TW - mentions de violence domestique et d'agression sexuelle.
CW - allusions sexuelles, mentions de mort.

« Maybe I can be the first here » et sa voix emprunte les mots de ta terre natale, embrasse les contours d’accents venus d’ailleurs et qui t’arrachent un sourire, un regard en biais - c’est la deuxième fois ce mois-ci, la pensée qui s’amuse. (Maybe I can be the first here) et qu’un rire, au bord de tes lèvres - you won’t. Il ne deviendra pas prison ; ni palais d’épines ni palais de roses. Une chambre, un balcon, un couloir - qu’une porte ouverte qu’on referme au matin, que quelques heures volés à l’oubli et aux adrénalines.

Il sera le ronronnement des moteurs, la poussière dans les sillages, la brûlure des phalanges refermées sur le volant, les battements du coeur qui s’emballent le temps d’un virage trop serré - il sera les secondes en suspens ; celles de doute où tout peut encore basculer.
(Mais il ne te fera jamais prisonnier.)

Quel intérêt, quel sens ça aurait - tu n’es pas fait pour rester. Lentis ne te ressemble pas - Lentis n’a rien pour toi. Tu n’es parti que pour que Galar ne te tue pas ; tu n’as fui que dans l’espoir d’y survivre et de trouver la force, un jour, de revenir hanter les quais désertés. Ton temps, ici, est compté - sa mesure marquée par le rythme d’un métronome détraqué.

(What if I told I want you to be yourself?) - tu pourrais obtempérer. Plier - le laisser faire de toi ce qu’il voudrait. Parce que c’est ça, toi - une cassure dans la volonté. Un bris, un débris, un ravage - un navire à la dérive. Toi n’est pas l’image idéale, pas celle qu’on a envie d’offrir - parce qu’elle est vulnérable et difficile, trouble et agitée.
Il y a quelque chose qui crie révolte dans tes veines mais c’est un autre feu qui prend lorsque ses lèvres effleurent ta gorge - un soupir franchit les tiennes, tes dents accrochent le fermoir de ton piercing.

(Si j’étais moi-même tu me briserais), parce que c’est tout ce qu’il reste de toi depuis longtemps - quelqu’un qui ne peut faire que semblant pour ne pas s’abîmer sur le vrai. (Si j’étais moi-même, je renoncerais à mon droit de refuser), je me tairais quand tu me casses (me soumets), quand tu me marques (me déchires) - parce que moi-même c’est fragile ; toi-même c’est brindille, c’est papier sec, feuillet de bois. (Je fais semblant et je prends, je prends, je prends pour qu’on ne m’arrache plus rien), j’allonge pour qu’on ne me surplombe pas, (tu imposes ton poids pour qu’on ne te cloue pas aux draps).

(Si j’étais moi-même j’aurais peur de toi ; parce que j’ai voulu être moi-même avec lui et qu’il m’a tout pris.)

Ses lèvres, tout près des tiennes, trop près, t’arrachent un sourire et te ramènent - lui, le bar, les basses qui vibrent dans les enceintes, et la foule qui vous bouscule et le monde qui vous appartient.
« J’ai tout le temps peur, » tu souffles, tes prunelles embrassent les traits de son visage abîmé, brûlure étirée sur sa peau et jusque dans son cou ; le tien dont il suit la ligne vitale avant de glisser ses doigts sur tes lèvres - un appel à la chute. « I would, » un souffle, « I would choose how I die. » Et un rire, tandis que tes lèvres effleurent la ligne de sa mâchoire. « I’d make it spectacular and dramatic. The way you choose to die says a lot about the way you lived… So I’d make sure people remember it so I won’t be forgotten. » Ou je le ferais en silence, sans rien dire à personne, sans prévenir ; sans appel à l’aide et oublié.

(Tu l’as déjà fait.)

Et la tête relevée, les nez en frôlers, les souffles qui s’emmêlent et puis ses lèvres de nouveau contre ta peau - c’est cruel, incendie sous l’épiderme et crépitements sous l’estomac, vagues tièdes après vagues tièdes et qu’un rire pour décharger la tension qui s’accumule dans tes mains crispées sur lui. « Why not both? » Et tes doigts, glissés sous son shirt, remontent un peu, à même sa peau ; caressent sa taille et puis plus haut. « I’m the paper sheets and you’re the fire- We both need each other, » un murmure et une bascule, d’un rien, ta main libre sur sa joue et puis qui éparpille ses frôlers jusqu’à sa nuque. « Burn me to the ground, so you can burn brighter and I can disappear. »

(Réduis-moi en cendres.)

