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Pourquoi s’épuiser à communiquer. Pourquoi je tente juste une communication qui ne fait qu’être lassante. Des échanges qui ne sont là que pour brasser le vent. Je ne sais pas vraiment si je dois juste faire demi-tour, mais Spiritomb semble perdu. Peut être que si nous étions seul, peut être j’aurais essayé de chanter un peu… Mais mes cordes vocales ne peuvent plus faire de jolies son comme avant. Pour moi, elles ont brûlé dans l’incendie. Fermant un peu les yeux, j'ouvre mis-clos pour voir l’homme qui continue de poser des questions qui sont juste des questions philosophiques.

Rien. Même pour dormir, cela ne fera rien, car cela ne changera pas le cours de la nature, de la façon de penser de Lentis. Rien. Un léger soupir.

“Vrai que mon problème actuel, c’est les con qui parle pour se donner raison.”

Dis-je un peu dépité. Penchant la tête comme juste soulé d’entendre ce genre de question. Il a besoin de savoir quoi ? Ma vie? Se donner un confort dans la sienne car je suis comme ça. Dans le fond, il a déjà deux jambes valide, un avenir, il a déjà gagné devant moi qui est à terre. Tu t’attaque à une personne qui n’a vraiment rien à faire qu’on lui lance une balle, je suis criblé, sans vie à regarder le ciel moqueur. Attendant juste qu’il fasse son office.

“Si cela te fait plaisir.”

Un humain sans sentiment ? Est-ce seulement possible ? Si je n’avais pas un minimum de sentiment, ce métier serait difficile. Il faut juste savoir doser. Oui, j’ai sauvé un stari sans rien attendre, oui je laisserais peut être le prochain pokémon sauvage au sol car la situation fera que. Je n’ai pas d’explication philosophique, c’est comme ça. Si tout pouvait-être expliqué comme on le voudrait, les chercheurs ne seraient pas là et il y aurait des tonnes de bouquin ou manuel de “Comment marche l’humain.”  J’ai usé mon quota de discussion, j’ai tout donné pour juste parler dans le vent. Voilà pourquoi je n’aime pas les discussions… cela n’apporte rien d’autre qu’une perte de temps, et pourtant, je trouve le temps si long.

Tylton s’envole, je la laisse faire sa vie, je tends juste le bras pour qu’elle se pose doucement sur ma main. Je me souviens de cette chorégraphie, j’enchainais des pas de danse pour faire bouger mes longues robes pour représenter leurs ailes… Puis une douleur frôle ma main, voyant un Larvadar qui semble hostile et touche mon Tylton. Mon regard se pose sur lui, avant d’entendre des mots biens lourds d’un autre côté.

Est-ce que je dois mourir d’un larvadar ? Peut être que ça doit se finir comme ça ?  Dans le fond, il y aurait un témoin. Je ne sais même pas s’il préviendrait les autorités, est-ce qu’il a déjà vu un corps sans âme ? Est-ce qu’il a déjà salué la mort qui l’a laissée derrière elle…. Qu’elle plaie… La mort m’a posé un lapin et je ne m'en remets pas. C’est ça d’être sentimentale… non juste blasé.
Aucun ordre ne sort de ma bouche, de toute façon, j’ai comme déjà accepté que la fin arrive. Mais FLop-Flop n’est pas d’accord. Elle saisit le Larvadar dans ses serres, elle ne le tue pas, elle l’emporte bien loin de moi qui ne réagit que peu. Soit, c’est ton choix Tylton, tu as décidé de le sauver en le jetant plus loin, il a dû avoir une belle frayeur… Cela me donne une petite idée.

“Hétoilà. Un poisson dans l’eau.”

Dis-je pas très fort. Mais je sais que malgré tout, il m’écoute souvent. Je vois son aura se tourner légèrement, avant de comprendre ce que je dis. Il regarde le Rémoraid qui semble en bien mauvaise posture devant un pokémon électrique. Spiritomb se saisit pour usé de ses pouvoir bien étranges pour se saisir du Remoraid et le sortir de cette terrible attaque. Oui, tu serais bien devenu un sashimi. Et immédiatement derrière, il le jette plus loin dans l’eau. En soi. S’il revient, c’est qu’il veut juste crever.  

“Je suis sentimental. Et je n’ai pas envie d’heure supp.”

Dis-je d’un ton plat en soignant ma main qui est blessée. Une légère égratignure, rien de bien méchant. Une de plus ou de moins, cela ne sera jamais la même douleur que j’ai eu il y a des années, tout paraît si fade. Bien qu’un léger air satisfait plane dans mon aura.

