des claquements de béquilles. Quelque part.

Vos têtes se relevèrent à l'unisson mais seul.e Gaby prononça son nom. Eylian avait survécu à la surface et vous avait rejoint en bas, surement grâce aux indications de saon cousin.e. Ce.tte dernier.e se détacha alors de toi — non sans te prévenir — et vint fondre dans ses bras ; une embrassade touchante au beau milieu des pleurs, une sorte d'interlude à l'écart des cris.
Ton regard s'échappa, glissa de leurs corps accrochés pour se diriger vers ta supérieure. Pudeur, gentillesse ou jalousie, peu importe la raison, tu décidas volontairement de leur offrir un moment en privé auquel tu ne souhaitais pas assister — aussi privé que ce souterrain bondé pouvait l'être. Will s'était occupée de votre collègue et semblait reprendre ses émotions après tant d'épreuves traversées. Ses yeux se tournèrent alors dans ta direction et suivit la commotion ; la surprise naquit sur son visage en voyant l'état d'Eylian. Tu pouvais lire ses pensées sur ses traits : comment quelqu'un en béquille avait pu survivre tout seul ?
T'en avais aucune idée.
Mais t'étais heureuse de le revoir sain ((pour l'instant)) et sauf ((pas vraiment)). Une personne de moins à la rubrique nécrologique.

Eylian te remarqua et se dépêcha bien vite de te rejoindre à-même le sol malgré sa blessure ; enroulée dans ses bras, la chaleur du contact et sa douceur te forcèrent presque à retomber en larme ... Mais heureusement — ou hélas — tu n'avais plus de quoi le faire. Émotionnellement et physiquement drainée, tu n'avais plus rien à pleurer. "Eylian ..." Faiblesse dans la voix, bien loin de l'assurance habituelle de Kiya'na, tu étais comparable à un enfant en bas âge exposé à ses premiers cauchemars.
Embrassade motivée par la peur de perdre l'autre, Gaby vint vous rejoindre et vous restiez ainsi quelques instants à ressentir la présence d'autrui. Vous n'étiez plus seul — vous ne l'aviez jamais été — mais certains figures plus "adultes" comme Eylian ou même Will t'aidaient à légèrement te rassurer. Contrairement à cette nuit traumatique passée au large de Lentis, il y avait des grands pour vous guider. Tu n'avais donc pas à complètement assumer les responsabilités, t'avais même le droit de te laisser ressentir.
Le jeune homme demanda des nouvelles de vos psychés. Et pour la première fois tu voulus rire. Non pas de plaisir, mais de détresse ; qui pouvait aller bien dans un moment pareil ? Vous étiez dans l'oeil du cyclone, cernés de tous les côtés par des Faucheuses bleutées — la radio sur ta poitrine qui ne cessait de cracher des descriptions horrifiques de la surface ne t'aidait guère. C'était un massacre, tu l'entendais. Aux premières loges de ce spectacle macabre, tes lèvres ne se descellèrent pas pour daigner lui répondre : t'allais trop mal. Bien trop mal.

La conversation se détourna alors sur les autres gamins paumés comme vous au milieu de l'Enfer. Liang, Lukas, Fleur et même "Noah ..." précisas-tu à la description de Gaby. Contrairement à al, tu pouvais pas l'oublier ni même le confondre ... Pas après tout ce que vous aviez traversé. Et les pensées s'envolèrent tandis que la conversation continuait, l'esprit y repensa, Hélène, Charlie, Charlie ... Charlie. S'il te plaît, ne sois pas ici.
Un bruit vint alors briser ce semblant de sécurité — la destruction allait-elle à vous ensevelir ? Prunelles océans orientés vers le plafond, des colonnes de poussières vinrent en tomber et de l'eau commença à brièvement se déverser dans votre bunker de pacotille, depuis l'entrée, avant de s'arrêter. Tout prouvait la fragilité de votre cercueil commun. Votre salvation ne se trouvait pas dans les métros Haptais.
Gelée, tu n'aperçus qu'au dernier moment la gourde tendue par Gaby et l'acceptas avant de tenter de boire une gorgée ... Mais rien ne traversait le noeud formé dans ton oesophage.

