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the tangible
how can i trust myself when i see my heros die
affection proof
w/ kiya'na ehu-kai
Tu n’avais jamais rien connu des sommets du monde ; du sentiment de pouvoir tout conquérir jusqu'à la dernière seconde.
Même quand l’ambre de ses yeux s’ancraient dans la noirceur des tiens, tu n’arrivais pas à puiser en eux la sensation d’être le roi de quoi que ce soit… On t’avait tant parlé de l’amour qui donne des ailes — de l’impression subite d’être éternel.
((Des années volées aux infinités…))
Mais même Prisca, ignorant toutes les parts de toi-même que tu aurais tué pour voir le reflet du soleil dans ses iris nacrés, ne t’avait jamais rendu puissant.

Dix-huit ans passés dans ce brouillard insensé…
À te demander s’il existait vraiment une forme d’amour pour toi ici-bas.
— À te demander si tu cesserais un jour de prendre sans redonner.

Soupir aux bords des lèvres, tu laisses ton corps retomber mollement sur le sofa non loin de l’entrée. À proximité, le tintement des objets que l’on prend entre des doigts stressés ; un peu trop agités. Agacement.
Mâchoire serrée, tu fronces les sourcils — playlist aux notes démodées, un peu trop enjouées pour ta tête d’enterrement.
((Tu avais hâte qu’elle dégage ; hâte qu’elle t’abandonne les 0.000005km d’hectare que vous partagiez.))
Tu me promets que vous ne ferez pas de bêtises ?, demande-t-elle de ses intonations maternelles. Silence.
Regard rivé vers l’ossature de bois qui maintient le plafond et les tentures, tu gardes obstinément tes lèvres scellées entre elles. Ta respiration, lourde et lente, trahit les prémices d’une colère contenue — des paroles creuses vaines, inhérentes à la conscience humaine.

Adam ?, répète-t-elle faiblement, traversée par l’inquiétude d’un silence qui s’éternise depuis huit mois maintenant…
Sa voix tremble sans t’atteindre — il y a en toi plus de frustration que de compréhension, toujours incapable d’accepter ses éclats de trahison. Il y a eu pire depuis ; pire que le centre ; pire que vos cendres… Mais le vase s’est brisé et tu ne sais plus s’il existe un moyen d’en recoller chaque morceau fragmenté.  
Souhaites-tu seulement essayer ?
Bien… Faites simplement de votre mieux, s’il-te-plait.
Tu sens tes sourcils se froncer.
J’ai laissé de l’argent sur le comptoir si jamais vous avez envie de manger un morceau… Je sais que les choix sont plutôt limités pour se faire livrer, mais vous pouvez peut-être aller cherch-

C’est bon, t’as fini ?, siffles-tu ; fatigué par son monologue, par l’écho de sa voix dans la yourte — par son désir de porter le dossard de cette mère que tu ne lui as jamais demandé d’être. J’ai plus quatre ans, je vais me passer de tes conseils sur la manière dont j’peux me nourrir dans ce trou à rats.
Silence — salvateur et égoïste, créés aux dépends de sa légèreté et de sa simplicité. Ses doigts, refermés sur le fermoir de son collier, tremblent, mais tu ne daignes pas de le remarquer.

Cela signifie-t-il seulement quelque chose pour toi ?
Son mal être, la peur que tu génères ?

Le son d’un poing contre la porte d’entrée sauve l’instant.Soulagée, Esther ravale sa salive, son sourire se fait croissant. Ce doit être Kiya’na…, dit-elle de vive-voix ; comme si la simple évocation de son nom pouvait étouffer toutes vos appréhensions…
((Elle a raison.))
Curieux, tu rejettes imperceptiblement la tête vers l’arrière de manière à pointer le sol du salon alors que ton regard épouse le mouvement demi-circulaire de la porte au moment où celle-ci s’ouvre sur ta tendre et chère.
(c) TakeItEzy - 2023
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the tangible affection prooffeat Adamante
Calléis - Camp Harmon'île | 14 Février 2023 | Fin de journée