“ Tu disais avant de prendre ton énièmes douche de nuit ?”

On arrête tout. Pourquoi, juste pourquoi, il reste là ? Je ne fais rien pour être agréable et il reste. C’est un masochiste en puissance ? Ou juste enfin il a une humaine à qui faire la conversation. J’ai juste envie de pousser un large soupir et me dire que clairement j’attire tous les cas un peu bizarres de la région. Mon regard vide qui se pose sur lui avec un air presque désabusé. Rude ? Eh bah… Je peux la mettre dans la longue liste des choses qu’on me dit souvent quand je dis trop franchement les choses.

Je prends le compliment, même si c’était plus pour éviter d’attirer les foudres de lentis. Elle semble bien enragé cette terre. Je ne peux pas lui en vouloir qu’elle en a assez de voir des pokémons souffrir, mais en même temps, elle devrait bien comprendre que l’humain est stupide. Enfin, peut être juste qu’elle a de l’espoir ? Elle en a de la chance Lentis… Tylton revient doucement vers moi, je retends ma main un peu égratigné pour qu’elle se pose délicatement. Elle commence un peu à être lourde cette petite. Toutefois, elle saute rapidement sur le haut de ma tête toute contente, parfois je me demande si elle veut pas me soulever pour m’emporter.

Puis un autre regard se pose sur lui. Il veut savoir mon prénom ? Mais pourquoi donc ? C’est quoi le projet ? Il en a besoin pour faire des recherches glauques ? Qu’est-ce que cela peut lui faire de savoir mon prénom. Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres, me voilà simplement agacé d’avoir à dire mon prénom car je trouve cela inutile. Moi j’oublie déjà les siens. Y avait un Ko… Kotin? Kori ? Je sais déjà plus, j’ai pas vraiment écouté. Pourquoi on fait pas comme les pokémons et on s’appelle Humain.

“Nyx.”

Trois lettres qui sont censées me représenter. Mes parents auraient pu m'appeler N ou Y ou X que je m’en foutrais.

“Mais appel moi comme tu veux, je m’en fous. Si je me reconnais c’est déjà pas mal.”

Je regarde le paysage, la nuit qui est toujours bien là, je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici à taper une discussion sans réel intérêt. C’est assez amusant en fait, mon prénom parle de déesse de la nuit, et j’aime la nuit…

“Ah, ça s’écrit N Y X, au cas où si t’as besoin de l’écrire dans ton journal intime ou pour du vaudou.”

Pour dire à tel point que je m’en fiche qu’il le sache, si cela peut lui faire plaisir et combler je sais pas quoi en lui. Je souffle un peu et décide de m’asseoir dans le sable en regardant un peu le ciel en silence. Je vois mon Spiritomb qui bouge enfin et s’avance doucement en lévitant à côté de moi et rentre dans son rocher. L’heure de la sieste ? L’heure de juste tirer le rideau et attendre que le temps passe… Ou au cas où s’il me soule trop, un caillou à lui jeter à la figure… il fait juste 108 kilos.

“ Pourquoi cet endroit attire tant de monde…”

Je pense que cet homme est vraiment bizarre.

Il existe beaucoup d'humains un peu étranges, un peu…sortant du lot. Je sais pas, dans le fond, je dois sûrement sortir du lot moi aussi de toute façon. Il faut dire que je ne cherche pas vraiment à rentrer dans une case, la vie m’a déjà viré de cette case. On m’y a juste remis car on a eu pitié de moi, ou juste que ce n'était pas le bon moment. De toute façon, j’ai l’impression que cela n’est jamais le bon moment. Lourd soupir en regardant le ciel, j’aimerais bien qu’il m’emporte pour ne plus à supporter cette situation étrange.

D’habitude, quand on ne répond pas, quand on laisse couler, l'humain se lasse. Mais lui, il continue encore et encore de remuer la chose pour trouver à dire. Peut être que j’apporte trop d’eau à son moulin ? Je ne sais pas. Un léger roulement des yeux, j’attends pas de réponse, j’attends rien du tout qu’il disparait d’un coup pour être tranquille. C’est pas ma plage, c’est pas la sienne, mais je suis certaine qu’on serait mieux seul qu’accompagner de l’un et l’autre.

