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Le regard se porte sur l’eau qui va et vient comme elle l’entend. Mon regard perdu dans ce spectacle. Je ne sais que penser que voir. J’avance en longeant la rive, évitant l’eau comme-ci c’était de la lave. Je regarde ce nouveau compagnon qui m’accompagne, volant parmi les étoiles. Il découvre l'étendue de Kopadia, je ne sais même pas d’où il vient.  Un léger soupir s’échappe d’entre mes lèvres en regardant pouvoir voler librement.

S’il lui manquait une aile, il ne pourrait voler comme les autres. Est-ce qu’il serait comme moi ? Secouant un peu la tête. Je ne lui souhaite pas cela, qu’elle ne finisse pas comme moi. Je m’arrête en regardant celle-ci virevolter dans tout les sens avec cette sensation de liberté. J’entends le rocher de mon autre pokémon se poser pas loin de moi. Je sais qu’il n’est jamais bien loin, malgré que je m’éloigne, il reste proche de moi, il a besoin de moi ? Ou est-ce qu’il c’est habitué à moi au point de ne pouvoir se séparer ?

Si je disparais, comment allez vous faire…

Un autre soupir s’échappe et je vois Flop-Flop descendre vers moi, me regarder avec son petit regard triste. Est-ce qu’elle ressent ce manque de vie en moi ? Je ne sais pas, et je n’ai pas envie de savoir. Un sourire en coin, je tends la main devant elle, celle-ci penche la tête. D’un mouvement ample je commence à bouger la main, qu’elle suit avec amusement. Et progressivement un sourire se dessine sur mon visage. Tu aurais été une partenaire parfaite pour les concours. Je bouge doucement mon haut de corps avec mon Tylton, fermant les yeux, je revois cette scène avec nostalgie.

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“Maman, c’est immense !”

Mes grands yeux bleus fixent cette salle et tous les sièges tournés vers une seule direction sur l’immense scène où je me trouvais. D’une simple visite pour des raisons commerciales, la scène a capturé mon coeur. J’entends encore mes pas résonner sur le parquet quand je me suis aventuré sur cette scène vide. Cette salle est vide de toute personne pour me regarder. Et pourtant dans mon imagination de petite fille, la salle était comblée, les projecteurs étaient sur moi et je tournais…tournais sans rythme, sans aucune grâce. Je revois le démolosse de la famille qui jappait un peu jouant avec moi le partenaire idéale. Avant de sentir la main chaude de ma mère qui me saisit. Alors que je pensais qu’elle allait me gronder, elle me faisait tourner avec un léger sourire. Nous dansions ensemble sur aucune musique, sur aucun rythme élégant, juste nous étions deux humaines qui s’amusait.

Son regard posé sur moi avec la douceur d’une mère. C’est bien la seule fois où elle m’a remarqué. Ou j’avais l’impression que j’avais une maman qui ne voyait qu'en moi que la seconde enfant pour porter la famille. Nos rires se mélangeaient pour un rien, nous étions peut être juste heureux de profiter d’une scène vide qui n’était rien qu’à nous. Quand nous nous sommes arrêtés, ses mains gardaient les miennes précieusement. Ses yeux semblable au miens se sont comme connecté et je l’ai vu s’accroupir devant moi.

“Un jour, tu rempliras les salles, et tu honoreras notre famille.”

Mon regard s’est rempli d’étoiles à ses mots, elle plaçait beaucoup d’espoir en moi.

“Mais, si je n’y arrive pas maman ?
- Tu y arriveras, et si tu ne peux pas gagner de concours glorieux, alors tu seras une grande scientifique, comme ton père.
- Je serai une grande étoile, tu verras!”

Mon père que je n’ai que de souvenirs de dos. Je voyais le métier de la science comme une mauvaise chose. Alors, je voulais être dresseuse de concours. J’ai travaillé, danser au point de me faire saigner les pointes et la voix pour juste qu’elle me regarde. Je me souviens de la caresse dans mes cheveux et son sourire fière de moi avant de revoir son dos et partir dans ses obligations. Elle ne viendra jamais voir un de mes spectacles. J’ai voulu atteindre la perfection pour juste avoir ce regard. Leur regard de fierté qu’ils ont pour mon frère, ou pour ma petite sœur. Je voulais être la fierté de cette famille, juste pour leur faire plaisir.  