Et puis ... Et puis.
Ce qui s'apparentait être le season-finale de vos vies.
Commotions de l'autre côté de cette maigre couche de terre qui devait vous protéger, une Ranger blessée vint vous alerter du risque que vous encouriez à tous rester plantés là. Immédiatement, ton regard se tourna en direction de Will comme pour la questionner sur la marche à suivre tandis que les premiers cris de panique commencèrent à résonner — résonner, résonner et résonner — au sein du sous-sol. Le doute était lisible sur ses traits. La policière aussi, était dépassée. Sans attendre, celle-ci couru dans votre direction et aida Eylian à se relever malgré ses béquilles. Tu fis de même. "Faut qu'on parte. Où, je sais pas, n'importe où loin de là !" Elle se retourna vers votre collègue, quelques altruistes escortaient les blessés vers la sortie. Vous n'aviez plus à vous en occuper.
Rapidement, elle vous escorta vers la seconde sortie — celle sans eau pour être précis — et le retour à la surface fut ... Difficile. L'endroit n'était plus qu'un vaste champ de ruine, des pans entiers de bâtiments s'étaient écroulés, les voitures étaient retournées et certaines personnes avaient même cessé de bouger. Les hurlements ne cessaient de s'accentuer et les bruits des attaques se réverbéraient dans les différents axes. New-Pyra était méconnaissable. Complètement méconnaissable.

Volonté — C'est fini. Il n'y a nulle part où aller. Il n'y a aucune moyen de s'enfuir. On va tous mourir aujourd'hui. Papa, Maman, Frangins et Frangines, j'suis désolée ...

Clair-Obscur — J'refuse de crever aussi loin de l'océan. Peu importe l'prix, on se taille ! T'as compris ?! Bouge !

Volonté — J'ai peur.

Autorité — C'est pas digne d'une flic ça. Ressaisis-toi bordel ! Y'a des gens à sauver.

Volonté — J'ai mal.

Endurance — T'es probablement celle en meilleur état. T'as pas le droit de t'arrêter et chouiner.

Volonté — À l'aide.

Will te secoua.
Tu tournas la tête vers elle. Ses lèvres bougèrent mais tes oreilles ne captèrent pas le moindre mot. Et, voyant ton manque de réactivité, elle laissa Eylian à saon cousin.e et t'attrapa par le bras pour te forcer à avancer. Tu obtempéras un moment avant de te libérer de son emprise, incapable de formuler la moindre pensée cohérent mais suffisamment alerte pour prendre soin de ton enveloppe charnelle ; ta cervelle était peut-être morte mais l'instinct de préservation de gardait encore en lice. Vous longiez désormais un axe d'habitations, à la recherche de quoi que ce soit de sécuritaire — tout pour vous tirer de cet Enfer. Vous n'étiez pas seuls, d'ailleurs. Plusieurs personnes vous suivaient, probablement n'ayant pas de meilleure alternative que d'espérer pouvoir voir demain se lever.
Et de coin de l'oeil tu vis quelque chose. Une sorte de silhouette, au sol. Gisante, mais pas morte. Pas de blessure visible mais abandonnée de tous ...
Jusqu'à ce que tu n'approches, en pilote automatique. Plus par réflexe qu'autre chose.
Mais peut-être qu'il y avait une bonne raison, à cet abandon.
Et tu ne le compris qu'après, que lorsque les premiers bruits grincements se mirent à résonner ...

Frisson — Le gratte-ciel gémit de douleur, structure interne se déforme, son envie d'exister aussi. Il est épuisé. Éreinté. Son agonie ... Tu l'avais déjà pressentie. Il n'attendait que quelques témoins pour assister à son dernier souffle. Et vous voilà, en train de l'observer. En train de l'observer tomber. Sur toi.

<3
RP écrit sur Die for you de Grabbitz.

Absol
Niveau 22
Pression
PV:25/27
Capumain
Niveau 31
Fuite
PV:100%
Furaiglon
Niveau 30
Acharné
PV:100%
Machoc
Niveau 16
Annule Garde
PV:100%
Togepi α.
Niveau 30
Sérénité
PV:100%
Pokemon
Niveau XX
Talent
PV:100%
avatar
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

URL de l'îcone :
URL de la team : i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 547i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang HC1aqVji love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 755i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 668i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 350i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Ma7cNpU"/>
Présentation :
Trainer Card :
Pixels :
Pokedollars :
Date d'inscription :
Messages :
Habitant·e de Calléis
i hope and so,
endlessly, i bleed
w/ Gaby & Kiya | 28 nov. 2023 | event Manif
Gaby secoua la tête, l'air presque coupable – Eylian s'efforça de ne rien laisser paraître. Ni l'inquiétude nouant ses côtes, merde en litanie répétée tandis que des images d'un Liang paniqué se formaient dans son esprit, ni l'urgence lui soufflant de se lever et d'aussitôt partir à la recherche du garçon. Il ne partirait pas d'ici – pas sans Gaby, pas sans Kiya'na non plus, mais surtout, surtout pas sans Gaby. Al restait son ultime priorité, qu'importe ce qu'al en penserait. « Je- Je, non- J’étais avec eux, avant de rejoindre Kiya’na, mais je- » Son portable ouvert, ses doigts pianotant – Eylian cilla, sortant rapidement le sien pour envoyer un message à Romeo et le rassurer, puis rangea l'appareil et balaya l'endroit des yeux. Il y avait trop de monde, trop de gens paniqués autour ; trop de blessés, aussi, moi y compris mais lui, ça allait, pas vrai ? C'était récent, mais ça ne venait pas du jour même.

