Menu

Je dois me rappeler pourquoi je suis actuellement dans un cimetière. C’est pas pour une visite de courtoisie, et encore moins pour faire un projet immobilier. Bien que j’ai frôlé peut être le sommeil éternelle, qu’une famille de Rattata a peut être vu un membre quitter sa famille.   Enfin, je ne dois pas m’emplir la tête de mauvaise pensée. Je dois essayer de me concentrer, trouver une idée, une histoire courte d’horreur… J’adore cette période, j’ai toujours adoré décorer, chasser les bonbons. Monter en haut de toutes les tours pour gratter la moindre sucrerie avec les potes quand on était les plus jeunes… Sortir nos gains de nos sac et s’endormir comme des dodoala devant le film car trop mort d’avoir parcouru autant de distance.

De beaux souvenirs, c'est sûr. Avançant les bras croisés, dans cette immense zone beaucoup trop lugubre. Il parait qu’il y a aussi des pokémons un peu spéciaux ? Je ne l’ai pas dit à mon père, de peur qu’il me colle encore de peur que je me fasse agresser. Pourtant à part cet arbre qui doit se taper le meilleur mal de dos tellement il est penché chelou, voir même il gémit assez fort de cette souffrance…Ce grincement fait froid dans le dos. Peut-être que j'aurais dû d’mander à April de venir avec moi. Mouais, la sortie entre filles dans un cimetière, un endroit chaleureux et mortellement bien vivant. Un peu trop même.  Je croise quelques personnes sûrement en quête de sensation forte ou juste peut être trop curieux.

Je pourrais dire qu’ils sont bizarres, mais je suis dans le lot.

Décroisant les bras pour glisser mes mains dans mes poches, j'essaie de me rassurer un peu. Jouant avec mon téléphone, je regarde les tombes, bien qu’il y a une brume qui met une ambiance aussi. On pourrait se faire avoir par les ombres qu’on y distingue légèrement. Après tout, il y a des tombes assez massives, on dirait presque des maisons type T4 tellement elles sont grandes… Chuis sûre je pourrais calé tout mes pokémons et y aurait encore de la place.  S'arrêtant devant certaines tombes, pour essayer de décrypter les épitaphes… Une histoire glauque ? Rien ne me vient tout de suite. Fermant un peu les yeux, les bruits ambiants sont peu rassurants…

“Si j’envoie un sms à April, elle va v’nir ?” Une pensée dite à voix haute stupidement. Bien sûr que non, elle ne va pas venir, il fait nuit, elle doit être bien au chaud chez elle.  Je pourrais sortir un de mes pokémons, histoire de me rassurer ? Sortant une ball de ma poche, Calzone sautille tout content de se dégourdir les patoune. Le regardant avec un sourire sur mon visage ne fixant plus que lui. Je ne tilte pas tout de suite qu’il y a un pavé qui ressort et mon talon se prend dedans. Quelle idée de mettre des bottes de bg si c’est pour pas savoir marcher avec !!! Je percute et me rattrape à quelque chose de grand. Relâchant le bout de tissus, je remarque que c’est bien humain.

C’est pas un pendu ou un fantôme au moins.
Déjà qu’Oya m’a fait flipper avec son lac, je vais voir des fantômes partout !!

Moi qui cherche l’histoire d’horreur parfaite, en voilà une belle qui vient me gifler sans élan. Fantôme du passé, mon regard se lève pour voir un mort sortir d’outre tombe. Écarquillé avant de revenir à la réalité. Il est à Kopadia, qu’est-ce qu’il fouterait là ? La bonne blague, j’ai eu ce frisson, les mauvais souvenirs qui sont venus me fracasser.
Revoir cette scène où j’ai perdu toute confiance, j’aurais dû lui en coller une.  J’aurais même dû lui en remettre une quand j’étais revenu chercher mes affaires.  J’ai remonté la pente depuis, il n’est plus qu’une personne qu’on voit dans le passé. Ce n’est pas possible qu’après 5 ans ? Je crois ? On se croise l’air de rien dans un endroit sans aucun rapport entre lui et moi. C’est du foutage de gueule du destin et de la vie.

