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Qu’est-ce qu’un héros ? Une personne qui se distingue par ses actes de vaillance, par son courage et ses actes. Une personne qui malgré la difficulté ne perds pas espoir et cherche à ce que le bien triomphe jusqu’au bout. Et maintenant, je vous demande, c’est quoi le bien ? Le bien, c’est de tendre la main à une personne en difficulté, comme cela est bien de dépouiller un être mauvais de ses biens car il a fait les choses mal? C’est tellement biaisé le bien et le mal.

Je déteste le terme Héros, car on n'est pas des héros, on est juste humain solidaire.

Avant d’être ce brave homme dans une blouse blanche qui me sert de cape fictive aux yeux de tous, j’ai été un antagoniste dans les histoires d'autres gens. Je n’en parle jamais, car les gens ont vite fait de vous juger rapidement. La mauvaise carne ne change jamais, c’est ce qu’on dit souvent. Voyons, c’est dans les films, dans les dessins animés, il y a peu de méchants qui deviennent gentils sans dévier encore et encore sur le mauvais chemin. J’aimerais dire d’aller se faire fleurir avec leur propos stupide.  

Bon, on parle de moi ? Allez, let’s go.

Je suis un miracle, ouais, je ne dose pas mes propos car ils sont réels. Mes parents n’arrivaient pas à avoir d’enfant, surtout avec les soucis de santé de ma mère. Quand ils ont décidé d'abandonné l'idée, j’ai décidé de ramener mon petit cul quand ma génitrice à commencé une petite dépression.  Résultat, elle a pu connaître le bonheur d’être enceinte, sois disant une chose merveilleuse, je comprends pas encore le principe de trouver merveilleux d’avoir la nausée et les nerfs en pelote. Mais bon, c’était merveilleux! Je suis né le premier jour du printemps, les cheveux épais de mon père, les yeux transperçant de ma mère et en bonne santé.

On peut dire que j'étais turbulent, trop turbulent. Le cancre au fond de la classe, celui qui arrive les mains dans les poches, qui shoot dans le château de sable des autres. J’étais un peu le roi, car personne ne cherchait à me confronter. Puis, je suis allé un peu trop loin. Je sais pas pourquoi, j’ai trouvé ça fun de prendre un briquet et allumer une poubelle pour plus tard déclarer un incendie. Un camarade m’a vendu sans vergogne et l’école a demandé à mes parents d’aller dans un établissement plus… apte à me gérer. En soit, ils m’ont presque renvoyé comme un mauvais ponchiot.
Par chance, j’ai une tante et un oncle qui vit à Kopadia, j’ai donc déménagé chez eux le temps des périodes scolaires et je rentrais pendant les vacances et les week-Ends chez moi. L’école à Ike-kai était beaucoup plus dense que le petit truc à Calleis, sur le coup, je me suis senti un peu déstabilisé. J’étais le nouveau, la bête de foire qu’on regardait avec moquerie ou intrigué… Je l’ai vu comme un défi, un défi de me faire remarquer et respecter.

Il me fallut quelques mois pour prendre le trône, ouais je vois un peu l’école comme une dynastie. Populaire, bon en classe, insupportable, j’étais la teigne qui filait la boule au ventre aux plus faibles. J’avais mes tête, j’étais un enfoiré clairement. Enfermant des camarades en caleçon dans les placard, me moquer d’eux ouvertement, les dénigrer devant leur pote ou autre, j’ai peut être aussi parfois pris leur fric…Ah et peut être bousculé exprès… Bref. Je répondais au prof quand j’avais la flemme d’être sympas, mon oncle et ma tante soupirait de déssaroie chaque fois que j’étais convoqué. Bien qu’il m’arrivait parfois de me prendre quand même des murs dans la figure, surtout quand les hormones changent et que tu ne contrôles pas. Je me souviens quand j’ai fait un peu trop le con. Une anecdote un peu débile.

J’avais une victime favorite, je me faisais chier et je voulais l’emmerder. La base. Et ma petite victime, j’adorais le voir regarder son crush avec une telle envie. Et avec mon trop de confiance en moi, j’y suis allé l’air de rien pendant qu’il faisait son sport et que sa dulciné tant désiré l’attendait. Main dans les poches, je l’ai abordé l’air de rien, j’ai attendu qu’il regarde bien ce qu’il se passe. Et sans demander l'aval de la fille, j’ai voulu l’embrasser sans permission… Et résultat, elle m’a pété le nez. Je l’ai insulté de tous les noms avant de partir blessé dans mon égo. Enfin, j’étais une vraie tête de pioche, qui clairement se pensait tout puissant, qui croyait tout pour acquis.

