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Tout va si vite. Un rail de lumière, de situations, de rencontres, de séparations, d’envie, de désamours. Un fil continu, au bord du lâcher prise, et qui défile dans un non-sens qui emporte tout. De gré ou de force, on est pris dans ce train à grande vitesse, inarrêtable, toujours plus fort, toujours plus vite, mais sans l’ivresse de l’extrême.

Les choses bougent, les paysages changent, les gens se déplacent. On avance, on évolue, on change, pour le meilleur comme pour le pire, mais on s’habitue à tout. Le meilleur devient banal et le pire, passable. C’est terrifiant, d’oublier tout ce qu’on a perdu, et si facile de ne plus voir ce qu’on a gagné.

Tout n’est pas pour le mieux, mais, peut-être, te laisses-tu penser dans une fenêtre de sérénité que, parfois, tout ne va pas si mal.


Le premier jour avait un quelque chose d’irréel. Perdue entre ces quatre murs blancs, à arpenter le carrelage sans savoir où donner de la tête. Agir au hasard, marcher, bouger, désordonner, entre deux coups d’œil à travers cette fenêtre nouvelle. Et ce sentiment d’avoir accomplit l’impensable. Cette fierté d’avoir passé un cap. D’avoir quitté la planque qui évitait les tensions pour trouver autre chose de plus sain. Une émotion, presque étrangère, qui te soufflait doucement l’idée, au milieu de cette projection inévitable vers l’avant, que toi aussi, tu avais droit à mieux.

Le deuxième jour, le plus dur, celui qui révolutionne. Qui déplace, qui gronde, qui pense. Qui fait racler le bois sur le sol et force sur les bras pour donner forme à quelque chose de neuf. Qui battit l’image juvénile qu’on se fait d’un monde qui nous est propre. Doucement, heure après heure, les murs oppressants se cachent et retrouvent leur juste place. Cet espace vide qui leur offrait le loisir de te tourmenter avec l’écho de tes propres pensées disparaît à mesure de l’expansion de cet univers duquel tu es la créatrice.

Puis, est venu le jour de la réalisation. Celui où le réel reprend le dessus dans tes prunelles. Où tu regardes le travail accompli la veille, et où tu te satisfait d’avoir terminé. Où tu acceptes que ce labeur est une réussite et que tu te la dois. Où tu comprend que, ce pas qui a été franchit, n’est pas voué à s’écrouler demain. Qu’il ne s’agit ni d’un rêve intangible, ni d’une volonté fragile ballottée par les vents, ni d’une ambition démesurée qui n’atteindra aucune finalité. Ce matin là, le sol froid encore à peine foulé était là, sous tes pieds. Et autour de toi, à l’aube d’un nouveau chapitre, ce petit royaume dont tu es désormais la reine. Reine de pas grand chose, reine chancelante bousculée par les jours qui suivront et, au final, sans couronne ni prestance. Mais un peu reine, quand même.


C’est effrayant. De savoir qu’un caillou sur le chemin pourrait tout faire dérailler. Ou plutôt, que tout déraille mais qu’on cache la pierre derrière un peu de réconfort. Le confort d’un nid à soi, les étoiles brillantes d’une ou deux passions, la chaleur d’un verre partagé avec des gens qui comptent, l’espoir que les secousses passeront pour que le voyage continue. C’est pas si mal, de se laisser aller. D’accepter de voir ce que le voyage a à offrir, au lieu de craindre ce qu’il pourrait prendre.

D’une pression sur les jambes, tu montes sur la carapace solide et t’aidant des excroissances qui la coiffent. Face à toi, l’aube éclaire la mer des premiers rayons du jours. Aujourd’hui, les vagues sont calmes, accueillantes.

« On y va. » Murmures-tu au Lokhlass qui, heureux de partager avec toi ce nouveau voyage, pousse une sérénade chatoyante.

Alors qu’il prend le large, tu te tournes vers Ike-Kai avec le frisson de l’aventure. Une onde qui plaît et qui terrifie à la fois te parcourt l’échine alors que tu sombres une nouvelle fois à cette pensée familière obsédante : Est-ce que cette fois sera celle où je ne reviendrai pas ?

Je demande une apparition svp o/

Méganium en tête d’équipe.