Comme les fantômes qu’on veut oubliés, ils reviennent hanter les vivants.

J’ai peut être vu le billard, j’ai peut être tué un être pour ma survie, est-ce que mon esprit me joue des tours car j’ai peur et je veux voir un visage rassurant ? Ahahaha ta gueule ma tête. Essaie de voir je sais pas ? Judi ? Non il est traumatisé. Mon père ? J’en ai marre de voir mon père partout, pas rassuré…  Dans le fond, j’ai l’impression que tout le monde va mal. Est-ce que je me sens tellement abandonné et fragile, que mon cerveau me dit : tu sais qu'il y en a d'autres dans ton passé qui “était là”. Il a pris ma confiance et l'a brisée d’un coup de hanche.

Après il est sûrement mort et c’est un fantôme.

Trop chaud, trop vivant pour ça. Reculant, trois pas, enjambant Calzone qui le regarde mauvais. Avant de partir en courant vers un truc plus fun que ce type. Qui n’est pas “lui”, c’est juste un mec chelou qui traîne dans le cimetière. “Un pavé sauvage a eu le coup de foudre pour mon talon, pas ma faute.” Toujours la faute des objets inertes voyons. Je me souviens déjà avoir accusé le frigo de pas avoir une porte qui ferme auto, ou l’escalier de pas juste être droit.  “Ah car c’est ton cimetière ? T’as un paquet de famille morte. Les portes étaient ouvertes et y' a pas marqué : propriété privée au type glauque sous un arbre.” Insolente ? J’ai les nerfs en pelote. Levant mes yeux, je vois bien le bleu de ses yeux, ils me font me mettre plus en défense que je ne le pensais. Il avait les mêmes… Et cela m’agace, car j’adorais ses yeux aux nuances bleutées, ils m’avaient inspiré pour les flammes de mon manga : De belles flamme bleutées qui consommait toute impureté.

Cette Ironie.  
Tournant mon regard, je vois alors mon Calzone tourner autour d’un pokémon avant de s’incliner devant, qu’est-ce qu’il fout. Sifflant un peu, je le vois revenir tout content, avant de se rappeler qu’il y a un type louche, le v'la qui grogne. Le regardant de haut en bas, ma paranoïa ne cesse de me dire que c’est lui.  “Puis au pire, tu vas faire quoi si je reste?” Autant être effrontée jusqu’au bout. Si c’était lui, il va bientôt me dire qu’il est des flics pour poser ses balls.

Juste entendre mon prénom n’a fait que confirmer mes craintes. Il est peut-être mort pour moi, mais il est toujours vivant sur cette terre. Et le destin vient juste de me le ramener en pleine poire.  C’est sûre que sur tout ce que je pourrais tomber, c’était bien sur lui que je ne voulais pas. Soupirant un peu, je remarque alors sa tenue et son visage, il est costumé ? Eh bah, il s’amuse au moins celui-là. Je me souviens quand c’était moi qui m’amusait à le maquiller pour Halloween… Faut croire qu’il a trouvé une personne plus douée que moi pour le maquillage, c’est trop bien fait. Woh, calme toi Shinobu. “Déjà c’est Shinobu, je suis plus Réfia.” Ce prénom ne fait que remuer de mauvais souvenirs, dont il fait partie en plus de ça. Croisant les bras agacé, je me demande bien ce qu’il fout là pour être autant sur la défensive, je lui ruine son date ? la bonne blague, dans un cimetière… Ouais bon, on est le 31. Puis ce gars est un pervers, je sais très bien ce qu’il peut avoir en tête. Il a dit quoi déjà :Un cimetière pas un endroit tranquille ? Pourtant on dit “repose en paix. ” Un sourire se dessine sur mon visage, là voilà mon histoire que je vais dessiner en rentrant :

