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Dans l'enceinte de cet établissement médical, les couloirs se déploient silencieusement telles les veines d'un corps vivant. Une atmosphère de quiétude règne, presque oppressante, où le calme est si profond qu'il semble étouffer même le bruissement des pas des visiteurs. Les lumières fluorescentes répandent une pâle clarté uniforme, accentuant l'impression de stérilité et d'isolement. L'odeur, ou plutôt l'absence d'odeur, enveloppe chaque recoin de l'hôpital. Un parfum neutre, imprégné de produits désinfectants et de détergents, imprègne l'air, masquant toute trace d'identité ou de chaleur humaine. C'est une fragrance aseptisée, dépourvue de toute trace de vie, qui ajoute à l'ambiance morne et impersonnelle de l'endroit.

Malgré l'efficacité et la rigueur du personnel médical, une lueur de dépit flotte dans l'atmosphère. Les murs blancs et les machines cliniques semblent témoigner d'une lutte constante contre la maladie et la souffrance, une bataille où la victoire est souvent éphémère. Les regards des patients et de leurs proches trahissent parfois une résignation résignée, un sentiment de fatalité face aux aléas de la vie et aux limites de la médecine.

Cet hôpital, symbole de guérison et d'espoir pour certains, devient pour d'autres un lieu chargé d'angoisse et de désespoir. Entre les murs blancs et les couloirs silencieux, se cache une mélancolie diffuse, un sentiment de dépit envers un endroit où l'on vient chercher la guérison, mais où l'on affronte aussi la fragilité de l'existence humaine.

Et cet endroit, qui ne provoque que du mépris chez le chercheur. Lui qui est pourtant habitué de ses lieux, qui vient une fois par mois dans un hôpital, que ce soit celui de New Pyra, que ce soit celui de Verpré ou encore un autre, qu’importe l’endroit, il n’a pas le choix que d’y aller. La joie et la chance évidemment, d’avoir une blessure, une malformation de naissance. Sa canne retentit dans un tapement sur le carrelage froid de l'endroit, le faisant râler. AUjourd’hui, il est donc dans l’hôpital de New Pyra pour une visite de routine, pour s’assurer que cette malformation ne se développe pas, qu’il ne provoque pas davantage de problème dans son quotidien.bon, il n’en a pas la sensation en général, mais ça pourrait être le cas.

Assez vite, le chercheur sent bien les regards qu’on lui porte au moment où il se pose dans la salle d’attente. Ce n’est pas vraiment… Non, pas vraiment lui qu’on regarde avec autant d’attention, c’est surtout le pokémon. Les pokémons qui sont sur lui ! En plus de son Farfaduvet accroché toujours à sa jambe, qui ne s’en décroche pas, il a eu la chance de récupérer un TYlton de Lentis. Boule de poil et de plume verte, ressemblant à  du coton et assez différent de son homonyme Tylton. Vert, jaune, une longue queue, bref, pleins de choses qui change et qui fascine le chercheur. Sauf quand le dit pokémon est aussi pot de colle et se pose toujours sur sa tête.

Il a l’habitude maintenant, même si son sérieux en prend un coup, mais il s’y fait, puis ce n’est pas bien méchant… Sauf quand il s’agit d’Hermès et qu’il ne supporte pas attiré les regards, on peut clairement dire que c’est un échec dans ce cas ci.

Tylton semble vraiment bien installé là sur la tête du chercheur et il en va de même pour le Farfaduvet qui est accroché à sa jambe, faisant pousser un assez long soupire de la part du dresseur, mais encore une fois, il commence à avoir l’habitude du côté… Très câlin de ses pokémons. Il sait bien que ce n’est pas méchant, bien loin de là, ils aiment juste la proximité et être tactile. Bon, deux choses que déteste le chercheur, mais il fait avec ? Enfin du moins, il essaye. Il ne montre, pour le moment, aucune véritable expression. Mais si ses nerfs sont déjà mis à rude épreuve par ses propres pokémons, c’est… Loin, très loin d’être fini pour celui-ci.

En effet, alors qu’il reste de son côté calmement en attendant que le médecin viennent le chercher pour la petite visite de routine en ce qui concerne son genoux, il ne voit pas tout de suite la masse rose qui vient en quelques secondes lui bondir dessus, faisant presque sursauter le chercheur, mais il ne bouge pas. Tournant simplement ses yeux clair sur le …. Jeune homme ? Il a un petit doute, mais il suppose, qui vient d’arriver devant lui.

Et il parle. Oh oui, il parle. Beaucoup et très vite, trop vite au goût du chercheur qui a un léger froncement de sourcil en l’écoutant. Bon, beaucoup de choses à remettre dans l’ordre et à résumé pour Hermès. D’abord, la remarque sur ses pokémons qui sont mignon, bon ok, ça il peut pas vraiment dire le contraire, même si ce n’est pas Hermès est qui est d’une nature à exprimer ce genre de chose, il veut bien reconnaître qu’ils ont un certain charmes et qu’ils peuvent donner cet effet cute ? Ouais, probablement. Et en parlant de ses pokémons, les deux ont eu une première réaction similaire en voyant le jeune homme à la chevelure rose : tourné la tête sur le côté curieux en exprimant une certaine curiosité, mais ils ne bougent quand même pas. Ils sont trop bien installés en utilisant le chercheur comme un perchoir !

Mais visiblement, le comportement de ses pokémons attisent la curiosité du jeune homme qui demande pourquoi, comment, en exprimant une théorie fumeuse, d’après Hermès du moins, qui viendraient d’un savon, d’une odeur spécifique ? Mais pas le temps d’y répondre ou d’y réfléchir, qu’il enchaîne ! Le nommé Lei et qui lui fait face demande son prénom, ceux de ses pokémons avant d’enchaîner, encore, sur ses propres pokémons en donnant des précisions… Pour le moins inutile. Hermès ne cache pas cette expression un peu dépitée et pousse un long soupir avant de se reprendre. Dos bien droit, le regard ferme, toujours aussi inexpressif. Manquerait plus qu’il ressemble au jeune homme qui lui fait face avec ce débordement d’expression. Eurk quel horreur.

Je ne fais rien en particulier pour qu’ils me collent comme ça, ils sont simplement affectueux.

Commence alors le chercheur, et contrairement à son interlocuteur débordant d'énergie, le chercheur prend le temps, fait des pauses, parle avec un grand calme.

Je me présente Hermès Belinski.Ravi de vous rencontrer… Lei c’est bien ça ?

Bon évidemment, ce n’est là que de la politesse. Si de nature Hermès n’est pas très sociable, là encore moins. Malgré qu’il en est l’habitude, aller à l’hôpital n’est jamais une partie de plaisir et il veut seulement que ce moment pénible passe vite, et encore plus vite maintenant.

Le Tylton c’est Chirutto et le Farfaduvet, Monmen.

Et Hermès ne perdra pas son temps à expliquer la nature des noms, vu qu’aux yeux du chercheur, ce ne sont pas des surnoms, seulement une partie du nom scientifique, il n’a pas que ça à faire de chercher des surnoms ridicules pour les pokémons, son temps est bien trop précieux pour ça.

Le jeune dresseur semble attisé la curiosité du Tylton qui fini par se défaire d’Hermès pour s’envoler et venir se poser sur la tête du dresseur. Hermès cligne légèrement du regard en le voyant faire et soupire de nouveau lourdement.

Excusez mon pokémon, il ne connaît pas les limites intimes des autres.

Et il n’y a pas que lui qu’il ne les connait pas, mais il va s’abstenir de faire une remarque, pour le moment.