J’entends sa voix et déjà j’ai envie de me tirer une balle car il continue. Encore et encore à trouver un sujet. Levant mes yeux vers lui de ma place dans le sable. Je ne sais pas si je dois le féliciter d’avoir une connaissance dans la mythologie ou si je dois être juste dépité parce qu'il veut absolument changer le sens de mon prénom car je suis lumineuse. Je crois bien que c’est la première fois qu’on me sort ça. Bientôt il va me dire que mon sourire est lumineux aussi ? Wah, ça serait une première depuis mon accident. Penchant un peu la  tête en l’entendant.

“Vrai que dans une boutique, avec la luminosité, j’éblouie.”

La blancheur de mes cheveux, de ma peau, vraiment les lumière spécial pour faire que le produit est beau, j’aveugle presque les gens ou j’apporte une dose de trop de lumière dans la boutique. Je crois pas que c’est dans ce sens qu’il parle. En vrai, je ne comprends même pas où il est aller chercher cela. Dans le fond, le soleil n’est-il pas un astre voué à mourir lui aussi ? Non trop loin…. Je crois juste qu’il m’a perdu et que mon cerveau est juste en mode : laisse aller.

Pour dire, j’exprime mon dépit par le silence et une grenousse qui passe. Enfin, qui me saute dessus et s’en va l’air de rien. Vraiment, je sais pas quoi penser. Un pokémon vient de me bondir dessus les jambes, et repart l’air de rien et je me suis dis pendant l’ombre d’un instant est-ce qu’il serait possible qu’il lui atterrit dessus, l’assomme et j’aurais la paix ? Non. La vie n’est pas aussi simple, sinon, je ne serais plus là depuis un moment. Je suis même sûre qu’il trouverait un truc à redire sur le saut de cette grenousse pour se donner un air supérieur… Les humains de cette espèce sont vraiment épuisants.

“ Au moins tu as pu étaler ta culture. T’avais pourtant une tête à me sortir “comme la marque de maquillage”.”

La fois où on me l’avait sortie, j'avoue que j’avais pas compris avant de voir l’enseigne devant mes yeux. Et y en a une pas loin de chez moi en plus. Le fait qu’on m’offre des choses de cette marque est un peu épuisant, mais qu’importe, c’est une fun fact qui fait rire les gens et moi je soupire. Comme je soupire en m’attendant déjà à une réponse de sa part… Vraiment je ne comprends pas pourquoi répondre et enchaîner les réponses et ce besoin d’être supérieur face à moi…

Vraiment, ce mec est bizarre.

Dans le fond, je ne sais pas même si je fais un match de Ping-Pong avec lui. Où bien que je me prends balle perdue en pleine tête à chaque revers ? Non. Smash. Dans le fond, je crois simplement que cela l’amuse, qu’il continue donc. J’ai rien à gagner, et lui non plus dans le fond. Que du temps perdu, que j’aimerais perdre plus rapidement. Si le temps pouvait défiler beaucoup plus rapidement que je vieillisse et disparaisse comme poussière dans ce sable. Hélas, le temps est lent, trop lent. Alors peut-être que j’espère secrètement que ses balles soient létales

Quelle douce illusion.

Épuisement mentale depuis mon sauvetage, je tourne mon regard vers lui sur la balle de maquillage. Ah. Voilà la classique, tu es une femme maquilel toi donc sinon tu fais peur. Cliché ou bien stéréotype. Beaucoup de produit ne pourrait cacher ma lassitude de la vie, beaucoup de couleur ne pourrait ramené de couleur à mon teint morne. J’en utilise mais pour sortir de nuit, est-ce réellement nécessaire, je devais être seule et il est là pour se marrer.  

Quelle douce ironie.

“ Un peu facile comme boutade. Est-ce que toi tu te mets sur ton 31 pour sortir ? Je ne crois pas quand je te regarde ou alors revois ton sens de la mode.”

Puis clairement, je n’ai envie de faire d’effort que si je sais que cela peut valoir le coup. Enfin, de toute façon, pourquoi se faire belle quand la seule personne que j’attends c’est juste la mort… Peut-être que je devrais me maquiller pour l’attirer ? Mouais, je ne suis pas convaincu du plan.

“Ah. ”

Mes collègues  me traitent de vampire. Même niveau, à croire que je vais commencer à croire que je suis juste un être démoniaque accro au sang. Je vais me balader avec un jus de cranberry et regarder les gens de haut le déguster… Une perte de temps qui peut être va griller un peu plus le fil de ma vie ? Toujours pas sûre du plan.

“T’en fais pas, tu auras des bonbons la prochaine fois… Ken.”