Tu me demandes de fuir car tu connais l’histoire du cimetière c’est ça ? L'histoire parle d’un jeune groupe d'enfants qu’on a retrouvé dans un état où même un humain ne pouvait regarder ce spectacle. Des enfants dans un mal être constant voulant s’amuser un peu avec du frisson.  trois enfants qui voulaient juste s’amuser et désobéir un peu à l’autorité des adultes. Alors dans un acte de rébellion, il dégrada  des tombes, car c’était fun. Une voix leur à dit : Ne faites pas ça. Enragé de recevoir encore des ordres, il fracassa la tombe d’où il pensait entendre la voix. Satisfaits, ils ont continué leur délit pendant un petit temps.

Cela fait une heure qu’on tourne en rond. a dit l’un d’eux. Il ne trouvait plus la sortie du cimetière, elle avait comme disparu et les tombes étaient de plus en plus nombreuses. Ils ont parcouru des mètres, qui sont devenus des kilomètres.  Alors le premier tenta de tracer son propre chemin, fracassant les pierres une à une. Puis frappant la tombe de trop, celui-ci coinça sa batte de baseball en fer  dans une pierre, tira, tira avant de partir en arrière. Un “crac” résonna, et on entendit plus parler du premier enfant.
Puis s’en suivit le deuxième, il en avait marre de tourner en rond “Ca fait combien de temps qu’on tourne en rond ? J’ai faim, j’ai froid, je veux ma famille.” Il répète en boucle ses phrases, avant de perdre espoir. Il a posé les genoux à terre, ses amis l’ont délaissé en le jugeant comme un poid.  “j’ai faim, j’ai froid, je veux ma famille.” répétait-il encore inlassablement.  Puis le dernier arriva enfin devant le portail clos. Il secoua les porte, frappa les porte, suppliant que tout cela s’arrête. “Je suis désolé, je suis désolé” hurle-t-il. Aucune voix ne résonne pour lui accorder son pardon. Juste un bruit métallique qui résonnait dans les couloirs des tombes. “J’ai faim, j’ai froid, je veux ma famille…” résonne alors derrière le dos de l’enfant. Son ami le regarde avec un regard envieux, affamé, la bouche écarlate armé de la batte en fer de son défunt ami ou repas “J’ai faim, j’ai froid, je veux ma famille. Es-tu ma famille ?” “Non, je suis ton ami” lui a-t-il répondu avant de comprendre son erreur. Il ne laissa que de son vivant les traces de lutte sur le portail du cimetière, il avait disparu à la dernière miette. Encore aujourd’hui, on entend ce bruit métallique frotter le sol, suivit d’un “j’ai faim, j’ai froid, je veux ma famille…”  

Je le regardais amusée. “Bon à défaut d’être sympathique, tu m’as offert une idée. Donc maintenant c’est quoi le Blem? T’as peur que je te vois avec une personne vu que tu es tout costumé pour Halloween. Ou tu veux juste m’emmerder ?”

Croisant les bras en le fixant. Je me demande vraiment ce qu’il fout là. Haussant un sourcil, je théorise sur pas mal de possibilités. Un rencard ? Une affaire de flic ? Une envie de se faire un frisson tout seul ? Glauque de se déguiser solo comme ça pour se faire un frisson. Peut-être qu'il veut faire peur aux gens. Je me prends la tête toute seule, surtout que cela fait un bail que je ne l'ai pas revu… Je pensais même l’avoir effacé de ma mémoire pour ne plus ressasser ce passé que je déteste plus que tout. J’ai pris vie à mes 21 ans et le reste doit rester sous clef.