à : Romeo
w still ok
13:11 -

« Il est- Il est avec, euh, Lukas, un mec de ma classe, et y’a Fleur, aussi, normalement… Et y’a- Comment il s’appelle, déjà, uh- Bref, le mec de Calléis, avec une Spododo toute bleue. » Le mec de Calléis, une Spododo bleue, et une réalisation, l'estomac qui se renverse et le regard qui se perd plus loin. « Noah, » Noah, comme une mauvaise blague. De tous les adolescents de Lentis, il avait fallu que ça tombe sur lui. Sur ce gamin qu'il avait tant essayé d'aider, deux semaines plus tôt, mais pour qui ses efforts n'avaient servi à rien ; un goût de terre dans la bouche, une sensation de liquide sur la jambe et cette géhenne indescriptible qui l'avait conduit à s'en mordre le poing jusqu'aux sangs – à lever les yeux vers un gosse terrifié à l'idée de mourir et à ne rien pouvoir murmure d'autre que des excuses. « Je viens de leur écrire, mais je- Je sais pas, ils- On traînait sur les côtés du cortège, genre sur les trottoirs, donc ils étaient près des rues et pas au milieu, alors, ça doit aller- Je pense qu’ils vont bien, » je pense mais Eylian se devait d'avoir l'air assuré, à défaut d'être convaincant – alors il ne releva pas, hochant la tête et passant une main dans les cheveux de lia jeune adolescent·e. « Okay. »

Okay, et puis l'enfer.

Des hurlements, des cris terrifiés, des tremblements lourds. Une série de bruits que personne, dans cette entrée de métro, n'avait envie d'entendre – parce que ça signifiait danger, et probablement sous forme de crocs blancs et d'écailles bleues. Mais c'était peut-être encore loin ; peut-être qu'ils avaient le temps de s'éclipser, d'aider les blessés, de guider les plus âgés, de- De l'eau, dévalant les escaliers, pleine de gravillons et de poussières. Eylian l'observa couler jusqu'aux marches centrales et puis s'arrêter, une stalactite sous les côtes. Pourquoi, pourquoi maintenant, alors qu'il avait à peine retrouvé saon cousin·e, que Kiya'na était loin d'être en état, qu'il avait son putain de genou en vrac et des béquilles déjà abîmées par la façon dont il s'était dépêché ; pourquoi ?

Un craquement brusque le tira de ses pensées. Gaby avait- …hein ? Al venait de briser son skate en deux, avec une facilité qui indiquait qu'il avait déjà été bien abîmé, et le fourrait maintenant dans son sac à dos, l'air décidé·e. Son skate – celui qu'al tenait de Jeremiah, et auquel al tenait comme à la prunelle de ses yeux. Fendu en deux, cassé et désormais inutile – et Arceus, comme c'était injuste. Que pouvait-il même lui dire ? Qu'ils le répareraient ? C'était impossible, et al le savait probablement mieux que lui ; de tels dégâts, ça ne se réglait pas avec du scotch.

It was unfair.

Et, parce que l'univers avait un sens de l'humour particulièrement sombre ce jour-là, la suite de la blague se manifesta sous la forme d'une ranger au bras recouvert d'écarlate dévalant les marches à grands cris. « LEVIATOR ! » Et ça suffit à alerter, à effrayer ; Eylian chercha aussitôt ses béquilles des yeux, tendant le bras vers l'une avant de pivoter pour dénicher la deuxième. « Personne doit rester là ! Le sol a craqué, en haut, on sait pas combien de temps le plafond va tenir, » le sol a- putain, le sol, merde et puis « on bouge, » lâcha aussitôt Eylian, tentant de se relever tant bien que mal jusqu'à ce que la policière que semblait connaître Kiya'na ne vienne l'aider, lui saisissant le bras et le hissant sur sa jambe saine avant de lui tendre ses deux bâtons de plastique (ou métal, Eylian ne savait pas trop). « Faut qu'on parte. Où, je sais pas, n'importe où loin de là ! » Okay, et Kiya'na était debout, et Gaby aussi, mais- « et les- » les blessés, les estropiés, mais il referma aussitôt la bouche, les yeux rivés sur les mèches de couleur de Gaby.

Tant pis.

Et ça lui brisait le coeur, ça lui donnait la nausée, mais il n'était pas en état de s'arrêter pour quiconque, et il ne le ferait pas si ça risquait de porter préjudice à Gaby. Alors, tant pis.

