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Hazel est un kaléidoscope, reflétant une multitude de facettes issue de la même personne.

Et si Hazel était honnête avec elle-même, elle avouerait qu’elle avait tenté de modeler sa personnalité, son savoir, ses réactions selon les apprentissages de son grand père, unique parent qui eut réellement un impact sur sa vie. Parce que c’était un des aspects importants de sa personnalité : Hazel, celle que l’on ne pensait jamais attentive, apprend des autres ; elle essaie de les comprendre, de se mettre à leurs places et d’en ressortir grandis. Certains la considèrent influençables, d’autres y voient là une grande capacité d’adaptabilité, la famille Ryleigh appelle ça la sagesse. Enfin, Grand-Père, susnommé Edwin, considère ça ainsi. Et Hazel est fière de cet homme … En général, Hazel est fière des gens qui l’entourent, valorisant chacun de leurs efforts, parfois en poussant l’enthousiasme et la fierté à l’excès, mais la concernant elle, elle reste humble. Peut-être par modestie ou parce qu’elle ne voyait pas vraiment en elle …

Hazel avait été laissé sur ses terres natales par ses parents, comment pouvait-elle valoir quoique ce soit aux yeux du monde ? Mais se plaindre, pleurer, verbaliser ce sentiment qui lui rongeait la poitrine, cette solitude lancinante qui lui dévorait les entrailles à la faire hurler. Mais silencieusement, toujours silencieusement. Elle ne peut pas se permettre de déranger le monde qui l’entoure avec sa présence, pas de cette façon. Hazel devait être une autre personne devant les autres. Elle souriait, riait, courait. Et si elle riait de sa propre existence et courait pour fuir ses pensées, qui pouvait bien la juger ?

Elle se réfugiait dans son monde imaginaire. Dans les mythes. Les légendes. Les dessinaient, leurs donnaient vie, assise dans les hautes herbes. Quand elle dessinait, elle s’oubliait et c’était bien ainsi. Hazel ne s’aimait pas quand elle perdait pied, ne se supportait pas. Alors elle s’efforçait de se concentrait sur le monde autour d’elle, si immense, magnifiques, riches. Elle utilisait son énergie pour s’aventurer là où elle ne devait pas, suivant les siens avec une fidélité sans faille, dans un désir de rire d’un rire vrai.

Elle s’était jurée de ne jamais mentir aux autres. Avait-elle réussi au fil des années ou bien s’était elle perdu dans ses propres mensonges ? Elle préservait les cœurs de ceux qu’elle aimait, leur tenait la main pour avancer sans rien attendre en retour. Peut-être que si elle serrait cette main assez fort, elle ne serait plus seule.