Il faut croire qu’après mon agression physique, il faut qu’elle soit mentale en le voyant. Boarf, je n’ai qu’à faire cet échange de formalité avant de repartir comme je le souhaite. Je ne lui dois rien, et il ne me doit rien.  Penchant un peu la tête, lui qui sait tenir les regards, vla qu’il regarde ailleurs, souvent. Bah alors, t’as honte de me voir ? Cela m’énerve encore plus, serrant un peu ma manche. Puis enfin, j’entends sa voix, oui, maintenant que je l’entends, je ne peux que confirmer à 100% que c’est lui, cette voix passé que je pouvais écouter des heures qui maintenant à la moindre intonation ne fait qu’allumer m’a rage… Il a dû sûrement passé à autre chose de toute façon, ça va être encore moi la méchante à revoir encore et encore cette scène, cette trahison. Alors que j’essaie de ne pas repenser aux passé, j’écoute sa “raison”, qu’il ne donne pas.

Des brûlures ? Je fronces des sourcils en fixant son visage. Scrutant la moindre parcelle de peau, ça a l'air vraiment réel. Bon ok, je vais pas prendre pitié, mais je vais pas plus appuyé là-dessus… Enfin, je vais essayer. Faut dire que vu ce que je traîne sur mon épaule, je vais me taire de suite. Mais, il s’est pas loupé sur ce coup là, bien que j’ai pas le temps de dire un mot que je vois une ball s’ouvrir. Vla un Maloss, qui a l’air un peu grognon au possible. Me déridant un peu, je fixe les deux qu'en ont l’air d’avoir un amour fou entre eux là. Il a volé ce pokémon où bien ? “T’inquiète pas, pour ça je te l’ai jamais compliqué.”

Cependant, je n’ai pas le temps de vraiment bouger, de réagir que je vois des pokémons se battre un peu plus loin. Ignorant un peu, jugeant que ce n’est pas dangereux, je voulais continuer la conversation. Avant de le voir se mettre devant moi en voyant le Riolu qui bondit dans notre direction. Pas vraiment le temps de réagir que Blaze décide de gérer la situation en le capturant. Son côté flic qui veut absolument protéger le monde entier ? Alors qu’il ramasse sa capture, le voilà à regarder de gauche à droite comme apeuré. T’ain il a quoi ? Puis vla encore son discours qui me demande de faire demi-tour. Mais, il me soule…

“Je suis parfaitement capable de me protéger, vous me soulez là.” Déjà mon père n’arrêtait pas de me suivre partout a Anthos pour me protéger, je peux pas faire 3 mètre sans que quelqu’un à le besoin de me protéger. “Je peux me débrouiller toute seule.  J’ai des pokémons moi aussi.” Je pose une main agacé, sortant alors LemonPie qui regard tout benêt Blaze, il est ami avec tout le monde cet idiot.  “Donc arrête de me couver. Je te dois rien, et tu me dois rien.” Je ne suis pas faible et frêle, j’en ai marre de ce statut qu’on me met depuis un mois sur le front. Poussant un soupir assez bruyant et agacé, j’avance dans la direction opposée du portail, dont-il insiste que je dois prendre immédiatement. “Puis je suis pas la seule qui traine là, donc fais ton taff mieux.” Je lui tire la langue comme une gamine avec le majeur tendu avant d’avancer.

Pour faire un mètre et Voltoutou qui se prend un pokémon sur la gueule. “T’ain mais LemonPie, j’avais la classe crétin!” Il recule tout apeuré d’un pauvre Grimalin qui  l’a surpris. J’entends même Calzonne qui ricane en voyant son compère se faire avoir aussi facilement. Super, j’adore le karma parfois. Frottant la tête de mon pokémon pour le rassurer comme je peux, je fixe mauvais l’autre démon qui se croit drôle.

Paie ta crédibilité devant l’autre qui veut me faire peur.