Des confins de la solitude jusqu'aux monts blancs éternels, jamais ne t'avait-on rendu cette chaleur humaine chaste, pure, enchanteresse — cette flamme passionnelle dépeinte comme aux miles et une merveilles.
Dix-huit années passées sans lumière au bout du tunnel, sans phare au beau milieu de la tempête, sans réelle raison d'être ; privée de ces douceurs, ces gestes, ces contacts pourtant nécessaires à la construction d'une adolescente désormais adulte, l'impression amère d'avoir raté des dizaines expériences uniques résidait depuis dès lors entre tes lèvres.
Partout où ton regard océanique se posait, une pointe de douleur : odes à la vie et à cette émotion dont tous les privilégiés semblaient profiter sans pitié et sans regard pour les non-élus. Coeurs et fleurs assaillaient les rues d'Ike Kai tandis que cette dernière se revêtait de rose pour ce festival annuel dédiée à l'émotion primordiale — étouffée par les manifestations physiques et multiples d'un bonheur que tu ne partageais pas, dont tu étais indigne si l'on croyait les standards de cette société et ton sincère manque de popularité envers la gente en générale, tu fuyais ton chez-toi.
Tu fuyais ton chez toi bouteille à la main et conneries comestibles dans le sac ; tes pas te menant au dernier bastion du célibat, un refuge hermétique à cette joie que tu jalousais au fond de toi. De quoi boire ta peine et oublier les étreintes que tu ne recevais et recevrais pas.

Hélas, aucune île n'échappait aux réjouissances de cette sainte journée, les mains enlacées et les corps rapprochés que tu dépassais en sortant du téléporteur te le prouvaient. Regard dans le vide et musique aux oreilles, ton esprit tentait d'ignorer la fatigue visuelle et émotionnelle doucement accumulée depuis ton départ ; comment ne pas détester ce que ton coeur toujours ignoré d'autrui fantasmait ?
Véritable tâche dans ce paysage composé de paires, leurs habits se complétaient tandis que les tiens détonnaient ; les leurs, symbioses de couleurs et objets — bagues ou colliers — faisaient échos aux vêtements de leur moitié. Il s'appelaient, se répondaient dans une douceur propre au visuel qu'ils partageaient. Les tiens, mitraillés de motifs militaires aux tons sable et forêt ne renvoyait à personne ((menteuse)) mis à part l'immensité de votre univers enflammé. Et le besoin intrinsèque de se cacher d'autrui en cette écoeurante fête. Avoir une bouteille à la main n'aidait pas la vision pathétique que l'on pouvait avoir de toi.

Mais bientôt, tu arrivas à ton refuge. L'air se fit bien moins pesant, bien moins étouffant.
Phalanges glissées dans ta chevelure attaché en queue-de-cheval pour réajuster les dernières mèches rebelles, ton poing libre entra au même moment en contact avec la porte d'entrée avant de tourner la poignée — résidus d'une habitude prise à traîner ici lors d'une soulageante mais douloureuse convalescence. Bientôt, l'intérieur de la yourte se présenta à toi et le visage doux de ton hôte se dévoila. "Salut Esther !" Deux prunelles curieuses, descendirent le long de son être : à qui faisait-elle appel avec une tenue pareille ? Qui était son tandem ? "Oh- T'es vla belle Esth' ça t'va bien. Tu sors ?" Compliment lancé à la volée, un effort de présentation remarqué, ton sourire s'intensifia légèrement lorsque tu vis ton duo assis sur le sofa. Heureusement qu'il était là, Adam, habillé également en soldat. Pour répondre à l'appel de ta solitude et passer cette déprimante soirée avec toi.
Vive, bien plus allègre que durant le trajet grâce à cette ressemblance que tu jalousais désormais acquise, tu vins t'asseoir sur l'accoudoir du canapé avant de placer un bras amical sur son épaule. Un doux contact. "Yosh frérot ! R'garde c'que j'ai ram'né ! Ton préféré, j'crois." Tu lui léguas le morceau de verre rempli à ras-bord, une promesse pour la soirée à venir et un remerciement tacite de t'avoir tiré de l'ennui.
<3
RP écrit sur Still alive de Lisa Miskovsky !
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the tangible
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Il n’y avait que les autres pour remarquer la beauté qu’elle cachait sous des traits tirés et fatigués, témoins des années passées à combattre dans une guerre insensée.
((Quand avais-tu cessé de la considérer comme une femme ; troquant sa féminité contre la froideur d’un bourreau — d’un ennemi à surpasser ?))
Esther n’était qu’une ombre au tableau.
Quand bien même tout tendait à croire qu’elle était humaine, cela faisait longtemps que tu ne la considérais plus autrement ; que tu ne voyais en elle que des relents d’énergumène. Une génitrice ratée au service de son damné de fils.