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Puis emporté dans mes souvenirs, je tente de faire une arabesque, je sens ma fausse jambe fléchir et je m’effondre dans le sable lourdement. Me rattrapant de mes mains, je serre le sable en rage. Cette petite fille rêveuse est morte le jour de l’incident. Serrant des dents, j’ai tout perdu une simple nuit, consumé dans les flammes qui ont tout fait effondrer. Alors que mon esprit s’embourbe dans la noirceur. Je sens un poids sur ma tête, levant doucement mes yeux, je vois cette petite queue verte.
La sensation de mal se retire doucement, et je relâche le sable que je serais pour me saisir de l’oiseau qui est venu me chercher dans mon enfoncement.

“tout va bien flop-flop. Ce n’est rien.”

Ce n’est que moi. Une fille brisée qui n’a plus rien d’autre à offrir qu’une pathétique représentation de ce qui reste d’elle et que son seul public n’est que le temps qui s’écoule trop lentement à son goût.

Ce n’est rien. Je ne sais pas pourquoi cette phrase est souvent accompagnée de mauvaises choses. Je l’ai souvent entendu, et pourquoi cela n’est jamais allé. Je lève mes yeux vers le ciel qui parfois je me demande s’il ne me juge pas un peu trop fort. Un long soupir et j’ai l’impression d’avoir le poids de la vie qui m’écrase. Un peu plus avec ce tylton sur ma tête qui appuie de plus en plus sur ma tête. Je tends les mains pour la retirer car cela commence à devenir un peu plus lourd pour moi.

Peut être la fatigue ?

Elle se renvole non loin de moi. Cela reste un oiseau, je comprends bien que son envie est de voler tout le temps, de profiter encore et encore de la vie. Sans cesse, j’ai l’image du : quand je ne serais pas là, comment vas-tu faire ? Me voilà coincé ? Non. Je sais bien que beaucoup voudrait s’occuper d’eux. Je ne dois pas m’en faire. Je dois juste espérer qu’il ne reste pas trop longtemps dans la déprime.

C’est alors que je sens une légère pluie fine ?

Tournant mes yeux vides d’envie, je remarque alors cet écayon qui attaque sans réfléchir ? L’océan lui appartient ? Et bien. Va. Je n’ai pas envie de lutter pour ce genre de choses. Les ailes de ma Tylton sont déjà alourdies, je vois qu’elle lutte pour rester en l’air. Je tends les bras pour qu’elle se pose. Un long soupir, je m’éloigne de l’eau. Vraiment…

C’est épuisant.

Déjà qu’elle n’est pas très légère, je dois la transporter doucement plus loin du pokémon eau. Je vais essayer de la faire sécher comme je peux. Je n’ai hélas pas de pokémon feu, et encore je pense que cela serait la pire idée de mettre un pokémon plante en contact de feu, vraiment.. . Je suis soigneuse pokémon, ce genre d’erreur serait à proscrire de ma part. On va donc sécher à l’ancienne mon pokémon qui couine un peu de se sentir si lourde.

Je m’éloigne l’air de rien pour poser mon pokémon en regardant celui-ci qui semble un peu penaud à secouer ses ailes pour les sécher. Qu’est-ce que je peux faire ? Lui donner ma veste et espérer qu’elle sèche rapidement ? Penchant un peu la tête en l’entendant se plaindre un peu de ne plus voler, je ne trouve que la solution de l’entourer de mon foulard. Bien que je ne sois moi même pas convaincu de mes projets là.  

Un autre soupir, si seulement il pouvait être chaud pour régler le problème. Je dois bien avouer que je n’ai aucune solution. Je la vois secouer ses ailes et m’éclabousser en étant loin de l’eau. Merci Tylton, vraiment, j’avais besoin de cela pour glorifier cette nuit plutôt calme, chopper un possible rhume. Roulant un peu des yeux, je secoue ma tête avec un léger sourire tout de même, elle semble juste mécontente maintenant que l’eau ne s’évapore pas assez vite.

“La lune ne va pas t’aider, hélas.”

Je souris légèrement en me mettant à sa hauteur sur son rocher en la regardant qui tente de se réarranger le plumage. Tapant de sa queue sur le rocher en étant de plus en plus agacé, je trouve cela plutôt attendrissant à regarder sur le coup. J’approche mes mains pour l’aider un peu, sentant bien qu’elle veut juste que tout remarche comme avant. J’aimerais pouvoir penser comme elle, d’un simple rangement et voilà que ma jambe pourrait revenir…

C’est bien beau de rêver.

“Sois patiente, tu vas voir que ça va revenir.”