Alors que le Grimalin ricane de sa bonne blague. Je rassure mon Voltoutou qui s'est pris un mauvais coup sur le museau. Soupirant un peu, j’essaie de le rassurer alors que mon Griknot claque sa mâchoire pour faire peur au pokémon qui fuit rapidement. Soufflant un peu, je vois LemonPie qui secoue la tête et aboie pour dire que tout va bien. Un léger sourire se dessine sur mon visage soulagé.
Bien que ce goût amère revient dans ma bouche “mais fait attention.” Il ne peut pas s’en empêcher, toujours à vouloir le dernier mot. Marmonnant un peu, je le laisse partir, au moins j’aurais les nerfs un peu moins tendu de le savoir proche de moi. Caressant mon Voltoutou pour me détendre un peu, j’essaie d’oublier les mauvaises pensées. Une petite lechouille trop affectueuse de celui-ci, je me redresse doucement en tournant le regard dans sa direction, juste un instant.

Secouant la tête, ce fantôme du passé s’éloigne donc autant aller dans le sens opposé… passant les mains dans mon dos, je me décide donc de prendre un chemin différent de lui.  Faisant quelques pas, je remarque alors une silhouette qui divaguait un peu pas loin du portail, le genre à chercher quelqu’un… Le genre de type ou j’ai clairement pas envie d’avoir de soucis. Bon, la peste ou le choléra ? Claquant un peu de la langue, me v'là à faire un demi-tour sur moi même et prendre encore une fois une autre direction. Main dans les poches agacés, j'essaie de me faire toute petite et avance rapidement pour cette fois passé devant lui. “T’sais quoi, t’as qu’à gérer l’autre mec chelou qui vient dans ta direction. T’as du lui taper dans l'œil."

Bien que cela soit rare, voilà que j’entends LemonPie qui grogne comme sentant une menace. Fronçant les sourcils, c’est rare de le voir réagir comme ça devant quelqu’un, lui qui aime les gens de toutes sortes. Comme quoi, y a peut être les crevures qu’il aime pas… Dommage que Blaze ne soit pas dans le lot des crevures chez Lemon.  

C’est pourtant connu que ce genre de lieu rameute les tordues, les gens qui ne savent pas se tenir en société et qui se croit supérieur car ils sont dans un lieu qui leur donne plus confiance en eux. Alors que je viens de croiser un fantôme, voilà maintenant qu’un type louche tente une approche envers ma personne. J’ai relevé un sourcil quand je l’ai entendu -ma belle- oh mon dieu, le dernier qui m’a appelé comme ça c’est pris un expresso brûlant dans l'entre-jambes. Je ne suis clairement pas dans un moment où j'ai envie de rire de ce prénom, j’ai juste envie de lui péter la mâchoire.  
Il va pas me lâcher, comme un prédateur, il a dû penser que j’étais la petite cible parfaite du soir. Le lourd. Serrant mon poing, je dois me calmer, je ne dois pas faire de vague, s’il porte plainte contre moi je peux avoir des soucis. Je suis toujours pieds et poings liés… Fais chier.

Je tourne mon regard pour voir que ce type s’approche beaucoup trop. J’ai peut-être mal dosé la distance entre lui et moi. Frappe pas, frappe pas, et n’envoie pas Pepperonie lui casser les noix. Damn qu’il me dégoûte ce type.  J’allais partir mais j’ai cru sentir un semblant de contact sur mon bras, avant de vraiment sentir un mouvement plus brusque.  Depuis quand c’est toi qui est violent ? Clignant un peu des yeux, voilà que Blaze menace l’autre pervers qu’il vient presque de foutre au sol. Je n’avais jamais entendu un grain de voix aussi menaçant de sa part, même moi je garde mes mains où elles sont. Baissant mon regard sur l’autre gars, je ne peux qu’afficher un grand sourire narquois en le regardant de haut.
Jusqu’à quitter la scène du regard pour entendre les pleures d’un pokémon insupportable. Voyant un Togepi pleuré avec au-dessus de lui un Skélénox qui mange ses baies primes. Bah tiens, me voilà avec une idée. Sifflant, je donne un coup de menton dans la direction. LemonPie partant en courant pour sauter sur le fantôme pour lui faire peur et le surprendre et qu’il lâche les baies primes sur le Togepi tout content d’en récupérer un bout, calmant déjà ses pleures, mais surtout mon précieux ramène un bout de baie un peu trop mûres.