Sourd aux compliments de Kiya, tu relèves à peine la surprise sur les traits de votre aïeule. Joues teintées par l’embarras de ceux qui s’alimentent de leurs rarissimes compliments, la femme esquisse un sourire. Tu gardes le silence.
((C’est cringe.))
Aussi cringe que de passer la Saint-Valentin avec sa meilleure amie — conscient qu’il n’y a personne d’autre pour nous tenir compagnie. Tout le monde savait qu’il n’y avait que les grands perdants au loto de la vie qui sacrifiaient le quatorze février sur l’autel de l’amitié… Supposant cela, il ne vous restait plus qu’à transformer la soirée en indicible feu de joie. ((Tout embraser — vous foutre en l’air jusqu’à oublier le goût de la solitude sur vos âmes désaxées.))

J’ai… Chih-Ming m’a proposé de se faire un petit restaurant histoire de… se changer les idées, oui., tente-t-elle de se convaincre elle-même.
((Un autre sujet dont tu ne voulais pas entendre parler ; incapable d’accepter que la vie de ta mère ne s’arrêtait pas à vos querelles de dégénérés.))
Retroussant le nez, tu tentes d’ignorer le dégoût qui remonte le long de ta colonne vertébrale, de le contenir suffisamment longtemps pour permettre à Kiya de glisser ton bras autour de tes épaules. Surpris, tu lui décroches un regard en biais — considère la bouteille entre ses doigts indiscrets.
Ça devrait nous aider à passer au travers la soirée…, t’amuses-tu en réceptionnant la bouteille de Breezer ((classique saveur de baie nanana, bien entendu.)) ; un énième truc avec plus de sucre que d’alcool par ml et la promesse tacite d’un allé simple aux urgences sous prétexte que l’abus se justifiait dans la quête quelque peu désespérée d’enfin tirer un trait sur les fantômes qui vous tourmentaient.
Je dois partir, mais -, pensive, son regard effleure le contenant verre abandonné à tes mains, Si jamais vous avez besoin de … quoi que ce soit, il y a tout le nécessaire dans l’armoire des toilettes. C’est dans la petite boite violette., termine-t-elle — énigmatique.

Déconnecté, tu arques un sourcil et ravale ta curiosité.
Ça n’a aucune importance, n’est-ce pas ?
((Tu ignores de quelle boîte elle parle. L’as-tu seulement déjà remarquée ?))

Je devrais rentrer dans le courant de la matinée… Passez une belle soirée et soyez sages !, la porte claque puis un soupir de soulagement s’extrait de tes lèvres demeurées scellées par le poids de sa présence.
J’ai crû qu’elle se casserait jamais…, maugrées-tu en déposant ta tête contre le flanc de ta valentine. Hésitant, tu fixes un instant la cuisine non loin de vous puis désigne le comptoir d’un mouvement de menton désintéressé. Tu veux qu’on commande de la pizza ou qu’on garde l’argent pour assurer la pérennité de la soirée ?

