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« En tant que ranger, je fais le serment de toujours aider ceux qui en auront besoin et de protéger la nature de mon mieux, avec courage et fierté. »

Calléis, une île de la région de Lentis à la végétation abondante et ou les habitants vivaient en harmonie avec la nature. C’est sur cette île que Glenn, notre protagoniste, était né et avait grandi. Il vivait dans une tente plutôt modeste avec sa mère, (et y vit encore aujourd’hui).

La mère du roux était fleuriste. En plus de cela, elle n’hésitait jamais à aller rendre de petits services à ses voisins. Du ménage, du Baby-sitting… ce genre de choses. (C’est probablement d’elle que Glenn tient son désir de venir en aides à autrui.) Elle lui avait aussi transmis son amour pour la musique. C’est elle qui lui avait appris à jouer de la flute et du violon, car malgré une vie active, elle trouvait toujours du temps à consacrer à son fils.

Il ignorait qui était son père. Il ne l’avait jamais connu. (C’est toujours le cas aujourd’hui). Tout ce qu’il savait, c’est ce que sa mère lui avait raconté lorsqu’il était petit. En utilisant des mots simples qu’un enfant pouvait comprendre, elle lui avait expliqué que son père était allé rejoindre Arceus suite à une grave maladie.

Bien entendu, à cette époque, l’enfant avait cherché à en savoir plus. Il avait donc posé des questions, à plusieurs reprises. Mais à chaque fois, le regard de sa mère s’assombrissait et elle s’arrangeait toujours pour dévier la conversation. Rapidement, il avait compris que parler de son père causait de la tristesse à sa mère alors, il avait cessé d’aborder le sujet.

Ce fut une rencontre avec un ranger venu de la région de Fiore qui avait permis à Glenn de trouver sa voie.

Ce jour-là, afin de souhaiter la bienvenue à son nouveau voisin, Glenn s’était rendu jusqu’à sa tente pour lui apporter un gâteau préparé par sa mère. Puis ils avaient discuté. Curieux, le rouquin avait cherché à en apprendre plus sur le métier de ranger. Son voisin avait répondu à toutes ses questions, ravi que quelqu’un s’intéresse à son métier. A la fin de la conversation, lorsque Glenn avait demandé à son voisin de le former, celui-ci avait accepté, à condition qu’il passe un petit test. Rien de bien compliqué, c’était simplement pour s’assurer que le roux était réellement motivé.

Deux mois plus tard, après avoir réussi le test, Glenn avait commencé sa formation officielle. Son mentor lui avait appris tout ce qu’il savait sur les Pokémon, les bases du secourisme et de survie en milieu sauvage, ce qu’un bon ranger avait besoin de savoir.

Et puis, un jour…

Alors qu’il était assis sur son lit, Glenn repassait en boucle dans sa tête la conversation… houleuse qu’il venait d’avoir avec sa mère. C’était bien la première fois qu’ils s’accrochaient comme ça, eux qui s’étaient toujours si bien entendu.

Le sujet de la discorde ? Haptos.

Glenn voulait accompagner quelques camarades qui allaient visiter New Pyra. Et quand il en avait parlé à sa mère, celle-ci s’y était fermement opposée, lui disant qu’il ne devait jamais aller à Haptos. Face à l’incompréhension de son fils, elle avait fourni quelques excuses : là-bas, la chaleur était insupportable et puis, là-bas, les gens ne respectaient pas la nature et n’avaient de cesse de repousser les Pokémon

Il avait été surpris par une réaction aussi vive et catégorique. D’accord, il y avait de la méfiance de la part des habitants de Calléis vis-à-vis de l’île d’Haptos, mais les voyages n’y étaient pas interdits.

Alors, une heure plus tard, glenn était en route vers les téléporteurs. Il n’avait jamais désobéi à sa mère auparavant. Mais il voulait comprendre. Comprendre pourquoi sa mère lui avait interdit de se rendre à Haptos. Pourquoi elle semblait avoir une telle… hostilité envers cette île. Les excuses qu’elle lui avait données ne l’avait pas convaincu et elle n’était visiblement pas prête à lui donner d’avantage d’explications.