Tu cèdes - échoues tes lèvres sur le rivage des siennes, tes doigts glissés dans ses mèches agrippées. Qu’un instant - et plus, des relents de Redbull goûtés à même sa langue et ton corps pressé contre le sien, ta main en prison plus ferme dans son dos ; tu ne t’écartes qu’à l’instant où tu penses t’asphyxier. D’un peu, d’un rien - c’est presque contre ses lèvres que tu murmures, « burn me down, » et, l’instant d’après, un baiser, encore, et de la cendre et du feu et des braises et poussières et-

Consumés, calcinés ;
(qu’on s’y perde un peu avant qu’il n’y ait plus rien à sauver.)

Ily ! ♥

code rp by catharsis

20/05/2022

we'll take this way too far, but who cares ?
w/ Romeo

you love the game ; lançons-nous, sans égard à l’arrivée, ce n’est qu’une piste, de celle que l’on parcourt la nuit, les pneus s’usant sur l’asphalte, envoyant dans les airs des odeurs carbonisées qui retroussent les nez. Viens, laisse-toi aller, laisse-moi t’attraper, entre mes bras, temporairement, laisse-moi t’attraper dans une cage de laquelle la porte sera éternellement ouverte. Tempête violente, tornade qui emporte tout sur son passage (laisse nos souffles se suspendre, l’instant d’une nuit ; peut-être pour la vie). Je t’ouvrirais la porte volontairement, d’un murmure un « à demain » ou « à jamais » ; c’est ce qui amusant quand on joue, nous ne savons rien de ce qui nous attend, ce qui compose la victoire, définie la défaite.

Saute, pieds joints, délaisse les réticences — quel amusement lorsque les murs érigés sont de béton armé, dis-moi ? (J’ai tout le temps peur) apprends-moi, apprends-moi le cœur qui veut disparaître, apprends-moi la fuite, apprends-moi le courage, rester quand tout te hurle que tu dois partir, apprends-moi les jambes en pâté parce que la terreur parcourt les veines, apprends-moi tout ce que je n’ai jamais connu et je t’apprendrais à t’échapper du monde entier, à ne plus jamais t’emmêler dans des toiles d’araignée. Apprends-moi ta faiblesse, je t’enseignerais la mienne. Dansons jusqu’à la fin, jusqu’à l’étreinte éteinte des flammes nous entourant.

(i would choose how i die) pour ne pas être oublié. Partir en explosions pour que le monde entier s’en rappelle des années après ; c’était ce que je désirais aussi quand les rues remplaçaient les murs et que les vestes remplaçaient les matelas. Ce que je poursuivais, pourchassais, je ne voulais pas partir sans que ma marque ait été posée et que les esprits répètent mon prénom longtemps après ma disparition de la terre. Aujourd’hui, je sais. L’oubli est inévitable. Dans une centaine d’années, notre mort spectaculaire ne sera que des racontars d’ivrognes. Alors il ne reste qu’à vivre, vivre comme si la seconde suivante nous était déjà arrachée, vivre parce que ça n’importe pas, les conséquences du lendemain lorsque rien n’assure la venue de celui-ci. Demain, nous ne serons que des étrangers alors soyons étoiles pour la nuit.

« I’ll remember. » Un souffle, un arrêt, mes doigts qui frôlent ta peau et mes pupilles étincelantes. S’approcher encore un peu, mon menton se cale temporairement sur ton épaule pour y lever la tête, laisser les murmures atteindre tes oreilles, pour que la phrase n’appartienne qu’à toi (les morceaux de ma personne déposées dans ta conscience uniquement) « I’ll die without anyone knowing, I’ve hurt enough to hurt again. » Un aveu soufflé, une arme contre ma personne, manie bien le couteau et peut-être que les entailles pourront paraître. Jette-toi dans l’incendie, laisse-toi enflammer, partir en fumée ; pour l’équité, je te décernais des outils pour laisser ta propre marque sur ma peau, sur mon esprit. Que nous jouions sur le même plan, le même tableau. « No one needs to know about me anymore. » Je leur ai arraché à une vie stable, à une possibilité d’être réellement une personne dans cette univers. Je leur ai pris leur maison, leurs parents, leur enfance.
— la culpabilité est ma condamnation, l’oubli est ma sentence.