Exceptionnellement, tous les choix te convenaient.
Qu’elle décide d’investir sur votre comas ou vos estomacs, tu la suivrais.
(Jusqu’au bout du monde, si elle te le demandait…)
(c) TakeItEzy - 2023


Dernière édition par Adamante Wrigley le Mer 26 Juil 2023 - 4:04, édité 1 fois
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the tangible affection prooffeat Adamante
Calléis - Camp Harmon'île | 14 Février 2023 | Fin de journée

Peut-être qu'il y avait un peu d'espoir pour toi.
Dix-huit ans déjà — pourchassée par le célibat — voir ton aînée de plusieurs décennies laisser paraître sur ses traits exténués l'excitation d'une jeune fille te fit sourire. Comme quoi, fallait-il réellement avoir peur de vieillir ? Quand bien même un myocarde solitaire pouvait octroyer peines incroyables et douleurs ((en apparence)) insurmontables, la lueur dans le regard de cette mère célibataire prouvait le contraire. Un beau jour, peut-être, cet Autre finirait par trouver le chemin vers ton âme avec la réciprocité tant rêvée et tu serais celle bien habillée, maquillée, prête à se faire remarquer et —inévitablement — apprécier. Étrangement, ton treillis militaire te sembla bien plus bouffant qu'à l'allez. Comme inapproprié malgré la paire que vous formiez : toi et Adam, deux rebuts de cette société fêtant les bienfaits d'une émotion qu'aucun ne ressentait.
Ou du moins, qu'aucun n'avait ((à ta connaissance)) le bonheur de recevoir en toute sincérité.

Renégats de l'affection relégués aux flirts sans conséquence ni importance, cet anathème pesait tout de même silencieusement sur ton âme en détresse. Où se trouvaient les amours idylliques promis par les films ? Les longues soirées d'été à se prélasser sous les étoiles à côté de l'être aimé ? Les longues embrassades et baisers ? Les nuits endiablées et les réveils enlacés ?
Tant de banalités soulignées par les écrans que tu n'avais su vivre, malgré tes dix-huit printemps.
((...)) La matriarche énonça des paroles énigmatiques — mystère à absolument éclaircir — avant de disparaître de l'autre côté de la porte dans une ultime salutation.
L'adolescence prit dès lors le contrôle de la maison.

Une masse chevelue vint se poser contre ton flanc, suivant une remarque dépréciative à l'intention d'une Esther désormais partie. Bien que dépitée par ce commentaire ((sans intérêt)), le contact poussa néanmoins ta main à triturer ses mèches sombres dans un mouvement devenu habituel avec le temps. Pas de réponse, t'en avais aucune à apporter. Fraternité prouvée, démontrée et pour toujours consolidée, cette caresse platonique apaisait ce besoin intrinsèque de contact — le social te donnait du baume au coeur, apaisait ton âme. Et même si les cordes vocales peinaient à énoncer le lien qui vous liait, tes phalanges connectées au reste de ses terminaisons nerveuses le montraient.
Adam reprit alors la discussion, brisant le silence instauré par sa précédente déclaration. Le choix te revenait : de quoi boire enflammerait la soirée mais acheter de quoi manger vous permettrait de ne pas cuisiner.
((Quelle idée de merde, cuisiner. Même si t'aurais aimé le voir s'y tenter. Un kiffe de plus à ajouter sur ta longue liste de choses à faire avant de crever.))

"J'dis jamais non à d'la bonne bouffe." Maintenue éloignée de tous privilèges — malédiction héritée de tes paternels — la perspective de passer une nuit avec l'estomac débordant d'abus gustatifs te plaisait. Rares étaient les fois où tout frais était payé. "Et j'vais pas t'forcer à boire autre chose qu'le Breezer ni à babysit ta conne d'meilleure pote bourrée jusqu'à l'os." L'alcool et ses ravages. L'objectif n'était pas l'hôpital — simplement de soigner les maux d'une solitude sans égards, une compagnie à la fois.
Mais autre chose te triturait l'esprit, s'immisçait dans toutes tes pensées. La chose cachée. L'objet dissimulé. Dans l'armoire à pharmacie. Pointe de curiosité ((mission octroyée)) l'heure était cependant à la diversion. T'avais envie de découvrir par toi-même cet artefact, surprendre ton camarade avec la trouvaille. "T'peux commander steuplait ? C'pas la thune d'ma daronne j'me sentirais mal d'le faire. J'prends une quat' fromages ou un truc dans l'style s'ils ont pas. Une grande, pliz." Que tu lui lanças, avec toute l'innocence dont tu étais capable.