Puis, le 24 mai 2011. Une date qui m’a beaucoup trop marqué, pour que je la sors comme un titre de film d’horreur. J’avais fait le mur avec mon meilleur pote, car il était venu profiter de l’air iodé de Kopadia, et comme j’étais idiot et lui stupide, on s’est dit : tient on est mineur, mais ça serait fun d’aller dans une soirée boite de nuit illégal sur le port. Vous voyez tous les problèmes ? A cet âge, on ne les voit pas. Résultat, on s’est faufilé comme des voleurs au milieu de cette foule alcoolisée et sûrement plein d'autres produits illicites. C’est sûr que c’était fun, on s’amusait comme des crétins. Pourtant, dans ce genre de soirée, aucune sécurité n’est respectée.  

Une explosion, la panique qui a pris le dessus.

Dans un entrepôt qui est au-dessus de l’eau, tout s’est effondré, la bâtisse, les poutres. Je me suis clairement vu mourir. J’ai perdu connaissance avant de la reprendre dans une sorte de bocal. Les genoux contre mon torse, j’étais sous des décombre, les pieds dans l’eau, j’avais juste peur qu’elle monte et que je me noie.  Ce moment me fout encore des frissons. Dans un espace restreint, ne rien entendre que le grincement des taules et débris en métal, ne pas avoir la notion du temps, ne pas savoir si bouger est risqué.

Pendant 5h.
5h à me dire que j’allais mourir sans que personne ne remarque ma disparition avant le lendemain matin, que personne n’allait me pleurer car j’étais un petit con. Que mes parents allaient être sûrement soulagés que je crève, que mes camarades vont être soulagés que je n’existe plus. Que je méritais tout ce qui m’arrive à ce moment-là. Je me mordais les lèvres jusqu’au sang, le petit con que j'avais réalisé bien rapidement que la vie est importante et précieuse.
C’est quand j’ai entendu une voix humaine que j’ai hurlé, j’ai hurlé à perdre la voix.  C’était mon dernier espoir, je me suis explosé les cordes vocales. Puis la lumière, du soleil qui se lève, qui caresse mon visage, les débris écartés par un makogneur, un ratentif qui regarde dans ma direction avant d’appeler des humains pas loin qui me remarque. Le sauvetage était long, il fallait tout retirer, et j'arrivais pas à bouger à cause de mes membres engourdie, ils ont envoyé un pokémon pour me tenir compagnie, un doudouvet qui essayait de me réconforter le temps de me sortir de mon terrier improvisé et m’envoyer à l'hôpital, Cayenn était déjà partie là-bas.  

Quand mes parents ont été appelés, j’ai fini en larme dans les maigre bras de ma mère, m’excusant presque pour mon existence même. Juste entendre la voix de celle-ci me réconforter alors que je ne le méritait clairement pas. J’ai mis quelques semaines pour remettre des blessures et du traumatisme, par chance les vacances d’été sont arrivées. Voulant me reprendre un peu en main, j’ai décidé de chercher un peu ma vocation, vu qu’à mon âge on demande un peu ce que tu veux faire. J’ai mis beaucoup de temps à trouver, bien que c’était devant ma figure depuis un moment : La mère de Cayenn est infirmière, l’ayant suivie pour une semaine découverte, j’ai eu cette sensation un peu étrange. Celle d’être utile, de pouvoir faire un truc de mes dix doigts sans foirer. Elle m’a un peu filé la fièvre de la médecine en parlant de ses aventures, de ses sensations. Puis en plus de ça, je me disais que celle que j'ai longtemps envoyé sur les roses avec mon père aura un jour besoin de moi. C’est là que j’ai décidé que je serais médecin.