Éruption volcanique dans les muscles, les frissons à la surface de la peau quand tes doigts remontent ; asphyxie temporaire accueillie avec délice et sourire en coin, mes lèvres prennent les tiennes prisonnières lorsqu’elles se rencontrent, refusent de s’en délaisser alors que mes mains s’agrippent à ta taille pour te rapprocher un peu plus, toujours plus (tu es toujours trop loin). « you’re right, fire cannot exist without anything to consume » entre deux respirations « count on me » à chaque seconde où le vide accueille notre peau, respirer pour arracher aussitôt à nouveau encore un peu de proximité (ce ne sera jamais assez).

« i’ll make you a phoenix » de celui qui renaît des cendres. Électricité sous la peau,
« what if we go somewhere … with a little bit more privacy ? » que les flammes puissent nous entourer, que le feu puisse nous terrasser, le volcan exploser. Se plonger dans ton regard, s’y noyer, enchante-moi et ne me laisse pas repartir, laisse-moi ressentir l’espace d’un nuit les extrêmes jamais atteintes.

Laisse-moi croire un instant que cette partie,
Je peux la perdre. (Je veux la perdre, peux-tu remporter le trophée ?) je veux croire que ce cœur habitant dans ma cage thoracique n’est pas du ciment dont je le crois composé

Ily ! ♥

(c) TakeItEzy

20/05/2022

we'll take this
way too far
but who cares?

avec oyaris

fin mai

début de soirée

TW - mentions de violence domestique et d'agression sexuelle.
CW - allusions sexuelles, mentions de mort.

(I’ve hurt enough to hurt again), mais toi, toi tu es égoïste, de ceux qui ne veulent pas disparaître sans laisser de trace ; de ceux qui feront de leur fin l’égérie de leur dédain, de leur mépris, de leurs reproches - I could hurt them all out of spite. Dressé sur le bord de tes récifs, quand les visages aimés sont faits d’ombres et de sourires mauvais, quand ton esprit te persuade que c’est du mal qu’ils te veulent et que tes défaites les amusent et les distraient. Quand les entités idéalisées, les amours levées sur des piédestaux de marbre deviennent ennemis, (sometimes I can’t tell the difference between friends and foes, between scorn and worship), quand tu oublies tout ce qu’ont de beau leurs humanités délabrées pour faire de leurs failles les plus infimes des monstres d’ignominie.

(Sometimes, I think I’ve already done enough damage, too) ; tu t’effacerais de leurs mémoires si tu le pouvais, si tes mains avaient le pouvoir de rayer ton nom des esprits plutôt que de détruire perpétuellement.
Ça fait longtemps, que tu ne t’éprends plus des belles choses de ce monde que pour mieux les piétiner, les briser en morceaux et leur laisser le soin de se reconstituer de la hauteur de leurs débris manquants.

« I’ll make you a phoenix » et c’est plus fort que toi - une stupeur, et puis un éclat de rire, t’es pas assez ivre pour ça, qu’un verre un peu fort dans les veines, les bières enfilées avant de grimper dans le véhicule, là-bas, mais les idées trop claires pour s’amouracher des poésies. « What if we go somewhere … with a little bit more privacy ? » Tu hausses un sourcil, laisses tes ongles courir sur sa peau, à l’abri du tissu de son haut et des lumières tamisées du bar, des sombreurs de la foule mouvante qui vous entoure.

Ton souffle dans le sien, tu respires presque à ses lèvres. « Okay… But three conditions. » Tes prunelles caressent son visage, s’attardent sur ses lèvres, tu t’y penches un peu dans t’y échouer, frôlés des inspirations feu mais sans s’incendier. « First- If I get to burn, don’t bring me back, » et c’est tout bas, tout juste assez fort pour surplomber les basses qui vrillent les tympans, au-dessus de vos têtes. « I don’t care about the phoenix thing, I don’t wanna be one, » (I just wanna be free, I just wanna be fine).

Tu t’écartes d’un rien, les traits un peu moins jeu, un peu plus vrais, (sérieux, honnêtes). « Second, and the only one that really matters… I won’t let you take control over me. I- I just can’t, » et tes yeux plongés au fond des siens, la recherche d’un signe, d’un (tant pis), d’une fuite, (parce qu’il a les airs de ceux qui prennent, de ceux qui règnent ; tu ne peux pas le laisser prendre ce que tu ne sais plus donner). « I’ll break if I let you take control. » Je vais me consumer, m’abîmer, je serai ce qu’il a fait de moi, poupée de chiffon, pantin désarticulé qui laisse faire en attendant le silence d’un sommeil assassin de l’autre côté d’un lit vicié pour s’enfuir et te maudire en silence.
(Je te détesterai, si je te laisse me blesser.)
« I don’t wanna hate you. »
(I don’t wanna hate myself.)

