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D’aussi loin qu’on puisse le dire, tu as toujours été un gamin impatient et hyperactif. Ta naissance quelques jours avant le terme de grossesse en est sûrement une preuve, Calléis n’était sûrement pas prêt à te recevoir sur ses terres mais toi, tu étais déjà impatient de la découvrir. Tu étais le genre d’enfant toujours souriant, celui dont toutes les mamies venaient pour tirer les joues devant ta petite bouille d’ange en apparence.

Bien sûr en grandissant, tu développes ton caractère, derrière tes sourires se cache également un manipulateur né. T’en a fait des conneries quand tu étais gamin, sûrement des tonnes et tu ne les assumais pas toujours. Tu profitais de ta bouille d’ange, de ta capacité à pouvoir pleurer sur commande pour rejeter la faute sur un autre.

Ton comportement ne t’apportait pas que des amis mais tu arrives tout de même à t’en faire facilement, ton côté jovial et positif attire. Tu es d'ailleurs rapidement devenu ami avec un enfant d’une tente voisine à la tienne, un garçon du nom d’Elliot. Lui aussi n’était pas du genre à rester sagement en place même si, niveau connerie, il était bien pire que toi mais tu t’entendais tout de même bien avec lui, c’est pour ça que tu étais resté en contact avec lui après qu’il soit parti à Kopadia poursuivre ses études.

Donc, à chaque fois que tu avais des vacances ou que tu voulais faire le mur, tu allais le voir là bas. Quand tu n’allais pas le voir, tu avais pour habitude d’aller dans la forêt, tu savais que c’était dangereux mais tu avais “emprunté” quelques pokéballs à tes parents dans l’espoir de pouvoir capturer ton premier pokémon. Tu t’étais toujours senti proche de ces petites créatures, tu t’occupais souvent du Ponchien d’une de tes voisines et des pokémons des autres mais tu souhaitais tout de même avoir ton propre pokémon.

C’est comme ça que tu as rencontré ton pokémon, celui qui deviendra la première recrue de ton équipe. On t’avait dit d’arrêter de venir ici, que ça pouvait être dangereux avec les pokémons sauvages mais tu t’en fichais pas mal, tu étais têtu et quand tu avais une idée en tête, bon courage pour te la retirer.

Un beau jour dans l’année de tes dix ans, tu étais tombé sur lui, ce pokémon couvert de boue, le poil totalement désordonné, comme si on avait jeté ce pokémon et abandonné à son sort. Sur le moment, tu avais eu du mal à deviner de quelle espèce de pokémon il s’agissait tant ce dernier était sale. Tu t’étais alors assis au sol, regardant ce pokémon qui te fixait également avant de tendre ta main vers lui avec un énorme sourire. Tu voulais lui venir en aide, tu voulais t’occuper de lui. Le petit Capumain a dû sentir qu’il pouvait te faire confiance car il s’était approché de toi, venant se mettre à ta hauteur pour que tu viennes le porter.

En rentrant, tu l’as nettoyé, brossé, choyé pour qu’il retrouve son apparence, son beau pelage violacé. Depuis ce jour, le petit primate ne te quitte plus, restant perché sur ton épaule ou sur le haut de ta tête quand il ne se repose pas dans sa pokéball.

Ta vie poursuit son cours, tu continues de quitter Calléis quand l’occasion se présente pour aller voir ton ami Elliot. Vous étiez du genre à profiter de la vie, de la moindre chose, d’aller vous incruster dans des soirées clandestines. C’était une journée comme les autres, une soirée de prévu dans laquelle vous aviez prévu de vous rendre avec Elliot.

Pourtant, cette fois, tout ne se passe pas vraiment comme prévu. C’était un entrepôt abandonné sur le port, un endroit qui n’aurait normalement pas dû poser de soucis si ce n’était qu’aucun d’entre vous n’avait remarqué cette fuite de gaz. Première clope allumée, première étincelle, tu te souviens d’un bruit sourd, d’avoir été soufflé contre un morceau de tôle avant de perdre brièvement connaissance.

Tu t’es réveillé quelques instants à peine après l’explosion, sentant la douleur se répandre dans ta jambe. Baissant ton regard, une plaie assez grande se trouvait sur cette dernière, sûrement un morceau de métal qui t’a coupé la jambe dans le souffle. Tu essayais de te redresser avant de remarquer qu’il n’y avait aucune issue, aucune option pour t’enfuir, bloqué dans un espace minuscule entre plusieurs débris. La panique te gagnant rapidement, la respiration vive, commençant à te faire plusieurs scénarios dans ta tête. Et si on ne te retrouvait jamais ? Et si tu finissais par pousser ton dernier souffle dans cet espace clos ?

Kiki, ton capumain, était sorti de sa pokéball en réussissant à se faufiler en dehors de ce lieu par une petite ouverture, allant chercher les secours qui n’ont pas tardé à te sortir de cette situation.

Verdict ? Plusieurs points de suture à la jambe, obligation de te déplacer en béquille pendant quelque temps le temps de te remettre. Tu tentais de le prendre positivement en voyant l’inquiétude de tes proches, leur offrant un sourire, après tout tu t’en es sorti vivant non ? Même dans cette situation, tu continuais de faire le pitre alors que tu ne faisais pas le fier quelques instants plus tôt. Tu te prenais pour un Lançargot, bref, tu continuais de faire des conneries pour amuser la galerie, ne voulant pas inquiéter les autres.

Tu étais resté quelque temps en repos pour te remettre physiquement avant de reprendre tes études avant d’entamer des recherches pour faire une formation de toilettage pokémon. Tu sentais que tu étais à l’aise dans ce domaine, que c’était la voie que tu devais suivre, comme si une voix dans ta tête te poussait à le faire.

Pour une fois, tu t’étais montré studieux, te concentrant pour obtenir la qualification nécessaire pour devenir toiletteur pokémon. Une fois ton diplôme en poche, tu t’es rapidement mis à ton propre compte, te créant une première clientèle à Calléis avant de parcourir Lentis. Tu espères que ce périple te permettra de pouvoir lancer ta marque d'accessoires pour pokémon, profitant des clients que tu trouvais pour faire ta pub.