La prenant dans ma main, je la jette en pleine poire du gars, en voyant le fruit trop mûre s’étaler sur sa petite gueule de fier. “Touche moi encore une fois, et c’est ta ligné que j'annihile."  L’idée même des idées qu’il a du se faire, je suis dégouté… y a vraiment des gens glauque.

En voilà une situation insupportable. Cette sensation de faiblesse, il m’a touché l’épaule, la mauvaise. Je n’ai pas pu lui mettre un revers, j'ai été paralysé par la douleur. Tel une frêle vivaldaim saisie par un prédateur.  En voilà le beau tableau, je me  débrouille toute seule que je disais et l’autre taré se permet de prendre la place sur le trône.
La lame froide  sur ma nuque, faufilant la lame sous mon foulard, je serre la mâchoire.  Ma tête hurle de faire quelque chose, n’importe quoi, mais qu’est-ce que je peux faire…? Mon cerveau fume, mon cerveau imagine tout en échec, tout est raté, je vais mourir ?

C’est ce que j’ai pensé devant ce monstre, et devant l’autre. Et je suis là, encore.
Suis-je increvable, ou foutuement trop chanceuse?

Baissant un peu la tête, je vois le Malosse qui mord comme il peut la cheville de l’autre type. Me laissez soumettre, la bonne blague, je suis comme ce petit canidé, je me suis battue toute ma chienne de vie. Alors c’est pas un type avec un couteau qui va me mettre au sol. Un rattata chelou m’a fait poser un genoux et il était plus terrifiant que lui…  Tournant un peu ma tête dans sa direction, son sourire lubrique m’horripile encore plus. Réfléchir trop longtemps, moi ça me prend la tête, laissons donc mon corps parler.
Comme un mode pilote auto, comme ce jour là. J’ai baissé ma tête comme accablé par la situation. Il ricane, je sens son souffle proche, trop proche, son parfum est trop fort et m’agresse en plus les narines. Puis la relevant d’un coup je lui donne un coup au nez avec l’arrière de mon crâne. Je tente de me libérer comme je peux en le poussant dans sa surprise, quand je sens qu’il relâche, je fais un pas.“Taze.” un ton froid, et Voltoutou s'exécute sans réfléchir. Un ordre et un ordre.  “Frappe.” Calzone lui fonce dans le ventre, de tout son poids pour le foutre au sol. Il reste sur lui, attendant le prochain ordre, le regardant dans les yeux. Grognant au moindre mouvement. “On a quelque chose à régler ouais.”  

Je prends mon téléphone, pré-composant un numéro. Me penchant un peu pour gratter le haut de la tête du Malosse et approchant l’homme. Ramassant un cailloux je le jette dans une certaine zone “Un petit Feu Malosse.”  Me retournant l’air de rien j'appelle le numéro. “C’est terrible !!! Ranger au secours ! Un pokémon a attaqué un civil dans le cimetière ! Oui, devant l’entrée ! Je me suis éloignée, j’ai si peur ! Oui, je pense qu’il est encore vivant, je ne sais pas ! Dépêchez vous !” Je ferme mon portable en tirant la langue. “Je te l’avais dis non. Essaie de survivre le temps de.” Sifflant j’avance rapidement enjambant un peu les tombes, pour aller juste me planquer derrière quelque chose de grand pour souffler….

Me revoilà tremblante, me laissant glisser pour m'asseoir sur le sol, Voltoutou fonce pour aller dans mes bras.
Je déteste cette femme, je déteste cette partie de moi fait par la parano et la rage que j’enseveli comme je peux chaque jour. Ça va péter un jour, qu’est-ce que je vais être ce jour-là ?   Je regrette toujours un peu.