Je regarde un coup derrière moi pour voir le spectre qui ne bouge pas vraiment, fixant l’horizon, l’eau qui reflète les poussières étincelantes. Est-ce que les 108 personnalités introverties qui l’habite sont admiratives ? Ou juste n’ont même pas remarqué qu’elles sont sorties ? J’en sais rien.  

“Hétoilà. Reste pas trop vers la flotte, si tu coule, tu te débrouilles.”

Il est vrai que je ne sais pas non plus s’il sait nager et je n’ai pas envie de le vérifier. Je ne peux pas nager, et clairement je n’irais pas chercher les secours pour aller repêcher mon stone de pokémon… Ou peut être que si quand même. Je ne sais pas si cela serait considéré comme de la pollution.

J’en sais si peu de choses sur ce monde qui m'entoure.

La recherche d’un sanctuaire, l’envie de disparaître dans un endroit pour attendre le moment fatidique. L’envie de juste regarder le monde tourner sans moi et espéré que le monde m’avale pour que j’enchaine sur une autre vie. Drôle de pensée qui me caresse l’esprit. Le monde veut que je continue de marcher sur une voie sans issue, sans choix. J’aimerais que ce long chemin se termine enfin. Où est la fin de cette vie beaucoup trop longue…

Mes yeux ont perdu leur clarté.

Et immédiatement cela revient quand je sens mon Tylton frotter sa joue contre la mienne. Oui, je suis là, je ne suis pas partie, bien que j’aimerais.. Mais vous êtes là, et je dois m’occuper de vous encore et encore. Cela ne me semble pas être une tare, juste que je me dis qu’un jour où l’autre, il ne restera plus qu’eux. Un long soupir, toujours et encore, je me redresse après avoir remarqué que ma pokémon semble avoir séché de cette attaque de poisson. Levant les yeux sur l’horizon, je regarde le paysage en me disant que c’est tout de même joli comme région… Je ne vivais avant que dans la grande ville loin de mer et de montagne, donc pouvoir être si proche de la plage est comme une bénédiction, bien que je me rappel que le sable dérange ma jambe droite… c’est un peu amère comme situation.

Sans cesse, je ne fais que penser négativement car de toute façon, il n’y a rien de positif à tirer de cette vie. Donc pourquoi je devrais essayer d’être positive quand la vie me dit juste : va te faire. Énième soupir  de la journée, décidément, la nuit ne m’apporte que de mauvais songe qu’à son habitude. Fixant un carapuce qui passe comme une botte de paille dans un Western, je vois sa détermination dans son regard… Que c’est étrange de voir que certains pokémon sont plus motivés que d'autres à avancer dans la vie. D'autres attendent juste que le temps passe et d'autres profitent de l’instant… Ouais, ils sont comme les humains dans le fond.  

Une longue froideur me parcours le corps, je me sens comme prise au piège de quelque chose qui me fait trembler. Cette sensation je la déteste, je me sens regardé par quelque chose qui n’est pas de ce monde. La mort ? Non, j’ai déjà eu sa caresse, c’est pas la même chose. Cela me coupe le souffle, je vois léviter des pierres qui ne sont pas du fait de Spiritomb, c’est quoi… ce bordel ? Quelques pas en arrière, je veux faire demi-tour avant d’entendre un bruit strident et voit deux yeux me fixer.

Réaction immédiate, je donne un coup de pied - la prothèse qui est plus solide- Pour frapper ce qui est devant moi dans un cri de terreur beaucoup trop aigu.

“Je déteste LES FANTOMES!!! FLOP ATTAQUE PITIE ! TUE LE !”

La réaction peut être un peu disproportionnée ? Non. Je. Déteste. Les. Fantômes.

Le coup passe rapidement dans le vide, il faut dire que je réagis plus vite que je ne réfléchis. Je me redresse sur mes deux jambes en voyant mon Tylton qui râle sur le fantôme. Bien qu’il s’arrête quand une voix humaine apparaît. J’avais oublié qu’il y avait des humains dans la zone. Il y en a partout sur cette terre. Soufflant un peu, je regarde l’homme qui est en face de moi et qui menace mon oiseau.

En voilà des manières.

L’homme se fait attaqué par un Stari, le voilà trempé. Au vu du comportement de l’étoile, cela semble clairement protecteur. Jje me demande juste pourquoi menacé mon pokémon de la sorte. Savoir tenir ses pokémons est un art que certains ne savent pas avoir, il faut juste croire que certaines personnes sont des incapables. L’humain est incapable, je suis incapable de crever et je suis encore là…. En voilà des problèmes importants. Je me tiens droite et regarde l’homme en face de moi. Un visage peu agréable comme le mien, je tends le bras pour que mon pokémon revient près de moi  

“Vas-y.”