Tu détachas tes doigts de son crâne et quittas — en dépit de toi — sa chaleur corporelle pour te relever, faisant deux pas en direction de la porte qui avait éveillé ta curiosité.
D'un air désintéressée.
Une expression corporelle plutôt maîtrisée.
Le théâtre et toi, une harmonie découverte — menteuse invétérée.
Lorsque les conditions le demandaient.  
Si une mission d'infiltration t'était demandée, tu la réussirais surement sans trop forcer.
Mais ici, le jeu prenait le pas sur le mot discret.
Qu'il découvre ou non la supercherie, pas inquiétée.
Tu comptais t'en amuser.
Avec lui. Et non malgré.

Première tonalités de l'appel ou non, peu importe, ton regard sombre le quitta pour se poser sur l'entrée menant à tes désirs les plus inavoués.

Électrochimie — Inavoué dans tous les sens du terme, crois-moi. Putain qu'est-ce que t'attends pour éventrer le placard, le retourner et satisfaire ta curiosité ?!

Une pointe d'adrénaline dans les veines. Un sourire narquois vint apparaître sur tes lèvres. La couleur blanc cassé du mobilier laissait penser que rien de grandiose ne se dissimulait en son sein ; les indices de la mère avaient confirmé le contraire et rendait le tout tellement plus suspect. Comme un trésor dissimulé à la vue de tous — l'endroit le plus caché était celui planté devant votre nez.
Tu ne pouvais qu'imaginer ce qui s'y trouvait.

Logique — Des médicaments contre la gueule de bois. Elle a vu la bouteille. C'est évident. Il n'y a rien d'intéressant là-dedans.

Art Dramatique — Pourquoi Esther aurait-elle fait tant de cachoteries si c'était pour si peu ? Non, non. L'humain n'est pas si étrange pour si peu. Vous savez parfaitement qu'il y a anguille sous roche, ma chère.

Électrochimie — De quoi te sentir femme tout en t'empêchant de devenir une deuxième Eka'.

Tu secouas la tête pour effacer ces pensées et vins te placer face au placard ; mains sur les poignées, rapide pour t'empêcher de penser, tu l'ouvris en deux et posas tes yeux sur la boite qui avait éveillé mille et une émotion.
Tes phalanges l'entourèrent, l'extirpèrent de son domaine. Une certaine pression palpable.
Silencieuse, stoïque, tu ne pouvais qu'y lire l'inscription. Et retins ta respiration, au mot "protection".

Électrochimie — J'avais raison.
<3
Défi N°1 : Porte (De "Premières tonalités" à la fin)
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… Plus tu la détaillais, plus les questions fusaient — intrinsèquement intrusives et indiscrètes, toutes faites pour mettre en lumière les conditions de ton statut de célibataire. Était-ce l’une de ces soirées ?
Ces soirées qui, comme dans les films, devaient se terminer sur une myriade de SMS envoyés à son ex ? Pessimiste, tu t’imaginais déjà bombarder Prisca de messages la suppliant d’oublier et nonobstant le fait que c’était toi qui l’avait quittée. Français approximatif à l’appuie, tu savais qu’elle n’y croirait jamais… Mais l’idée suffit malgré tout à te faire frissonner. Non.
Prisca, c’était terminé ; derrière toi ; oublié.
(Et tant de choses avaient changées… Votre idylle s’était essoufflée ; elle n’avait plus le moindre avenir.)