CS surf : 10/10

Mon équipe :
Meganium, lv 32, Engrais, @Restes
Ohmassacre, lv 39, Lévitation, @Veste de combat
Lokhlass, lv 32, Coque armure, @casque brut
Pyronille, lv 4, Corps ardent, @évoluroc
Gobou, lv 12, Torrent, @ceinture pro
Léviator, lv 20, Intimidation

Tu t’ennuies lors de ce voyage long de plusieurs heures. Seule, ou presque, le dos calé contre une excroissance de la carapace de Mercy. La position est inconfortable. La coquille est arrondie, et ton dossier légèrement angulaire manque de largeur. Pour ne pas arranger les choses, le soleil doux de la matinée a lentement laissé place à une lumière plus ardente. Casquette et crème solaire n’offrant qu’une maigre protection, et celle-ci étant peu adaptée à tes Pokémon, tu as du opter pour une brume froide et humide invoquée par la Lokhlass pour vous en protéger.

Autour de toi, le paysage n’est plus. Lorsque le brouillard vous a enveloppé, Kopadia était déjà loin. Désormais, tu n’as que pour seul indice de votre avancée les mouvement de Mercure et le clapotis de l’eau au fil de ses brasses. Sous la surface, Caillear et Enkil se relaient pour surveiller les profondeurs. Tu te tenais alerte aussi, au début. Tu sais ces eaux aussi dangereuses que profondes (elles t’on déjà trop pris). Mais l’ennui, le soleil puis la brume ont émoussé ton attention, te laissant le loisir de sombrer dans tes pensées.


Rires. Joies. Allégresse sous l’effet d’alcool ou de conversations animées. L’un et l’autre se chamaillent, un tacle siffle et les rires s’envolent. Là-bas, le débat est plus sérieux, mais jamais vraiment. Nourriture, boissons, musique. Les sourires sur les visages, et le tiens qui n’y déroge pas. Les lèvres qui s’étirent comme pour simuler le masque, les yeux qui brillent pour prouver malgré toi que ce n’en est pas (plus) un.

Ce frisson, cette chaleur. Ce souvenir d’un fragment de temps qu’on aurait voulu ne jamais briser. Et cette douleur de l’admettre. Chaque mot comme un aveu qu’au fond tu en avais besoin, chaque rire comme un poignard planté dans le dos de celle que tu aspirais. Mais le cœur bat et se moque de la raison, celle qui hurle que l’idée est mauvaise, celle qu’on bâillonne à mesure de s’enivrer de la présence des autres. Une boutade, une accolade. L’esquisse d’un baiser, un regard espiègle et vos peaux qui s’effleurent rappelant à vos esprit euphoriques les interdits sans conséquences d’hier et de demain. Ou seulement des voix. Qui rassurent, qui guident, qui provoquent, qui te disent un peu moins seule.

Le plaisir d’être ensemble comme un poison à consommer sans modération. Et cette voix qui demandent qu’est-ce que je fous ? Et l’autre qui répond c’est trop tard. Alors pourquoi pas ? Et l’oubli de cette peur, l’ignorance de ces promesses, et ce regret dans la trahison du passé mais avec toutes les excuses du monde pour le faire. Comme la montée d’un manège qui effraie avec des et si ? avant qu’on abandonne ses doutes pour la descente finale.

C’est tout toi, au fond. Te laisser aller à l’ivresse, te rire des probabilités et te jouer de l’inconsidéré avec la certitude qu’un jour les rires voleront en éclat.


Un sursaut, tu ouvres les yeux en maudissant ta somnolence. C’est Enkil qui t’en a tiré. Passant tes mains sur ton visage pour te tirer de la torpeur, tu es interpelée par le chant de Mercy. Autour de vous, la brume s’est dissipée, permettant ainsi à ton regard de se promener sur les flots face à vous.

Vous l’atteignez enfin. Ce banc de sable à fleur d’eau, ce reflet du ciel sur la ligne de tes pas, ces sirènes qui t’appellent au fond de leur miroir pour que tu t’y noies. Le miroir des songes apparaît devant toi.