J’ai déjà oublié son prénom. Réellement, je doute moi même, je crois qu'il y avait un K. C’est déjà bien. De toute façon, je ne vais même pas prendre la peine de retenir ce prénom. Dans peu de temps, il va disparaître et je vais prendre ma vie monotone.

“Enfin, si tu pars sur les blagues vampirique, fantomatique,sorcière et j’en passe sache que c’est déjà fait. Dommage, ton originalité est banale.”

Lassement visible, envie de juste qu’une météorite ne s’écrase sur cette zone et fasse deux morts ou juste moi dans le fond. Bien que la montée des eaux pourrait être une solution aussi, je vais attendre assise que l’eau monte assez pour m’emporter et me noyer… Quoique je suis peut être un peu trop optimiste qu’en à la monté propice des eaux. Donc, il ne me reste plus qu’à me noyer dans la connerie de cet homme qui ne semble clairement pas d’humeur à prendre le chemin de chez lui. Est-ce que je pourrais dire : prem’s ? Non. La plage est à tout le monde et je dois partager avec les humains qui m’épuisent mentalement. Pourquoi je dois subir cela ?

Je tourne le regard vers l’homme qui bombe le torse comme un homme de cromagnon devant une femelle qui cherche à faire le beau. Mon dépit est encore plus visible sur mon visage quand je vois cela se produire. Réellement. Je sais pas si j’ai envie de prendre mes pokémons et partir chez moi et d'oublier juste ce moment d’un malaise incroyable ou juste me dire qu’un moment, il va disparaître par une tempête de sable.
Et voilà qu’il enchaîne par une phrase digne d’un dragueur de boite de nuit. Pourquoi n’est-il pas là-bas ? Pourquoi est-ce qu’il a décidé seulement de venir dans cet endroit à cette heure exacte ? Je ne cherche pas de logique ni même d’explication. C’est plus une question qui attend aucune réponse, ou alors la seule réponse n’est d’autre qu’un Show acide et salé de la part de l’homme sur son rocher qui daigne clairement lancer toute les disquettes du monde sur moi.

Soupirant un peu, je lève les yeux sur le ciel avant d'immédiatement les poser sur lui qui parle de ma jambe manquante. Je pose le regard sur la cheville mécanique perdue, de toute façon, cela se remarque vite par les articulations dessinées sur le pantalon quand je suis assise. Je ne le cache pas vraiment dans le fond, je suis juste surprise qu’il soit autant attentif… ou juste qu’il me reluque un peu trop.


“En la perdant durant une étape de ma vie.”

Pourquoi en dire plus, il n’y a rien d’intéressant. J’étais une étoile, je vivais ma passion et on m’a coupé les ailes et fait connaître le dur sol de la réalité. Pour moi, j’étais faite pour voler, être entrain de caresser les étoiles et je suis désormais à les regarder de bien bas avec le temps qui s’écoule lentement pour me faire souffrir.

“Rien de bien curieux. Des choses qui arrivent.”

Lentis est dangereuse, beaucoup de gens ont perdu des membres, des gens, ou même la vie à cause de leurs caprices, donc est-ce que cela est étonnant de voir une personne avec une prothèse ? Je sais bien que tu veux juste apprendre à me connaître, mais tu perds ton temps. Je suis juste une entité  peu intéressante et insipide. Je pose mon regard sur lui avant d’avoir un léger sourire en coin qui disparaît aussi rapidement que la vague qui passe.

“Puis après, je vais devoir te demander ta propre philosophie de vie après ? T’es le gosse bourgeois A qui on a serré la ceinture pour être parfait ? “

Un silence et je reprends cette conversation.

“Ou alors on t’a retiré la seule chose que tu adorais, donc tu es juste en colère et tu cherches à mieux te sentir ?”  

Mes yeux se glissent sur lui, un léger regard un peu plus haut. Comme-ci la vie était revenue dans mon regard et cette fille que j’étais avant et revenue. Cette fille qui avançait et qui piétinait la moindre personne qui disait que j’allais tomber.

“Dans le fond, est-ce qu’on a vraiment besoin de parler de nous pour se comparer, on est déjà assez pathétique à être là seul… Loin des lumières. Tu es tout aussi cassé que moi.”

J’hausse une épaule en soupirant longuement avant de reperdre cette lueur dans mon regard. Non, cette Nyx n’est plus là, elle est partie en cendre dans l'incendie. Être l’ombre de moi même et attendre juste la fin.