à : Romeo
on bouge
13: 18 -

« Faites attention à vous. » Il fut incapable de s'en empêcher, la remarque sortant comme un réflexe, les yeux plissés face à la lumière brusque de l'extérieur. Le sol était jonché de morceaux de bitume, de pierres, quelques façades reconnaissables au travers des débris. Le soleil brillait, brûlant et injustement présent, mais il se faisait engloutir au milieu des cris, des pleurs, des ordres criés par les rangers et les policiers autour d'eux, cherchant à guider les différents civils dans les bonnes directions – y avait-il de bonnes directions ? Tout le monde devait être aussi perdu les uns que les autres, entraînement ou pas. Will les accompagnait toujours, surveillant les rues par lesquelles elle les faisait passer, tenant Kiya'na par le bras – elle semblait vraiment out of it, observant vaguement les alentours, et ça faisait mal.

« Restez loin de l'immeuble, » lança la policière au bout d'une poignée de minutes, « il a l'air instable. » Elle le désigna des doigts, haut et presque majestueux, ses cimes vacillant tandis qu'ils se faufilaient devant, décrivant le cercle le plus large possible juste au cas où. Où étaient-ils ? Est-ce que Gaby pouvait reconnaître ? « Tu sais où on- Kiya, » parce que la jeune femme s'était éloignée d'eux, aux pieds de ce fichu immeuble, et se dirigeait vers quelque chose qu'Eylian ne vit pas avant de commencer à faire demi-tour vers elle. « Kiya'na, reviens » et s'approcher vivement, pousser sur les béquilles pour aller la chercher et la faire avancer, parce que l'endroit était dangereux, que les grincements étaient-

Les grincements.

Les grince- merde.

Elle s'était postée devant une silhouette allongée au sol, inconsciente – le genre de vision qui frappe et qui ahurit, que personne ne devrait avoir à observer et que l'idée de laisser là est plus qu'atroce, mais putain, ça grinçait et Eylian leva les yeux vers le sommet du bâtiment, surveillant que- Non.

Non, non, putain, non, il tanguait, ça tangue « KIYA, RECULE » ou bien cours, « COURS » et les avant-bras qui brûlent avec la force des poussées en avant, une ombre sur le sol et les yeux qu'on refuse de lever, putain, chute de débris, bruits de heurts sur le pavé, morceaux de pierres et de gratte-ciel s'effondrant peu à peu, « KIYA » et presque atteinte, presque, le bras qu'on tend avec la force du désespoir, la main à plat qui la pousse le plus fort possible, le plus loin possible, hors de l'effondrement, loin, loin, loin-

Douleur.

Le cri sortit de l'étau ses mâchoires sans pouvoir être contenu, sensation déchirement dans le dos et comme un trait de feu – Eylian trébucha, s'efforça d'avancer, poussières autour et un vacarme et du brun du beige du sable plus rien obscurités grondements secousses et des cris, des cris, j'suis où (avance) jusqu'à respirer, jusqu'à retrouver le ciel bleu et se laisser tomber sur le bitume, toussant à s'en arracher les poumons, une seule béquille à la main, le sac à dos dont il ne restait que trois lambeaux, le genou se rappelant au crâne d'un élancement terrible et souffrance le long du dos.

Gaby, Gaby- , son visage reconnaissable qui lui permet de se calmer un instant, avant de- Kiya'na et Eylian pivota, ignorant son gémissement de douleur lorsqu'un éclat lui traversa la colonne (ça coule sur ma peau ou je rêve) pour braquer ses yeux sur le gratte-ciel effondré.

De là où Kiya s'était tenue peut-être une poignée de secondes auparavant, il ne restait qu'un bâtiment en ruines, des barres métalliques, des poutres et de la pierre.
(c) TakeItEzy pour Be.Wild

https://zupimages.net/up/22/36/iwaj.pngi love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 547i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang HC1aqVji love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 755i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 668i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang 350i love and so i grieve, i hope and so, endlessly, i bleed ft. baby gang Ma7cNpUhttps://be-wild.forumactif.com/t679-who-cares-when-one-more-light-goes-out-well-i-do-eylianhttps://be-wild.forumactif.com/t715-t-card-eylian15561706/09/2022645
Eylian Lewis-Duval
Ensemble des clichés complétés
03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
01-04.1-150- LENTIS-OBJ-ROUGES
Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)
01-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
01-06.1-250- LENTIS-FUITE
Augmente le taux de fuite à 20 en zones vertes, 13 en zones orange et 9 en zones rouges.
01-07.1-325- LENTIS-CUISINE-EXP
Permet de CUISINER afin de gagner de L'EXP

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
Ensemble des clichés complétés

Revenir en haut Aller en bas

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum