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w/ meera taylor | mar. 02 jan. 2024 | fin de matinée
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Ce topic aborde / est susceptible d'aborder les thèmes suivants :
- Consommation de drogue (dans un cadre récréatif et d'addiction),
- Overdose,
- Tentative de suicide,
- Milieu hospitalier / hospitalisation,
- Santé mentale, dépression.

La liste sera mise à jour si besoin est.

« Fuck them, » murmure bas fondu dans les basses de la radio - tu t’engages sur le parking en avisant d’un regard en biais les quelques paparazzis bravant la pluie devant l’entrée, appareils à l’abri de petites bâches imperméables qui ont certainement un nom que tu ne connais pas. Vultures ; évidemment qu’ils n’ont pas délogé de l’endroit - ils sont ceux qui se repaissent plus de vos défaites que de vos gloires, de ceux qui se nourrissent de vos douleurs et de vos décrépitudes, de ceux que les scandales ravissent plus que les awards.

Tu t’éloignes de l’entrée, te gares non loin de la sortie du parking, moteur coupé et portable ôté de son socle. Pas de nouveau message - que des notifications, qui s’alignent toujours à l’infini sur ton écran. D’un coup d’oeil dans le rétroviseur, tu avises les rapaces amassés près des portes automatiques, à l’affût des allées et venues dans l’espoir d’apercevoir rien qu’une mèche de cheveux bleus ou un visage qu’on aurait associé à l’un de ses proches.
Et si c’était leur fille, leur frère, leur mère, leur meilleur ami, qu’en diraient-ils - de cette intimité volée, de cette façon de chercher toutes les images et mêmes celles qui n’incarnent que la ruine et le pire de ceux qu’ils prétendent admirer ?

« Fuck them, » encore et, portable dans la poche, tu sors de l’habitacle, attrapes ton blouson sur le siège passager, fermes la portière et l’enfiles. Bouquet de fleurs sauvages récupéré à l’arrière et portières verrouillées, capuche rabattue sur le crâne, ravi que la pluie t’offre un prétexte pour dissimuler tes mèches pourpre, tu inspires un instant avant de traverser le parking - ligne droite tracée d’une démarche assurée, les prunelles fixées sur les portes et aucun regard croisé.
Tu tentes, quelques mètres avant les portes, de te fondre dans le dos d’un duo d’hommes qui semblent n’être que des civils en visite, le pas pressé et les mains enfoncées dans les poches de ton Perfecto, une quinzaine de pas tout au plus et- « Romeo ? Romeo Parrish ? » Un flash, deux - tu franchis les quelques mètres qui te séparent des portes automatiques et t’engouffres à l’intérieur, ignorant les voix qui te hèlent, ton prénom et le sien au bord des lèvres et des envies vagues d’en cogner un ou deux, fuck them jusque dans les os.

La sécurité se glisse dans ton dos et celui des deux autres visiteurs - probablement mobilisée par la faute des vautours depuis que la nouvelle de l’admission de Meera dans l’établissement s’est répandue comme une traînée de poudre. Aussi ironique que ce puisse être, c’est d’eux que tu as su qu’elle était sortie de réa’ - fruit d’une fuite quelconque qui se soldera sans doute sur un renvoi du personnel fautif, comme c’est toujours le cas dans les histoires comme celle-ci.
Une inspiration, un peu fébrile - il y a presque un mois, c’est toi qu’on admettait ici, après l’effondrement qui marquait la bascule - et quelques pas plus tard, tu bifurques en direction de l’accueil et rabats ta capuche en t’approchant du comptoir. « Bonjour, » ton accent traîne un peu plus qu’habituellement - signe de fatigue évident pour ceux qui partagent ton quotidien. « Bonjour, vous êtes ? »

Un sourire, sur tes lèvres - politesse mécanique. « Romeo, Parrish, je viens rendre visite à Meera Taylor, » une seconde, fuck parce que le nom qu’il faudrait donner pour assurer que tu es dans ceux de la confidence et pas l’un des vautours, tu ne le connais pas. Avant qu’on ne te le demande, tu tires ton portefeuilles de ta poche, ta carte d’identité de ton portefeuille, pour la tendre au secrétaire médical, de l’autre côté du comptoir. Il s’en saisit, et détaille les informations avant de te la tendre de nouveau. « Quelle est votre relation à la patiente ? » Compliquée, tu songes - la grimace mal réprimée.

« Rien qu’un ami, » tu lâches, finalement, après une seconde d’hésitation - et les mots sonnent lointains, étouffés, comme si ce n’était pas toi qui les prononçais. Il pianote sur son clavier, de l’autre côté, l’air concentré. « Vous n’êtes pas sur la liste, » yeah, thanks, if I were on that fuckin’ list, I’d know the name they used, les mots te brûlent les lèvres mais tu te tais. « Et vous ne pouvez pas m’y ajouter ? » Il hausse un sourcil, mais tu ne cilles pas. « Pas sans l’accord de la patiente ou d’une tierce personne autorisée à donner son accord en son nom, » tu plisses les yeux. « Et ? » Il pianote encore un peu, décroche le combiné posé à côté de son ordinateur, porte le téléphone à son oreille.

Tes doigts tapotent le comptoir, geste nerveux et répétitif, tandis qu’il s’adresse à quelqu’un, à l’autre bout du fil, donc tu ignores tout. « J’ai ici quelqu’un du nom de Romeo Parrish qui demande à la voir, pouvez-vous venir confirmer s’il peut être ajouté à la liste de visite de la patiente ? » Un ou deux acquiescements et un « merci » plus tard, il raccroche et t’adresse un sourire. « Ne bougez pas, quelqu’un va arriver. » Tu hoches la tête, lentement - « merci » soufflé bas et puis tu t’écartes, pour laisser la place à quelqu’un d’autre, avant de poser les yeux sur les murs pleins d’affiches relatives aux actions de dépistage, de vous souhaitez arrêter de fumer ? et d’autres préventions aux violences domestiques - un rictus s’étire, une seconde, sur le bord de tes lèvres.

Ton attention tombe sur l’une des alcôves d’attente, là-bas, pleines de gens plus ou moins silencieux, plongés dans un journal ou sur leur portable, un duo d’enfants qui jouent au sol avec de petites voitures en acier. Tu baisses les yeux sur le bouquet, à ta main ; il se dégage des fleurs une odeur sauvage, que tu n’as jamais aimée plus que ça - bien moins douce et sucrée que peut être le parfum des roses.
Tu ne relèves la tête qu’en entendant des pas pressés et réguliers dans le couloir. Une femme, que tu ne connais pas - mais qui pose les yeux sur toi et te détaille, de la tête aux pieds, l’air sévère. Un instant après, elle hoche la tête à l’attention du secrétaire.

« C’est bon, il peut me suivre. » Un noeud qui se défait, à l’intérieur ; tu te redresses pour lui emboîter le pas, sensation désagréable entre les côtes. « Merci, » tu lances, après un virage dans un couloir adjacent, plus vide, plus silencieux, plus tranquille. Elle s’arrête et se tourne vers toi. « What are your intentions, coming here ? » Ta langue, mais sans les inflexions de chez toi. Unys ? That could explain some things, tu sais que Meera y a vécu un temps. « I and our friends have been worrying, » tu réponds, la voix lisse et le bouquet levé rien qu’un peu. « She needs to rest, if you get her all worked up you're out, understood ? » Tu lèves la main, reddition sans feu. « Yeah, yeah, I know, if I get her all worked up like the asshole I am, you’ll take care of it, I know. » C’est amer, malgré toi -

c’est usant, usant d’être l’antagoniste de toutes les histoires depuis toujours, et même si tu l’as cherché, même si tu t’es rendu coupable de plus de torts que de raison,
c’est usant, d’essayer d’escalader la montagne de tes regrets sans qu’on cesse d’y jeter des pierres pour te faire tomber.

« I’m fucking serious. They said she had a heart attack. » C’est sans appel - les intonations avertissement, et ton silence pour seule réponse ; comme un vide sous les pieds et du givre dans les veines. Tu cilles - sensation light-headed d’un instant. Une inspiration plus tard, tu détournes les yeux. « How is she ? » Et les ambres posées sur elle, de nouveau. « Those fuckin’ paparazzis are already telling their version of the events everywhere even if they have no fuckin’ clue, » c'est prononcé avec mépris, avec dégoût - ce monde-là ne vous laissera jamais vivre et souffrir en paix.

« She's... she lost a lot of weight, it might be shocking to see. From what the doctors said, her body's mostly fine, but they're still monitoring her heart and brain in case they missed anything. » Et il y a quelque chose - dans les traits de son visage, dans son attitude, dans sa voix ; quelque chose de soucieux et d’inquiet, de sincèrement concerné, et si c’est ce someone dont elle parlait, l’été dernier…
Alors, la voir face à toi, à l’instant, réchauffe quelque chose à l’intérieur, malgré tout - l’idée qu’elle n’est pas seule ; que quelqu’un veille sur elle, et que ça n’ait pas l’air mal intentionné. « We barely know what happened, she's hardly talking. It's like she shut down ever since she woke up. »

Sensation désagréable, sous les côtes - le souvenir trouble d’un mois de janvier déraisonné, le grand éclat et puis le silence, les jours de brouillard et de vide, coton dans les os et remous dans le crâne ; qu’importait combien il essayait de te parler, de demander ton avis sur le prochain repas, à quel point son existence aurait dû suffire à ce qu’il ait ton attention ne serait-ce qu’une seconde.
Il y avait le monde, toi et, entre les deux, comme une cloche de verre sous laquelle tu t’asphyxiais en silence, insensible, détaché, comme à la troisième personne du singulier.

« Do they know how long she's gonna have to stay there? » Ton regard effleure les portes ; suit un infirmier qui traverse le couloir sans vous adresser plus qu’un regard en biais avant de se replonger dans les notes de son calepin. Tu noies les battements de ton coeur et l’appréhension dans les questions - gagnes du temps pour échapper à la suite, à laquelle tu n’es pas certain d’être capable de te confronter. « ...I don't know yet. If her body's fine then she might be discharged in a week or so. But, » et une seconde en suspens, une reprise de souffle comme avant un plongeon - tes yeux se posent sur elle avec appréhension. « they're suspecting a suicide attempt so she might need to stay a bit longer than that to... figure it all out. »

Bruit blanc dans le crâne.

« Fuck, » tu souffles, ton poids en bascule et ton épaule en heurt contre le mur, sur ta gauche. L’arête du nez pincée, l’inspiration lourde et les yeux clos - tu accuses le coup d’un tremblement. « Fuck, she- I’m sorry, » entre tes dents. Il y a des choses, et celle-ci en est, qui ne devaient appartenir qu’à ton monde ; des détresses auxquelles elle ne devait pas goûter, (il y a toujours eu quelque chose d’éteint, en elle) mais pas de telles obscurités, pas celles que tu connais, pas celles approchées par deux fois et tous leurs regrets.
Elle méritait autre chose - autre chose qu’une nuit sans fin et qu’un soleil jamais levé.

« D’you… D’you think this is a good idea? Me being here? I- I don’t wanna make it worse, » et tes prunelles la détaillent - elle, ses cernes, ses traits tirés et qui n’ont pas été creusés que par les années mais pas ces fatigues plus grandes que soi. « I was worried that she might be alone but- Seems like she’s not, so I- If you think I shouldn’t be here… » Tu t’éclipseras.
Tu rentreras chez toi, sans négocier, si c’est ce qu’elle veut - ce qu’elle juge bon pour Meera. Tu as perdu ton mot à dire sur la question il y a longtemps. « I think... she needs to know how many people are on her side right now. I don't think you can make it any worse than... that. » Oh. Tu cilles - tes yeux s’attardent sur son visage, sa façon de pincer son nez et l’épuisement qu’elle transpire.

« I think she's been very lonely for a long time and I can't help her all by myself. I've got Jay to take care of. » Jay, Jay, Jay - the kid, la pensée aussitôt étouffée, d’autres priorités dans le crâne. « Okay. I’ll go see her, then, » une inspiration, coincée dans la gorge. « I wish she knew how much we miss her, » et c’est bas, presque pour toi-même - tu te redresses, pour te détacher du mur. « Thank you, …? » l’intonation question - l’attente d’un nom. « Marcia. I've been Jay's nanny since he was a month old. » Un sourire, à peine discernable, s’étire brièvement sur tes lèvres. « Thank you, Marcia, » et tu lui emboîtes le pas, sans un mot.

« If you miss her then I think you should show her. 'Cause as far as I know right now she thinks she's a burden to everybody, including Jay and I. She won't ask you for help on her own. »

Et ça heurte - d’un peu trop près, d’un peu trop familier ; l’une de toutes ces choses qu’elle n’aurait pas dû connaître. Mais ça ne peut pas être que toi, pas vrai ? Il y avait quelque chose, avant toi ; il y a eu quelque chose, après toi. Le poids tout entier de ses failles ne peut reposer sur tes épaules - et si tu n’es pas le séisme qui a tout fait basculer, malgré tout ;
malgré tout, tu n’étais pas là pour prévenir les débris.

Elle ouvre la porte - il y fait plus clair que dans le couloir seulement éclairé de plafonniers qui rendent tout un peu gris. « Hey kiddo, someone came to see you. » Une tendresse, dans la voix - loin, loin des intonations qu’elle te destinait, des inflexions presque maternelles et qui te rassurent encore un peu. She seems like a good person et tes idées bondissent d’idée en idée, comme pour prévenir tes yeux de se poser sur celle que tu es pourtant venu voir.
Tout est si blanc, dans la chambre - presque à t’en brûler les rétines -, blanc et vide, impersonnel, si l’on oublie les bouquets entassés sur toutes les surfaces planes disponibles de la pièce - et elle est là, allongée dans un lit d’hôpital tout aussi blanc que le reste et dont tu maudis les odeurs d’antiseptiques et les allures aseptisées. Les hôpitaux seraient moins angoissants s’ils étaient plus colorés.

Elle est là - les traits tirés, d’une autre façon que ceux de Marcia mais quelque part semblable, les yeux éteints, et tu t’approches d’un pas prudent. « Hello there, » tu lances, la voix basse, les intonations douces, avant de lever un peu le bouquet de fleurs sauvages, dans sa direction. « I hope you still like those, I thought of you when I saw them, » Marguerites, myosotis, pétales aux couleurs pâles et printannières.
Tu t’installes, sur l’une des chaises au chevet du lit - tu tentes d’ignorer les machines auxquelles on l’a branchée, moniteurs chargés d’observer la moindre anomalie. « You’ve received so many flowers… Can’t even pretend I’m quirky and unpredictable. »

L’esquisse d’un rire sans joie, d’un soupir au bord des lèvres. « It’s great to see you, Mee’, » et même si c’est encore trop rare, parce que c’est difficile, respirer le même air au milieu des non-dits ;

un jour, vous parlerez - un jour, vous direz tous ces mots qu’il faut dire pour commencer à laisser guérir les plaies mal soignées.

« How do you feel? »
(c) TakeItEzy - 2023



Spoiler:
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Romeo Parrish
Ensemble des clichés complétés
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
02-02.2-100- LENTIS-EXP-SHARE
Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
02-03-100- LENTIS-APPARITION
Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
02-04.1-150- LENTIS-CT
Offre 50% DE RABAIS sur les CT en magasin (Permanent)
02-05-200- LENTIS-INTER-ÎLES
Ouverture des frontières. Possibilité de CAPTURER SUR TOUTES LES ÎLES.
02-06.2-275- LENTIS-STAB
Augmentation de la puissance du STAB à 50% en PVE.
02-07.1-275- LENTIS-LOOT
Offre 10% de chance d'obtenir un LOOT lors d'une fuite réussite.
02-08-400- LENTIS-MOVEPOOL
Augmente le MOVEPOOL des pokémons de l'équipe à 5 ATTAQUES.
02-09.1-475- LENTIS-EXPÉRIENCE
Réduit les coûts de MONTÉE DE NIVEAUX de 10% pour toute l'équipe.

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❝ and oh, when you go —
down all your darkest roads

ft. ROMEO #2
« i would have followed all the way —to the graveyard »
MARDI 02 JANVIER 2024FIN DE
MATINÉE
HÔPITAL
D'IKE KAI

TRIGGER & CONTENT WARNINGS.

Ce topic aborde / risque d'aborder les thèmes suivants :

- Consommation de drogue (récréative et/ou addictive),
- Overdose,
- Tentative de suicide,
- Milieu hospitalier / hospitalisation,
- Santé mentale, dépression, mention d'aiguille
- Mention d'agressions sexuelles passées.


Plic-ploc, plic-ploc. Comme un métronome qui ne ratait jamais la mesure, le goutte-à-goutte de la perfusion qui s’écoulait depuis le sac transparent jusqu’au bras de Meera venait briser le silence quasi-religieux qui régnait dans la chambre aux murs trop blancs et trop lisses. Sur les carreaux, la pluie coulait sans un bruit hormis quelques gouttes que le vent avait poussé à s’écraser plus fort que les autres sur le plexiglass tandis que le ronflement des machines et leurs bip-bip incessants s’effaçaient dans le champ de sa perception. À sa gauche, Marcia s’était assoupie, sa respiration régulière et légèrement sifflante à peine audible comparée aux éclats de voix qui passaient parfois dans le couloir derrière la porte de sa chambre d’hôpital.
À travers le coton et le brouillard qui lui embrumaient l’esprit, Meera avait l’impression d’entendre le monde vivre avec de l’eau plein les oreilles ; les sons devenus lourds et troubles, mélangés les uns aux autres en une cacophonie sourde qui l’abrutissait à chaque seconde. Même les battements de son propre cœur l’insupportaient, pourtant si lents et si faibles comparés à la dernière fois qu’elle avait voulu plonger la main dans sa poitrine pour s’y arracher le myocarde à force de se sentir nauséeuse d’entendre ce foutu tambour infernal qu’un démon en elle battait à s’en faire tomber les bras.
Murée dans un mutisme à peine rompu depuis qu’elle s’était réveillée, elle observait avec une fascination inquiétante la chute perpétuelle des gouttelettes transparentes qui, une à une, sans jamais faillir, s’alignaient dans le tube en plastique avant d’être irrémédiablement poussées dans le vide pour ensuite ne devenir plus qu’un avec le reste de l’intraveineuse.
Elle s’était arrêtée de les compter au bout de la trois cent quarante-cinquième. L’arrivée d’une infirmière venue relever les données qu’indiquaient les machines à laquelle on l’avait branchée de toutes parts lui avait fait perdre le compte et elle n’avait pas eu le courage de tout recommencer –après avoir dénombré sans s’arrêter les cinquante-six dalles grises du faux-plafond, les plis de ses draps, les pois de sa blouse en tissu-papier, la centaine de bouquets de fleur qui s’entassaient sur la table sous l’unique fenêtre de la pièce –qu’on avait condamnée d’une plaque de plexiglass à l’extérieur, juste au cas où– perdre le seul fil qui maintenait son esprit un tant soit peu hors de l’eau l’avait faite couler dans des abysses encore jamais atteintes auparavant.
On l’aurait crue faite de papier ; la peau blanche et sèche, prête à s’effriter, arrachée de-ci de-là à coup d’ongles ou de dents qui n’avaient rien d’autre que son épiderme sur lequel s’agacer pendant que la valse des médecins allaient et venaient sous son regard vitreux et éteint.
C’était comme vivre dans un rêve, comme si la réalité n’avait plus d’emprise sur son corps alors qu’elle ressentait sa propre chair comme celle d’une autre. Le voile trouble qui la séparait constamment du reste du monde s’était fait plus épais, plus solide –devenu mur de pierres froides à travers duquel elle ne pouvait même plus voir comme la vie avançait sans elle.
Meera n’avait rien à envier aux coquillages vides qui avaient été à jamais immobilisés dans le béton, la roche et le plâtre qui tenaient sa jolie maison debout, au bord de la falaise ; si ce n’était le calme et la paix qui devaient, s’imaginait-elle, enfin s’imposer quand on ne pouvait plus qu’accepter d’avoir la chair rongée par le sel marin et les os blanchis et purifiés par le soleil. Une belle mort à l’air libre.

((Pourquoi s’était-elle tant débattue en sombrant dans les toilettes du bar ? Pourquoi avait-elle tant regretté de se sentir partir si c’était pour se réveiller avec l’impression de regretter de ne pas être déjà enterrée six pieds sous terre ?))

Le téléphone accroché près de la porte d’entrée de sa chambre sonna, déchirant le silence sans jamais la surprendre tandis qu’à son chevet c’est Marcia qui sursauta avant de se précipiter sur le combiné en jurant. Les mots qui filaient de sa bouche échappaient à Meera, distordus par un écho semblable à des années lumières passées sous l’eau. L’Unysienne s’approcha de nouveau du lit, qui trônait au centre de la pièce, entouré de moniteurs, de machines, et de quelques chaises trop nombreuses pour le peu de visiteurs qui s’étaient présenté jusque là, posa une main sur son bras et lui dit quelque chose avant de s’en aller mais Meera ne lâcha pas des yeux les gouttes qui coulaient une à une et le temps glissait tout à la fois si vite et si lentement que lorsque l’absence de Marcia la percuta enfin, elle n’aurait su dire depuis combien de temps cette dernière était partie.
Et tout à coup, ne plus entendre sa respiration à sa gauche ne fit qu’amplifier le silence effroyable qui étouffait la pièce d’une poigne implacable.
Elle quitta enfin la poche de perfusion des yeux pour balayer la pièce du regard. C’était blanc, c’était lisse, aseptisé, standardisé –rien qui ne dépassait, pas un angle dur sur lequel s’écorcher, pas un tuyau ni une ancre à laquelle pendre ses idées noires, même la poignée de porte de la salle de bain, juste à côté de l’entrée, s’enfonçait vers l’intérieur comme le faisaient les mécanismes de ses baies vitrées à la maison ; chambre de folle à qui on ne faisait pas confiance pour sa propre sécurité et-
les récents événements leur donnaient bien raison.
Assommée par les médicaments, Meera n’avait plus vu la moindre silhouette angoissante et inexistante depuis qu’elle était sortie du coma de quelques jours dans lequel ses excès l’avaient plongée –une fin d’année à la hauteur des trois cent soixante-cinq jours écoulés. Mais la paranoïa persistait. Elle ne savait pas si c’était les effets restants de la cocaïne dans son système ou les séquelles que la poudre maudite lui avait laissé ; elle n’avait pas besoin de voir qui que ce soit pour sentir le poids de sa simple existence lui peser sur les épaules.
((Will you finally leave me alone ?
Everybody does, so why won’t you ?))


« Hey kiddo, someone came to see you. »

La porte vert d’eau –seule touche de couleur de la chambre, si on omettait les fleurs amoncelées de part et d’autre de la pièce– s’ouvrit sur la silhouette de Marcia, suivi d’une autre, familière, qui aurait dû lui tordre le ventre et relancer son pauvre cœur comme un moteur encrassé mais il n’en fut rien et c’était plus terrible encore.
Amorphe, Meera posa les yeux sur Romeo qui s’approchait, bouquet à la main, en se demandant ce qu’il faisait là comme s’il avait décidé de passer lui rendre visite sur un coup de tête alors qu’il était dans le coin.

« Hello there, » Pas un bruit ne sortit de la bouche de la jeune femme. « I hope you still like those, I thought of you when I saw them. » Son regard glissa lentement vers le bouquet majoritairement bleu et blanc qu’il tenait à la main –un assortiment de fleurs sauvages qu’il savait ses préférées, bien au-delà des roses et des lys qu’elle avait toujours trouvé trop pompeuses et solennelles et chères pour quelqu’un comme elle ; marguerites, chardons bleus, baby’s breath and forget-me-nots.
Il aurait pu lui tendre une poignée de ronces et d’herbes sèches qu’elle en aurait été tout autant émue. « You’ve received so many flowers… Can’t even pretend I’m quirky and unpredictable. »
Le temps qu’elle n’ait pu esquisser le moindre geste, Romeo semblait déjà s’être téléporté sur la chaise à son chevet de droite, et pas une fois Meera ne leva les yeux assez haut pour croiser son regard. Elle était comme physiquement incapable d’affronter son visage et les émotions –quelles qu’elles soient– qu’elle allait fatalement lire dans l’ambre mordoré de ses yeux.

Un rire creux, un soupir ; « It’s great to see you, Mee’. How do you feel ? »

Le silence entre eux ne fut peut-être jamais aussi lourd que celui-ci.
Marcia la couvrit d’un regard peiné avant de lever les yeux vers Romeo en silence, l’air d’attendre, de voir quels impacts auront ses paroles et ses gestes avant de leur laisser un peu d’intimité et de quitter cette foutue chambre pour s’en aller respirer quelques instants, ailleurs. On asphyxiait dans ce rectangle de dix-sept mètres carrés de thermoplastique, de désinfectant et de regrets.
Meera leva les yeux vers celle qui n’était définitivement pas payée pour la regarder avec la même tendresse écorchée qu’une mère devant son enfant blessé et bougea sa main de quelques centimètres dans sa direction, la paume ouverte, Romeo définitivement ignoré car elle ne savait juste pas comment affronter sa présence et son corps semblait avoir décidé que c’était là la meilleure manière de faire.

« My phone, fit-elle dans une voix éteinte et rauque, comme s’il lui en coûtait d'émettre le moindre son de sa gorge.
I don’t think you should have it yet.
But my Dad…
I know, honey, you asked already. I’ve answered every call, he hasn't rang yet. »

Silence. Meera ramena son bras contre son corps et s’enfonça un peu plus dans les oreillers blancs qui lui servaient de dossier. Marcia semblait prête à renchérir –dire quelque chose, n’importe quoi pour combler ce néant étouffant– mais la notification sonore d’un sms sur son téléphone attira son attention et elle se leva de sa chaise.

« Sorry I have to take this, I’ll be outside if you need me. »

Et à l’attention de Romeo, elle souffla juste avant de s’éclipser ;
« Keep talking to her, it might make her click. »


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Meera Taylor
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03-01-50- LENTIS-POKÉBALL
Permet la conception de TROIS POKÉBALLS par mois.
01-01-50- LENTIS-POTION
Permet la conception de UNE POTION par mois
02-01-50-VITAMINE
Permet la conception d'UNE VITAMINE par mois.
03-02.1-125- LENTIS-DÉ-FUITE
Permet le lancement de DEUX DÉS DE FUITE par apparition.
01-02.2-100- LENTIS-JARDINAGE
Permet de JARDINER deux fois par mois
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Permet d'utiliser L'EXP SHARE quatre fois par mois.
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Permet de choisir le TYPE DU POKÉMON au moment de L'APPARITION.
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Offre 25% DE RABAIS sur les OBJETS ROUGES en magasin (Permanent)

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