Pour mes pauvres parents, les études de médecine, c'est pas donné, ils étaient contents mais un peu stressés avec les moyens financiers. Toutefois, par chance…ou juste car ma mère s’entend très bien avec la mère de Cayenn qui a beaucoup plus les moyens et qu’elle n’avait pas VRAIMENT d’espoir que son gamin fasse de grands études, elle a participer un peu pour m’aider dans mes études. Bon, j’ai quand même enchainé beaucoup de petits boulots à Haptos, j’étais tellement crevé, étude, boulot, dodo, j’ai pas vu les années passées.
Bon j’avoue, j’étais un peu déçu, elle est où la fiesta quand tu as ton diplôme à l’école, le “ok, je croyais aucunement en vous avec votre dégaine, félicitation”  Je l’ai presque attendu de mes profs, mais bon, je me suis contenté de faire la fête avec les camarades diplômé et Cayenn qui s’est incrusté au milieu des nouveau docteur.  Après m’être remis de cette soirée dont je me souviens même plus du quart, j’ai commencé les remplacements pour prendre en main ma nouvelle vie.

Après ça, j’ai fait enfin ce que je voulais. J'ai installé mon cabinet à Calleis dans ma région natale. Prenant la place du vieux médecin qui peut prendre sa retraite tranquillement, j’ai fait beaucoup d’alternance avec lui pour ne pas perturbé les habitants et leurs habitudes.  J’essaie de tout donner du mieux que je peux. Allant faire parfois des extras dans les autres villes quand il y a des urgences…  Il faut savoir être solidaire, donc quand Haptos a eu son attentat, bien sûr que j’ai fermé mon cabinet à l'appel des urgences pour aider. Bien que j’aurais jamais pensé connaître ça, des morts, des blessés grave, la panique… J’ai eu un relent de ce jour où j'ai cru mourir, mais je ne me suis pas laissé démonter. Car si je lâchais prise maintenant, à quoi tout cela aurait-il servi? J’ai tout donné, j’ai essayé de sauver des vies, ma blouse était teintée d’une couleur écarlate, je réconfortais les enfants qui regardaient leurs parents partir en opération… Puis parfois, j’ai du faire les mauvaises annonces et prendre des décisions de vie avec d'autres compères. En plus j’avais un peu de mal à me concentrer, car je me demandais si mes connaissances d'Haptos se portait bien, mais j'ai réussie à me focalisé.

Au moins, c’était un peu le grand saut qui m’a fait confirmer mon choix.

J’ai pas les mots pour dire, j’ai bossé presque 17h non stop, les nerfs m’ont fait tenir, l’envie d’aider tout ça… Bref, je peux dire que j’aime mon taff.  Cela a fait bizarre les quelques jours après au calme, mais j’aurais dû me taire quand j’ai dis ça. Calleis a subi une lourde attaque. Et cette fois, c’était beaucoup plus dur, car c’était chez moi, de suite j’ai pensé à mettre en sécurité mes parents, puis la famille de Cayenn, sur le coup, j’ai eu du mal. L’évacuation à Adamantia été très rude, mais j’ai tenu le coup comme je pouvais. Bien que cette fois, je me suis effondré de fatigue quand tout allait pour le mieux.
Recevoir une caresse sur la tête de mon vieux père qui m’a félicité, je crois que c’était le meilleur cadeau. Et bien sûr, Tobias n’a jamais demandé de nouvelle, mon chère Grand frère n’en a plus rien à faire de cette famille qui l’a aimé comme son enfant. Pas assez bien ? Pas assez riche sûrement. Quand nous sommes rentrés à Calleis, la solidarité est vraiment ce que j’aime chez moi. J’ai redressé mon cabinet rapidement, histoire de pouvoir soutenir la population.

Pour m’encourager, enfin, me féliciter en même temps, mon père m’a offert sa vieille alliance, un peu abîmée, qu’il ne peut plus mettre depuis bieeeen longtemps. C’est plus la valeur sentimentale en soit, je l’ai pris sans rechigner, l’enfilant sur mon index tout fier comme un gosse. T’façon, ça va pas faire de jaloux,  chuis fils unique et mes cousins et cousine lointaine...bof. Bien que ma mère voulait me donner la sienne, je lui ai dis que je le jour où j'aurais une moitié, elle la récupéra... Bon, j'espère qu'elle va tenir longtemps ma mère ! Elle se doute bien que j'ai d'autre préoccupation. Mais la voir sourire avec mon père. c'est mon plus beau cadeau.
Mais, trêve de divagation, je vais me remettre au boulot. On compte sur moi après tout !