Dis-je en le regardant avec un certain sérieux. Tenant mon pokémon qui regarde un peu surpris en m’entendant. Est-ce que seulement il comprend ce que je dis ? Je penche un peu la tête d’un air presque curieuse. Je sais très bien que c’est des paroles en l’air. De toute façon s’il sort un pokémon feu, je n’aurais qu’à jeter mon tylton à la flotte avec moi en prime si je suis touché. Mon regard le jauge de haut en bas, je ne suis pas friand d’être sociable, je veux juste qu’on me laisse dans mon paradis.

J’avance sans avoir de crainte, de toute façon, j’ai peur des fantômes, pas des humains. Ce sont des êtres qui semble clairement de trop. Je passe derrière lui qui ne regarde même pas les dommages qu’il vient de faire, m’accroupissant pour voir cette pauvre Stari qui semble souffrir de cette foudre. Pauvre petite…

“Ou peut-être voulais-tu dire; électrocuter mon piaf. Il a bougé. Alors, tu le fais ou tu as besoin d’une assistance.”

Mon Tylton vient se poser à côté de moi un peu effrayé de l’homme que je regarde à peine. Fouillant dans mon sac pour sortir ce qu’il faut. Soigner les pokémons est mon premier rôle dans ce monde. Je m’excuse auprès de mon espèce qui est idiote. J’espère que tu vas retrouver la santé avec ce que je te donne, ton joyaux brille si faiblement.  

“ça va aller. Ça devrait agir Stari.”

Les pokémons souffrent par notre faute, par des trafic terrible qui ne font qu’aggraver et changer certaine façon de vivre de certain. Un léger soupir s’échappe, je regarde le cristal de celui-ci qui clignote. Il est une curiosité de la nature, car il est étrange, une étoile venu d’en haut ? Ou création bien étrange de la nature. Peu importe, je me dois de soigner cet être qui a été abattu sans aucun remords. Un léger agacement se dessine sur mon visage, pourquoi? Il n’a rien demandé.

Alors que j’ignore l’humain dans ma zone de confort. Le voilà sur le rocher où a été posé ma Tylton. En voilà une chose que je déteste chez les humains, cette façon de s'approprier les choses. Il va me dire : c’est mon rocher ? Il était sûrement là avant toi et il n’attendait pas de propriétaire, ce n’est qu’un tas de minéraux qui a fait qu’il a la forme parfaite pour accueillir un postérieur… Je ne sais pas pourquoi ce genre de comportement m’agace. L’humain croit que tout peu lui appartenir, il ne comprend pas que savoir rester à sa place dans la nature est un concept. Non. Toujours plus. Toujours plus loin. Que  j’aimerais que tout se finit pour ne pas voir la fin de cette humanité qui va droit dans le mur. Qui croit que tout ce qu’elle fait c’est pour le bien de l’humanité. Quelle belle phrase pour cacher juste une avarice maladive.

Je pose les yeux sur le pokémon moqueur. En voilà un autre comportement déplorable, s’amuser du malheur d’autrui, mais quand cela arrivera sur sa personne, il ne faudra pas rire… Le terme arroseur arrosé. Pas la peine de donner d’eau à son arrosoir, j’ignore simplement et je redresse le pokémon qui vacille un peu, mais il semble mieux aller. Une chance que je ne sors pas les mains vides. Je me redresse de ma petite taille avant de tourner mon attention vers l’homme qui semble vouloir faire de la philo. Haussant un léger sourcil en le fixant.

“Ah donc on est dans une hallucination commune.”

Je regarde son fantôme qui m’hérisse les poils, vraiment il ne peut pas rentrer dans sa pokéball ? Vraiment, c’est une horreur que je ne supporte pas de visu et de présence. Déjà quand je dois en soigner, c’est limite si je ne suis pas translucide tellement mon teint est blanc. Je garde mes distances. Je vois ma Tylton qui regarde avec méfiance cet homme qui semble ne pas lui plaire. De toute façon, moi c’est un humain donc automatiquement, il ne me plait pas.

“Hein ?” Qu’est-ce qu’il cause ? Je regarde dans sa direction. Ne voyant que l’océan et les étoiles ? Ah. “Hétoilà.” Un silence et voilà qu’il m’ignore, comme d’habitude. Il regarde l’océan totalement perdu dans ses pensées, ignorant l’humain qui le traite d’horreur. T’façon, y a rien à défendre, il n’est pas beau, mais il n’est pas non plus répugnant… C’est juste 108 âmes introvertie qui vivent clairement eux dans une autres réalité et parfois ils reviennent dans la mienne. Théorie intéressante en soi. Soupirant un peu, je pose une main sur ma hanche pour le regarder.