Et quelle expérience ! Haptos… n’avait rien à voir avec Calléis. Cela fut presque un choc, pour lui qui n’avait toujours connu que la forêt et le campement composé de tentes de Harmon’île. Et à force de déambuler dans les rues de New Pyra sans faire attention à la direction qu’il prenait, il avait fini par complètement se perdre. Heureusement, il lui avait suffi de demander son chemin aux habitants pour retrouver les téléporteurs et rentrer à Calléis.

Bilan, sa petite aventure lui avait pris plus de temps qu’il ne l’avait prévu à l’origine et surtout, il n’avait pas trouvé les réponses à ses questions.

Ah, oui. Sa mère l’attendait de pied ferme dans leur tente, aussi. Et bien sûr, elle avait remarqué le sable sur ses vêtements. Quant elle lui avait demandé s’il était allé à Haptos, il avait dit la vérité. Il ne voulait pas mentir à sa mère et de toute façon, il était un piètre menteur.

Elle était en colère, bien sûr, mais il pouvait également voir une réelle inquiétude sur son visage. Il ne lui avait jamais vu une telle expression et ne comprenait pas.

Sa mère avait hésité, puis, après un soupir, avait décidé de révéler la véritable histoire.

Elle avait expliqué que, issue d’un milieu modeste, mais des rêves plein la tête, elle avait quitté Galar sur un coup de tête et sans regrets lorsqu’elle avait entendu parler de Lentis. Dans l’espoir d’une vie meilleure, elle s’était installée à Haptos. Il s’en était suivit plusieurs mois de galère. Elle en était même arrivée à se demandé à plusieurs reprises si sa décision de quitter Galar avait été une si bonne idée, finalement. Puis, au moment où elle commençait vraiment à désespérer, elle avait fini par obtenir un travail d’employée de maison pour une famille aisée.

A ce moment-là, elle avait pensé que la chance commençait enfin à lui sourire.

Mais voilà, au fil du temps, elle avait commencé à développer des sentiments amoureux pour son employeur qu’elle ne pouvait pas nier. Des sentiments qui semblaient être réciproques, à en juger par le comportement de l’homme à son égard. Elle savait que ce n’était pas bien. L’homme était marié, après tout. Alors elle avait essayé d’ignorer ces sentiments, de garder une relation professionnelle avec son employeur et c’est tout.

Elle avait essayé. Elle l’avait vraiment fait. Pourtant, malgré tous ses efforts, elle avait fini par céder. Et une nuit avait été tout ce qu’il fallut pour faire basculer son destin.

Un mois après cette nuit fatidique, elle avait appris qu’elle était enceinte. Elle était donc immédiatement allée annoncer la nouvelle au père de l’enfant. Elle n’oublierait jamais l’expression d’horreur et de dégoût sur son visage, ni les mots qu’il lui avait dits.

« Ce n’est pas vrai ! Comment cela a-t-il pu arriver ? Peu importe. Tu ne peux pas le garder, tu dois t’en débarrasser au plus vite ! »

Cette fois, c’était elle qui avait ressentit de l’horreur et du dégoût face à ses paroles. Mais prudente et ne voulant pas prendre de risque, elle n’en avait rien montrer et fait semblant d’accepter. Elle n’était plus seule. Elle devait à tout prix protéger le petit être dans son ventre qui n’avait rien demander à personne. Et elle craignait ce que cet homme pourrait faire si elle s’opposait ouvertement à lui.

Alors, après avoir pris congé, elle avait réuni ses maigres possessions et s’était enfuit en pleine nuit.