Promets-moi, Kiya, que si les choses tournent mal et que j’essaie d’envoyer un SMS à Prisca, tu m’en empêcheras., murmures-tu au bout d’un moment, l’air légèrement absent ; perdu dans le vague du liquide ambré.
Minable, tu l’étais déjà. Inutile d’ajouter des couches de complexité à ton manque d’amour-propre et de dignité… D’autant plus que, bourré et torché, tu savais que tu ne parviendrais pas à limiter les dégâts.

Prenant une grande inspiration, tu finis par caler ta tête contre le coussin du canapé en sortant nonchalamment ton téléphone de ta poche. À vos ordres cap’tain, réponse soufflée alors que tes iris détaillaient déjà le menu des pizzerias à proximité — à savoir, celles les plus proches des téléporteurs d’Haptos ; à 600km de vous.

Certes, tu n’avais jamais eu de penchant pour l’alcool… Et cela ne s’était pas amélioré depuis la dernière fois où tu t’étais refusé à t’écouter — terminant ta soirée dans le ring d’une arène ultra chelou ; absinthe au nez — mais, pour elle et pour votre absence de vie émotionnelle, ça ne t’aurait pas dérangé.
Il y avait toujours de quoi subsister dans le frigo. Que ce soit des restes de la veille ou des lunchs qu’Esther se préparait pour la semaine, vous ne seriez pas morts de faim.

Mais tu comprenais.
Et … At some point, ça t’arrangeait.

Sourcillant à peine lorsqu’elle se lève pour se diriger vers les toilettes, tu te contentes de défiler les menus à l’infini — n’arrêtant ton choix qu’après cinq bonnes minutes d’hésitation entre Carapizza et Croûstachu, les deux meilleures pizzerias de la ville… selon les ratings. Au fait, tu veux des baies Nananas sur ta pizza ?, t’écris-tu au bout d’une éternité (quelques secondes en réalité), J’ai entendu dire que c’était vot’truc à Ike Kai. C’est vrai ?
Si tu avais entendu beaucoup de gens se plaindre de l’abomination, tu n’avais, pour ta part, aucun avis sur la question. Si on devait creuser, c’était surtout par généralisation que tu l’interrogeais.
(Parce qu’on sait bien, vous les kopédiens…)

C’est commandé !, tu crevais la dalle, Alors, comment ça fonctionne ? … Est-ce qu’on est censé, genre, s’enfiler la bouteille en se plaignant de nos vies de merde pendant toute la soirée ?, tu n’avais jamais fait ça.
Tu n’avais jamais été quelqu’un de particulièrement romantique, exprimant plus souvent tes sentiments par des gestes anodins qu’en sortant le grand jeu, mais tu étais encore moins désespéré.

‘Fin. De base.
(Tout était tellement différent cette année…)

Glissant inconsciemment une main sur la cicatrice à ton cou, tu reprends de plus belle : Crois-le ou pas, j’ai jamais passé la St-Valentin seul avant maintenant, déclares-tu d’une voix lasse en lui faisant signe de s’approcher ; soucieux de gratter un peu de chaleur humaine là où tu ne pouvais en trouver, … Et c’est dans ce genre de moment où j’sais pas si je dois souhaiter que t’aies plus d’expérience que moi.
Rire léger — tu ramènes doucement ton regard vers la bouteille avant de la déposer sur la table basse à vos pieds. Elle connaîtra bientôt son heure de gloire ; juste pas maintenant.

(Ce n’était, toutefois, qu’une question de temps - tu en étais pleinement conscient.)
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the tangible affection prooffeat Adamante
Calléis - Camp Harmon'île | 14 Février 2023 | Fin de journée

"Moi, Kiya'na Ehu-kai, jure solennellement de t'empêcher de faire le con."
De faire le con.
De faire le con.

Les mots se réverbéraient dans ton crâne, inlassablement — réminiscence de la minute précédente passée à ses côtés, la sensation d'appréhension vint envahir ton bas-ventre à la vision de ce bout de latex emballé. Implosion d'émotions ((imagination démesurée)) des images se forcèrent à ton esprit ; certaines que les circonstances et le manque de confiance en ta propre chair réfutaient à l'habituée de par leur nature indiscutable, impensable. Chimères interdites — dégénérescence lubrique — les barrières de la bienséance se dressèrent à l'idée même d'imaginer que. Le risque de perdre tout ce que tu avais acquis prévalait sur les bénéfices du oui.