Tu libères Alena aussitôt que tu repères un sol suffisamment solide pour ne pas s’y enfoncer jusqu’au cou. La tâche n’est pas aisée tant le paysage se confond en un reflet parfait de tout ce que tu aperçois. Savoir ce qui se cache sous cette pellicule onirique demande à inspecter méticuleusement son environnement proche. Tu mets pieds à terre, toi aussi, et Caillear vient percer les flots pour vous rejoindre, à l’instar d’une créature inconnue.

« Caillear. »

Par son nom, l’anguille comprend que tu lui intimes d’intervenir. Ondulant à quelques centimètres du sol, ou de la surface, elle se rue sur le Flagadoss visiblement en train de se préparer à vous attaquer.

Switch de Méganium pour Ohmassacre.

Ohmassacre utilise Poing éclair.
Niveau 39, Attaque 130.
Puissance : 75 ; STAB + ; Super efficace (x2)
10% de chance de paralyser

Je lance les dés d’aléa (5), de critique (échec) et de paralysie (échec), dans cet ordre.

CS surf : 10/10

Mon équipe :
Meganium, lv 32, Engrais, @Restes
Ohmassacre, lv 39, Lévitation, @Veste de combat
Lokhlass, lv 32, Coque armure, @casque brut
Pyronille, lv 4, Corps ardent, @évoluroc
Gobou, lv 12, Torrent, @ceinture pro
Léviator, lv 20, Intimidation

L’air vibre quand l’éclair frappe et renvoie l’assaillant sous les flots. Tu pivotes sur toi même pour évaluer la situation. Aucune autre créature sauvage ne semble vous attaquer pour le moment. Un oeil sur ton téléphone et ta boussole t’annoncent ce que tu savais déjà : rien ne fonctionne ici, pas même tes sens. Perception du temps déformée, hallucinations, topographie changeante.

Impossible de dresser une carte des lieux, ni même peut être de repartir par là où vous êtes arrivés. Tu t’es jetée dans la gueule du loup, consciente de toute ce que ça impliquait (peut être que je n’en reviendrai pas.)

Accueillant le piège de Lentis à bras ouverts, tu commences à marcher dans une direction au hasard, là où les murmures te portent.


Ça s’apparentait à une douce mélodie. Une voix claire descendue des étoiles portée par la brise marine d’une fin de soirée. Un chant puissant, fluet, surfant les vagues avec la grâce de l’aube à venir. Et pourtant, au fond de ce timbre cristallin, un tremblement au fond de la gorge. Un appel à l’aide.

Tu l’as suivie comme un guide, l’inquiétude motivant tes pas. A un kilomètre de là, chantant à qui pourrait l’aider, une Lokhlass en bord de plage, gardienne du dangereux filet de pêche empêtrant son compagnon. Un Gobou paniqué, victime de inconscience des Hommes. Pestant silencieusement, tu t’es approchée doucement, comprenant leur méfiance et redoutant un comportement agressif. Mais quelques gestes lents et des paroles rassurantes suffirent à te permettre d’approcher. Les Lokhlass sont intelligents, ils comprennent tes mots.

Il a suffit de quelques minutes pour libérer le Pokémon de son entrave et gagner la confiance de nouveaux alliés.


En formation autour de toi, tes Pokémon sont prêts à faire face au danger qui pourrait survenir de n’importe où. Les cieux dégagé pourrait voir fondre sur vous une silhouette de mauvais augure. Les eaux, dans lesquelles se reflètent le bleu du ciel cacheraient n’importe quel prédateur souhaitant se soustraire à votre perception. Le sable pourrait constituer un tapis propice au camouflage des plus sournoises créatures.

Le voyage ne fait que commencer et pourtant tu sens déjà la lassitude peser sur toi. Celle du long trajet, celle du paysage uniforme, celle de la méfiance constante, celle de marcher sans savoir où aller.

Je donne 10 EXP à Méganum [lv 33 ; 2/30]. J’utilise l’EXP Share (1/4) pour donner 5 EXP à Pyronille [lv 5].

Nouvelle apparition svp o/

CS surf : 9/10

Mon équipe :
Meganium, lv 33, Engrais, @Restes
Ohmassacre, lv 39, Lévitation, @Veste de combat
Lokhlass, lv 32, Coque armure, @casque brut
Pyronille, lv 5, Corps ardent, @évoluroc
Gobou, lv 12, Torrent, @ceinture pro
Léviator, lv 20, Intimidation