Glenn avait écouté l’histoire de sa mère sans l’interrompre. Puis, lorsqu’elle avait terminé, il s’était rapproché d’elle pour la serrer dans ses bras. Jusqu’à ce jour-là, elle lui avait menti en lui faisant croire que son père était décédé des suites d’une maladie et il mentirait s’il disait qu’il ne se sentait pas blessé. Pourtant, il ne pouvait pas lui en vouloir, car il ne pouvait qu’imaginer ce que sa mère avait traversé.

Ce jour-là, il avait compris que si sa mère lui avait interdit d’aller à Haptos, c’était uniquement dans le but de le protéger.

La nuit qui avait suivi ses révélations, Glenn n’était pas parvenu à trouver le sommeil. Ce fut en sortant pour prendre l’air qu’il avait rencontré Topaze pour la première fois. Une rencontre qui n’avait duré que quelques secondes, car dès que leurs regards s’étaient croisés, le Gringolem s’était enfui. A ce moment-là, Glenn ne savait pas encore de quelle espèce de Pokémon il s’agissait, n’en ayant jamais vu comme lui auparavant. Il s’était même demandé s’il n’avait pas rêvé.

Mais sa curiosité avait pris le dessus et ce fut pour cela que le lendemain, il était retourné à l’endroit où il avait vu cet étrange Pokémon. En plus, ce dernier s’était enfui en laissant derrière lui un champ de fleurs saccagé. Si c’était ce Pokémon qui avait fait ça, Glenn devait lui faire comprendre que ce n’était pas bien.

En arrivant, il avait aperçu le mystérieux Pokémon, ce qui lui avait déjà confirmé qu’il ne l’avait pas imaginé. Par contre, il avait été surpris de le voir avec un balai entre les mains. Alors, il était allé se cacher pour pouvoir l’observer. Mais il n’avait pas eu le temps de s’interroger sur cette étrange scène bien longtemps, car un craquement s’était fait entendre. En voyant le balai cassé en deux, la première pensée de Glenn avait été que le Pokémon s’était peut-être blessé. Alors, il était sorti de sa cachette pour s’approcher de lui.

Heureusement, cette fois, il ne s’était pas enfuit et en l’examinant, le roux avait pu constater qu’il allait bien, finalement. Ensuite, grâce à la coopération du Pokémon, Glenn avait cherché une explication à la destruction du champ de fleur.

Le Pokémon l’avait guidé à travers le campement jusqu’à ce qu’il croise un petit groupe d’enfants. Là, il avait pointé du doigt une petite fille, qui portait une couronne de fleurs. Avec un peu de réflexion, Glenn était parvenu à faire le lien entre la couronne de fleur, la maladresse du Pokémon et le champs saccagé. C’était donc bien lui le coupable, mais ce n’était pas volontaire.

Plus tard, il apprendrait de la bouche de son mentor qu’il s’agissait d’un Gringolem. Un Pokémon qui aurait été forgé avec de l’argile il y a longtemps et qui serait alimenté par une étrange énergie dont on ignorait encore l’origine.

Un Pokémon ancien et mystérieux… C’était tout ce qu’il fallait pour éveiller la curiosité du jeune homme.

Est-ce que cela signifiait que ce Gringolem vivait sur cette île depuis longtemps ? Si c’était le cas, c’était incroyable que Glenn ne l’avait jamais vu avant, lui qui avait passé toute sa jeune vie ici. D’un autre côté, il n’avait jamais quitté le camp Harmon’île. Il était donc loin de connaitre l’île de Calléis dans son entièreté.

Est-ce que ce Gringolem aurait pu connaitre le premier peuple qui avait vécu à Calléis ? Est-ce qu’il aurait pu être forger par ce dernier ? Et si oui, pourquoi ? Avait-il un rôle précis ? Et cette étrange énergie qui l’alimentait, est-ce que cela pourrait être un don du Pokémon légendaire Xerneas ? Est-ce que ce Gringolem pourrait avoir un lien avec les Pokémon Luminescents ? Tant de questions et aucune réponse.

Ce Gringolem était enveloppé de mystère.

Mais l’histoire du duo ne faisait que commencer. Tout le reste était encore à découvrir.