« And third… Choose any hotel, don’t worry about the price, and let me provide for the night. »

Ily ! ♥

code rp by catharsis

20/05/2022

we'll take this way too far, but who cares ?
w/ Romeo

((et je m’effacerais de leur mémoire si je perçais le mystère entourant ce fonctionnement)) ― de s’évader, au travers les branches d’une myriade d’autres souvenirs plus importants, plus beaux, plus délicats ; ne pas affecter quoi que ce soit, simplement disparaître. Et tu ris et je m’égare ; et je m’accroche au présent pour ne pas visiter le passé une énième fois.
(je ne suis pas vraiment devant toi) ― mon corps y est, mon corps te suit et t’écoute et réagit ; mais l’esprit, l’esprit ne règne jamais réellement dans le même espace-temps que celui dans lequel nous nous trouvons. L’esprit, l’esprit attend encore un changement sur un terrain vague, des ruines et des cendres, d’un paysage figé qui ne bougera plus.

Je n’ai jamais vraiment su ce que j’attendais.
Il n’y a pas de page qui se tourne quand on est la cause de la destruction de notre enfance. Et i’ll break if i let you take control ; tes mots qui flottent autour, tes mots qui caressent les tympans. Un hochement de tête, un (je comprends) muet qui ne se formule pas. Parce qu’à l’instant où j’abandonnerais les ficelles de mon existence entre les mains d’une autre âme, je connais la finalité qui se profilerait à l’horizon ; des morceaux de ce que je fus autrefois et de toutes les possibilités de ce que j’aurais pu être gisant sur un sol où ils se retrouveront piétinés sans égard, sans même être remarqués. Et des fêlures trop importantes pour être soignées, de ces hémorragies qui emportant dans la tombe sans n’offrir de seconde chance. De ces marques laissées au fer rouge, brûlantes, ardentes, qui perturbent et bousculent et épuisent.

Les doigts qui se déposent sur ta clavicule, en suivent les contours, légers et empreints d’une délicatesse entrant en contradiction et paradoxe complets avec la violence dont ils peuvent faire preuve. (Mes mains apportent autant de douceur que de chaos ; peut-être est-ce là la représentation même de mon existence) « It’s a deal, then. Nobody takes control, we’ll be a team and if we get burn, there’s no going back. And nobody will hate no one. Deal ? » Parce que tu sais, moi non plus, je ne veux pas renaître de mes cendres. Leur emplacement lointain rend, de toute façon, l’opération un peu délicate.
Parce qu’en partant, ils emportèrent une immense partie de ma vie. Et si je n’étais pas autant moi, un peu moins moi, peut-être que je t’aurais répondu que ce n’est pas grave, parce que tu ne pourras jamais autant m’haïr que moi-même.

― un souffle, un regard, et mes prunelles qui soutiennent les tiennes sans la moindre difficulté. Une capitulation silencieuse d’un argument qui n’eut jamais lieu ; je ne suis pas doué par accepter que l’on fournisse financièrement à ma place. De cet argent que nous n’avions pas, de cet argent que je reçois désormais régulièrement, accepter qu’on paie pour moi, c’est un renvoi direct aux enfants paumés dans les ruelles les plus crades que l’on puisse imaginer. Mais ce soir, ce soir, ce n’est pas un combat que je désire mener. Je veux seulement le sang dans les veines et le feu dans le corps et la vie, la vie qui consume et qui brûle et qui empoisonne (je veux me savoir vivant).

C’est d’attraper ta main et de sortir de cette boîte pour pouvoir appeler tranquillement l’hôtel que je préfère à Kopadia ; c’est d’attraper et de sortir de cette boîte pour respirer un peu d’air frais. Questions provocatrices, toucher en plein dans le mille, viser les points sensibles et cette danse que l’on a mené au comptoir ; explosions brutales des lambeaux d’une époque qui aurait dû être révolue.
Qui ne le sera sans doute jamais (je n’ai jamais vraiment grandi ― je ne suis encore que l’enfant hésitant prétendant connaître sur le bout des doigts les décisions qu’il faut prendre) « Reservation made. We were lucky, only one room left in such short notice. »

i don't want a brand new start, i'm not me without my scars ;
though i wish we never fell apart, it made us who we are and at least we left a mark

Ily ! ♥

(c) TakeItEzy

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