Volonté — Laisse tomber.

La chose retourna aussitôt dans sa boite d'origine. "Hein ? Euh ..." Le souvenir de ce nom maudit lorsqu'associé aux délices culinaires d'un certain pays, reprendre le fil de la discussion fut facile. "Ah j'ai la haine rien qu'en t'entendant dire ça. C'd'la disgrâce, pure et dure. Rien d'aut'. Après j'peux pas dire qu'c'est faux mais bordel, c'est dégueu'. J'veux une Regina, c'bien mieux." Pas la moindre once de colère n'émanait de ton ton, seul le principe de taper sur l'idée te plaisait plus que de sincèrement la détester ; les goûts des autres ne t'intéressaient pas tellement. Enfin. Seulement lorsque tu prévoyais de taper dans le plat de l'autre, donc ... "Rassure-moi, t'en prends pas hein ? Plan déjà dans la tête, tu retournas dans le séjour sans davantage de fanfaronnades.

Bien sûr que non il n'en prendrait pas.
Adam' était du genre à prendre un truc fumé ou autre.
Tu allais donc pouvoir effectuer ta taxe "meilleure pote dalleuse" sans problème.

Mais les mots qui suivirent te firent immédiatement oublier ce projet somme toute innocent. Souvenirs propulsés à la vitesse de l'éclair, les images réapparurent au sein de ta tête — déprimée, maudissante l'univers de t'infliger le poids d'une solitude injuste. Sans alcool car trop jeune pour ça fut un temps, mais enfermée dans ta chambre pour ne pas avoir à entendre les lamentations d'Iwa' se plaignant d'avoir bien trop d'admirateurs secrets ((jalouse)). "Te moque pas. Mais c'est plus ou moins ça." Fis-tu avant d'hausser un sourcil, lorsqu'il t'avoua être dans cette position de faiblesse — ton point de vue — pour la première fois de sa vie. La nouvelle ne te dépita plus qu'elle ne te surpris ; un clou de plus dans le cercueil de ton amour-propre. Vide sentimental partiellement comblé par les douceurs ((parfois trop pures)) de l'amitié, cette soirée s'annonçait néanmoins différentes de toutes les autres : il était là pour t'accompagner dans la solitude.

À sa demande, mains dans les poches, tu vins t'avachir à ses côtés sur le canapé dans un léger soupir. Ton épaule sous la sienne, ta tête sur cette dernière. Tes prunelles contemplaient le liquide acre renfermé dans cette bouteille bon-marché — se défoncer avant même de manger n'aurait pas les effets escomptés, te forcerait à passer la nuit la tête dans la cuvette. Mieux valait attendre, même si subir les cruelles paroles de la voix intrusive enfermée avec toi t'emmerdait profondément. "... T'comptes la solitude sentimentale à partir d'quel âge, à tout hasard ? Être coincée à faire un jeu d'société avec la mifa' un 14 février quand on est gosse, ça compte comme être accompagnée ou pas ?" Excuses et justifications par centaines, le désespoir exagéré ((réalité derrière ton acting de dramaqueen)) se traduisit en une main sur ton front. "Y'a pas plus chevronnée qu'moi dans l'domaine j'crois. On m'a refusé qu'une fois, mais personne a jamais rien tenté non plus donc bon ... J'suis à ça d'tenter les sites d'rencontres."  Mais, étrangement, ta fierté t'empêchait de te "rabaisser" à ça.
Une certaine candeur émotionnelle persistait à-travers toi. Comme au cinéma. Rencontrer quelqu'un au détour d'une rue, prendre un café, tomber amoureuse, voilà comment tu espérais que ta première relation n'arrive. Hélas, les choses n'étaient pas aussi faciles. Hélas, l'amour n'était pas aussi stupide. "Eh ... Elle te manque, des fois ?"
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