“C’est un Spiritomb, on apprend pas cela à l’école ?”

Je sais pas son âge, mais même moi j’ai appris ce que c’était dans les cours d’histoires. Après , peut-être qu’à Lentis, on apprend autre chose. Venant de Sinnoh, il y a beaucoup d'histoires sur cet être. Enfin, il y a beaucoup de choses intéressantes sur Lentis, je devrais peut être regarder un peu les histoires qu’attendre que celle-ci me dévore…. Ouais, un jour. Pour le moment, j’ai juste envie….

j’ai envie de rien.

Et si je pouvais être comme mon pokémon Spectre. Pouvoir contempler le monde sans me poser de question. Pouvoir mettre mon cerveau en off comme ils semblent pouvoir éteindre ses 108 âmes dans sa pierre. Je lève un peu mes yeux vers le ciel étoilé. Pouvoir simplement dire qu’il est beau, sans revoir des épisodes douloureux de ma vie bien face. Pouvoir regarder l’océan sans espérer que celui-ci ne m’engloutit. Parfois, j’envie l’esprit calme qu’il semble donner. Je soupire légèrement en jalousant mon propre pokémon, la blague.

Je tourne le regarde vers l’homme qui donne l’excuse d’avoir loupé cela à l'école. J’avais oublié comme la jeunesse peut être agaçante, ne sachant pas que le savoir est un cadeau, préférant croire que le monde veut les bouffer…. Oui et non. Je serais bien la pire personne de faire la morale à un gamin. J’ai été assidue à l’école, pour finir là… La blague. Encore et toujours une blague bien amère qui ne fait que de m’agacer et en même temps me couper les ailes qui peine à repousser.

Je tourne ma tête à sa question, un haussement de sourcil à sa demande. C’est quoi ? Une question de philo ? Un besoin de comprendre un geste que je trouve juste banal ? C’est quoi le projet ?

“C’est mon travail.”

Il ne me connaît pas. Il ne peut pas savoir mon taff, mais tu veux que je dise quoi d’autre ? Il s’attend à une explication de long et en large de pourquoi j’ai sauvé un pokémon. Roulant un peu des yeux, je souffle légèrement en me disant simplement que je déteste les humains et leur curiosité parfois ridicule. Si tu ne comprends pas, reste dans l’ignorance… et j’ai dis que le savoir est un cadeau ? Cette phrase est bien utile quand j’ai envie.

“Et je devrais regarder un pokémon crevé et sauver un humain car il est de ma race ?”

Ce genre de conversation m’agace au plus haut point, car justement je ne suis pas du genre à tendre la main à mon prochain. Au contraire, je préfère tourner le dos. J’ai perdu espoir en eux depuis bien longtemps, je dirais juste que je m’accroche au Pokémon car j’ai juste plus envie de faire l’effort avec les humains.

“Je gagne rien. Je le fais juste car je peux le faire. J’ai les capacités, alors je vais pas soigner que des pokémons domestiqués juste car ils appartiennent à des gens. Les sauvages parfois paient pour des choses ridicules comme ici.”

Je le regarde de haut en bas, croisant légèrement les bras. Comme d'habitude, je ne cherche pas à être agréable, ni même à vouloir une explication. J’explique mon point de vue sans attendre de débattre de cela.

“Toi t’a gagné le droit d’un sentiment galvanisant en te disant : mon pokémon est puissant ? Mais, ils le seront très bien sans toi. Donc en soit, tu n’as rien gagné qu’un sentiment fictif de bien être qui partira à la moindre défaite car tu t’es cru puissant. Comme beaucoup.”

Combien de gens ont cru être bien haut et sont tombé de beaucoup trop haut car ils ont trouvé plus fort ou juste un mur qui les à fait s’effondrer. Combien de dresseur ont abandonné leur pokémon qui avait l’habitude de vivre avec eux car “pas assez puissant.” J’en peux plus de ce comportement, les pokémons ont des sentiments, ils sont comme les humains…

Juste que mon espèce est parfois trop prétentieuse. Ils ne sont pas forts, ils sont juste capables de réfléchir à des ordres et une stratégie…. Ah, me voilà dans un sentiment beaucoup trop amère. Cette plage n’est plus agréable, enfin, elle ne l’était plus depuis qu’un autre humain est apparu…